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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 16 novembre 2020

"Il y a un manque aigu de psychiatres au Luxembourg"

 RTL 5minutes - Home | Facebook

18.11.2020

LUXEMBOURG

Lors d'une entrevue avec la ministre de la Santé, la Société luxembourgeoise de Psychiatrie, Pédopsychiatrie et Psychothérapie, a présenté ses priorités.

"Il y a un manque aigu de psychiatres au Luxembourg. Le système risque de s'effondrer", dit le Docteur Robert Wagener de la SLPPP, la Société luxembourgeoise de Psychiatrie, Pédopsychiatrie et Psychothérapie. Cette dernière a présenté ses revendications lors d'une entrevue avec la ministre de la Santé, Paulette Lenert, vendredi dernier.

Il faudrait surtout qu'il se passe quelque-chose dans le domaine de la nomenclature et au niveau de la situation des gardes, selon les représentants des psychiatres.

Les négociations avec la Caisse nationale de Santé sont en cours. Il faudrait absolument revaloriser les actes des psychiatres et des pédopsychiatres, affirme le Docteur Robert Wagener, parce que sinon, la profession n'est pas attractive financièrement: "Et là, nous perdons ceux qui s'orientent différemment et vont dans d'autres spécialisations, parce que cela ne vaut simplement plus la peine de choisir une spécialisation si peu attractive."

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Visite guidée des maisons hantées par l'inconscient

 NON FICTION | Association Française des Fundraisers

PAR Sabine CORNUDET

12 novembre 2020

Auteur d’une série de livres de psychanalyse sur des thèmes quotidiens (argent, faits divers, grands-parents...), P. Avrane consacre son dernier ouvrage aux significations inconscientes des maisons.

Paru à la sortie du premier confinement, en mai 2020, Maisons, Quand l’inconscient habite les lieux, aurait pu être un ouvrage de circonstances. L’Avant-Propos établit bien le lien entre le sujet et l’actualité, mais si les maisons intéressent l’auteur, c’est à un autre titre. Elles sont pour lui à la fois une construction imaginaire, dotée d’une signification inconsciente, et un élément de la réalité extérieure.

Petite Histoire des maisons

Un petit détour par l’histoire nous introduit immédiatement dans Histoire de l’habitation humaine (1875) de Viollet-le-Duc. L’architecte du XIXe siècle distingue deux types d’espace dans les maisons : des espaces dédiés aux rencontres - en contact avec l’extérieur - et des espaces réservés à l’intimité - familiale ou individuelle. Pour P. Avrane, ce que Viollet-le-Duc ne voyait pas, c’est que cette séparation était un phénomène contemporain du XIXe siècle. L’évolution du plan des maisons a accompagné les changements des mœurs.

L’apparition de la sphère privée à la fin du XVIIIe siècle, notamment, s’est traduite par une réorganisation de l’espace des maisons. Les habitations antérieures ont dû être profondément remaniées pour répondre aux attentes du XIXe siècle et introduire cette distinction – qui nous apparait évidente aujourd’hui - entre des secteurs dédiés aux relations extérieures et des secteurs intimes. Plus tard, les chambres d’enfants feront leur apparition. Plus tard encore, les pièces en enfilade laisseront place à des chambres ouvertes sur des couloirs. Cette transformation de l’architecture intérieure est contemporaine du grand mouvement de refoulement du XIXe siècle, toujours selon Patrick Avrane.

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Jonah Hill et Joaquin Phoenix travaillent sur un documentaire sur la thérapie

 Views - Who you think running the show?

Joaquin Phoenix et Jonah Hill préparent un docu sur la psychiatrie pour  Netflix

Après avoir fait ses débuts en tant que réalisateur sur le réussi 90’s, Jonah Hill va continuer sur cette voie, cette fois en collaboration avec Netflix. L’acteur va en effet réaliser un documentaire pour la plateforme de streaming à propos du thérapeute Phil Stutz (qui est le thérapeute personnel de Jonah Hill) et sur la thérapie en générale. Sur son compte Instagram, l’acteur a expliqué qu’il souhaite à travers ce documentaire : “démocratiser la thérapie pour un usage privé sur Netflix.” Avant d’ajouter notamment : “Si vous ne pouvez pas vous payer une thérapie ou qu’elle est stigmatisée dans votre famille et votre vie, vous pouvez faire appel de façon privé à ces outils basés sur les sentiments (dépression, anxiété, regrets, etc.) et les utiliser en privé chez vous sur Netflix.

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samedi 14 novembre 2020

Profession femme photographe

LE 10/11/2020

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE CULTURE

par Olivia Gesbert


L'historienne Luce Lebart co-signe "Une histoire mondiale des femmes photographes" (Textuel), qui redonne la parole et de la visibilité à ces artistes. Dialogue avec une grande dame de la photographie, Sabine Weiss, lauréate du Prix Women in Motion 2020 pour la photographie.

Sabine Weiss
Sabine Weiss Crédits : Loic Venance - AFP

Historienne de la photographie et commissaire d’exposition fascinée par les fonds photographiques oubliés et mal-aimés, Luce Lebart est correspondante pour Archive of Modern Conflict, la plus vaste collection de photos privées du monde. Elle a notamment écrit Les Grands Photographes du XXe siècle chez Larousse en 2017. 

Le livre qu'elle co-signe aujourd'hui avec Marie Robert et 160 chercheuses du monde entier s'intitule Une Histoire mondiale des femmes photographes (Textuel). Il présente près de 300 femmes ayant marqué la photographie depuis son origine à aujourd'hui et à travers le monde. Anthologie et livre d'art, ce livre est né du soutien de Kering ainsi que du prix Women in Motion. Un travail qui interroge la postérité des artistes femmes dans le domaine de la photographie, où leurs noms sont encore bien souvent oubliés à côté d'un panthéon masculin. 

On y découvre en premier lieu Anna Atkin, botaniste britannique et première femme photographe utilisant, pour réaliser son herbier, le cyanotype, mais aussi Hou Bo, contemporaine de Sabine Weiss ayant photographié Mao Zedong et la période rouge chinoise, ou encore, plus récemment, Donna Ferrato, qui s'empare de la question des violences conjugales dans son travail.

Il s’agit de compléter l’histoire de la photographie. En France en particulier, les femmes y sont peu visibles. L’idée est de leur redonner une place, de donner des bases pour faire une histoire plus juste, plus équilibrée. (Luce Lebart)

Il y a notamment toute une histoire de la dépréciation du rapport à la technique des femmes. Or, beaucoup de femmes trouvent dans l’outil photographique et dans leur maîtrise de cette technique un moyen d’émancipation et d’engagement, notamment pour défendre des causes. On a ainsi plusieurs femmes qui sont de véritables lanceuses d’alerte. (Luce Lebart)

Signalons un autre livre paru le mois dernier sur le même sujet : Femmes photographes, chez Acte Sud (octobre 2020).

Petite gitane et Manitas de Plata aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 1960
Petite gitane et Manitas de Plata aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 1960 Crédits : Sabine Weiss

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Les vivants, les morts et les marins [1] Entretien sur le soin avec Claire Marin


 



Les vivants, les morts et les marins [1] | Cairn.info

A

liénor Bertrand : Vous avez publié coup sur coup deux livres successifs sur un même sujet, Hors de moi en février 2008 et Violences de la maladie, violence de la vie en mars de la même année. Ces deux livres relèvent de deux genres très différents, le récit autobiographique et l’essai philosophique. La relation complexe que le lecteur découvre entre ces deux textes n’est vraiment explicitée dans aucun des deux. Pourriez-vous préciser en quoi vos approches philosophiques et littéraires de la maladie se complètent ou s’opposent ?

Claire Marin : Elles se complètent et s’opposent à la fois. À première vue, elles s’opposent dans la mesure où Hors de moi livre dans toute sa violence l’expérience à la première personne d’une épreuve, la dépossession que subit le malade, le trouble que la maladie jette sur les questions du sens, l’évidence de l’existence, alors que Violences de la maladie est une analyse progressive des représentations philosophiques qui tentent de désamorcer ou de minimiser la réalité de la violence de la maladie et des phénomènes du vivant lorsqu’ils s’exercent au détriment de la santé et de l’intégrité du sujet. On pourrait dire schématiquement que le moteur de Hors de moi est la colère et l’indignation face à une situation toujours vécue comme injuste et face à des relations humaines souvent décevantes, alors que Violences de la maladie est une approche plus rationnelle, un questionnement sur la légitimité de certains choix de la philosophie dans l’interprétation de ce qu’est l’expérience de la maladie et une critique de la manière dont elle l’évite dans sa réalité phénoménale. Dans Hors de moi, le narrateur est « embarqué » et parle en son nom, sans forcément représenter l’ensemble des malades, même si beaucoup semblent s’y retrouver ; dans Violences de la maladie, l’analyse est plus distante et tente de livrer des éléments de pensée qui dépassent l’expérience personnelle. On pourrait penser pour cette raison que Hors de moi a été rédigé avant Violences de la maladie, comme si la distance apparaissait une fois la colère apaisée. En réalité, c’est l’inverse : c’est parce que la colère apparaissait comme un élément essentiel dans l’expérience de la maladie, et dans ce qu’il faut bien appeler son « dynamisme », qu’il a fallu écrire le récit qui en restitue la genèse et, je l’espère, la force vitale. C’est parce que la philosophie aborde peu cette colère du malade, contrairement à la littérature, que je me suis tournée vers le récit pour essayer de la restituer. En fait, Hors de moi permet de comprendre ce qui donne l’élan à l’analyse plus théorique présentée par Violences de la maladie.

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Le Sénat pérennise les maisons de naissance et leur offre des garanties renforcées

Fichier:Public Sénat Logo.svg — Wikipédia 

Par Guillaume Jacquot   LE 13 NOV 2020

https://www.publicsenat.fr/sites/default/files/styles/pse_accueil_entete/public/medias/2020/11/youtube-ymyyourboke.jpg?itok=OoOf_bIi

Les sénateurs ont adopté l’article 30 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui vise à conserver et développer les maisons de naissances, jusque-là en phase d’expérimentation. Des amendements ont été introduits en faveur de leur indépendance ou encore de la sécurité de leur emplacement.



vendredi 13 novembre 2020

Élisabeth Badinter : “Être une bonne mère ? C’est se demander ce qu’on a raté”

Élisabeth Badinter, propos recueillis par Martin Legros publié le  

Et si le conflit était le grand ressort de la condition féminine ? Conflit entre la femme, la mère, la citoyenne, conflit entre la puissance d’engendrer et la puissance d’agir dans le monde, conflit avec les hommes et entre femmes, mais conflits intérieurs aussi entre toutes ces dimensions de l’expérience féminine… C’est l’idée que ne cesse d’explorer la philosophe Élisabeth Badinter, en circulant avec autant de facilité que d’intelligence entre le XVIIIe siècle, pour lequel elle nourrit une véritable passion, et la transformation de la place des femmes dans le monde contemporain qui ne cesse de la solliciter. Après Le Conflit. La femme et la mère (Flammarion, 2010), où elle dénonçait la réassignation des femmes à leur corps et à la maternité, et après Le Pouvoir au féminin (Flammarion, 2016), consacré à l’invention par l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche d’une nouvelle souveraineté au féminin, voilà que Badinter poursuit l’enquête sur ce personnage historique sous l’angle de l’invention de la maternité moderne. Avant même que Rousseau n’invite les parents, dans l’Émile (1762), à prendre en charge directement l’éducation sensible de leurs enfants, voilà une femme, la plus puissante d’Europe, qui, la première fois peut-être dans les sphères dominantes de l’époque, fait de l’éducation la grande tâche de sa vie. Et découvre du même coup, comme tous les parents modernes, qu’elle est tiraillée par le sentiment du doute et de l’échec.

Dans un entretien passionnant, Élisabeth Badinter nous explique cette révolution des sensibilités. Mais elle déchiffre également ses répercussions dans le contemporain et les ambivalences du nouveau pouvoir féminin, en notre temps.

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TOUT FANON EN TROIS JOURS


 


Par Frédérique Roussel — 

A partir de sa brève rencontre avec Sartre en 1961, Frédéric Ciriez et Romain Lamy retracent en BD le parcours du penseur anticolonialiste.

Trois jours de discussions entre Fanon et Sartre, à Rome en août 1961.
Trois jours de discussions entre Fanon et Sartre, à Rome en août 1961. La Découverte

Août 1961, Frantz Fanon arrive à Rome. A l’aéroport l’attendent Simone de Beauvoir et Claude Lanzmann. Il vient voir Jean-Paul Sartre en vacances en Italie. Il aimerait que celui dont les écrits ont nourri sa pensée politique et dont il a apprécié Orphée noir, rédige une préface à ses Damnés de la terre«Demandez à Sartre de me préfacer, a-t-il écrit à son éditeur François Maspero en avril de la même année, en pleine rédaction de ce qui sera son dernier ouvrage. Dites-lui que chaque fois que je me mets à ma table, je pense à lui. Lui qui écrit des choses si importantes pour notre avenir, mais qui ne trouve pas chez lui des lecteurs qui savent encore lire et chez nous tout simplement des lecteurs.» Le philosophe a eu le manuscrit via Claude Lanzmann. La rencontre de visu entre les deux hommes va sceller l’engagement préfacier. Elle est le cadre temporel de cette biographie en forme de roman graphique.