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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 27 août 2020

Anorexie : "Il y a un lien consubstantiel entre l'amaigrissement (...) et ce qui s'est joué bébé, dans les interrelations mère-enfant""

RTBF.be

mercredi 26 août 2020 

Maurice Corcos, médecin psychiatre, est l’auteur du livre Abécédaire de l’anorexie. Des lettres de l’alphabet pour essayer d’appréhender cette spirale infernale qu’est l’anorexie. Du concept d’Absence au Vide de l’existence : comment déchiffrer la complexité de cette maladie ? Et quels sont aujourd’hui les parcours de soins proposés aux parents ?

Maurice Corcos est chef de service du Département de Psychiatrie à l’Institut Montsouris à Paris, professeur de psychiatrie infanto-juvénile à l’Université Paris V. Son livre condense de multiples notes recueillies au fil des récits entendus et s’appuie sur les mots denses et troublants prononcés par les patientes.

L’histoire antérieure

À l’Institut Montsouris, au service de psychiatrie d’adolescents et d’adultes jeunes, la procédure veut que l’on ne peut pas considérer l’adolescente qui vient raconter ses troubles sans prêter une oreille attentive à son histoire antérieure, et en particulier à l’histoire de la maternité, des interrelations précoces entre la mère et l’enfant.

"Il y a un lien consubstantiel entre ce qui se passe à l’adolescence, cet amaigrissement, cette restriction de tout contact affectif, amoureux, sexuel, cette hyperintellectualisation, cet activisme forcené, ce déni de la maladie et de ses risques, et ce qui s’est joué enfant, bébé, dans les interrelations précoces mère-enfant."


Dans “La puissance des mères”, Fatima Ouassak politise la maternité

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PAR   Irène Ahmadi - 24/08/20

Dans son livre à paraître le 27 août, l'autrice Fatima Ouassak, cofondatrice du Front des mères et présidente de l'organisation féministe Réseau Classe/Genre/Race, invite les mères “à se muer en sujets politiques”. 
Le combat des mères serait-il le grand oublié des luttes féministes ? C'est en tout cas ce qu'affirme la politologue Fatima Ouassak qui qualifie leur bataille d'"angle mort du féminisme". Dans son premier essai féministe et combatif, l'autrice appelle les mères, figure selon elle "souvent boudée par les féministes et longtemps figée dans la représentation aliénante de la maternité" à se réapproprier leur pouvoir. En proposant à ces femmes de rompre avec tout ce qui est attendu d'elles, cette dernière porte l'espoir de voir émerger un nouveau projet politique "qui nous permettra de briser les systèmes d'oppression pour bâtir un autre monde".

Pour expliciter son propos, Fatima Ouassak part d'abord de son expérience personnelle, celle d'une mère militante à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. En décrivant les doutes, les peurs mais aussi les joies et l'espoir qui l'animent en tant que mère, exemples du quotidien à l'appui, elle parvient à retranscrire avec justesse les inégalités sociales dont les enfants issus des quartiers populaires sont victimes. "La présence policière dans les quartiers populaires et le lot de violences qui l'accompagne (...) ont pour fonction d'assigner à résidence des enfants à qui on ne reproche rien d'autre que d'exister", écrit-elle.

Psychothérapie : y a pas de mâle à se faire du bien

Causette

Par  1er juillet 2020    

S’allonger sur le divan : une idée qui effraie encore les hommes, qui ne représentent qu’un tiers des patient·es. Pourtant, tout le monde serait gagnant à travailler sur soi. Une bonne piste pour en finir avec la charge émotionnelle des femmes, par exemple ?

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© Plainpicture
En France, on compte 70 % de femmes parmi les personnes qui consultent des psychiatres, psychologues ou psychanalystes, selon une étude de l’Insee. Aux États-Unis, la tendance est similaire, les Américaines étant deux fois plus nombreuses que leurs compatriotes masculins à pousser la porte d’un ou d’une spécialiste. Si certains ne se priveraient sans doute pas d’affirmer que c’est parce que les femmes sont plus fragiles, la réalité est bien différente : les hommes sont tout simplement moins nombreux à entreprendre une thérapie, alors qu’ils en auraient au moins autant besoin. « Cela vient peut-être de l’éducation classique occidentale héritée des siècles passés, analyse Laure Farret, psychothérapeute parisienne. Les hommes ne doivent pas pleurer, ne pas être ‑attendris, ne pas être trop sensibles aux émotions, tout cela étant du ressort des femmes. » De fait, si les femmes sont généralement plus enclines à partager leurs émotions et leurs états d’âme, les hommes préfèrent intérioriser, quitte à risquer l’implo-sion. « Aujourd’hui encore, poursuit Laure Farret, ils ont tendance à aborder principalement des sujets liés à une certaine forme d’action : leur travail, leurs vacances, leurs centres d’intérêt. »
Un sujet de plaisanterie
Victor, 32 ans, confirme : « Plusieurs copines consultent depuis des années, mais je crois être le seul mec de ma bande à avoir démarré une thérapie. Pour mes potes, c’est même régulièrement un sujet de plaisanterie. Ils m’appellent Victor-le-sensible, comme si c’était un défaut… » Mais chaque blague fournit à cet ingénieur rochelais une nouvelle occasion de faire du prosélytisme auprès de ses amis : « Quand je les encourage à commencer une analyse, je récolte surtout de la gêne. Certains changent de sujet, d’autres m’expliquent qu’ils n’en ont pas besoin. Alors que, en réalité, je ne connais pas une personne à qui ça ne ferait pas de bien. 




Jean Castex annonce 100 millions d'euros pour inciter à l'embauche des personnes handicapées

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AFP  

27/08/2020

Quelque 30.000 personnes en situation de handicap pourraient bénéficier de ce dispositif.


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MADCAT MADLOVE / EYEEM VIA GETTY IMAGES
Close-Up Of Wheelchair On Road
HANDICAP - Le dispositif d’aides gouvernementales à l’embauche, présenté en juillet pour favoriser l’emploi des jeunes de moins de 26 ans, va être étendu aux chômeurs en situation de handicap, “sans limite d’âge”, a annoncé mercredi 26 août le Premier ministre Jean Castex, dont le gouvernement débloquera 100 millions d’euros à cet effet.
“La relance du pays doit être une relance de toute la communauté nationale, et en particulier nous devons faire l’effort spécifique pour ceux qui pourraient rencontrer des difficultés particulières”, a expliqué le chef du gouvernement, qui s’exprimait à Paris en clôture des premières universités d’été du Conseil national consultatif des personnes handicapées.
L’aide sera de 4000 euros, accordée pour le recrutement - en CDI ou CDD de plus de 3 mois, et pour un salaire équivalent à deux SMIC maximum - d’un salarié ayant la reconnaissance de travailleur handicapé.

Une nouvelle prise en charge psychiatrique à Thionville

La Semaine

Par  sur 
Une clinique de soins psychiatriques s’apprête à ouvrir à Thionville, rue des Pyramides (en face de la piscine). Elle fait suite à une étude de l’Agence Régionale de Santé du Grand Est de 2016, qui mettait en évidence les lacunes de réponses en matière de santé mentale en Lorraine nord.
Sur le territoire de la Communauté d’Agglomération de Thionville, seuls cinq lits de psychiatrie générale sont disponibles et seulement 12 places en accueil de jour pour les enfants, soit une densité 13 fois plus faible que dans tout le Grand Est. Une carence qui entraînait un retard de prise en charge, notamment pour les adolescents et les personnes âgées.
En plus d’un renfort des capacités d’accueil psychiatrique sur le site hospitalier de Mercy, la nouvelle clinique Clinea de Thionville dispose de 95 places, dont 80 lits, et peut accueillir les jeunes dès 12 ans. Jusqu’à présent, les centres hospitaliers de Metz-Thionville, Jury et Lorquin recevaient les patients nécessitant un suivi psychiatrique. Or, une partie des patients de la Communauté d’Agglomération de Thionville devaient être pris en charge à Jury, soit à une quarantaine de kilomètres de leur domicile. D’autre part, la répartition des services ne facilitait pas le suivi des jeunes patients évoluant vers l’âge adulte.

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Maquette 3D de la clinique Clinea dont l’ouverture est prévue cet automne. Source : Orpéa


Marmande. Psychiatrie : Xavier va parler de son expérience, jeudi

actu.fr
Publié le 26 Août 2020


Xavier de Scorraille donnera, jeudi 27 août 2020, une conférence ouverte à tous: il y parlera de son expérience en hôpital psychiatrique.

Xavier de Scorraille a couché sur papier ses expériences, dont il parlera librement jeudi.
Le Marmandais Xavier de Scorraille a couché sur papier ses expériences, dont il parlera librement jeudi. (©Le Républicain)
Xavier de Scorraille est bien connu à Marmande, lui, le membre très actif de l’Arc-en-Ciel, le Marmandais bien installé dans une ville qu’il aime.
Xavier est malade, il ne l’a jamais caché.
Il franchit aujourd’hui une nouvelle étape, qu’il attendait depuis longtemps, en proposant une conférence, ce jeudi 27 août 2020, sur un thème qui le touche de près : la psychiatrie.

Généreux

Car Xavier a besoin de parler, de lui, de son expérience.
Je veux être utile à ceux qui doivent aller en hôpital psychiatrique ».
Car Xavier a aussi le cœur sur la main, et s’il a parfois du mal à être compris, c’est aussi à cause de sa maladie, qu’il tente de dompter avec l’aide des soignants.

Etre un partenaire des soignants

« Il y a deux manières d’aborder la psychiatrie : soit subir son hospitalisation, soit la vivre en partenariat avec les soignants ».
Xavier de Scorraille engage donc chacun à choisir la deuxième option. Et c’est pendant le confinement qu’il a fait ce qu’il envisageait depuis longtemps : il a écrit ses impressions sur le papier.
Résultat : un fascicule d’une dizaine de pages (le premier d’une série, sans doute) où il parle de ses différentes hospitalisations, « c’est mon ressenti : pourquoi je suis parti à l’hôpital, comment je l’ai vécu ».

Avec Anaïs Nin, le désir est-il encore libérateur ?

À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert

Penser le féminin avec Anaïs Nin, l’écrivaine qui a placé le désir au cœur de son œuvre et de sa vie. On en parle avec l’écrivaine et traductrice Agnès Desarthes et Léonie Bischoff, auteure et dessinatrice de BD.
Anaïs Nin (1903-1977), figure majeure de la littérature française
Anaïs Nin (1903-1977), figure majeure de la littérature française  Crédits : Louis MONIER / Contributeur - Getty
Anaïs Nin, féminine et féministe ? Les avis divergent quant à cette icône de la littérature, la première à avoir écrit sur le désir féminin. Connue pour ses aventures amoureuses (avec le poète Henry Miller, June, la femme de ce dernier, sans oublier l’inceste consenti avec son père…), Anaïs Nin échappe aux catégories et aux étiquettes. La publication de son Journal dans une version non expurgée en 1979 et les nombreuses révélations qui y transparaissent- Anaïs Nin ayant élevé le mensonge au rang de genre littéraire à part entière- a déçu nombre de féministes qui se revendiquaient d’elle. Femme de lettres, libre et amoureuse du sentiment d’amour, Anaïs Nin a aussi et surtout servi d’exemple courageux de résistance face à la morale bourgeoise de son époque.
Anaïs Nin a une place tout à fait inspirante aujourd’hui, dans le sens où c’est quelqu’un qui ne se revendiquait pas comme féministe, qui n’était pas militante, mais qui, à travers ses actes et ses prises de décision dans son quotidien, en fait, l’était. Parce qu’elle cherchait simplement à suivre sa vie selon son cœur, et non pas selon les diktats de la société.      
(Léonie Bischoff)

Lene Marie ou le vrai visage de l’anorexie

 Arte déprogramme un documentaire sur l'antisémitisme et se défend ...

72 min
Disponible du 19/08/2020 au 17/09/2020

Ne surtout pas grandir, par Lene Marie Fossen, photographe – Le ...  Lene Marie ou le vrai visage de l'anorexie" et "Au pays des bobos ...

Le portrait de Lene Marie Fossen, jeune photographe norvégienne qui a souffert d'anorexie pendant plus de vingt ans, décédée en 2019. Ce documentaire dénué de voyeurisme a su capter son face-à-face tragique avec la maladie.  

"C’est comme si j’avais un régime nazi à l’intérieur de mon propre corps." Anorexique depuis l’âge de 10 ans, Lene Marie Fossen en a 28 au moment où commence ce film. Cette jeune Norvégienne vit alors toujours dans la ferme de son enfance, entre deux parents aimants et impuissants, dans la campagne non loin de Lillehammer. Un jour, la petite fille dévorée d’angoisse et de douleur, qui n’a jamais voulu grandir, découvre lors d’une thérapie que la photographie est un moyen "d’arrêter le temps", et y trouve un chemin vers elle-même autant que vers les autres. Au fil d’autoportraits méticuleusement composés, comme autant d’images de la souffrance, elle met en scène son corps squelettique, affrontant la terreur pour y puiser de la beauté. Peu à peu, avec autant de ténacité que de délicatesse, elle tourne aussi son objectif vers des visages inconnus : ceux des habitants de l’île de Chios, en 2014, comme ceux des réfugiés syriens échoués sur le rivage de Lesbos, en 2015. Deux ans plus tard, un confrère célèbre en Norvège, Morten Krogvold, lui ouvre les portes du Festival Nordic Lights, où ses bouleversants autoportraits sont chaleureusement accueillis. Mais malgré cette reconnaissance presque immédiate, Lene Marie reste prisonnière de son combat épuisant entre la vie et la mort, et rend peu à peu les armes. Elle décède d’une crise cardiaque à l’automne 2019.



Risques – Comment les hiérarchiser ?

Books — Wikipédia


Numéro 110 - Risques - Comment les hiérarchiser ?

Risques - Comment les hiérarchiser ?
La Nouvelle-Orléans sous les flots après le passage de l’ouragan Katrina en 2005. Il nous reste encore beaucoup de lacunes à combler sur le fonctionnement du système climatique.
« Alors qu’il traversait la rue, le temps s’ouvrit devant lui et il vit la mort et le malheur s’abattre sur le monde, la tournure des événements à venir. 1 » C’était en 1933. Le physicien Leo Szilard venait de découvrir comment déclencher une réac­tion nucléaire en chaîne. Aujourd’hui, il nous paraît évident, sinon normal, de vivre dans un monde doté de l’arme nucléaire, mais nous oublions volontiers qu’il y a seulement cent ans personne n’aurait pu imaginer qu’une telle arme puisse être inventée. De même, si l’on prend 1920 comme année de référence, personne n’aurait pu imaginer qu’un fou furieux comme Hitler puisse prendre le pouvoir ni qu’un projet comme l’extermination des juifs d’Europe puisse être réalisé.
Il nous paraît normal aujourd’hui de vivre à l’ère d’Internet et du GPS, mais quand, en 1955, le génial mathématicien John von Neumann, après avoir participé au projet Manhattan, se mit en devoir d’imaginer quelles pourraient être les avancées positives et les périls du progrès technologique dans les décennies suivantes, pas une seconde il n’imaginait ni ne pouvait imaginer le Web ni la géolocalisation par satellite. C’est dire à quel point penser les risques globaux du futur et tenter de les hiérarchiser est un exercice périlleux.
Cela n’empêche pas de brillants esprits et des collectifs d’experts de se livrer régulièrement à l’exercice, et c’est légitime : car, même si l’on se trompe, il faut bien tenter de penser l’avenir pour prendre des décisions pas trop mal inspirées. Tout de même, l’analyse rétrospective des prévisions d’experts en tout genre, des économistes aux démographes en passant par les prophètes de l’écologie, offre le tableau d’un véritable champ de ruines. C’est à en rire ou à en pleurer.


Pour Jean Castex, « papy et mamie » doivent éviter d’aller chercher les enfants à l’école

Pour compenser, le chef du gouvernement a laissé entendre qu’une extension de l’accueil périscolaire pourrait être mise en œuvre. Les municipalités tombent des nues.
Par  Publié le 27 août 2020

« Evitons que papy et mamie aillent chercher leurs petits-enfants à l’école, quitte à augmenter le périscolaire jusqu’à ce que les parents puissent venir eux-mêmes les récupérer. » Prononcée par le chef du gouvernement, Jean Castex, lors de sa conférence de presse consacrée à l’épidémie de coronavirus, jeudi 27 août, cette phrase a immédiatement fait réagir. La veille, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, s’était évertué à transmettre devant la presse l’idée d’une rentrée « normale ».

Abby Johnson : cette Américaine milite ... contre le droit de vote pour les femmes !

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par Mathilde Wattecamps créé le 27 août 2020

Abby Johnson : cette Américaine milite ... contre le droit de vote pour les femmes !© Element5 Digital Unsplash

Cette supportrice de Donald de Trump propose un retour en arrière au début du 20e siècle pour les femmes.
Elle est l’une des personnes qui ont pris la parole lors de la Convention Nationale des Républicains du 25 août 2020. Cette convention soutient la candidature du président Donald Trump à sa réélection en novembre prochain. Invitée pour s’exprimer à propos du droit à la procréation, Abby Johnson, fervente conservatrice, y a notamment défendu le vote au profit d’une seule personne dans chaque foyer. Pour cette femme, en cas de désaccord, le mari aurait forcément le dernier mot au nom de la Bible, ainsi qu’elle le clame sur Twitter : “ dans un foyer pieux, le mari aurait le dernier mot” si la femme "honore son mari”.
Cela a rapidement soulevé la polémique parmi les femmes et hommes politiques américains, même dans son propre camp.


La littérature peut-elle dire la souffrance au travail ?

LE 27/08/2020

Dans son livre "Personne ne sort les fusils", Sandra Lucbert fait le procès de l'atmosphère au travail chez France Telecom, dont les conditions de vie des employés ont été souvent décriées. Le langage littéraire sait-il retranscrire ce quotidien cauchemardesque ?

Face à des conditions de travail aussi délétères que banalisées, que peut le langage de la littérature ?
Face à des conditions de travail aussi délétères que banalisées, que peut le langage de la littérature ? Crédits : Getty
"Toute notre mécanique sociale devrait comparaître ; et c'est impossible, parce que nous sommes à l'intérieur ; elle dicte nos présupposés. On en la voit pas : c'est par elle _qu'on voit. Ainsi, le tribunal est intérieur à ce qu'il juge. Il parle la langue qu'il accuse. Je parle aussi cette langue. Mais je trimballe avec moi quantité d'états de langage, c'est ce que fait la littérature aux gens qui la pratiquent. Elle impose un écart permanent d'avec tout ce qu'_on dit. Je parle la langue collective, mais contestée par une cacophonie intérieure." Tel est le procédé de réappropriation du langage banalisé du quotidien par la littérature qu'entreprend et décrit Sandra Lucbert dans son livre "Personne ne sort les fusils", paru en août 2020 chez Seuil (collection Fiction & Cie). 
Ce n'est pas n'importe quel langage du quotidien auquel s'attaque l'autrice : c'est celui d'un environnement de travail (à France Telecom) où les occurrences de burn-out, de dépression et de suicide ont été banalisées au point de devenir des élements communs du discours de tous les jours. Au sein des bureaux comme dans les tribunaux affairés à ces cas de suicide, Sandra Lucbert constate l'impossibilité de prendre conscience de la violence de cette réalité, dès lors qu'elle est énoncée et répétée comme une simple donnée. 
Avec Bernard Lahire, professeur de sociologie à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon, nous nous interrogeons aujourd'hui sur un des possibles pouvoir de la littérature : celui de se réapproprier, par un langage qu'elle crée elle-même, une réalité dont les extrêmes dépassent l'entendement.

LA PUCE CONNECTÉE D'ELON MUSK IMPLANTÉE DANS LE CERVEAU D'UN COCHON

Fichier:BFM Business logo 2016.svg — Wikipédia
Le 
Elon Musk

Elon Musk a vanté sur YouTube les avancées de son projet d'implant cérébral. L'objectif était aussi de séduire et recruter de nombreux ingénieurs, chirurgiens, chimistes et spécialistes de la robotique.
Gertrude participe à une expérience de science-fiction: la start-up d'Elon Musk, Neuralink, a implanté une puce connectée dans le cerveau de ce cochon cobaye, un prototype en vue de fabriquer la version pour les humains qui redonnera la parole et la mobilité aux personnes paralysées.
"C'est comme une Fitbit (montre connectée) dans votre crâne", s'est enthousiasmé Elon Musk vendredi, lors d'une conférence en ligne sur les progrès de son projet d'interface reliant le cerveau aux ordinateurs, qui suscite beaucoup de scepticisme dans la communauté scientifique.
L'entrepreneur (Tesla, SpaceX) a présenté il y a un an une puce dotée de fils ultra-fins, pouvant être implantés dans le cerveau par un robot, une sorte de machine à coudre ultra-précise.
Le nouveau modèle, sans-fil grâce à la technologie bluetooth, se recharge la nuit et mesure 23 mm de diamètre (comme une petite pièce de monnaie) sur 8 mm d'épaisseur. En théorie, la puce ronde sera implantée dans le cerveau, sans qu'il y ait besoin de passer une nuit à l'hôpital, et sans laisser de trace, si ce n'est une petite cicatrice sous les cheveux.
Elle servira d'abord à traiter les maladies neurologiques. Mais l'objectif à long terme est de rendre les implants si sûrs, fiables et simples qu'ils relèveraient de la chirurgie élective (de confort). Des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d'une puissance informatique.
 

Opération séduction

Pour l'instant, dans les laboratoires de Neuralink, le cochon Gertrude marche sur un tapis roulant, le groin dans une mangeoire accrochée devant elle, pendant que la puce retransmet ses signaux neurologiques. A partir de ces informations, l'ordinateur est capable de prédire à tout instant où se trouvent chacun de ses membres. De quoi donner l'espoir de rendre la mobilité aux personnes paraplégiques.