blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 juin 2020

Traiter une dépression chez des patients en surpoids, c’est plus compliqué…

Publié le 15/06/2020

Alors que la dépression et l’obésité représentent séparément des « affections péjoratives » pour la santé, leur association est fréquente, et représente donc « un énorme fardeau sanitaire et économique dans le monde. » Comme on constate de surcroît que les sujets obèses risquent de répondre plus mal aux traitements antidépresseurs, la prise en charge d’une dépression est donc plus compliquée chez un patient souffrant aussi d’une obésité associée.

Pour approfondir ce sujet, les auteurs ont analysé dans les bases de données Medline et PsycINFO douze études relatives à la différence de réponse aux antidépresseurs chez les patients en surpoids, comparativement aux patients de poids normal. 

Aux assises du Var, l'introuvable solution pour un récidiviste de l'incendie volontaire

  • afp
Aux assises du Var, l'introuvable solution pour un récidiviste de l'incendie volontaire

Un accusé «poli» mais aux facultés intellectuelles limitées, des psychiatres «pessimistes»: la cour d'assises du Var a jugé mardi un jeune homme pour sept incendies volontaires commis en 2018 à sa sortie de prison, où il avait été écroué pour des faits similaires.

Dans ce département boisé très vulnérable aux incendies, le feu que Kevin Lebreton, 25 ans, a reconnu avoir allumé avec des allumettes s'était déclaré en lisière de l'agglomération de Toulon le 15 septembre 2018, cinquième d'une série de sept départs de feu.
Au final, seule de la végétation avait été détruite mais ce jour-là, 16 casernes avaient été appelées en renfort, 82 sapeurs-pompiers dépêchés sur place avec l'appui de deux hélicoptères pour des largages d'eau.
«Qu'est-ce qu'on peut faire M. Lebreton?», l'interroge Didier Guissart le président de la cour d'assises située à Draguignan.
Pour le ministère public, seule une nouvelle incarcération est à même de protéger la société: «Ce n'est pas quelqu'un de méchant, mais c'est quelqu'un qui reste dangereux», fustige l'avocate générale. Elle requiert contre M. Lebreton une peine «pas inférieure» à 14 ans de réclusion, et une interdiction de reparaître en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et en Corse, où le risque d'incendie est majeur.

« Essayez de descendre d'un camion en mini-jupe devant des légionnaires au garde-à-vous ! »

Usbek&Rica   Claude Nahon 22/06/2020

Claude Nahon, ex-directrice Développement Durable EDF
Quatrième épisode de notre série de témoignages « Deux fois plus », qui donne la parole aux femmes pour raconter le sexisme ordinaire en entreprise. Aujourd'hui, Claude Nahon, Vice-Présidente de l'IDDRI, membre de l'Académie des Technologies et ex-Directrice Développement Durable chez EDF, partage ses souvenirs de ce sexisme souvent bienveillant auquel elle a été confronté dès ses années à Polytechnique.
Le sexisme ordinaire ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise. Au contraire. Dans un cadre corporate, il prend d’autres formes, parfois plus banales ou plus pernicieuses. Pour rendre compte de cette réalité, Usbek & Rica a choisi de donner la parole aux femmes, en se concentrant dans un premier temps sur celles qui occupent des postes à forte responsabilité.
Elles sont PDG, DRH, directrice innovation, directrice de la stratégie. Elles occupent des postes à forte responsabilité dans la communication, les affaires publiques, les assurances, les transports ou la banque. Elles ont la quarantaine, la cinquantaine, ou plus encore. Et elles ont toutes en commun d’avoir subi, en accédant à des sphères encore largement masculines, une forme de sexisme ordinaire.
Une expérience forcément perturbante, qu’elles choisissent aujourd’hui de partager en prenant la plume. Sans s’apitoyer sur leur sort. Pas dans un esprit de revanche. Plutôt pour inspirer les générations présentes et futures. Pour rappeler qu’en entreprise, quand on est une femme, il faut se battre deux fois plus - et parfois contre soi-même ! - quand on fait face à des vents contraires. Et enfin, pour contribuer, par la force et la sincérité de leurs témoignages, à engager les hommes comme les femmes sur le chemin de l’égalité.
Après Bénédicte Tilloy, directrice de la transformation chez Schoolab, Frédérique Delcroix, Directrice prospective et communication à la SNCF, et Alexia Lefeuvre, Head of Global Communication du groupe Novotel, de témoigner.
                                                                                      - - - - -
Lorsqu'Aleth d'Assignies, la DGA d'Usbek & Rica, m’a contactée pour écrire quelques lignes sur le sexisme en entreprise, celui que j’avais connu pendant ma carrière, je me suis sentie désemparée. Je ne me souviens pas d’épisodes, d’anecdotes... sauf celles qui étaient particulièrement désagréables. Car la plupart du temps, j’ai été confrontée à ce que j'appellerais un sexisme « bienveillant », que les hommes comme les femmes pratiquent sans même s’en rendre compte.
Je suis sans doute la doyenne de celles qui vont écrire dans cette série de témoignages. En 1973, j’avais 20 ans et j’intégrais la prestigieuse École Polytechnique, l'X, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, à Paris. La seconde promotion avec des polytechniciennes. Je crois que mes premiers jours d’intégration m’ont donné à voir quelques exemples souvent caricaturaux de ce que j’allais rencontrer dans ma professionnelle. Je devais « essayer de me glisser dans un rôle dessiné pour un homme tout en conservant ma féminité ».
La présence des filles à l’X désarçonnait des militaires pourtant pleins d’attention, comme en témoignaient les rideaux à fleurs de nos caserts. Ils étaient bienveillants et protecteurs face à des jeunes filles ayant rejoint l’armée française comme élèves officiers. Cela avait été rendu possible par une décision de Michel Debré, ministre des Armées en 1972, supprimant les distinctions entre hommes et femmes dans l’armée. C’est ainsi que l’X ouvrit ses portes aux femmes en septembre 1972. Nous partîmes pour le camp militaire du Larzac. Nous allions tirer au fusil, au pistolet mitrailleur sur des cibles à silhouette humaine, lancer des grenades... Alors nous avons conservé par défi une once de maquillage et des boucles d'oreilles parce que le règlement militaire ne l'interdisait pas.
Il y a eu, pour commencer, ceux qui nous reprochaient d’avoir pris la place d’un garçon. On les dit peu nombreux : ça rassure. J’en ai tout de même croisé pas mal dans ma carrière. Je me souviens d’un directeur régional à qui j’annonçais ma grossesse et qui me répondit le plus sérieusement du monde : « Je vous pardonne puisque c’est un garçon ! ». Et de ce collègue me reprochant en hurlant dans le couloir d’avoir bénéficié d’une promotion canapé puisque des hommes plus méritants, d’après lui, avaient été écartés à mon profit.
Les treillis étaient trop grands et nous n’avions pas de rangers. Les pointures déLmarraient au 40, et je chausse du 37.
Nous étions en treillis dans le Larzac. Les premières femmes sur un camp militaire, les premières en treillis. Je ne le savais pas encore mais ma vie allait être une succession de « premières » dans telle fonction, à tel poste ou telle responsabilité. Les treillis étaient trop grands, beaucoup trop larges, et nous n’avions pas de rangers. Les pointures démarraient au 40, et je chausse du 37.

Zeev Sternhell, une vie contre le fascisme

Par Guillaume Gendron, correspondant à Tel-Aviv — 



L'éminent historien, figure de la gauche israélienne pacifiste et spécialiste du fascisme aux thèses parfois controversées, est mort dimanche à Jérusalem, à l'âge de 85 ans.

SDF armé abattu à La Défense : l'enquête pour meurtre confiée à un juge

RTL  Thomas Prouteau édité par Benoît Collet  PUBLIÉ LE 25/06/202

Le quartier d'affaires de La Défense le 13 avril 2016
Le quartier d'affaires de La Défense le 13 avril 2016
Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP

Leila R. n’en peut plus d’attendre. Il y a six mois son frère, schizophrène, échappé d’un hôpital psychiatrie, était abattu après avoir menacé des policiers dans un parking de la Défense avec une scie à placo-plâtre.
Mais jusqu’à aujourd’hui, la famille n’a reçu aucune explication de la police ou du parquet de Nanterre sur la façon dont l’homme de 42 ans est mort. "Cela fait six mois et on a zéro information sur ce qui s’est passé", s’attriste sa sœur Leila. "Est-ce qu’il a vraiment commis cette agression ? Pourquoi a-t-il été abattu ? Pourquoi plusieurs balles, alors qu’il était seul et les policiers trois ? Pour moi il a été abattu injustement."
Leila R. affirme avoir appelé à plusieurs reprises l’IGPN, en charge d’une partie des investigations, pour obtenir des réponses, mais s’est vu opposer le secret de l’enquête. Aucune autre autorité n’a pris contact avec elle. "Si au moins je savais ce qui s’est passé, je pourrais prendre position, mais là on ne sait rien. On est colère, on est sans arrêt en train d’attendre."
Lire la suite ...

lundi 22 juin 2020

Des cerveaux de singes modifiés à l'aide d'un gène humain

LE JOURNAL DES SCIENCES
par Natacha Triou

Une expérience qui éclaire l'évolution génétique humaine et autres actualités scientifiques.
.
. Crédits : Moment Open - Getty
Selon une étude parue dans Science, des chercheurs ont modifié des cerveaux de singes à l'aide d'un gène humain, pour les rendre plus gros. Une équipe germano-japonaise a introduit, dans des embryons de ouistitis, un gène spécifique aux êtres humains : le gène ARHGAP11B. On sait que lors du développement du fœtus, ce gène stimule la production de neurones corticaux. Chez ces embryons de singes transgéniques, cette équipe a donc observé une expansion du cortex, avec des néocortex plus grands et plus repliés.

Sans-abri : la volonté de l’Etat d’éviter toute remise à la rue se heurte, en Ile-de-France, au manque de logements

Depuis le début du mois de juin, des centaines de personnes se retrouvent à la rue sans solution. Le 115 ne peut plus répondre à toutes les demandes.
Par  Publié le 22 juin 2020

En cette fin de confinement, les consignes de l’Etat – seul compétent en matière d’hébergement – vis-à-vis des sans-abri sont claires : pas de remise à la rue sans solution pour les 177 600 personnes hébergées grâce à la prolongation, jusqu’au 10 juillet, épidémie oblige, de la période dite « hivernale ». Toutes les associations gestionnaires de centres d’hébergement reconnaissent l’effort du gouvernement, chiffré à plus de 2 milliards d’euros, pour mettre à l’abri le plus grand nombre de personnes, y compris des publics jusque-là invisibles, en mobilisant, voire réquisitionnant, 13 300 chambres d’hôtel. Dans la plupart des départements, même en Seine-Saint-Denis, le numéro d’urgence 115 a réussi à répondre à toutes les demandes, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps.

Le deuil, entre le chagrin et le néant Dialogue

Kobo.com - eBooks, Audiobooks, eReaders and Reading apps

par Vincent DelecroixPhilippe Forest

Le deuil: Dialogue sur la perte entre chagrin et néant: Amazon.fr ...

Résumé

La perte, d’un enfant ou d’un amour, est au cœur des œuvres de Philippe Forest et de Vincent Delecroix . L’écrivain Philippe Forest, dont toute l’œuvre est construite autour de la perte de sa petite fille, et le philosophe Vincent Delecroix , spécialiste de Kierkegaard, remettent le deuil au cœur de l’existence humaine. Leur conversation part d’une colère commune contre l’expression galvaudée « faire son deuil ».

Angelin Preljocaj, l'histoire d'un atelier de danse à la prison des Baumettes

À retrouver dans l'émission
RADIOGRAPHIES DU CORONAVIRUS

LE 09/03/2020

Faire soin |De quel soin parle-t-on cette fois ? D'abord de celui des corps. Réduits et abîmés par la détention, ceux-ci retrouvent grâce à la danse le goût pour la liberté de mouvement et l'expression. De celui des personnes incarcérées ensuite, qui reprennent confiance dans leur individualité, et se détachent progressivement du numéro d'écrou qui, seul, les distingue en prison. Entretien avec le chorégraphe Angelin Preljocaj, qui a fait danser des détenues.
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj Crédits : Julie Hascal - Radio France

Huitième temps de notre notre série "Faire soin" qui donne la parole à des artistes dont la pratique se situe à la frontière des mondes de la santé, de l’aide sociale, du soin et de celui de la création. Aujourd’hui, Marie Richeux productrice de "Par les temps qui courent" s’entretient avec le chorégraphe Angelin Preljocaj. Il évoque notamment le projet mené à la prison des Baumettes à Marseille en 2019 avec des détenues, qui a abouti au spectacle "Soul kitchen", à une tournée, et à un documentaire "Danser sa peine" réalisé par Valérie Müller. 
Angelin Prelocaj dirige le Pavillon noir d'Aix-en-Provence. Quand il parle de danse, il parle souvent de langage et d'écriture. Ce n'est donc pas un hasard si, lors d'une première séance de travail avec des femmes détenues, on l'entend proposer comme exercice d'écrire leur prénom avec leur corps. Cet exercice donne lieu à des esquisses de mouvements, lesquels donneront lieu à des danses, à un spectacle, une tournée, voire à un film.
"Danser sa peine" film de Valérie Müller
"Danser sa peine" film de Valérie Müller Crédits : Jean-Claude CARBONNE
Marie Richeux : Comment avez-vous décidé un jour d'aller danser en prison, d'y faire des interventions ponctuelles, voire de danser avec des détenus ?
Angelin Preljocaj : Au départ, il y a ces courriers de détenus qui nous ont exprimé leur émotion après avoir vu des danseurs interpréter des extraits de mes ballets, une fois par an, en général dans la cour de prison. J'ai été bouleversé par ces témoignages. Je sentais confusément que quelque chose liée au corps avait du les atteindre : voir les danseurs libérait quelque chose dans leurs sensations. Ensuite, plutôt que de venir ponctuellement leur montrer quelque chose, puis de les laisser retourner à leur cellule, j'ai eu envie de leur proposer un atelier. J'ai contacté l'administration pénitentiaire et comme j'aime bien l'idée que les ateliers débouchent sur une sorte de synthèse du travail qui a été fait, j'ai proposé un spectacle et j'ai obtenu un accord. Mais là, j'ai poussé encore plus loin cette démarche en demandant que le spectacle soit donné à l'extérieur de la prison. Ce que j'ai finalement obtenu, même si ça a été très long. Au départ, je devais présenter le spectacle au Pavillon noir à Aix-en-Provence, donc pas très loin de la prison des Baumettes. Puis j'ai été contacté par le Festival international de danse de Montpellier, qui était très intéressé par le projet. Cela a fini par faire comme une petite tournée et c'était vraiment formidable. 

Comment le cerveau gère notre appétit

cnrs-le-journal-logo - La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences
par Léa Galanopoulo  22.06.2020


De la faim à la satiété, du plaisir à l’addiction en passant par l’écœurement : par quels mécanismes notre cerveau décide-t-il qu’il est temps de passer à table ou de la quitter ?Manger n’est pas qu’affaire de digestion, d’intestin, d’estomac… C’est aussi, souvent, une question de faim, d’écœurement ou de gourmandise. À la différence d’autres fonctions essentielles comme la respiration – qui se déroule en continu et principalement indépendamment de notre volonté –, s’alimenter est une activité régulière mais ponctuelle, que nous avons l’impression de contrôler consciemment et qui est susceptible de nous procurer du plaisir. Bref, décider qu’il est temps de se mettre à table ou de la quitter, avoir envie de tel ou tel plat, est l’affaire du cerveau. Celui-ci joue un rôle majeur dans la gestion de l’appétit en combinant les informations venues de nos sens, de notre mémoire, du système digestif et de tout l’organisme sur ce qui nous manque, ce qui nous fait envie et sur le contenu nutritif de ce qu’on a ingéré.
Notre comportement alimentaire repose ainsi sur l’articulation de plusieurs circuits cérébraux indépendants dont certains agissent plutôt sur l’envie, d’autres sur le besoin de manger. Comprendre leur fonctionnement et leurs dysfonctionnements s’avère dès lors essentiel pour comprendre et traiter certains troubles du comportement alimentaire, et combattre plus efficacement l’épidémie actuelle d’obésité.

Une vague d’information qui navigue de l’intestin vers le cerveau

Normalement, nous n’avons pas toujours faim : on appelle ça la satiété. Cet état peut durer des heures et résulte d’un flux d’informations transmis du système digestif jusqu’au cerveau. « La satiété ne doit pas être confondue avec le rassasiement » explique Gilles Mithieux, directeur de recherche à l'Inserm et directeur du laboratoire Nutrition, diabète et cerveau à l’université Claude Bernard. Il détaille : « le rassasiement est l’arrêt de la faim, provoqué par les signaux émis du système digestif au cerveau. Ces signaux vont indiquer que l’estomac est plein. La satiété, pour sa part, est la sensation de ‟non-faim” qui suit un repas et va perdurer jusqu'au repas suivant. Elle peut être plus ou moins longue en fonction du contenu de notre repas précédent ».
Mais quels sont au juste ces signaux ? En fonction de la présence ou non d’aliments dans l’estomac, le cerveau va libérer des facteurs appelés orexigènes s’ils stimulent l’appétit, ou anorexigènes s’ils inhibent la faim. Système nerveux digestif et cerveau dialoguent ainsi via de nombreux médiateurs chimiques, comme la cholécystokinine. « Ce peptide, qui sert notamment à faire libérer la bile, a aussi pour effet de diminuer la faim en communiquant avec le cerveau », précise Gilles Mithieux. Toutefois, les effets coupe-faim de la cholécystokinine varient en fonction des individus et de leur âge. Chez le rat par exemple, alors que ce médiateur induit une réduction drastique de la faim chez le jeune mâle, il aura un effet anorexigène plus ténu chez les animaux âgés ou obèses.