Un accusé «poli» mais aux facultés intellectuelles limitées, des psychiatres «pessimistes»: la cour d'assises du Var a jugé mardi un jeune homme pour sept incendies volontaires commis en 2018 à sa sortie de prison, où il avait été écroué pour des faits similaires.
Dans ce département boisé très vulnérable aux incendies, le feu que Kevin Lebreton, 25 ans, a reconnu avoir allumé avec des allumettes s'était déclaré en lisière de l'agglomération de Toulon le 15 septembre 2018, cinquième d'une série de sept départs de feu.
Au final, seule de la végétation avait été détruite mais ce jour-là, 16 casernes avaient été appelées en renfort, 82 sapeurs-pompiers dépêchés sur place avec l'appui de deux hélicoptères pour des largages d'eau.
«Qu'est-ce qu'on peut faire M. Lebreton?», l'interroge Didier Guissart le président de la cour d'assises située à Draguignan.
Pour le ministère public, seule une nouvelle incarcération est à même de protéger la société: «Ce n'est pas quelqu'un de méchant, mais c'est quelqu'un qui reste dangereux», fustige l'avocate générale. Elle requiert contre M. Lebreton une peine «pas inférieure» à 14 ans de réclusion, et une interdiction de reparaître en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et en Corse, où le risque d'incendie est majeur.
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