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vendredi 8 mai 2020

Le Vatican sanctionne des hôpitaux catholiques autorisant l'euthanasie

le 07 mai 2020



Le Vatican sanctionne des hôpitaux catholiques autorisant l'euthanasie
Photo prise au Vatican. AFP.
Quinze hôpitaux psychiatriques en Belgique appartenant à la congrégation des "Frères de la Charité" et autorisant le recours à l'euthanasie ne pourront plus être qualifiés de "catholiques", a tranché le Vatican après trois ans de pourparlers, a-t-on appris jeudi.
Le supérieur général des Frères de la Charité René Stockman, lui-même fermement opposé à l'euthanasie, n'a pas réussi à faire changer de position quatre frères impliqués en Belgique dans la gestion de ces hôpitaux chapeautés par une fondation. "J'ai eu des discussions pendant trois ans avec ces religieux et de multiples réunions au Vatican", a expliqué jeudi à l'AFP le supérieur, qui vit désormais à Rome mais a pratiqué la médecine pendant vingt ans dans des établissements psychiatriques belges. "C'est à nous d'aider les malades en psychiatrie, certainement pas de recourir à l'euthanasie".

Sortir du confinement en psychiatrie



Par AFP le 09.05.2020

"On a tenu bon et on n'a perdu aucune patient de vue", souffle Pedro Serra, responsable d'une unité psychiatrique en région parisienne, à l'issue d'un confinement redoutable entre absence de moyens, patients touchés par le Covid-19 et la privation de visites et sorties pour tous les hospitalisés

Dans cette petite unité de ville, à Bondy (Seine-Saint-Denis), vingt patients sont restés enfermés, alors qu'ils sont habitués pour la plupart à entrer et sortir librement. Ce sont des patients au long cours ou des personnes en crise qui font des séjours plus courts.
A partir de la mi-mars, ils n'ont plus eu de contacts avec leurs familles, sauf au téléphone, "une souffrance pour beaucoup". Il a fallu changer les habitudes, "nous sommes devenus un service beaucoup plus disciplinaire", raconte à l'AFP le Dr Serra. "Les malades sont habitués à toucher les soignants et le personnel peut parfois prendre un patient dans les bras. Ces contacts ont été bannis. Il a fallu expliquer, répéter, surveiller".
Les contacts ont été bannis pour éviter la propagation du nouveau coronavirus. "Il a fallu expliquer, répéter, surveiller" les patients, explique le Dr Pedro Serra, d'une unité psychiatrique à Bondy, en Seine-Saint-Denis (AFP - Loic VENANCE)







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jeudi 7 mai 2020

Cholet. Covid-19 : 18 patients hospitalisés, les visites assouplies en psychiatrie et maternité

Publié le 


https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA1ZWYyOTMxYjUzNDMwNDBhZTA5YmEyNjRmYzBkMzVmNWQ?width=480&height=270&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=7a2283783795d47956372df2c71f5981618bfbf95b4a6aa954b7bebef0c4523d
130 patients ont été pris en charge cette semaine, contre 139 la semaine passée, au centre Coville 49 de Cholet. Une légère baisse, même si 18 personnes atteintes du Covid-19 ou suspectées de l’être sont toujours hospitalisées. « Quatre sont en réanimation, quatorze en hospitalisation conventionnelle », précise la direction.
Le centre hospitalier annonce reprendre, dès le 11 mai, ses « activités de consultation ou d’hospitalisation de jour qui avaient été interrompues, afin de répondre aux besoins de santé les plus urgents, en fonction de la gravité de la maladie ».


Dr Alain Mercuel : « Les hospitalisations sous contrainte des SDF sont plus fréquentes »

PAR 
COLINE GARRÉ
PUBLIÉ LE 07/05/2020

Le Dr Alain Mercuel, chef du pôle « Psychiatrie-Précarité » de Paris, coordonne les cinq équipes mobiles psychiatrie précarité (EMPP) parisiennes qui ont pour mission d'aller vers les personnes en très grande précarité souffrant de troubles psychiatriques.
Crédit photo : DR
LE QUOTIDIEN : Comment avez-vous adapté votre organisation pour répondre aux problématiques soulevées par la crise sanitaire chez les précaires ?
DR MERCUEL : Nous sommes moins nombreux, mais nous continuons d'aller sur le terrain. La moitié de nos soignants a été redéployée dans les services où du personnel était malade, ou dans les unités Covid + en psychiatrie. Cette tendance à confondre équipes mobiles et « mobilisables », comme si nous étions une variable d'ajustement, est d'ailleurs préjudiciable.

Santé mentale et Covid : l'anxiété baisse un peu au fil du confinement en France, bientôt des résultats à l'internationale dans l'étude COHFIT

PAR 
ELSA BELLANGER
PUBLIÉ LE 07/05/2020

Crédit photo : AFP
Si plusieurs mois de recul seront certainement nécessaires pour mesurer l’impact du confinement et de la crise épidémique actuelle sur la santé mentale, plusieurs enquêtes permettent d’entrevoir l’état psychique de la population.
Depuis le début du confinement, Santé publique France (SPF) a mis en place un dispositif d’enquête en ligne, avec l’institut de sondage BVA, auprès d’un échantillon de 2000 personnes. Mené en plusieurs vagues, dont les premières se sont déroulées du 23 au 25 mars et de 30 mars au 1er avril, ce travail avait déjà révélé que plus d’un quart (27 %) des répondants avait ressenti un état d’anxiété, soit un taux deux fois supérieur à celui observé avant la crise (13,5 % en 2017, selon le Baromètre de SPF à paraître).

Quand le cinéma nourrit les préjugés sur les troubles mentaux

par France Inter publié le 
Dans "Grand bien Vous Fasse", le professeur Jean-Victor Blanc explique que, si le cinéma est un très bon support pour traduire une certaine réalité du quotidien des personnes atteintes de troubles mentaux ou psychiques, il continue toutefois à nourrir de nombreux préjugés sur la schizophrénie ou encore la bipolarité.
Portraits des deux acteurs Joaquin Phoenix (G) et Jack Nicholson (R) qui ont interprété le légendaire "Joker" - Street art, Naples
Portraits des deux acteurs Joaquin Phoenix (G) et Jack Nicholson (R) qui ont interprété le légendaire "Joker" - Street art, Naples © AFP / ELIANO IMPERATO / CONTROLUCE
La pop-culture peut nous aider à nous interroger sur la manière dont les troubles psychiques sont encore perçus dans l'imaginaire collectif, que cela soit la personnalité borderline, les troubles obsessionnels compulsifs ou encore la schizophrénie. Pensez à JokerVol au dessus d'un Nid de CoucouRain ManSplitShining ou encore Black Swan.

"La fiction privilégie toujours les phases de délires irréalistes"


Alors que les troubles psychiques sont très fréquents et touchent une personne sur quatre (selon l'OMS), le médecin-psychiatre, Jean-Victor Blanc, intervient fréquemment auprès des patients et du public pour tenter d'améliorer la représentation, la compréhension de ces troubles en donnant quelques clés pour mieux apprendre à décoder les préjugés et stéréotypes cinématographiques. 


Covid-19 : une mutation pourrait être à l'origine d'une souche plus virulente en Europe

PAR 
DAMIEN COULOMB
PUBLIÉ LE 07/05/2020

Crédit photo : PHANIE
Le SARS-CoV-2 qui circule majoritairement en Europe pourrait être plus virulent que les souches que l'on retrouve dans d'autres régions, la faute à une mutation particulière décrite dans une étude anglo-américaine diffusée sur le site de prépublication biorxiv.
Depuis le début de la pandémie, l'infection des cellules humaines par le SARS-CoV-2 a été rendue possible, puis perfectionnée, par plusieurs mutations des gènes codant pour les sous-unités de la protéine Spike. « Cette situation est analogue à ce que l'on observe avec les virus influenza responsables de la grippe au sein desquels des mutations s'accumulent dans les gènes codant pour l'hémagglutinine », précisent les auteurs.

Le besoin de relations sociales, aussi fort que celui de nourriture

Univadis

Par Agnès Lara  5 mai 2020

À retenir

Chez l’homme, un isolement social aigu provoque une réponse de craving (envie/motivation) à la vue d’une image évoquant des interactions sociales habituellement privilégiées.
. Le même phénomène est observé en réponse à une stimulation visuelle évoquant de la nourriture après un jeûne.
. Ces réponses de craving peuvent être mesurées en IRM fonctionnelle.
. Elles se sont révélées similaires après une période d’isolement et après une période de jeûne, et ont été corrélées avec les déclarations des participants.

. Les interactions sociales représentent un besoin élémentaire chez l’homme et l’on sait que l’isolement social chronique et la solitude ont un impact sur la santé physique et mentale. Mais qu’en est-il d’un isolement obligatoire de plus courte durée comme nous l’impose aujourd’hui le confinement ? Il a été montré que des signaux d’interaction sociale positifs, les sourires par exemple, tout comme le fait de vouloir/d’avoir envie de (craving) nourriture ou de drogue en cas d’addiction, activent les neurones dopaminergiques du système de récompense. Cependant, l’activité de cette région cérébrale associée à une privation de relations sociales a été peu étudiée. Des chercheurs de Cambridge ont émis l’hypothèse que l’isolement social pourrait entraîner une motivation à retrouver du lien social du même ordre de grandeur que le manque de nourriture en déclenche la recherche.

Le sentiment océanique 4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)

TOUS LES ÉPISODES

54 MIN
LE 04/05/2020
"Ce qui me frappe dans l’expérience des apnéistes, c’est l’abandon et du détachement. Jean-Marc Barr évoque même l’insignifiance de nos vies" Yves Vaillancourt...
54 MIN
LE 05/05/2020
"Il faudrait toujours être en route pour l’Alaska, mais y arriver, à quoi bon" Catherine Poulain

«Il faut renvoyer les enfants à l’école le plus vite possible»

Par Jean-Paul Mari, Journaliste et réalisateur 





Photo Derajinski Daniel. Abaca
Le journaliste et écrivain Jean-Paul Mari suit au jour le jour le combat d’une équipe médicale dans un hôpital d’Ile-de-France.
36e épisode, le 6 mai

«Il faut renvoyer les enfants à l’école le plus vite possible»


Il y a le monde de l’hôpital et celui du dehors. En ce moment, le monde du dehors bruit d’un roulement de tambour rythmé par un seul mot, «école» et de suppliques angoissées, lancées par des élus, des syndicats d’enseignants et des parents d’élèves qui appellent au mieux à la prudence, voire annoncent l’apocalypse. Dans le monde du silence de l’hôpital, on lève un œil étonné, mais compréhensif, comme devant un patient certes malade, mais un peu agité.
L’école, ici, ne fait peur à personne. Ce qui inquiète, c’est l’état des enfants du département, population misérable et en perdition, des familles entières entassées dans 20 mètres carrés où personne n’est capable d’assurer le moindre enseignement. Et tous ces gosses, privés de cantine, souvent le seul vrai repas de la journée, qui souffrent de la faim, à deux pas du centre de Paris. «Pour eux, le confinement n’est plus tenable», dit le docteur David (1), qui reçoit leurs appels. Rien à voir avec les autres, confinés dans leur résidence secondaire en province, parents en télétravail et après-midi dans le jardin. Le peuple et les bobos ? Oui, mais, le risque sanitaire ? «Il faut renvoyer les enfants à l’école le plus vite possible», tranche le docteur Franck. «J’ai deux enfants, 7 et 10 ans, dit une femme médecin. Ils vont reprendre l’école.» On sait maintenant que la contamination se fait surtout des adultes vers les enfants, pas le contraire. Le Covid des petits est bénin, peu symptomatique, avec une mortalité quasi-nulle de 0,1 %.
Quant au cauchemar du syndrome de Kawasaki, lié au Covid, myocardite, œdèmes et langue en feu… «une affaire énorme dans les médias, mais un fait mineur», note le docteur Pierre, «environ 60 cas dans toute l’Europe. Aucun décès. Bien soigné, aucune séquelle». Et la peur des enseignants qui crient qu’on les envoie à l’abattoir ? «Entre un instituteur de 25 ans, qui ne risque pas grand-chose et un professeur de 60 ans, obèse, hypertendu et diabétique, le tableau est radicalement différent, rappelle le docteur Franck, comme avec toute personne à risques, il faudra les tenir loin des écoliers.» Quand on évoque les préavis de grève déposés par certains enseignants pour le 11 mai, les blouses blanches haussent les épaules et parlent de… «faiblesse». Eux ont pris des risques face à un virus inconnu.
Aujourd’hui, ils savent qui est en danger et qui ne l’est pas. Et quels sont les gestes barrières simples et efficaces. En Allemagne, au Danemark, en Suède, les écoles sont ouvertes, «et il n’y a pas eu d’accident sanitaire», note le docteur Franck. A terme, il préconise une vaste enquête sérologique au résultat inscrit sur le carnet de santé des enfants, qui permettra d’établir les risques de transmission du virus. Pour l’heure, «il faut rouvrir les écoles. Le danger sanitaire est minime. Et les bénéfices majeurs.»
(1) Les noms ont été modifiés