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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 28 février 2020

4ÈME BIENNALE DE L'ART BRUT: THÉÂTRES - DU 29 NOVEMBRE 2019 AU 26 AVRIL 2020



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La IVe biennale de l’Art Brut invite le public à poursuivre sa découverte des riches fonds du musée lausannois en révélant la présence du théâtre dans l’Art Brut. Les œuvres des vingt-huit auteurs sélectionnés sont aussi bien des costumes, sculptures, dessins, peintures, photographies ou découpages. Elles décrivent des univers théâtraux, qui peuvent être parfois formels, comme chez Victorien Sardou, mais aussi contextuels, comme dans le cas d’Helga Goetze. La documentation tirée des fonds d’archives de la Collection de l’Art Brut – films, son et images – offre une dimension supplémentaire aux œuvres choisies et favorise la compréhension du mode de création des travaux exposés.
Les auteurs présentés dans cette exposition s’approprient les codes du théâtre dans l’intention de construire un projet dont ils sont les premiers bénéficiaires. Pour cela, certains s’aventurent à l’extérieur, se confrontant à des passants intrigués ou indifférents, et se lancent dans des « performances » intuitives. Giovanni Battista Podestà, Vahan Poladian, Dunya Hirschter ou encore Martial Richoz mêlent espace théâtral et espace public. Ils utilisent leur propre corps comme outil d’expression et se parent de tenues et d’accessoires fabriqués par leurs soins. Lors de leurs mises en scène, ils se donnent le droit d’être dans la lumière et revendiquent une part de leur vie dont ils ont été privés par l’enfermement, l’emprisonnement ou la stigmatisation.

Montpellier : Joaquim Baptista Antunes, l’art comme échappatoire à la misère


Publié le 27 Février 2020

Joaquim Baptista Antunes a été berger avant d'être artiste. Issu d'une famille nombreuse, il se réfugie à 15 ans dans le dessin puis dans la peinture. À découvrir jusqu'au 29 mars

Joaquim Baptista Antunes entouré de ses oeuvres
Joaquim Baptista Antunes entouré de ses oeuvres (©DR)
Joaquim Baptista Antunes a été berger avant d’être artiste. Issu d’une famille nombreuse, il se réfugie à 15 ans dans le dessin. Quelques années plus tard, il obtient une bourse lui permettant de se plonger corps et âme dans ce qu’il appelle « sa libération ». Quelques-unes de ses oeuvres sont à découvrir, jusqu’au 29 mars, au Musée d’Art Brut de Montpellier.   
Artiste autodidacte, Joaquim Baptista Antunes est de ceux qui ne croit en aucun dieu. Vénérateur du hasard et de la nature, il trouve dans chaque élément un potentiel de création. 

Mouton noir de la famille

Peu instruit, il a été dès sa plus tendre enfance contraint d’arrêter ses études pour obéir à un père alcoolique et peu enclin à la compréhension. Mouton noir de la famille, il est rapidement relégué à garder les moutons. 
« Les gens me parlent de leur enfance heureuse. Moi je n’ai pas eu d’enfance. Je déteste cette partie de ma vie qui n’a été faite que d’exploitation et de misère » nous confie t »il. 

jeudi 27 février 2020

SÉRIE EPICURE... DE RAPPEL (4 ÉPISODES) Épisode 4 : L'amitié au secours de l'amour

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
Le 27/02/2020

Dans l’école d’Epicure, le Jardin, comment réfléchissait-on à l’amour, à l’amitié et à la sexualité ? Comment le sexe devient-il un remède à l’amour quand ce dernier devient passionnel, douloureux, dangereux ? Comme le dit Ovide, admirateur de Lucrèce, l'amour et le sexe peuvent-ils s'apprendre ?
L'amitié au secours de l'amour
L'amitié au secours de l'amour Crédits : CSA-Printstock - Getty
Dans ses Maximes capitales, et ses Sentences vaticanes, Epicure propose en quelques lignes une réflexion sur l’amitié. Y-a-t-il suffisamment de matière pour parler d’une philosophie de l’amitié chez Epicure ? Comment articulait-il dans sa pensée l’amour, l’amitié, et le sexe ?

L'invitée du jour :

Giulia Sissa, chercheuse au CNRS et professeure à UCLA, historienne et philosophe

Dans le jardin épicurien ...

L'amitié et l'amour ne font pas nécessairement bon ménage dans le jardin épicurien... Epicure fonde sa propre école, qui est un jardin, un lieu de vie. Être épicurien, c'est une façon de vivre, un être ensemble, dans l'amitié, dans le jardin. Il y a des hommes, des femmes, et ça c'est quelque chose de tout à fait remarquable. Dans la théorie épicurienne, l'amitié danse autour du monde, c'est la façon d'être-avec, dans la justice, la réciprocité et dans cette conviction radicale que le plaisir, c'est le bien, et la douleur, c'est tout ce qu'il faut éviter. La théorie de l'amitié chez Epicure est une théorie généreuse.    
Giulia Sissa

Le prénom : on le choisit ou pas !

Le 27/02/2020

Pour garder son emploi Mohamed a été contraint d'accepter pendant vingt ans de s'appeler Antoine, un prénom imposé par son employeur. A l'inverse, Roselyne déteste tant le prénom que sa mère a choisi à sa naissance qu'elle décide très tôt d'en changer pour devenir Patricia.
Nouveau travail : nouveau prénom.
Nouveau travail : nouveau prénom.  Crédits : Lucy Lambriex - Getty

Mohamed, contraint de s’appeler Antoine

Après un long processus de recrutement au bout duquel Mohamed est engagé, son patron lui dit fermement : "Il faudra changer de prénom". Mohamed est stupéfait :  
J’avais réussi un recrutement difficile mais finalement je ne ressentais pas de la fierté mais de la honte. (...) J'en ai parlé à ma femme, à mes amis mais je ne l'ai pas dit aux enfants. 
Pour les cartes de visite et mon adresse email, c'était "Antoine". Même dans les documents officiels, ils ont ajouté "Antoine" à côté de "Mohamed". Ils prenaient aussi mes billets d'avion à ce prénom-là, c'était ridicule !
J'ai un siècle d’écart avec mon grand-père et pourtant nous avons été confrontés à la même chose : le racisme imbécile. 

Allemagne : l’interdiction du « suicide organisé » jugée inconstitutionnelle

Le Tribunal fédéral de Karlsruhe était saisi par des associations allemandes et suisses d’aide au suicide, des médecins et des patients.
Le Monde avec AFP Publié le 26 février 2020
En 2015, le Bundestag, au terme d’échanges passionnés, avait banni l’« assistance organisée au suicide », passible de trois années de prison, ainsi que la promotion du suicide assisté.
En 2015, le Bundestag, au terme d’échanges passionnés, avait banni l’« assistance organisée au suicide », passible de trois années de prison, ainsi que la promotion du suicide assisté. LUKAS SCHULZE / AFP
La Cour constitutionnelle allemande a censuré, mercredi 26 février, une loi interdisant l’assistance au suicide par des médecins ou des associations, une décision cruciale dans un pays où l’Eglise catholique reste influente.
Saisie par des associations allemandes et suisses d’aide au suicide, des médecins et des patients, la Cour de Karlsruhe a estimé qu’une loi de 2015 proscrivant l’assistance « organisée » au suicide était inconstitutionnelle.
Cette loi privait les patients en phase terminale du « droit de choisir [leur] mort », a déclaré Andreas Vosskuhle, président de la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe. Le président de la Cour a fait valoir :
« Ce droit inclut la liberté de s’ôter la vie et de demander de l’aide pour le faire (…) Le droit de choisir sa mort n’est pas limité à certaines phases de la vie et de la maladie. »

Sabahiyate-Santé : hallucinations, quand faut-il s’inquiéter ?

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27/02/2020

MAROC

Tout comme la schizophrénie et les troubles bipolaires, les hallucinations sont des termes médicaux souvent utilisés à tort dans la vie de tous les jours. Pour corriger ces amalgames, l’équipe de Sabahiyate consulte pour vous des médecins spécialistes qui donneront des définitions simples et faciles à comprendre. Dans ce numéro, Dr Lounbna BOUHAOULI, spécialiste en psychiatrie, nous explique les causes et les origines des hallucinations. Vidéo..
Une hallucination est un trouble mentale qui se traduit par la perception de faits et/ou d’objets qui n’existent pas en réalité ou encore par le fait d’éprouver des sensations en l’absence de toute stimulation physique (qu’elle soit externe ou interne).

L’épigénétique comme trait d’union entre les facteurs génétiques et environnementaux impliqués dans la schizophrénie

Univadis

Par Agnès Lara   24 févr. 2020

À retenir

L’analyse des scores de méthylation sur génome entier a permis de mettre en évidence une signature épigénétique permettant de distinguer de façon reproductible les sujets schizophrènes de sujets sains ou souffrant d’autres troubles psychiatriques.
Ces différences de méthylation identifiées à partir d’échantillons de sang périphérique sur génome entier ont pu être retrouvées post-mortem dans les régions cérébrales concernées.
Les scores de méthylation compatibles avec une schizophrénie étaient aussi associés à une altération de la connectivité entre le cortex dorsolatéral préfrontal et l’hippocampe, un phénotype correspondant à des stades intermédiaires de schizophrénie.

Stress post-traumatique : une nouvelle piste de compréhension

Univadis

Serge Cannasse    25 févr. 2020

Pourquoi certaines personnes ayant vécu un traumatisme souffrent-elles de trouble de stress post-traumatique (TSPT) alors que d’autres ne le développent jamais ? Les modèles explicatifs dominants postulent que la résurgence intempestive des images et pensées intrusives, caractéristique du trouble, est liée à un dysfonctionnement de la mémoire : elle rejoue en boucle le traumatisme, malgré les efforts des patients pour en chasser le souvenir. Une équipe CNRS/Inserm/Hesam Université publie dans Science un travail qui suggère un défaut de régulation de la mémoire plutôt qu’une défaillance de celle-ci.

Leur travail prend place dans le programme transdisciplinaire 13 novembre, en réponse à un appel à projet de la direction du CNRS pour apporter la contribution des scientifiques aux conséquences des attentats du 13 novembre 2015 sur les survivants et les témoins. Au sein de ce programme, l’ambition de l’équipe est d’identifier les facteurs de protection et les marqueurs cérébraux associés à la résilience au traumatisme. Ils ont constitué un panel de 102 survivants des attentats de Paris, dont 55 souffrant de TSPT, et de 73 personnes n’ayant pas été exposés aux attentats. Tous ont accepté de passer une IRM cérébrale au cours d’une épreuve dite « Think/No-Think ».

L’activité physique, un élément clé pour lutter contre la dépression chez les adolescents ?

Univadis

Par Nathalie Barrès   26 févr. 2020

À retenir 

Pour la première fois une étude longitudinale vient de mettre en évidence l’association entre la pratique d’une activité physique, la sédentarité et le risque de symptômes dépressifs chez les adolescents. Entre 12 et 16 ans, une heure supplémentaire de sédentarité au quotidien et de manière persistante augmenterait de 8 à 11% les symptômes dépressifs à 18 ans. Alors qu’une heure supplémentaire régulière d’activité physique de faible intensité entre 12 et 16 ans diminuerait ce risque selon la même amplitude. Ces données sont intéressantes à la fois pour les pouvoirs publics et pour la pratique clinique.

L'Académie de médecine alerte sur la situation sanitaire des migrants

Amandine Le Blanc
| 26.02.2020



Académie de médecine
GARO/PHANIE

L’Académie de médecine a adopté avec « une majorité confortable » mardi après-midi un rapport sur "la situation sanitaire et sociale des migrants en France". Sans volonté de faire des « déclarations percutantes », mais avec le souci d’« exprimer son point de vue » et de « donner des conseils sur des problèmes de santé publique ». « Et l’immigration est un problème majeur de santé publique », a expliqué le Pr Marc Gentilini, rapporteur du groupe de travail. Convaincu qu’on ne « donne pas suffisamment la parole aux acteurs » qui travaillent dans ce domaine, le groupe de travail de l'Académie s’est appuyé pour son rapport sur les auditions, d’avril à novembre 2019, des ONG, des services de l’État, des collectivités locales, de la société civile, de la recherche et du monde politique. Le tout pour dresser un état des lieux et formuler huit recommandations aux pouvoirs publics.

A poil sur la Toile

Par Nicolas Celnik — 


Illustration Charles-Elie Chauvaux. Penis Pic Art

L'affaire Benjamin Griveaux soulève une vieille question : pourquoi les hommes exhibent-ils leur pénis ? Pour la psychologue Caroline Leduc, cela relève du mystère de l'inconscient.

Jean Vanier, le poison de la mystique sexuelle






Isabelle de Gaulmyn est rédactrice en chef au journal La Croix.
Publié le 






(Photo by Justin TALLIS / AFP)
« Mystique sexuelle » : le diagnostic de l’Arche sur les abus sexuels de son fondateur Jean Vanier est sans appel. En cause, cette manière de justifier des agressions sexuelles sur des femmes par une sorte de salmigondis religieux et spirituel mêlant Jésus, Marie, la foi, dans un délire mystique et pervers. Sans entrer dans un jugement sur la personnalité sans doute totalement clivée de Jean Vanier, on est en droit d’éprouver sinon de la colère, au moins une grande consternation : comment, au XXIe siècle, peut-on encore relayer dans certaines sphères de l’Église catholique une telle vision perverse de la sexualité ? Comment des hommes et des femmes de notre époque ont-ils pu s’y fourvoyer ? De quoi donner raison à ceux qui, dans notre pays, ne voient dans le catholicisme qu’une sorte de secte obscurantiste et archaïque, obsédée par le sexe, avec des relations hommes-femmes datant du Moyen Âge.
« Dieu pervers »
Il faut de toute urgence relire Le Dieu pervers, du théologien Maurice Bellet, mort en 2018 (1). Dès 1978, il s’interrogeait pour savoir comment un Dieu qui est amour avait pu se transformer parfois en Dieu qui domine, écrase. Il faisait alors le lien entre « un système hanté par la nostalgie de la perfection », et la culpabilisation de la sexualité, avec toutes les dérives qui s’ensuivent. Tout y est…
Que l’Église ne soit pas au clair avec la sexualité, les récents scandales le montrent bien. Qu’elle n’ait jamais pris le temps de l’être est navrant, quand on sait le nombre de pages écrites par des responsables catholiques en matière de morale sexuelle. L’Église a pourtant su, grâce aux travaux d’exégètes, depuis le début du XXe siècle, réviser sa manière de lire les textes bibliques. Elle n’a pas fait le même effort pour la morale sexuelle, continuant trop souvent à raisonner en termes d’interdit et de permis. Une sorte de tabou a longtemps pesé sur le discours autour de la sexualité, comme si remettre en cause certains enseignements risquait de faire tomber tout l’édifice. On oscille entre une culpabilisation des relations sexuelles – la chasteté donnée en modèle – et une sacralisation souvent très naïve de la conjugalité, avec une idéalisation du couple, dans un modèle à vrai dire difficile à atteindre pour toute personne normalement constituée. Sans parler de l’égalité des sexes, et de toute une littérature sur Marie parfois assez mal ajustée…

A Toulouse, “Résilience”, une création de théâtrothérapie écrite et jouée par des patients suivis en psychiatrie

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Par Vincent Albinet   Publié le 26/02/2020
"Ombres et lumières", une précédente représentation de théâtrothérapie jouée, selon les mêmes principes, au mois de juin 2019 / © Benoit Monié"Ombres et lumières", une précédente représentation de théâtrothérapie jouée, selon les mêmes principes, au mois de juin 2019 / © Benoit Monié
"Résilience", une pièce de théâtre écrite et jouée par des patients de la clinique des Cèdres à Cornebarrieu, sera donnée ce mercredi et ce jeudi soir au Grenier Théâtre de Toulouse. Pour changer de regard sur la santé mentale.

Ils vont jouer dans un vrai théâtre leur propre histoire.

Tous ont été suivis en psychiatrie à la Clinique des Cèdres de Cornebarrieu, qui pour burn out, qui pour grosse dépression, qui pour bipolarité, qui pour toute autre sorte de pathologie rencontrée dans une clinique psychiatrique.

Pendant plusieurs mois, au sein du service psychiatrique de l'Hôpital de jour, encadrés par le metteur en scène de la Compagnie A, Pierrot Corpel, et le psychologue Benoit Monié, ils ont participé à un atelier de théâtrothérapie, lors duquel ils ont écrit et répété "Résilience", cette pièce de leur vie qu'ils vont jouer ce mercredi soir et ce jeudi soir.

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Épidémiologie des troubles du spectre autistique

M'hammed SAJIDI, publié le 
Le trouble du spectre autistique (TSA) est un terme générique désignant des individus socialement déconnectés qui ne comprennent pas les interactions sociales. En termes de diagnostic, les problèmes sociaux et de communication sont associés à des troubles répétitifs et stéréotypés du comportement ainsi qu’à un handicap fonctionnel. Encore à ce jour, la 10e édition de la classification internationale des maladies (ICD-10) de l’OMS regroupe différentes maladies au sein du terme générique de « troubles envahissants du développement » : Autisme infantile (AI), Syndrome d’Asperger (SA) et Autisme atypique (AA) notamment ; tandis que dans la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), elles ont été remplacées par « troubles du spectre autistique » avec différents sous-types (par exemple, le syndrome d’Asperger) et différents degrés de handicap fonctionnel (léger, moyen et grave). La classification ICD-11 a mimé le DSM-5 et ne fait désormais référence qu’aux troubles du spectre autistique en incluant différents sous-groupes dépendant ou non de la présence ou de l’absence de troubles du langage ou d’une déficience intellectuelle.

Le taux de prévalence des TSA varie notablement d’une étude à une autre, d’un pays à un autre et d’une époque à une autre, ce qui soulève de nombreuses questions quant aux facteurs étiologiques des TSA. Ces causes peuvent être dues à notre style de vie moderne, à notre alimentation, à des substances toxiques, etc. Historiquement, la part d’autisme infantile était vraiment très faible lorsque la maladie a été découverte, avec un taux de 2 à 4 % (Wing et al., 1976), tandis que plusieurs études conduites au XXIe siècle ont établi un taux de prévalence de bien plus de 1 % (Kim et al., 2011 ; Baird et al., 2006). Cette croissance fulgurante a été décrite comme « une épidémie ».

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"Pirouette Cacahuète" : l'auteure de la comptine pour enfants est morte à l'âge de 99 ans

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La célèbre chanson a été écrite dans les années 1950 par une institutrice d'Alençon.

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Elle avait écrit la comptine pour enfants "Pirouette Cacahuète" : Gabrielle Grandière est morte mardi à l'âge de 99 ans, rapporte France Bleu Maine, mercredi 26 février.
Auteure, compositrice, violoniste et écrivaine, la Sarthoise a écrit cette comptine qui a bercé des générations d'enfants dans les années 1950 : "Il était un petit homme... Pirouette, Cacahuète !" Gabrielle Grandière est alors institutrice à Alençon. "Je trouvais que les comptines étaient cucul", raconte-t-elle, sur France Bleu Maine en 2012. Elle s'est donc décidée à en faire une elle-même. "Je l'ai écrite en un rien de temps !" La chanson s'exporte ensuite assez rapidement à travers le monde, à la grande surprise de Gabrielle Grandière.

"Sylvie Vartan me l'a piquée !"

C'est Sylvie Vartan qui a popularisé cette comptine, mais pas dans sa version originale. Il y est notamment question d'avion à réaction. "À l'époque où je l'ai écrite, ça n'existait pas", corrigeait Gabrielle Grandière qui résume : "Sylvie Vartan me l'a piquée ! Cette chanson est passée dans le domaine public."

mercredi 26 février 2020

Quel est le sujet de la pièce « Les folles de la Salpêtrière & leurs soeurs » ?

50 – 50 Magazine









Sarah Pèpe : « On a dépossédé les femmes de leur désir »

Au travers d’un personnage traversant les époques, le spectacle « Les folles de la Salpêtrière & leurs sœurs » explore la question de la médicalisation de la sexualité féminine et met en scène la domination masculine sur le corps des femmes. Rencontre avec Sarah Pèpe, autrice, comédienne et metteuse en scène de la pièce, qui se joue sur les planches du Local Théâtre à Paris.
Quel est le sujet de la pièce « Les folles de la Salpêtrière & leurs soeurs » ? 
Avec cette pièce, j’ai voulu explorer la question de la médicalisation de la sexualité féminine, en partant du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Je me suis appuyée sur trois grandes controverses : la querelle de l’hystérie au XIXe siècle, la question de l’orgasme vaginal ou clitoridien autour de la psychanalyse au XXe siècle, et enfin, la mise sur le marché, en 2015 aux États-Unis, de la « pilule rose », censée être l’équivalent du Viagra pour les femmes. 
Comment vous est venue l’idée d’écrire une pièce sur ce sujet ? 
Je lisais l’Histoire de la sexualité de Michel Foucault, à un moment, il dit qu’il va s’intéresser à l’hystérisation du corps des femmes, et il change finalement d’idée en cours de route, donc je suis un peu restée sur ma faim. Cela m’a donné envie d’explorer la question et je me suis demandée comment on pouvait comprendre l’augmentation impressionnante du nombre de femmes touchées par l’hystérie au XIXe siècle : quel est le paradigme qui a changé pour que l’on arrive à avoir autant de femmes malades ? Et j’ai alors commencé à envisager comment on sanctionne l’écart par rapport à la norme imposée en pathologisant cet écart. La définition de la maladie renforce un ordre moral, dans lequel les femmes sont assignées à certaines places/rôles. Quand on remonte l’histoire de l’hystérie, on se rend compte que dès l’Antiquité, on a considéré le corps de l’homme comme parfait et celui de la femme imparfait mais aussi dysfonctionnel, inconstant, sujet à variations. Et on a pathologisé son comportement notamment autour de la question de la sexualité et du plaisir.