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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 30 décembre 2019

Pourquoi Daech envoûte les jeunes européens

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Publié dans le magazine Books n° 68, septembre 2015. Par Malise Ruthven.


Nous ne gagnerons pas la bataille contre le djihadisme si nous ne reconnaissons pas ce qui attire des milliers de volontaires du monde entier vers cet islam millénariste. Il s’agit de participer à la lutte finale entre le bien et le mal, prélude à l’Apocalypse. Cette idéologie s’inscrit dans une longue tradition venant aussi bien de la pensée islamique que chrétienne. Via Internet, elle aimante des jeunes désorientés en quête d’espoirs et de repères. À l’image d’Adèle, fille d’un couple d’intellectuels parisiens.


©REUTERS
Un des membres de Daech dans les rues de Rakka en juin 2014. Selon Europol, environ 5 000 citoyens européens, venus principalement des pays les plus riches, ont rejoint l'organisation terroriste.
Il est clair désormais qu’une énorme pression pèse sur Barack Obama pour qu’il intensifie sa campagne contre Daech. À la mi-février, alors que la Maison-Blanche accueillait un sommet international contre la violence extrémiste au cours duquel le président s’est déclaré « en guerre contre des gens qui ont perverti l’islam », la presse apprenait de source interne au Pentagone que la reconquête de Mossoul, probablement avec un soutien militaire américain significatif, était planifiée pour le mois d’avril. (1) Cela faisait suite à l’annonce faite par Barack Obama de son intention de demander l’autorisation formelle du Congrès pour lancer une offensive généralisée contre Daech dans l’ouest de l’Irak et l’est de la Syrie, annonce assortie de ces mots : « Notre coalition est passée à l’offensive […] et [le groupe] va perdre ».

Les fake news ont envahi le paysage. En quoi est-ce si nouveau ?

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Publié dans le magazine Books n° 93, décembre 2018/ janvier 2019. Par Robert Darnton.

L’élection de Donald Trump invite à s’interroger sur une époque où les bobards prennent le pas sur le respect des faits et la recherche de la vérité. Mais, au regard de l’histoire de l’humanité, est-ce vraiment nouveau ?












© DocAnciens/Docpix
Icône de la culture populaire américaine et pionnier du canular sensationnaliste, le producteur de spectacles P. T. Barnum peut être considéré comme l'un des premiers colporteurs de fake news.
Les fake news et la post-vérité relèvent d’un changement climatique, d’une surchauffe de la planète politique. Pour le comprendre, il faut aller au-delà de la vérification des faits et de la dénonciation des foutaises. Réduire l’analyse à l’élection de Donald Trump serait sous-estimer l’ampleur du changement. Le président américain incarne des tendances qui remontent loin dans le passé et se sont infiltrées dans la politique à partir de la culture populaire américaine. Il suffit de songer à P. T. Barnum (1).
Plusieurs auteurs se sont efforcés de ­replacer les fake news et la présidence Trump dans une perspective historique. Les ouvrages les plus ambitieux sont Fantasyland, de Kurt Andersen, et « Foutaises », de Kevin Young (2). À les lire ensemble, on voit comment deux intellectuels de talent, couvrant le même sujet et faisant appel aux mêmes sources, peuvent arriver à des interprétations étonnamment différentes.

Un rapport de l’OMS révèle que la pratique d’activités artistiques est bénéfique pour la santé

Univadis


Mary Corcoran   26 déc. 2019

Pratiquer des activités artistiques peut être bénéfique pour la santé mentale et physique, selon un récent rapport du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Europe. 


L’étude, qui est la revue la plus complète des données probantes sur les arts et la santé à ce jour, a analysé les données probantes de plus de 3 700 études provenant de 900 publications dans le monde. 

Fréquence de consultation des médecins dans l’UE : Eurostat publie ses données

Univadis

Mary Corcoran   24 déc. 2019

Les médecins en Slovaquie et en Hongrie sont consultés jusqu’à 11 fois par patient chaque année, selon les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne (UE), relatives au nombre moyen de consultations par habitant en 2017. 

Ces données montrent que, parmi les États membres de l’UE, il existe de grandes disparités concernant la fréquence à laquelle les médecins sont consultés. À Chypre et en Suède, les habitants ont consulté des médecins en moyenne moins de 3,0 fois durant l’année 2017, le nombre moyen de consultations étant généralement compris entre 4,3 et 10,0 dans la plupart des États membres de l’UE. En Slovaquie et en Hongrie, ce chiffre était de 10,9.

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Justice (Claude Bloch)




Madame La Ministre,
Je m’appelle Claude Bloch, je suis de nationalité française, psychiatre de profession depuis 40 ans et de religion juive.
Il va sans dire que je me suis interrogé sur l’intérêt et l’utilité d’ajouter ma voix aux nombreuses réactions d’incompréhension et d’indignation concernant ce qu’il faut bien appeler à présent « l’Affaire Sarah Halimi ».
Mais, dans la mesure où je n’arrive pas à laisser cela de côté et à continuer à vaquer à mes occupations quotidiennes, dans la mesure où je me sens triplement atteint, dans ma qualité de citoyen français, dans ma profession de psychiatre et en tant que Juif, je me suis décidé à vous écrire.
Je suis révolté en tant que français, consterné en tant que psychiatre et profondément blessé en tant que Juif.
Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, sortant ainsi du « colloque singulier » et du secret professionnel qui sied d’ordinaire à ma pratique, c’est que j’ai le sentiment persistant, depuis le 19 décembre pour être précis, que quelque chose ne va plus du tout dans la Justice de notre pays et qu’une perte de confiance en cette même Justice est en train de s’installer chez un grand nombre de français Juifs et même chez un certain nombre de français non juifs comme je le constate chaque jour d’avantage.
Ce 19 décembre, comme nous en informait le (seul) quotidien Le Figaro, « Le meurtrier présumé de Sarah Halimi ne sera pas jugé ». La cour d’appel de Paris avait conclu à l’irresponsabilité pénale de Kabili Traoré. Toujours selon ce journal, trois expertises psychiatriques concordaient pour affirmer que le suspect avait agi lors d’une « bouffée délirante » liée à une forte consommation de cannabis. Toutefois, ces expertises divergeaient sur la question de l’abolition ou de l’altération de son discernement. La chambre de l’instruction a tranché et a conclu à l’abolition du discernement au moment des faits.
Or, qu’entend-on par ce terme « discernement » ? Le dictionnaire Le petit Robert le définit, dans l’usage courant, comme la disposition de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.
Dans le manuel « Criminologie et psychiatrie », ouvrage collectif sous la direction de Thierry Albernhe, ce dernier écrit : « ….Il convient donc pour que l’irresponsabilité puisse être déclarée ou tout au moins reconnue, et ce à quelque stade que ce soit de la procédure, que les troubles de nature psychiques soient suffisamment importants pour anéantir le discernement, c’est à dire la capacité même de comprendre et de vouloir…. ».

Utile ou futile ? Urgonight, la fin des insomnies ?

PAR 
STÉPHANE LONG
-  
PUBLIÉ LE 31/12/2019

S’endormir plus vite et se réveiller moins souvent la nuit, c’est la promesse de Urgonight. Combinant un casque à mesure encéphalographique et une application sur mobile, ce système entraîne l’utilisateur à mieux maîtriser son sommeil grâce au neurofeedback. Réaliste ? Réponse d’un expert.
Urgonight
Crédit photo : Urgotech

Où va le monde ? Penseurs d’hier et d’aujourd’hui et Grands entretiens.

Université populaire du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac


Programme et informations diverses en cliquant ici.


En décembre 2019, après 13 saisons d’Université Populaire, la philosophe et
romancière Catherine Clément a clôturé la programmation éclectique et
ambitieuse qu’elle avait initiée dès l’ouverture du musée en 2006.

A partir de janvier 2020 une nouvelle programmation de conférences conçue par
Olivier Bétourné, éditeur et historien, s’ancre dans l’actualité autour de trois cycles :


Premier essai clinique de stimulation cérébrale profonde pour traiter une addiction aux opioïdes

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samedi 28 décembre 2019

Le médicament le plus cher du monde va être donné à cent bébés condamnés tirés au sort

Slate.fr

Jean-Yves Nau — 
L'initiative sans précédent du géant pharmaceutique suisse Novartis d'administrer le Zolgensma à des enfants désignés par le hasard suscite l'indignation de l'AFM-Téléthon.

Le siège de l'entreprise pharmaceutique Novartis à Bâle (Suisse), le 27 octobre 2015. | Fabrice Coffrini / AFP
Le siège de l'entreprise pharmaceutique Novartis à Bâle (Suisse), le 27 octobre 2015. | Fabrice Coffrini / AFP

Comment un géant de Big Pharma peut-il en arriver à une telle extrémité? Et comment des éthicien·nes en chaire peuvent-ils la justifier? C'est la nouvelle affaire du Zolgensma®, le médicament le plus cher du monde: près de 2 millions d'euros l'injection (unique).


Nous avions rapporté, en juillet dernier, les principales pièces d'un dossier qui éclaire de manière exemplaire les sombres coulisses de la fixation du prix des médicaments véritablement innovants. Cette nouvelle affaire témoigne à nouveau des impasses économiques et éthiques d'un système qui, si rien n'est fait, court à sa propre perte.


Ma très chère thérapie génique

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
09/12/2019
58 MIN

Qu’est-ce que la thérapie génique ? Comment fonctionne-t-elle ? Quelles sont les limites techniques et technologiques de ces thérapies ? Quelles sont les maladies pour l’instant concernées par ces approches ? Quels sont les médicaments déjà commercialisés et pourquoi leurs coûts sont aussi élevés?
La thérapie génique consiste à introduire du matériel génétique pour soigner une maladie, soit en important un gène sain, soit en modifiant le gène défectueu
La thérapie génique consiste à introduire du matériel génétique pour soigner une maladie, soit en important un gène sain, soit en modifiant le gène défectueu Crédits : Andrew Brookes - Getty
Le Téléthon 2019 a permis de récolter près de 75 millions d’euros ce week-end. Trente-deux ans après sa création, la thérapie génique est devenue une réalité. Il y a aujourd’hui dans le monde une dizaine de médicaments en circulation, la plupart pour traiter des maladies rares, mais la thérapie génique est porteuse de nombreuses promesses notamment dans le traitement du cancer, voire pour lutter contre le VIH. Mais la route qui mène vers une généralisation de ces traitements est encore semées d’embûches, et notamment d’une de taille : celle du prix des médicaments, qui peuvent se chiffrer en centaines de milliers, voire en millions de dollars.

Trisomie 21, génétique d’un syndrome

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Antoine Beauchamp
23/12/2019
58 MIN

Qu’est-ce que la trisomie 21 ? Quelles sont les manifestations cognitives et physiques de personnes atteintes du syndrome de Down ? Comment sont réalisés les tests de dépistage ? Comment expliquer la plus forte prévalence de la maladie d'Alzheimer chez les individus atteints du syndrome de Down ?
Caryotype (ensemble des chromosomes d'une cellule) d'un homme atteint de trisomie 21
Caryotype (ensemble des chromosomes d'une cellule) d'un homme atteint de trisomie 21 Crédits : U.S. Department of Energy Human Genome Program
Le syndrome de Down, ou trisomie 21 touche environ 50.000 personnes en France. Ce syndrome provoqué par une anomalie génétique portant sur un chromosome touche les personnes qui en sont atteintes aussi bien d’un point de vue physique que cognitif. Si l’espérance de vie des personnes atteintes de trisomie 21  a considérablement évolué au cours des dernières décennies, ces personnes restent aujourd’hui plus exposées à des maladies neuro-dégénératives comme, par exemple, la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs s’emploient donc à comprendre les liens entre ces pathologies et la trisomie, mais aussi à trouver des moyens de traiter la déficience intellectuelle, le tout pour garantir aux personnes atteintes du syndrome de Down, une meilleure autonomie et une espérance de vie accrue.

La France a-t-elle un problème d'alcool ?

LE TEMPS DU DÉBAT par Chloë Cambreling
25/12/2019
39 MIN

En janvier, l’État ne soutiendra pas le mois sans alcool. Il le fait pourtant depuis quatre ans pour le mois sans tabac. Pourquoi l’alcoolisme est encore tabou en France ? Peut-on protéger la santé publique sans renoncer à une partie de la culture française ?
Photo de 1930 d'une publicité pour le vin "Le vin est un aliment, buvez du vin", prise en marge du tournoi des cinq nations de rugby.
Photo de 1930 d'une publicité pour le vin "Le vin est un aliment, buvez du vin", prise en marge du tournoi des cinq nations de rugby. Crédits : AFP
Certains verront peut-être une provocation à poser cette question, le jour de Noël, tant l’alcool va spontanément avec la joie et tant en France bien souvent celui qui est suspect, c’est celui qui ne boit pas.
Amour du vin et des plaisirs qui lui sont associés, plaisir du partage, plaisir du palais... Le vin en France représente plus d’un demi-million d’emplois et bien plus que cela.
Mais l’alcool évidemment peut aussi faire des dégâts. Des associations voulaient une grande campagne "janvier sec" sur le modèle du mois sans tabac qui existe depuis 2016. Les pouvoirs publics n’ont pas validé. L’opération se fera donc sans soutien de l’État.  

Pratiques funéraires : les débuts de la fin

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Antoine Beauchamp
26/12/2019
59 MIN

Comment définir un rite funéraire ? Quelles précautions de fouilles archéologiques les sites funéraires impliquent-ils ? Que nous apprennent ces traces anciennes de pratiques funéraires sur les cultures du passé ?
Tombes de Hallstatt , nécropole préhistorique située à la plaine surélevée au-dessus de Hallstatt
Tombes de Hallstatt , nécropole préhistorique située à la plaine surélevée au-dessus de Hallstatt Crédits : Nastasic - Getty
Il y a 100.000 ans environ, sur le site de Qafzeh dans l’actuel Israël, étaient enterrés des individus appartenant à l’espèce homo sapiens. À ce jour, il s’agit de la plus ancienne tombe reconnue comme telle par la communauté scientifique. Ce témoignage d’une pratique funéraire des origines soulève une quantité impressionnante de questions sur les premières sociétés humaines. Quels étaient leur mode de vie et leurs organisations sociales ? Quelles étaient leurs croyances et quel sens donner aux objets accompagnant généralement les défunts ? Ou encore, tout simplement, pourquoi l’humanité a-t-elle décidé un jour d’honorer ses morts ? Vous l’aurez compris, c’est à tombeaux ouverts que nous roulerons aujourd’hui pour remonter le temps et élucider les mystères des premières sépultures.
Pratiques funéraires : les débuts de la fin, c’est le programme funèbre mais ô combien passionnant qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans la Méthode scientifique. 
Et pour remonter aux origines de ces pratiques funéraires tout au long de cette heure, j’ai le plaisir de recevoir ici en studio Sophie de Beaune, préhistorienne, Professeure à l’université de Lyon et chercheuse au laboratoire "Archéologie et science de l’antiquité" à Nanterre et, en duplex depuis les studios de France Bleu Gironde à Bordeaux, Eric Crubézy, professeur d’anthropobiologie à l’Université Toulouse III et directeur du laboratoire "Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse".