Marc Lavoine souffre d’une maladie peu connue héritée de sa mère, la lypémanie. Cette dernière se caractérise par un sentiment de profonde tristesse qui perdure.
«La lypémanie c'est un peu plus profond que la mélancolie. Ma mère était atteinte de cette maladie. (…) C'est une mélancolie un peu plus haute que les autres», a confié le chanteur sur le plateau de l’émission «On n’est pas couché» en 2018.
«Ma mère a toujours attendu quelqu’un qui n’est jamais venu. Et son chagrin, elle me l’a donné […] Parfois j’ai l’impression d’être comme elle, d’attendre quelqu’un qui ne vient pas», a-t-il ajouté.
UNE MÉLANCOLIE «PROFONDE»
Selon la définition exacte, il s'agit «d'un état psychologique dépressif déterminé par une mélancolie profonde pouvant évoluer en obsession morbide ou folie dépressive», rapporte Medisite. De nos jours, le terme semble tombé en désuétude. On parlera plutôt d’état dépressif chronique ou dépressivo-anxieux.
Laura Bérubé passe beaucoup de temps à l'extérieur et a une vie très active. Elle promène son chien deux fois par jour.
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-LUC BLANCHET
« C'est pas juste les tueurs en série qui ont des maladies mentales! » C’est en s'esclaffant que Laura, 26 ans, témoigne d’un épisode psychotique qu’elle a vécu il y a 2 ans. La psychose peut toucher tant les jeunes que les adultes, peu importe les habitudes de vie.
Dans le confort de la maison, Laura et son chien Tao, complices, se préparent à l'une de leurs deux promenades quotidiennes à l'extérieur. En plus de toutes les activités sportives auxquelles Laura s'adonne, ses habitudes de vie sont bonnes et sa vie, active. Elle ne pensait jamais vivre un épisode psychotique.
Quelque temps avant son hospitalisation en 2017, la jeune femme ne mange et ne dort plus. Elle peine à se reposer. Je n’avais pas l'impression d'être malade, mentionne-t-elle. Au contraire, je me sentais au-dessus de mes forces. Justement, avec les propos des autres, de mes amis, de ma famille, je me suis dit : bon OK, je ne suis peut-être pas dans un état qui est normal.
A La Fabuloserie Paris, 52 rue Jacob 75006 Tél : 01 42 60 84 23.
Exposition visible, accrochage terminé. Vernissage le 4 janvier 2020 de 16h à 21h.
Pape Diop est une figure de la Médina de Dakar. Ce quartier a été bâti au début du XXème siècle, en 1914, après que les noirs aient été exclus de la ville, parce qu’ils étaient rendus responsables d’une épidémie de peste. Pape Diop y vit comme un poisson dans l’eau, c’est son air, son élément, qui le porte et qu’il porte en retour. Son art est sa passion, passion unique et exigeante.
Il attrape tout ce qui lui permet de dessiner et grapher, si l’on peut dire ainsi. Il attrape des bouts de planches, de toutes tailles, de toutes formes et crée en urgence et presque sans s’arrêter une œuvre qu’il redispose dans le quartier. Exposition permanente. Exposition éclatée. Il collecte des objets jetés ; leur redonne une vie, une signification artistique pleine, qu’il restitue au même quartier. Tout peut faire trace et lui donner la matière de son œuvre. Il fait flèche de tout bois : café, mégots, filtres de cigarettes, charbons de bois, plâtre, morceau de verre, bouts de plastique… il dessine avec dextérité sur les murs, sur le sol. Il dépose ses tableaux, ceux peints sur une planche dans les rues populaires de la Médina. Jamais il ne s’arrête. Il court la ville, il court la rue, danse au milieu des voitures. Il crée des objets éphémères, des œuvres d’art passagères… Il crée des ceintures, des bagues, des bracelets… D’un presque rien à peine visible, il fait une petite beauté dans l’instant et pour l’instant. Il ne vise vraiment pas la postérité, il est là et maintenant, son geste est pur, entier, unique et, comme pour l’oiseau qui passe, pour l’eau qui coule, pour le soleil ou son reflet la lune… trouve son sens en lui-même.
L'Américaine Susan Oubari importe à Paris cette méthode de respiration qui fait fureur outre-Atlantique et des miracles sur la gestion des émotions. Interview.
Susan Oubari reçoit pour des séances privées chez elle, dans son appartement de la rue de l’Université (Paris 7e). Elle donne aussi des cours collectifs dans le gymnase de l’église américaine, ainsi qu’à la salle de sport L’Usine Saint-Lazare (Paris VIIIe). La plupart du temps, c’est le bouche-à-oreille qui lui amène de nouveaux clients : un fils ayant testé qui souhaite offrir ce cadeau à sa mère, des couples, des collègues…
Contrairement à d’autres disciplines, l’effet du breathwork est instantané et l’engouement, également. L’un des pionniers de la méthode dans les années 1960 est un chercheur du New Age, Leonard Orr, dont le groupe pratique l’essoufflement dans des baignoires afin de simuler des souvenirs utérins. Plus tard, le psychiatre Stanislav Grof soigne des toxicomanes en associant des techniques de souffle à de la musique afin de reproduire l’état de conscience modifié causé par les drogues psychédéliques.
Nous ne gagnerons pas la bataille contre le djihadisme si nous ne reconnaissons pas ce qui attire des milliers de volontaires du monde entier vers cet islam millénariste. Il s’agit de participer à la lutte finale entre le bien et le mal, prélude à l’Apocalypse. Cette idéologie s’inscrit dans une longue tradition venant aussi bien de la pensée islamique que chrétienne. Via Internet, elle aimante des jeunes désorientés en quête d’espoirs et de repères. À l’image d’Adèle, fille d’un couple d’intellectuels parisiens.
Un des membres de Daech dans les rues de Rakka en juin 2014. Selon Europol, environ 5 000 citoyens européens, venus principalement des pays les plus riches, ont rejoint l'organisation terroriste.
Il est clair désormais qu’une énorme pression pèse sur Barack Obama pour qu’il intensifie sa campagne contre Daech. À la mi-février, alors que la Maison-Blanche accueillait un sommet international contre la violence extrémiste au cours duquel le président s’est déclaré « en guerre contre des gens qui ont perverti l’islam », la presse apprenait de source interne au Pentagone que la reconquête de Mossoul, probablement avec un soutien militaire américain significatif, était planifiée pour le mois d’avril. (1) Cela faisait suite à l’annonce faite par Barack Obama de son intention de demander l’autorisation formelle du Congrès pour lancer une offensive généralisée contre Daech dans l’ouest de l’Irak et l’est de la Syrie, annonce assortie de ces mots : « Notre coalition est passée à l’offensive […] et [le groupe] va perdre ».
L’élection de Donald Trump invite à s’interroger sur une époque où les bobards prennent le pas sur le respect des faits et la recherche de la vérité. Mais, au regard de l’histoire de l’humanité, est-ce vraiment nouveau ?
Icône de la culture populaire américaine et pionnier du canular sensationnaliste, le producteur de spectacles P. T. Barnum peut être considéré comme l'un des premiers colporteurs de fake news.
Les fake news et la post-vérité relèvent d’un changement climatique, d’une surchauffe de la planète politique. Pour le comprendre, il faut aller au-delà de la vérification des faits et de la dénonciation des foutaises. Réduire l’analyse à l’élection de Donald Trump serait sous-estimer l’ampleur du changement. Le président américain incarne des tendances qui remontent loin dans le passé et se sont infiltrées dans la politique à partir de la culture populaire américaine. Il suffit de songer à P. T. Barnum (1).
Plusieurs auteurs se sont efforcés de replacer les fake news et la présidence Trump dans une perspective historique. Les ouvrages les plus ambitieux sont Fantasyland, de Kurt Andersen, et « Foutaises », de Kevin Young (2). À les lire ensemble, on voit comment deux intellectuels de talent, couvrant le même sujet et faisant appel aux mêmes sources, peuvent arriver à des interprétations étonnamment différentes.
Pratiquer des activités artistiques peut être bénéfique pour la santé mentale et physique, selon un récent rapport du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Europe.
L’étude, qui est la revue la plus complète des données probantes sur les arts et la santé à ce jour, a analysé les données probantes de plus de 3 700 études provenant de 900 publications dans le monde.
Les médecins en Slovaquie et en Hongrie sont consultés jusqu’à 11 fois par patient chaque année, selon les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne (UE), relatives au nombre moyen de consultations par habitant en 2017.
Ces données montrent que, parmi les États membres de l’UE, il existe de grandes disparités concernant la fréquence à laquelle les médecins sont consultés. À Chypre et en Suède, les habitants ont consulté des médecins en moyenne moins de 3,0 fois durant l’année 2017, le nombre moyen de consultations étant généralement compris entre 4,3 et 10,0 dans la plupart des États membres de l’UE. En Slovaquie et en Hongrie, ce chiffre était de 10,9.
Je m’appelle Claude Bloch, je suis de nationalité française, psychiatre de profession depuis 40 ans et de religion juive. Il va sans dire que je me suis interrogé sur l’intérêt et l’utilité d’ajouter ma voix aux nombreuses réactions d’incompréhension et d’indignation concernant ce qu’il faut bien appeler à présent « l’Affaire Sarah Halimi ».
Mais, dans la mesure où je n’arrive pas à laisser cela de côté et à continuer à vaquer à mes occupations quotidiennes, dans la mesure où je me sens triplement atteint, dans ma qualité de citoyen français, dans ma profession de psychiatre et en tant que Juif, je me suis décidé à vous écrire.
Je suis révolté en tant que français, consterné en tant que psychiatre et profondément blessé en tant que Juif.
Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, sortant ainsi du « colloque singulier » et du secret professionnel qui sied d’ordinaire à ma pratique, c’est que j’ai le sentiment persistant, depuis le 19 décembre pour être précis, que quelque chose ne va plus du tout dans la Justice de notre pays et qu’une perte de confiance en cette même Justice est en train de s’installer chez un grand nombre de français Juifs et même chez un certain nombre de français non juifs comme je le constate chaque jour d’avantage.
Ce 19 décembre, comme nous en informait le (seul) quotidien Le Figaro, « Le meurtrier présumé de Sarah Halimi ne sera pas jugé ». La cour d’appel de Paris avait conclu à l’irresponsabilité pénale de Kabili Traoré. Toujours selon ce journal, trois expertises psychiatriques concordaient pour affirmer que le suspect avait agi lors d’une « bouffée délirante » liée à une forte consommation de cannabis. Toutefois, ces expertises divergeaient sur la question de l’abolition ou de l’altération de son discernement. La chambre de l’instruction a tranché et a conclu à l’abolition du discernement au moment des faits.
Or, qu’entend-on par ce terme « discernement » ? Le dictionnaire Le petit Robert le définit, dans l’usage courant, comme la disposition de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.
Dans le manuel « Criminologie et psychiatrie », ouvrage collectif sous la direction de Thierry Albernhe, ce dernier écrit : « ….Il convient donc pour que l’irresponsabilité puisse être déclarée ou tout au moins reconnue, et ce à quelque stade que ce soit de la procédure, que les troubles de nature psychiques soient suffisamment importants pour anéantir le discernement, c’est à dire la capacité même de comprendre et de vouloir…. ».
S’endormir plus vite et se réveiller moins souvent la nuit, c’est la promesse de Urgonight. Combinant un casque à mesure encéphalographique et une application sur mobile, ce système entraîne l’utilisateur à mieux maîtriser son sommeil grâce au neurofeedback. Réaliste ? Réponse d’un expert.
Gerod Buckhalter, âgé de 33 ans est le premier toxicomane américain aux opioïdes et aux benzodiazépines à avoir récemment bénéficié d’une stimulation cérébrale profonde (SCP) pour la prise en charge de sa dépendance. L’intervention neurochirurgicale, la pose d’un stimulateur cérébral, a été réalisée par l’équipe du Dr Ali Rezai à l’institut Rockefeller de Neuroscience de l’Université de Virginie Occidentale (Etats-Unis).
Le patient n'est pas resté sobre plus de quatre mois depuis l'âge de 15 ans
Si certaines indications de la SCP sont déjà validées (maladie de Parkinson, tremblement essentiel, dystonies, certaines épilepsies réfractaires, syndrome de gilles de la Tourette, affections neuropsychiatriques...), l'équipe chirurgicale de Virginie a ici passé le pas et appliqué la technique au cadre de la dépendance.
Tout s’est passé de la manière suivante. Sous contrôle d’imagerie et via un petit trou percé dans le crâne, les neurochirurgiens ont d’abord inséré puis positionné des électrodes, ici dans le noyau accumbens, une structure cérébrale impliquée dans le système de récompense du cerveau, particulièrement sollicitée dans la dépendance aux opioïdes. Les électrodes ont ensuite été reliées à un stimulateur et une batterie, implantés derrière la clavicule, au même titre qu’un pacemaker.