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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 15 septembre 2019

CÉCILE GUILBERT, FESTIVAL DE CAMES

Par Frédérique Roussel — 
Dans une fumerie d’opium, époque indéterminée. Dans une fumerie d’opium, époque indéterminée. Photo Valerian Gribayedoff. ullstein bild via Getty Images

«Ecrits stupéfiants» dresse un inventaire inédit qui, de l’Antiquité à nos jours, recense les textes d’auteurs, fameux ou de moindre renommée, ayant pris divers psychotropes pour exercer leur art, ou simplement pour sujets.

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Faut-il en avoir pris pour avoir envie d’en parler ? Est-il préférable d’avoir plané dans les paradis artificiels, dixit Baudelaire, pour, comme l’amoureuse éconduite avec la littérature de la passion, vouloir lire ceux qui les ont arpentés, décrits, maudits ? C’est à cela que l’on songe à la lecture de l’étonnante introduction d’Ecrits stupéfiants. Cécile Guilbert, auteure d’essais sur Saint-Simon, Guy Debord et Andy Warhol, de nombreuses préfaces à des œuvres, celles de Vladimir Nabokov, de Sacher-Masoch ou de Bret Easton Ellis, personnalité devine-t-on à l’engagement absolu et exhaustif, a goûté à pas mal de substances psychotropes. Ether à 13 ans, LSD à 14, cannabis à 15, cocaïne à 16, héroïne à 19, space cookie à 20 ans… Mais, dit-elle, elle a n’aura pas eu l’occasion d’expérimenter les effets de la mescaline comme Henri Michaux, et elle se serait «longtemps damnée pour fumer de l’opium», idole ténébreuse de Thomas de Quincey.

Le bal des folles ou le monde à l'envers

Actualitté
les univers du livre

Clémence Holstein - 21.08.2019

ROMAN FRANCOPHONE - À travers un univers asilaire régi par les exigences de bienséance des hommes, Le bal des folles de Victoria Mas nous propose un palais de femmes héroïnes, survivantes et conquérantes. Et la folie esthète.

Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles.  Le temps d'une soirée, le Tout-Paris s'encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles - d'un côté les idiotes et les épileptiques ; de l'autre les hystériques, les folles et les maniaques - ce bal est en réalité l'une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres.

Qui sont les rois de cette histoire ? Ce sont des reines, toutes des reines. Mais qui choisir ? Geneviève ? Eugénie ? Le gynécée tout entier ? La Salpêtrière ? Pas de facilité en tout cas dans l’écriture des protagonistes du Bal des folles. Elles se détournent du commun des mortels sans ambages, donnent à voir de l’incongru, de l’hermétique, du bizarre, du pitoyable.

Et puis peu à peu l’on se prend d’affection pour cette cour des miracles et ses bigarrures. D’autant plus bien sûr quand la cruauté du dehors surgit. Mais les folles ne sont pas de simples victimes à défendre comme la veuve et l’orphelin. Le lecteur découvre les arcanes d’autres lois au-delà du palpable.


samedi 14 septembre 2019

Serge Tisseron, mère abus

Par Virginie Bloch-Lainé — 


Serge Tisseron à Paris, le 26 juillet.
Serge Tisseron à Paris, le 26 juillet. Photo Marie Rouge

Spécialiste des secrets de famille, le psychanalyste, amateur de Tintin et de jeux vidéo, raconte pour la première fois sa mère abusive.

Deuil infantile : le trauma du non-dit

Sabrina Moreau
| 14.09.2019




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Dans « Blessures », François-Xavier Perthuis relate comment la disparition de sa petite sœur est restée un traumatisme. Le kinésithérapeute souligne l'importance de ne pas taire le deuil infantile.

La photo d’un bébé trône dans la chambre de ses parents. François-Xavier interroge sa mère. « C’est Christine, ta petite sœur », lui annonce-t-elle. C’est tout ce qu’il apprendra.
Souffre-t-on du deuil de quelqu’un qu’on n’a pas connu ? À la lecture de « Blessures », roman autobiographique de François-Xavier Perthuis, on n’en doute plus. Cette petite sœur décédée bébé lorsqu'il avait deux ans le poursuivra toute sa vie. Le mystère qui entourait Christine l’a rendue omniprésente.

Lexique LGBT+ : "Découvrir tous ces termes à 20 ans, c'est comme si j'apprenais à respirer à nouveau."

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
12/09/2019
28 MIN

Ils, elles (ou ielles) sont jeunes, trans, bisexuel, non-binaire, genderqueer, panromatique, lesbienne, asexuel.Ielles racontent les termes qu'ielles utilisent pour se définir, les bienfaits d'un mot, le plaisir de pouvoir reconnaître ses pairs, le soulagement de pouvoir affirmer une identité.
A transfeminine non-binary person and transmasculine gender-nonconforming person reading a magazine together.
A transfeminine non-binary person and transmasculine gender-nonconforming person reading a magazine together. Crédits : Zackary Drucker / The Gender Spectrum Collection
Billie se définit comme non-binaire, genderfluid ou genderqueer. Ielle ne se reconnaît ni dans le genre masculin, ni dans le féminin. On peut alors parler de genre "neutre".  A l'adolescence, ielle découvre également son asexualité alors que ses amis commencent à avoir leurs premières expériences.
Yuffy, elle, est une femme trans lesbienne. Elle raconte comment elle s'est définie au fil du temps, les changements après sa transition et la construction de son identité.
Avant, je ne me donnais pas la possibilité de questionner mon genre. 
J'ai des moments d'euphorie de genre ! je me sens complément à l'aise.   

Ébahissement, douceur et petites attentions : le récit étonnant d’un médecin hospitalisé au Japon

PAR STÉPHANE LONG 
PUBLIÉ LE 14/09/2019

Une chambre au Saint Luke's International Hospital, de Tokyo
Une chambre au Saint Luke's International Hospital, de Tokyo
Crédit photo : Dr Gabriel Wahl
Le Dr Gabriel Wahl n’en revient toujours pas. Le médecin, pédopsychiatre installé à Paris, est encore ébahi par la qualité de la prise en charge dont il a bénéficié lors d’une hospitalisation au Japon, au mois d’août. Après une mauvaise chute (multiples fractures, pneumothorax, hémothorax), il a séjourné 20 jours dans deux établissements publics, d’abord sur l’île de Shikoku, puis à Tokyo.
Dans un texte qu’il a fait parvenir au « Quotidien », il décrit avec enthousiasme cette « expérience tellement formidable », son « ébahissement », malgré la douleur liée à ses traumatismes. « En rentrant à Paris, je me suis dit qu’il fallait absolument la partager avec mes confrères français et particulièrement les hospitaliers, confie le Dr Wahl. Il est possible d’être un bon médecin et d’avoir des égards infinis envers les patients. »

Connaître ses origines grâce à l’ADN, est-ce bien légal ?




Paris, le samedi 14 septembre 2019 - Après avoir été un temps évoqué, la question de la légalisation (ou du moins, de l’encadrement) des tests génétiques réalisés à titre privé (ou récréatif) a été finalement écarté des débats de la loi Bioéthique.
Un tel "oubli" peut toutefois surprendre.
En effet, Internet est pollué de publicités proposant aux internautes de découvrir leurs "origines" (ou plus prosaïquement de s’assurer de leur paternité).
Si cette pratique est autorisée dans de nombreux pays (ainsi, il est possible aux Etats-Unis d’acquérir directement en supermarché un test de paternité !), elle reste formellement interdite en France.

Une pratique illégale

L’article 16-10 du Code Civil, modifié par la loi de bioéthique de 2004 est catégorique : « l'examen des caractéristiques génétiques d'une personne ne peut être entrepris qu'à des fins médicales ou de recherche scientifique ».
Pour pouvoir être réalisé, un test génétique doit remplir plusieurs conditions. Tout d’abord, le test ne peut être réalisé qu’avec le consentement écrit de la personne, après information de la nature du test et de sa finalité.


Le ventre des femmes

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Publié dans le magazine Books n° 87, janvier/février 2018. Par Adrienne Boutang.

La Servante écarlate, formidable dystopie de Margaret Atwood publiée il y a trente ans en France, semblait faite sur mesure pour une adaptation à l’écran. Que vaut la série qui en a été tirée ?


© George Kraychyk/Hulu
Elisabeth Moss (au premier plan) incarne Defred dans la série The Handmaid's Tale : La Servante écarlate. Les Servantes n'ont pas de prénom : elles portent celui de leur maître provisoire, précédé de « de ».
On associerait spontanément la science-fiction à l’exploration de l’immensité du cosmos en vaisseau spatial. La Servante écarlate (1), ­roman dystopique de la Canadienne Margaret Atwood, paru en 1985 sous le titre The Handmaid’s Tale et qui vient d’être adapté pour la télévision, dédaigne ces espaces infinis pour se concentrer sur un terrain d’affrontement plus étroit, mais assurément plus polémique : le ventre des femmes.

Du Douanier Rousseau à Séraphine, les autodidactes célébrés au musée Maillol

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