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vendredi 10 mai 2019

« 5 choses à savoir sur le suicide des médecins », des chercheurs canadiens décryptent le phénomène

Dr Irène Drogou
| 09.05.2019





suicide medecins

Deux médecins canadiens, un psychiatre, le Dr Joy Albuquerque, et un généraliste, le Dr Sarah Tulk, publient dans le « Canadian Medical Association Journal » une fiche en 5 points sur le suicide des médecins.
Point n° 1, le suicide est un risque professionnel pour les médecins. Les auteurs rapportent que le suicide « est la seule cause de mortalité qui est plus élevée chez les médecins que les non-médecins ». Par rapport aux non-médecins, les femmes sont plus exposées avec un risque doublé alors que les hommes ont un risque augmenté de 40 %.

La violence faite aux médecins, une épidémie mondiale

Publié le 06/05/2019




La violence contre des médecins sur leur lieu de travail « n’est pas un phénomène nouveau » rappelle Indian Journal of Psychiatry. Mais ces dernières années, ce phénomène semble s’être amplifié, dans divers pays comme « la Chine, Israël, le Pakistan ou le Bangladesh » où les statistiques sur ce thème montrent des taux d’agression « plus élevés que dans des pays occidentaux. » Et en Occident, des études remontant aux années 1980 montrent que « 57 % des soignants des services d’urgence aux États-Unis avaient déjà été menacés avec une arme », alors que « 52 % des médecins du Royaume-Uni » signalaient avoir été confrontés à « une forme ou une autre de violence. »

«FUGUE», LA MÉMOIRE QUI PLANCHE

Par Sandra Onana — 

Autour d’une femme amnésique en quête d’identité, la Polonaise Agnieszka Smoczynska exploite avec finesse la crise du modèle familialiste.


Alicja (Agnieszka Smoczynska), en fuite à l’intérieur d’elle-même.
Alicja (Agnieszka Smoczynska), en fuite à l’intérieur d’elle-même. Photo Arizona Films Distribution
Dans une scène du début de Fugue, Alicja, femme amnésique à la dérive depuis sa mystérieuse apparition sur des rails d’un métro, reçoit un nom. «Vous vous appelez Kinga Stowik», lui assène-t-on après un appel de sa famille, qui vient de reconnaître la disparue à la télévision. D’un lent rétrécissement de l’espace autour du visage de la vagabonde, Agnieszka Smoczynska (primée à Sundance en 2015 pour sa relecture horrifique de Christian Andersen, The Lure) établit élégamment l’enjeu de son deuxième film. Se pourrait-il que cette femme, qui a égaré son patronyme, préfère la liberté de ne pas en avoir, et de se mouvoir dans l’immensité des possibles ?

Hôpital : le plan de l’AP-HP pour fermer un millier de lits en gériatrie

Pour l’institution francilienne, l’offre hospitalière n’est plus adaptée à la plupart des patients qui séjournent dans des unités de soins de longue durée.
Par Béatrice Jérôme Publié le 11 mai 2019
L’hôpital Georges Pompidou, à Paris, le 23 juillet 2009.
L’hôpital Georges Pompidou, à Paris, le 23 juillet 2009. BENJAMIN GAVAUDO / AFP
Il n’ira plus voir les arbres centenaires au jardin de l’hôpital. Ivon Thomas a emporté sa petite télé, les photos des repas de fête collées sur les murs de sa chambre, embrassé l’équipe soignante et l’animatrice en larmes au moment des adieux. A 87 ans, il aura vécu sept ans en service de gériatrie au sein de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne) : « Une seconde famille », sourit-il. A contrecœur, ce retraité d’EDF a plié bagage le 30 avril, pour poser le lendemain sa valise dans la maison de retraite toute proche. « A l’hôpital, il y avait toujours des infirmières, des aides-soignantes les jours fériés, relève sa fille, Isabelle. Pourvu qu’il y ait assez de personnel pour détecter les symptômes dépressifs de mon père ! »
Dans le bâtiment de l’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) où vivait M. Thomas, une trentaine de lits sont en passe d’être clos. Ces fermetures de chambres sont un avant-goût d’une vague inédite : l’AP-HP prévoit en effet de réduire de « 30 % à 50 % » le nombre de ses lits de gériatrie au sein de ses unités de soins de longue durée (USLD) d’ici à 2024.
Un tournant dans l’histoire de l’institution, qui gère plus de la moitié de l’offre hospitalière de ce type en Ile-de-France, avec 2 392 lits. Ces structures sont conçues pour des pathologies au long cours qui nécessitent un suivi médical quotidien. Les patients y paient leur hébergement. Le tarif est un peu plus élevé que dans la plupart des maisons de retraite publiques ou associatives – à l’exception de celles de Paris. Mais médecins, infirmières et aides-soignantes en unité de long séjour sont près de trois fois plus nombreux au chevet du malade qu’auprès des résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics.

Drogues : un étrange renversement de l’histoire

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Publié dans le magazine Books, septembre 2010. Par Edward Skidelsky

L’idée que les hommes ne sont pas libres de consommer ce qui pourrait nuire à leur santé est récente. Pour John Stuart Mill, par exemple, la faculté de prendre de l’alcool ou de l’opium faisait partie des droits civiques fondamentaux. Comment en est-on arrivé là ?

Forces of Habit. Drugs and the Making of the Modern World par David T. Courtwright, Harvard University Press, 2002

Un État peut-il espérer contrôler le plaisir narcotique ? Nous voyons toujours le passé par le filtre de nos préoccupations présentes. Du temps où la vie publique avait de l’importance, les historiens écrivaient l’histoire politique. Maintenant que la vie privée l’emporte sur tout le reste, c’est sur elle que les historiens concentrent leur attention. Les drogues ont toujours été l’une des grandes sources de bonheur privé. Depuis quelques années, elles se retrouvent de plus en plus sur le devant de la scène, allant parfois jusqu’à éclipser le sexe comme objet de fascination. La dernière décennie du XXe siècle a vu augmenter la consommation de drogues, en même temps que se développait une compréhension de plus en plus sophistiquée de leurs effets. Elles ne font plus l’objet d’un désir ou d’une censure indiscriminés.

Une vision simpliste du progrès

De fait, le mot « drogue » apparaît désormais comme désignant une catégorie entièrement artificielle, ne signifiant rien d’autre que l’illégalité et la désapprobation sociale. La majorité des Britanniques a bien compris, désormais, que le cannabis est moins nocif que l’héroïne, certes, mais aussi que l’alcool ou le tabac. L’attribution du mot « drogue » à des substances aussi diverses n’est qu’un accident de l’histoire récente.
Ce changement de perspective a naturellement eu un effet sur l’historiographie de l’usage de drogues. Décrire l’histoire de l’opium, de la cocaïne et du cannabis en omettant l’alcool, le café ou l’aspirine, c’est sacrifier à une vision simpliste du progrès des Lumières. C’est partir du principe que ces substances étaient de toute éternité vouées à leur contemporaine infamie. Dans cet ouvrage remarquable, Courtwright évite sagement cette erreur.

Néolithique : le piège de l’agriculture

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Publié dans le magazine Books, mai 2019. Par Steven Mithen

L’invention de l’agriculture a entraîné des effets pervers en série. En se fixant dans des villages et en vivant en symbiose avec les animaux domestiques, les humains se sont privés de sources alimentaires diversifiées et ont contracté toutes sortes de maladies. La création des cités-États qui s’est ensuivie a renforcé les inégalités.


© Mattias Klum/National Geographic/Getty

Même dans les conditions les plus extrêmes, les chasseurs-cueilleurs n’avaient pas à lutter constamment pour leur survie et disposaient de temps libre. Ici, un chasseur penan de Bornéo.
Quand nos ancêtres ont commencé à apprivoiser le feu, vraisemblablement quelque part en Afrique il y a environ 400 000 ans, notre planète a changé de cap. Comment s’y sont-ils pris ? Nous n’en avons aucune idée. Ont-ils récupéré des feuilles enflammées après un feu de forêt ? Ou bien ont-ils entretenu les étincelles produites par la percussion d’une pierre contre une autre ou la friction de deux bouts de bois ? Toujours est-il que la domestication du feu a laissé une empreinte indélébile sur les écosystèmes terrestres et marqué l’entrée dans l’anthropocène, l’ère géologique durant laquelle les activités humaines ont commencé à avoir un effet sensible sur la planète.
Dans Homo domesticus, James Scott parle d’anthropocène « faible » à propos de ces stades précoces, mais l’empreinte humaine ne cesse de s’accentuer depuis. Elle a franchi un palier avec l’adoption de l’agriculture il y a environ 10 000 ans, puis avec l’invention de la machine à vapeur vers 1780 et le largage de la première bombe atomique en 1945. Aujourd’hui, l’anthropocène est si fort qu’on ne sait plus à quoi pourrait ressembler le monde naturel 1.

Quelle vie en entreprise après l'affaire France Télécom ?

07/05/2019
17 MIN

De 2007 à 2010, une vague de suicides à France Telecom a révélé les dysfonctionnements d'un management dur, dont s'ouvre cette semaine le procès. Analyse de ces violences et des enseignements qui ont pu en être tirés.
Membres du syndicat sud présents au procès de France Télécom. Le 6 mai à Paris
Membres du syndicat sud présents au procès de France Télécom. Le 6 mai à Paris Crédits : Lionel BONAVENTURE - AFP
Sur la transformation radicale dans les entreprises : 
Dans les années 80, dans les entreprises, on est passé d'une logique de métier à une logique de gestion.
[...] Suicides au travail : 
Il n'y a pas d'individu par nature fragile. Les gens qui font des burn-out, les gens qui se suicident ne sont pas des individus fragiles, ce sont des gens qui sont allés au bout de leurs ressources pour trouver des solutions dans des environnements, des entreprises qui n'en n'offraient pas. c’est lié à l’impossibilité qu’ont les gens de faire leur travail et de le faire bien.  Sylvaine Perragin.

[...] La psychologie dans les entreprises : 
Je suis très réservée sur tous ces outils merveilleux qui parlent de l’humain au travail… A partir de ces suicides à France Télécom, il y a eu une vague de psychologisation des entreprises. Cette vague a notamment fait fleurir beaucoup de cabinets de ressources humaines, de coachs… Le problème, c’est que la psychologie humaine est extrêmement complexe et qu’il est dangereux de bricoler avec. Il existe des outils très précis pour estimer le burn out. Le gens sont dans une auto évaluation de leur niveau de stress très précise…  Le burn out a aussi des manifestations physiques, une symptomatologie physique qui doit alerter, le corps nous parle, il donne des alertes… certains ont mal à l’estomac, d’autres ont de troubles du sommeil… seulement quand ces symptômes deviennent courants, chroniques, il faut s’en occuper… Sylvaine Perragin.

50 ans de la clinique : une aventure de familles

Publié le 

Une partie de l'équipe de la clinique Montberon
Une partie de l'équipe de la clinique Montberon
Dans les années 1960, trois médecins se rencontrent dans un village, Montberon, à 15 km au nord-est de Toulouse. Le docteur Joseph Boué, généraliste à la retraite, reçoit à leur demande, deux médecins psychiatres, les docteurs Lucien Millet et Emile Karkous, tous deux chefs de clinique. Ils souhaitent exercer dans un établissement privé à créer. Le projet est jugé réaliste : le Dr Boué apporte un terrain et la confiance nécessaire pour le prêt bancaire. Les docteurs Millet et Karkous mettent en avant la pratique de leur art éprouvé et reconnue par leurs pairs. Le projet est lancé sur une base de 80 lits et la clinique ouvre le 6 mai 1968. Nous sommes en pleine tourmente sociale mais la détermination de ces fondateurs permet une croissance rapide pour atteindre à ce jour une capacité d'accueil de 140 lits.
Au fil du temps, les soins proposés évoluent : un service d'électro-convulsivo-thérapie (ECT) et un hôpital de jour (accueil en journée, à temps partiel) sont implantés. En parallèle la clinique se développe avec le numérique (première clinique à informatiser le dossier patient en psychiatrie privée de Midi-Pyrénées dès 2006) et le développement durable (participation à l'opération «Santé Témoin» organisée par l'Ademe).

On pourra bientôt détecter la maladie d’Alzheimer des années avant l’apparition des symptômes

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VIDEO. "On ne nous donne pas les moyens de soigner" : Le cri d'alarme d'un infirmier

franceinfo:

Les organisations syndicales ont appelé à la mobilisation ce 9 mai. Parmi les manifestants, Éric, un infirmier qui s'inquiète de l'avenir du système de santé français.

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Dans plusieurs villes de France, l'heure de la révolte a sonné. Ce 9 mai, les manifestants ont défilé pour crier leur colère face au projet de loi du gouvernement censé réformer la fonction publique. Pour les contestataires, le texte va à l'encontre des intérêts et des droits des fonctionnaires."Quand vont-ils stopper cette casse du service public ?", s'interroge Éric. Infirmier anesthésiste, il s'est joint au cortège à Paris pour faire entendre son indignation, notamment au sujet du système de santé en France.