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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 novembre 2017

Françoise Héritier, corps et âme

Par Sonya Faure et Cécile Daumas — 

Françoise Héritier à Paris, en février 2007.
Françoise Héritier à Paris, en février 2007. Photo Philippe Simon . Artedia . Leemage



Intellectuelle majeure et théoricienne de la domination masculine, la professeure au Collège de France aura profondément marqué l’anthropologie en renouvelant le structuralisme et en donnant des armes pour penser le féminisme. Elle est morte mercredi, le jour de ses 84 ans.

«Je ne suis pas intriguée de ce qui se passera après ma mort, disait-elle il y a quelques jours encore dans un entretien au ParisienAprès tout, personne ne se pose de question sur ce qu’il était avant de naître .»


Le premier médicament connecté mis sur le marché aux USA

Dr Nicolas Evrard
| 15.11.2017


La Food and Drug Administration (FDA) a autorisé la mise sur le marché d’un antipsychotique contenant un capteur traçable. Le médicament est l’aripiprazole indiqué dans la schizophrénie et les troubles bipolaires de type I.
Comment ça marche ?
Quand le médicament est ingéré, le minuscule capteur produit un signal au contact avec les sucs gastriques. Ce signal est alors capté par un patch porté par le patient. Puis dans un second temps, le patch transmet les informations via un système bluetooth© à une application spécifique qui aura été préalablement téléchargée sur le téléphone portable, explique le communiqué de la FDA. Le patient peut autoriser le médecin à recueillir ces informations.

L’activité physique, le meilleur des antidépresseurs

Le ­risque de faire une dépression diminue chez les personne effectuant ne serait-ce qu’une heure d’activité physique chaque semaine.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 


Dix mille pas et plus. Nager dans la mer, marcher en forêt, faire un tour de vélo, c’est bon pour le moral. Cela va de soi. L’hygiène de vie, et notamment le sport, joue un rôle essentiel pour renforcer l’estime de soi, le bien-être, les relations sociales… Ce qui fait même dire à certains que c’est le meilleur médicament pour combattre la dépression, et ce sans effets secondaires. On sait que certaines personnes sont plus vulnérables à la dépression que d’autres. C’est en revanche moins connu que le risque peut être réduit en pratiquant une activité physique régulière. C’est en tout cas ce que montre une étude de chercheurs australiens publiée début octobre dans l’American Journal of Psychiatry.

Une mutation chez les Amish relance la recherche anti-âge


Dr Irène Drogou
| 16.11.2017


Amish
Crédit Photo : AFP

L'étude des mutations dans les populations isolées sur le plan génétique ou géographique est riche d'enseignements. Pour preuve supplémentaire, la découverte d'une mutation rare chez les Amish du vieil ordre (« Old Order Amish ») aux États-Unis relance la conception de traitements contre la survenue de maladies liées à l'âge.
Dans « Science Advances », l'équipe dirigée par Douglas E. Vaughan, de la faculté de médecine Feinberg de l'université Northwestern, à Chicago, montre chez 177 Amish âgés de 18 à plus de 85 ans qu'une mutation du gène SERPINE1 allonge de 10 ans l'espérance de vie en moyenne chez les 43 porteurs par rapport à leurs congénères. Les porteurs de la mutation sont en meilleure santé, présentent un meilleur profil métabolique et souffrent de moins de diabète et de maladies cardio-vasculaires.

Un verre après le travail et avant les enfants, quand peut-on parler d'excès ?

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Par Julie Mazuet | Le 16 novembre 2017

Résultat de recherche d'images pour "Un verre après le travail et avant les enfants, quand peut-on parler d'excès ?"

Louise (1) boit «au moins une bière et deux verres de vin rouge tous les soirs». Et ce, qu'elle soit «seule ou avec quelqu'un». C'est le rituel que cette mère de deux enfants, la trentaine, a mis en place pour parvenir à se «détendre», «faire le vide» et «se poser». Charlotte, même tranche d'âge, concède aussi avoir un rapport à l’alcool plus quotidien depuis la naissance de ses deux filles. «C'est devenu mon sas de décompression. Avant, pour me détendre, je rentrais chez moi, j'enfilais mon bas de pyjama et me collais devant le "Grand Journal". Aujourd’hui, je bois un verre de vin. Parce que j’ai moins de temps et que c’est très efficace. Cela me donne l’impression d’avoir une vie après mes deux journées de travail (au bureau et à la maison).» De là à crier gare à l'alcoolisme «parental» ? Nous avons posé la question au Pr Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris VII (2). Entretien.
lefigaro.fr/madame. - Peut-on parler d’un «alcoolisme parental» ?
Michel Lejoyeux. - Oui, mais l'alcoolisme chez les adultes pâtit encore d'une sorte d’a priori et de tabou. Nous avons tendance à nous rassurer en disant que ça touche principalement les jeunes impulsifs... Or, la réalité est, bien sûr, très différente. L'alcoolisme est une maladie de la modernité : plus on est surmené professionnellement, plus on va en avoir besoin.

Addictologie et psychiatrie: un état des lieux et des liens

Par Francis Duhot (Clp) | 

jeudi 16 novembre 2017

Grenfell Tower : une douleur qui ne s’efface pas

Par Sonia Delesalle-Stolper, Correspondante à Londres — 

Grenfell Tower : une douleur qui ne s’efface pas
Photo Immo Klink pour LIbération

Cinq mois après l’incendie qui a fait 71 morts, le traumatisme est intact dans ce quartier de Londres rongé par les inégalités. Un soutien psychologique sans précédent a été mis en place.


La députée Barbara Pompili « ébranlée » par sa visite à l'hôpital psychiatrique d'Amiens

Marie Foult
| 15.11.2017





Barbara Pompili
Crédit Photo : AFP
La députée LREM de la Somme Barabara Pompili s'est rendue la semaine dernière avec sa collaboratrice à l'hôpital psychiatrique Pinel, à Amiens, où elle a rencontré le personnel soignant et les malades. Elle livre sur sa page Facebook le témoignage édifiant de cette visite qui l'a visiblement marquée.
« Gigantesque garderie »
« Ce que j’ai vu ce vendredi 3 novembre à l’hôpital Pinel me remplit de honte », écrit Barbara Pompili. Elle rappelle que le personnel et la direction interpellent depuis longtemps sur la situation dégradée de l’établissement, en manque chronique de moyens, qui fait régulièrement parler de lui dans la presse locale« Nous sommes ressorties ébranlées », indique la députée. Elle rend hommage aux personnels « qui continuent vaille que vaille à essayer de gérer au mieux dans des conditions impossibles ».

Le TDA/H me fâche !

change.org

Adressée à Président de la République Emmanuel MACRON et 2 autres

Monsieur le Président,
Nous nous sommes déjà adressés à vous durant les élections présidentielles et la lettre/pétition qui vous avait été adressée a recueilli plus de 6000 signatures de professionnels de la santé mentale. Elle a été soutenue par seize associations.
Nous vous écrivons aujourd’hui, à propos des enfants. Ils ne sont pas épargnés par les grandes transformations qui bouleversent la société. Il leur est imposé comme aux adultes un succès rapide, la compétitivité, la conformité à des normes qui ne sont pas de leur âge. Dans ces conditions nouvelles, peuvent-ils encore vivre leur enfance ? Il faudrait pourtant qu’ils aient ce temps s’ils veulent avoir une chance dans le monde professionnel. Les enfants qui ne sont pas conformes sont facilement aujourd’hui considérés comme des « déficitaires » avec des diagnostics médicaux souvent sans validité scientifique, en particulier celui du TDA/H.

mercredi 15 novembre 2017

Le pédopsychiatre et les nouvelles organisations familiales

07/11/2017

M.-F. LE HEUZEY
Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Robert Debré, Paris

En quoi le pédopsychiatre serait-il impliqué dans les nouvelles organisations familiales ? La famille peut avoir des définitions en termes de patrimoine, de culture, de religion, de société, d’affectivité, de coutumes, etc., mais pas en termes psychiatrique. Le métier du pédopsychiatre est de s’occuper de la souffrance des enfants, mais cela signifie-t-il pour autant que les familles actuelles sont plus délétères que les « anciennes » ?

Le succès d’Emma, la dessinatrice qui défend un féminisme du quotidien

Hier inconnue, la bédéaste, décidée à « mettre fin au patriarcat », a connu un succès fulgurant en popularisant le concept de charge mentale.

LE MONDE  | Par 

Emma, le 12 novembre à son domicile, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Emma, le 12 novembre à son domicile, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). SAMUEL KIRSZENBAUM POUR « LE MONDE »

Un pot sans prétention, un apéro au punch maison, avait annoncé l’éditeur Florent Massot au patron de La Caravane, un bar de quartier du 11e arrondissement, à Paris. Il y aurait une quinzaine de personnes : la petite équipe de la maison d’édition qu’il venait de relancer, quatre-cinq amis d’Emma, l’auteur dont on fêtait la parution du premier album, Un autre regard (110 pages, 16 euros), et peut-être quelques lecteurs. Une invitation avait été lancée sur Facebook.

Florent Massot est arrivé vers 18 heures, ce jeudi de la mi-mai, avec cinquante exemplaires sous le bras et l’espoir d’en écouler une trentaine. Des gens font la queue sur le trottoir. « Vous venez pour qui ? », demande-t-il. « Emma ! » « Et vous la connaissez depuis longtemps ? » « Hier, mais je suis fan de ce qu’elle fait. Elle a mis un mot sur ce que je vis. » Quand elle est arrivée, Emma, alors bédéaste amateur qui venait de remettre au goût du jour la notion de charge mentale, cette tâche invisible endossée majoritairement par les femmes qui consiste à planifier et à organiser la vie de famille, n’a pas tout de suite saisi qu’ils, enfin, plutôt elles, étaient là pour elle. Le pot sans prétention s’est mué en une soirée dédicace hors norme. Trois heures ininterrompues, 140 exemplaires vendus. Il a fallu réapprovisionner dans la soirée. Du jamais-vu pour une inconnue.

Comment devenir la mère parfaite du bébé parfait ?

09/11/2017




Dans de nombreux pays développés, la transition des accouchements au domicile vers l’hôpital s’est déroulée dans les années 50. Si d’aucun y ont vu le résultat de la puissance du monde médical, d’autres considèrent que c’est la résultante d’une demande des femmes. Si le discours médical revêt une certaine autorité, les femmes trouvent également réponses à leurs questions auprès de leur entourage, dans les livres et magazines, et plus récemment à la télévision et sur internet. Une chercheuse britannique a passé au crible les articles de la revue de référence, Mother and Baby, sur la période 1956-1992, pour étudier l’évolution des messages diffusés et ainsi mieux comprendre comment la naissance à l’hôpital est devenue la norme.

Croire au XXIe siècle

Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
14/11/2017

Peut-on imaginer une foi débarrassée de la religion ? Est-il possible de recommencer à croire après la mort de Dieu? On convoque Gianni Vattimo et Emmanuel Carrère pour nous donner des pistes de réflexion.

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 Crédits : Jaap Arriens / NurPhoto - AFP

Comment croire au XXIe siècle? Camille Riquier décrit un siècle d'agnostiques, de croyances et de doutes "tièdes", qui contraste notamment avec un XVIIème siècle, où la foi ne craint pas un doute qui soit d'égale force (Pascal, Descartes,...).


Être infirmier en psychiatrie : entre servitude, engagement et révolte

Champ social Editions

Collectif psychiatrie

Être infirmier en psychiatrie : entre servitude, engagement et révolte

Qu'est-ce qu'être soignant en psychiatrie ? En quoi consiste exercer le métier d'infirmier ? Ces questions nous les avons dépliées avec en toile de fond, l'idée, la conviction, qu'habiter cette fonction ne se peut que si l'on aborde cette discipline qu'est la psychiatrie dans ces deux dimensions, clinique et politique. Si notre questionnement consiste à tenter de décrypter en quoi consiste et en quoi ne consiste pas soigner en psychiatrie, notre objectif est aussi de nous interroger sur les conditions sociétales et politiques dans lesquelles il est possible d'habiter cette fonction soignante.


882 millions d'euros : la hausse du budget de l'AME provoque une vive passe d'armes à l'Assemblée





ame buzyn
Crédit Photo : S. Toubon
L'adoption du budget en hausse de l'aide médicale d'État (AME), lundi soir à l'Assemblée nationale, a donné lieu à une passe d'armes entre la majorité LREM-Modem et la gauche d'un côté et la droite et l'extrême droite de l'autre.
Les députés ont voté à main levée les crédits 2018 de la santé qui comprennent un volet « protection maladie » qui finance exclusivement le dispositif d'AME et un volet « Prévention, sécurité sanitaire ».
Supprimer l'AME ? Une « faute  » au regard de la santé publique
Pour 2018, le montant programmé pour l'AME va s'élever à 882 millions d'euros contre 812 millions d'euros en 2017. Ce dispositif créé en 2000 par le gouvernement Jospin pour les étrangers sans papiers résidant en France depuis plus de trois mois qui en font la demande, est fréquemment décrié à droite, notamment lors des élections présidentielles.  
Face aux vives critiques, la ministre de la Santé est montée au créneau pour prévenir que supprimer l'AME serait « une faute au regard de la santé publique », au regard des risques de transmission de maladies contagieuses, et « ferait peser sur les professionnels et établissements de santé une responsabilité qui n'est pas la leur ».

mardi 14 novembre 2017

Légaliser le cannabis, une bonne idée qui prend racine

Par Pierre-Yves Geoffard, Professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS. — 


700 000 personnes consommeraient quotidiennement du cannabis en France, selon l'OFDT.
700 000 personnes consommeraient quotidiennement 
du cannabis en France, selon l'OFDT. 
Photo François Nascimbeni. AFP

Désormais en place dans plusieurs Etats, la régulation pose des bases scientifiques permettant d’asseoir les bienfaits économiques et sanitaires d’une vente contrôlée par l’Etat.


Le burn-out des enfants inquiète les psychiatres


Par Pascal Schmuck 14/11/2017

Suisse  La pression psychique croît sans cesse sur les enfants. La course à la performance n'épargne ni l'école, ni les activités de loisir. Des psychiatres tirent la sonnette d'alarme.


École, sport, cours de musique après les cours. La pression augmente sur les enfants afin qu'ils soient toujours plus performants. Avec à la clé pour certains d’entre-eux, des troubles du sommeil, des crises d'angoisse ou encore des maux de ventre ou de tête persistants, à tel point que certains parlent de burn-out, explique le Tages-Anzeiger dans son édition du 14 novembre.
La diagnostic a été posé voici deux ans déjà par le psychiatre allemand Michael Schulte dans son livre «Le burn-out des kids ou comment le principe de performance surmène nos enfants.». Mais il fait débat parmi les professionnels de la branche.

Poitiers, l'unité de recherche en psychiatrie recherche volontaires anxieux pour étude scientifique

Les volontaires doivent être agés de 75 ans maximum. / © maxppp

      Par Valérie Prétot     14/11/2017 











L'Unité de recherche clinique de Pierre Deniker de Poitiers recherche une soixantaine de volontaires souffrant de signes d'anxiété depuis plus de six mois pour une étude scientifique. Cette recherche qui permettra d'évaluer l'impact d'une cure thermale sur le cerveau est une première en France.

Centre de recherche en psychiatrie cherche volontaires. C'est l'unité de recherche clinique en psychiatrie du centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers qui lance cet appel pour tester deux thérapeutiques dans le traitement de l'anxiété. 

Objectif, recruter une soixantaine de patients qui manifestent des signes d'anxiété avérés depuis plus de six mois.
En clair, une pathologie anxieuse doit être reconnue :

Elle se manifeste par de la fatigue, des troubles de la concentration, de l'irritabilité, des insomnies ou encore des sensations de douleurs physiques, cette anxiété doit être handicapante, précise le Docteur Olivier Dubois, psychiatre au Centre Thermale de Saujon.

Evaluer l'impact d'une cure thermale sur le cerveau.



Cette étude clinique devrait permettre d'évaluer l'impact d'une cure thermale sur le cerveau d'un patient et plus précisement sur la zone de l'insula.

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Affaire Ramadan : « Nous restons tragiquement aveugles aux “racines du mal” de l’islamisme »

Le philosophe Abdennour Bidar lance « un cri d’indignation et d’alarme » en direction des élites qui accordent trop d’attention aux « prestidigitateurs » néoconservateurs.

LE MONDE  | Par 

Tribune. L’affaire Tariq Ramadan est atterrante à bien des égards. Comment se fait-il qu’il ait fallu attendre le scandale d’accusations de violences sexuelles pour qu’enfin nos élites s’interrogent sérieusement sur le personnage ? Depuis quinze ans, j’ai eu plus que le temps de vérifier l’incapacité quasi systématique de nos médias, de notre classe politique, de la plupart de nos « grands » intellectuels à comprendre en profondeur les questions posées par l’islam. Cette intelligentsia se signale à peu près unanimement par son inculture sur le sujet, et, tandis qu’elle est si intelligente par ailleurs, voilà qu’ici elle n’arrive qu’à se partager benoîtement entre ceux qui considèrent le musulman comme le nouveau damné de la terre et, à l’autre extrême, ceux qui mélangent allègrement islam et islamisme sans s’en apercevoir… alors même, parfois, qu’ils croient être en train de distinguer les deux !


Combien de nos intellectuels ont entrepris une mise en dialogue de leur propre pensée avec au moins un grand philosophe ou sociologue du monde musulman, un grand théologien, un grand mystique de cette civilisation ? Combien connaissent les travaux décisifs et les œuvres cruciales du poète et philosophe musulman, qui contribua à la fondation du Pakistan, Mohamed Iqbal (1877-1938), du philosophe iranien Daryush Shayegan, du juriste tunisien Yadh Ben Achour, de l’islamologue tunisien Hamadi Redissi, ou, ici en France, de l’historien de l’islam Mohammed Arkoun ?