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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 septembre 2017

Stimulé, un patient dans un « état végétatif » récupère une conscience minimale

Plongé depuis quinze ans dans un état d’« éveil non répondant », un homme de 35 ans a recouvré des signes de conscience grâce à la stimulation électrique du nerf vague.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 25.09.2017 | Par Florence Rosier

Il était plongé depuis quinze ans dans un état « d’éveil non répondant », souvent encore nommé « état végétatif ». Cet homme, aujourd’hui âgé de 35 ans, a récupéré un état de conscience minimale. Comment ? Grâce à une intervention neurochirurgicale : la stimulation électrique répétée d’un nerf crânien, le nerf vague. Ce résultat, publié lundi 25 septembre dans la revue Current Biology, a été obtenu par une équipe lyonnaise, associant l’Institut des sciences cognitives-Marc Jeannerod (CNRS - université de Lyon) et les Hospices civils de Lyon. « Cette avancée très importante ouvre une nouvelle piste thérapeutique pour des patients à l’état de conscience altéré », s’enthousiasme le professeur Lionel Naccache, de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM, hôpital de la Pitié-Salpêtrière) à Paris, qui n’a pas participé à l’étude.

Avant et après la stimulation du nerf vague. A droite, en jaune orangé, l’augmentation de l’activité cérébrale dans la région pariétale.Current Biology
Avant et après la stimulation du nerf vague. A droite, en jaune orangé, l’augmentation de l’activité cérébrale dans la région pariétale.Current Biology Current Biology

Ce résultat ne manquera pas de raviver un âpre débat médical, scientifique, philosophique et éthique. Quel pronostic livrer, chez un patient qui présente un trouble grave de la conscience ? Avec quelle fiabilité ? Quelle prise en charge lui offrir ? Pour quelle qualité de vie, et dans quel espoir ?


Elle et toi vous vous partagez le mystère de l'existence

AGNÈS GIARD 




Au moment-même où l'aliéniste Charcot fait prendre en photo ses patientes hystériques, le criminologue Bertillon met au point le protocole de l'identification judiciaire. Photo médicale, photo criminelle… Quel rapport avec la photo d'extase ?

"Les mondes de Vincent", l'art de filmer la schizophrénie

Handicap.fr



Plongée intimiste dans le quotidien d'une personne schizophrène, le documentaire Les mondes de Vincent surprend par son honnêteté. Frontal, parfois mélancolique, ce film est un « voyage initiatique au pays de la folie », comme le définit sa réalisatrice, Rozenn Potin. Arrivée du Québec pour rendre visite à son frère aîné Vincent, Rozenn décide de partir une semaine avec lui retrouver leur ancien lieu de vacances, dans le sud de la France, ce lieu plein de souvenirs où Vincent passait l'été durant son enfance, avant de tomber malade, à 21 ans.


La SNCF réclame sa carte d'invalidité à un handicapé





L'information psychiatrique 2017/7
Les expériences vécues constituent la base de la position d’ENUSP contre toute forme de contrainte en psychiatrie. Les expériences vécues montrent que la contrainte n’amène pas au bien-être, au rétablissement ou à la sécurité. Au contraire, les interventions forcées sont traumatisantes et retirent leur sens aux relations de soins. Par conséquent, les interventions forcées sont contre-productives dans les soins de santé mentale. Les expériences vécues montrent également qu’un soutien réel est possible lorsque l’on fait des efforts. Il y a grand besoin de réformer les systèmes de soins de santé mentale afin de satisfaire à l’obligation de « ne pas nuire » qui découle à la fois de la perspective éthique de la qualité des soins, ainsi que de la perspective des droits de l’homme.


dimanche 24 septembre 2017

Au Maroc, la virginité à tout prix : « Ils veulent du sang, alors on leur en donne »

Poche d’albumine, foie de volaille, reconstruction de l’hymen : tous les moyens sont bons pour entretenir le mythe de la chasteté des femmes avant le mariage.

Par Ghalia Kadiri (Casablanca, correspondance)

LE MONDE Le 24.09.2017

Une femme attend l’arrivée des époux lors d’un mariage à Khourigba, au Maroc, en 2007.
Une femme attend l’arrivée des époux lors d’un mariage à Khourigba, au Maroc, en 2007. CRÉDITS : RAFAEL MARCHANTE/REUTERS

Selma*, 27 ans, le sait : son mariage est basé sur un mensonge. « Mais il vaut mieux mentir que subir la chouha », rétorque-t-elle. La chouha (« humiliation », en arabe dialectal), c’est ce que subissent les Marocaines qui ont eu des rapports sexuels avant le mariage, selon Selma. Il y a quatre ans, elle a perdu sa virginité avec un camarade de l’université, à Casablanca. « Je ne l’ai fait qu’une fois. A l’époque, je ne mesurais pas les risques, je ne pensais qu’à prendre du plaisir et à découvrir mon corps », se souvient la jeune femme, silhouette fine et yeux sombres.

A Tahar*, son époux depuis un an, Selma n’a jamais osé raconter son expérience. « Je connais beaucoup de femmes qui ont été battues ou répudiées parce qu’elles n’ont pas saigné pendant leur nuit de noces. » Sur les conseils de ses amies et encouragée par sa mère, elle s’est procuré, quelques jours avant son mariage, une capsule de sang artificiel visant à créer une illusion de virginité. Insérée dans le vagin environ vingt minutes avant le rapport sexuel, la poche éclate sous l’effet de la chaleur corporelle et un liquide rouge se répand, simulant une rupture de l’hymen. « Ils veulent du sang, alors on leur donne du sang », ironise Selma, qui a vécu, lors de sa nuit de noces, une deuxième « première fois ».


Tous victimes des pirates de l’attention

Vous « scrollez » sur Internet depuis une heure alors que vous avez du boulot ? La faute aux « pirates de l’attention », dont la mission diabolique est de capter votre temps de cerveau disponible.

LE MONDE | 22.09.2017 | Par Lorraine de Foucher

« Soft Brain », 2010, de l’Allemande Sarah Illenberger.
« Soft Brain », 2010, de l’Allemande Sarah Illenberger. ANDREAS ACHMANN
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Cet article a été très compliqué à écrire. Pas seulement à cause des révélations retentissantes qu’il contient, mais parce que mon attention a sans cesse été détournée. Par mon chat Facebook qui clignote. Mon ­portable qui m’annonce un texto dont la lecture ne saurait souffrir un instant de plus. Ah tiens !, cette vidéo sur Twitter, il faut absolument que je la voie. Et que se passe-t-il sur Instagram en ce moment ? Vous-même, qui avez commencé à lire ce paragraphe, voyez déjà votre concentration se fragiliser. Accrochez-vous, nous sommes tous victimes des ­pirates de l’attention.
Des cœurs et des flammes

Ma quête a commencé par un rendez-vous avec Emma, 15 ans. Sur la ­table, posé à côté d’un Coca Light et à portée de ses mains ornées d’un vernis rose écaillé, son portable clignote comme un sapin de Noël perdu dans ce café du nord de ­Paris. Il n’arrête pas de nous interrompre, alors que je l’interroge justement à ce sujet. C’est surtout le petit fantôme jaune et blanc de Snapchat qui s’immisce dans notre conversation. « Tu vois, ça, ce sont des “streaks”, m’explique-t-elle, me donnant l’impression d’être une poule devant un couteau. Et si tu perds les streaks, tu perds tes amis… » Ces smileys permettent d’établir une ­typologie des relations comme les ados en raffolent. Cœur jaune pour meilleur ami, cœur rouge pour meilleur ami deux semaines de suite, double cœur rose pour deux mois, etc.

samedi 23 septembre 2017

CHRONIQUE «PHILOSOPHIQUES» Qui a peur de blesser la sensibilité des croyants ?

Par Sabine Prokhoris, psychanalyste et philosophe — 

Dans nos sociétés laïcisées, les convictions religieuses prennent de plus en plus de place. Au point de faire renoncer le gouvernement à l’extension de la PMA pour toutes ?

«Nous devons penser. Pensons dans les bureaux, dans les omnibus, pendant que nous nous tenons dans la foule à regarder les couronnements, […] dans la galerie du Parlement, dans les tribunaux, pensons dans les baptêmes, les mariages, les enterrements. Ne cessons jamais de penser - quelle est cette civilisation dans laquelle nous vivons ?» (1)
Ces mots écrits par Virginia Woolf en 1937, dans une Europe gangrenée par les fascismes et courant en aveugle à la catastrophe, résonnent avec une particulière acuité aujourd’hui. Ils nous disent : dans toutes nos occupations, comme dans tous les rituels de notre vie sociale, gardons en éveil une liberté critique.

Comment mieux prendre en charge les handicapés à l'hôpital ?

Par Eric Favereau — 

L'accès aux soins n'est pas aisé pour les 10 millions de personnes handicapées en France. La Haute Autorité de santé a publié des recommandations pour faire face à cette situation largement insatisfaisante. Entretien avec Denis Piveteau, en charge du groupe de travail.


A l’ombre des détenus

Par Régis Aubry, directeur de l’équipe de recherche «éthique et progrès» du Centre d’investigation clinique du CHU de Besançon Aline Chassagne, sociologue coordinatrice de la recherche Parme et Aurélie Godard-Marceau, sociologue coordinatrice de la recherche Parme — 
Patrick Henry lors de son procès, le 19 janvier 1977, à Troyes.
Patrick Henry lors de son procès, le 19 janvier 1977, 
à Troyes.Photo Daniel Houpline. SIPA

La sortie de prison de Patrick Henry pour raison médicale met en évidence ce que d’autres détenus en fin de vie expérimentent : la mort et les soins palliatifs sont des impensés du monde carcéral.



INTERVIEW «Aux yeux de certains, Alzheimer est un produit marchand»

Par Arthur Le Denn — 

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer, ce jeudi, le neuropsychologue Francis Eustache démêle pour «Libération» le vrai du faux en matière de prévention.


Doctoconsult, le premier site qui permet des visioconsultations avec psychiatres et nutritionnistes

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Par Géraldine Houdayer, France BleuVendredi 22 septembre 2017 
Fanny Jacq, psychiatre et présidente de Doctoconsult, teste la plateforme mise en ligne le 25 septembre.Fanny Jacq, psychiatre et présidente de Doctoconsult, teste la plateforme mise en ligne le 25 septembre. © Radio France - Géraldine Houdayer
Ce lundi, la plateforme Doctoconsult sera mise en ligne. Elle va permettre de véritables consultations médicales par visioconférence, grâce à une simple connexion internet. Une première pour les consultations en psychiatrie, pédopsychiatrie, nutrition et addictologie.
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À Bourgoin-Jallieu, médecins et personnels de l'hôpital s'élèvent contre un « management destructeur »

Guillaume Bouvy
| 22.09.2017
Mercredi, une dizaine de médecins et professionnels de santé se sont donné rendez-vous devant le Centre hospitalier Pierre-Oudot de Bourgoin-Jallieu (Isère) et ont invité la presse. Pas de banderoles, pas de tracts, seulement des visages dépités. « La direction n’a même pas voulu que la conférence de presse se déroule dans une salle de l’hôpital », lance amèrement l'un des médecins présents. La tension est palpable. Le 19 septembre, plus de 400 praticiens et personnels soignants de la région Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi des responsables syndicaux (AMUF, Avenir Hospitalier, SNMH-FO, syndicats de psychiatres SPH et USP...) ont exprimé leur désarroi et leur indignation dans une lettre ouverte à la ministre Santé.

Halle Saint Pierre : Martine Lusardy ou l'évidence de l'expo Caro/Jeunet

BSC News
Par Nicolas Vidal       22 septembre 2017

Du 7 septembre 2017 au 31 juillet 2018, la Halle Saint Pierre accueille l’exposition Caro/Jeunet.  Située au coeur du quartier de Montmartre à Paris, la Halle Saint Pierre met à l’honneur l’art brut et l’art singulier. L’exposition Caro/Jeunet résonne « comme une évidence » selon Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre qui nous présente ce nouvel évènement dans le BSC NEWS.

Jean Pierre Jeunet
(Visuels de l'exposition)

Martine Lusardy, comment définit-on l’art brut et l’art singulier ?


A l’origine l’art brut désigne surtout l’art des « fous », l’art de certains prisonniers ou de grands révoltés. C’est l’activité créatrice d’illuminés ou marginaux de toutes sortes, donc une expression des pulsions extrêmes, pouvant aller jusqu‘au délire. Mais c’est aussi un art modeste, le jardin secret des non-professionnels de l’art.  A ce titre il peut être considéré comme la quintessence de la création populaire autodidacte.


Voici comment Dubuffet, qui inventa le mot dans une lettre du 28 août 1945, définissait l’art brut :
« Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. » (L’art brut préféré aux arts culturels », octobre 1949).


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Philosophie des jeux vidéo (3/4) Du réel au virtuel

Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth

Quand les jeux vidéos font monde à part : remettent-ils en doute notre croyance en la réalité ?

réalité virtuelle
réalité virtuelle Crédits : Behrouz MEHRI AFP
Les jeux vidéos donnent parfois le sentiment de vouloir mettre la réalité entre parenthèses et de nous faire entrer dans un autre monde. Or, cette "réalité virtuelle", nous fait-elle réellement accéder à une autre réalité ou bien dérive-t-elle d'une croyance, volontaire ou non, de la part du joueur ? Si l'on croit Olivier Nannipieri, auteur du Réel au Virtuel, la réponse pourrait bien se trouver entre les deux.

vendredi 22 septembre 2017

Maladie d’Alzheimer : ne pas consulter est « une perte de chances »

Un patient sur six attend d’avoir des troubles cognitifs sévères pour en parler au médecin. Alors qu’une prise en charge en amont est fondamentale.

LE MONDE  | Par 

Une femme souffrant de la maladie d’Alzheimer dans une maison de retraite d’Angervilliers, en mars 2011.
Une femme souffrant de la maladie d’Alzheimer dans une maison de retraite d’Angervilliers, en mars 2011. SEBASTIEN BOZON / AFP

Toute coquette dans son chandail beige et son gilet violet, les cheveux gris soigneusement tirés en arrière sous un diadème rose pâle, Mme Z. scrute anxieusement les faits et gestes de son médecin. Son regard enfantin contraste joliment avec les sillons qui parcourent son visage. « Je vais devoir me faire hospitaliser ? », s’inquiète-t-elle. Mme Z. a 89 ans. Bien qu’elle souffre de troubles de la mémoire depuis deux ans, c’est la première fois qu’elle en parle à un médecin. Elle est venue, accompagnée de sa fille, au service gériatrie de l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP) de Villejuif (Val-de-Marne), qui propose des « consultations mémoire ».

Si Mme Z. a attendu plusieurs années avant de consulter, son cas n’est pas un phénomène isolé. Une étude publiée en septembre par la Fondation Médéric Alzheimer à partir des résultats de la Banque nationale de données Alzheimer (BNA), révèle qu’un patient sur six attend de présenter un déclin cognitif sévère avant de demander une consultation.



Au Brésil, un juge veut autoriser les psychologues à « soigner » l’homosexualité

Un groupe de thérapeutes veut revenir sur une résolution de 1999 interdisant les traitements de « réorientation sexuelle ».

LE MONDE | Par 
Un jeune Brésilen avec le drapeau arc-en-ciel de la communauté homosexuelle, pendant un festival, à Rio, le 17 septembre 2017.
Un jeune Brésilen avec le drapeau arc-en-ciel de la communauté homosexuelle, pendant un festival, à Rio, le 17 septembre 2017. LEO CORREA / AP

Sur les réseaux sociaux brésiliens, le ton vire au caustique. « Demain, je ne vais pas à l’école, écrit Taynara. Je me sens très, très gay, je vais faire une attestation. Qui sait, je serais peut-être internée. » Depuis le choc, provoqué lundi 18 septembre, par la décision d’un juge de Brasília d’autoriser les psychologues à « soigner » les homosexuels, ricaner est devenu le remède le plus approprié au sein de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre) pour affronter l’absurdité. « C’est grotesque. Le Brésil est le pays où l’on tue le plus d’homosexuels [343 personnes LGBT ont été assassinées en 2016], on n’avait pas vraiment besoin de ça », souffle Lucas Galdino, organisateur de la Gaymada à Sao Paulo, manifestation sportive mensuelle « pour faire sortir les gays de chez eux ».

Le petite enfance abandonnée par les politiques publiques, alerte l'Unicef

Coline Garré
| 21.09.2017
Dans le monde, 85 millions d'enfants de moins de 5 ans vivent dans un pays où n'existent pas de politiques publiques permettant aux parents d'avoir le temps et les ressources nécessaires pour soutenir le bon développement cérébral de leurs enfants. C'est ce dont s'inquiète l'Unicef dans un rapport publié ce 21 septembre, intitulé « Pour chaque enfant, les premiers moments comptent ».

Ehpad : médecins, infirmiers, aides-soignants, les raisons du malaise

20.09.17

Les conditions d’exercice en Ehpad sont aujourd’hui au centre de tous les débats et de tous les rapports. Les avis convergent sur les constats : le secteur est en souffrance. Les soignants en témoignent et le secteur manque d’attractivité y compris pour les internes en médecine... La dernière « mission flash », rendue le 13 septembre, alerte une fois de plus sur les conditions d’exercice en Ehpad et fait des propositions à court terme.

Une étude de l’Insee publiée le 5 juillet 2017 dénonçait déjà le turnover élevé du personnel soignant dans les Ehpad privés en France, détaillant : Le taux de départ moyen des infirmiers est de 61 % et celui des aides‑soignants s’élève à 68 % dans les Ehpad privés en 2008Les raisons invoquées étaient multiples : la probabilité des départs significativement influencée par des facteurs liés à l’environnement local du lieu de domicile tels que la proximité d’un hôpital, la concurrence entre établissements pour personnes âgées, la pénurie de personnel soignant et l’attractivité du secteur libéral pour les infirmiers. Le niveau de salaire, lui, s’il a un effet positif sur la fidélisation des aides‑soignants travaillant en Ehpad, ne semble pas avoir d’effet sur les infirmiers, observait encore l’étude. Dans la foulée de ces conclusions, une émission du Magazine de la Santé, diffusée le mercredi 13 septembre et consacrée à la gériatrie, vient appuyer ces conclusions. Le secteur est présenté comme en crise. Manque de reconnaissance, de moyens, secteur qui fait peur, cette fois ce sont les futurs médecins qui se détournent de ces services. Une situation qui inquiète alors que le vieillissement de la population implique, au contraire, de plus grands besoins et de plus amples moyens à déployer auprès des séniors.


Malgré son potentiel, la télémédecine reste « embryonnaire »

Anne Bayle-Iniguez
| 20.09.2017


Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, la Cour des comptes formule plusieurs recommandations au sujet de la télémédecine*, pratique jugée « embryonnaire » en raison de l'action « fragmentaire, désordonnée et velléitaire » des pouvoirs publics.
La politique d'expérimentations « inabouties » lancée par les précédents gouvernements est qualifiée d'« échec ». Les sages rappellent les premières « initiatives régionales multiples et imparfaitement suivies, organisées principalement autour des établissements de santé ». Ces expérimentations ont souffert d'emblée de plusieurs faiblesses, selon le rapport : la dépendance à l’égard de l’investissement des médecins porteurs de projet ; l’hétérogénéité des périmètres et niveaux de soutien ; et le caractère non pérenne du soutien du FIR (fonds d'investissement régional).

L’OMS alarme sur le « grave manque » de nouveaux antibiotiques dans le monde

Les bactéries résistantes aux traitements représentent « une urgence sanitaire qui met sérieusement en péril les progrès de la médecine moderne ».

Le Monde.fr avec AFP 

Dans un laboratoire de contrôle et de prévention des maladies à Atlanta (Georgie, Etats-Unis).
Dans un laboratoire de contrôle et de prévention des maladies à Atlanta (Georgie, Etats-Unis). Branden Camp / ASSOCIATED PRESS

Face à la « menace » croissante des bactéries résistantes aux traitements, il y a un « grave manque de nouveaux antibiotiques en développement », alerte dans un rapport publié mercredi 20 septembre l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« La résistance aux antimicrobiens est une urgence sanitaire mondiale qui met sérieusement en péril les progrès de la médecine moderne », souligne son directeur général, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. Et ce dernier d’appeler à « multiplier les investissements dans la recherche et le développement pour les infections résistantes aux antibiotiques ».