Par Nicolas Vidal 22 septembre 2017
Du 7 septembre 2017 au 31 juillet 2018, la Halle Saint Pierre accueille l’exposition Caro/Jeunet. Située au coeur du quartier de Montmartre à Paris, la Halle Saint Pierre met à l’honneur l’art brut et l’art singulier. L’exposition Caro/Jeunet résonne « comme une évidence » selon Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre qui nous présente ce nouvel évènement dans le BSC NEWS.
(Visuels de l'exposition)
Martine Lusardy, comment définit-on l’art brut et l’art singulier ?
A l’origine l’art brut désigne surtout l’art des « fous », l’art de certains prisonniers ou de grands révoltés. C’est l’activité créatrice d’illuminés ou marginaux de toutes sortes, donc une expression des pulsions extrêmes, pouvant aller jusqu‘au délire. Mais c’est aussi un art modeste, le jardin secret des non-professionnels de l’art. A ce titre il peut être considéré comme la quintessence de la création populaire autodidacte.
Voici comment Dubuffet, qui inventa le mot dans une lettre du 28 août 1945, définissait l’art brut :
« Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. » (L’art brut préféré aux arts culturels », octobre 1949).
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