Quelle meilleure façon d’interpeller sur les conséquences de la pollution que d’obliger le visiteur à regarder la boule de graisse et de lingettes qui obstrue les égouts sous leurs pieds ?
Les Londoniens l’appellent « fatberg », contraction de fat, la « graisse », et de berg d’iceberg. C’est une accumulation de tout ce qui n’est pas biodégradable et pourtant jeté dans les égouts sans réfléchir : graisse, huile, couches et lingettes pour bébés. « Fatberg » réapparaît périodiquement, pour rappeler aux habitants de la mégalopole, comme le répètent les services d’éboueurs de la ville, que « les égouts ne sont pas un abîme pour les déchets ménagers ».
La dernière itération de « fatberg » a émergé dans une canalisation de l’est de Londres en début de semaine : un immense objet visqueux de 250 mètres de long et 130 tonnes (10 fois supérieur au précédent « fatberg » de 2013) qui va devoir être détruit avec des jets continus d’eau à haute pression.
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