TÉMOIGNAGE
Nicole. employée d’une PME dans l’Oise
«Aujourd’hui j’assume, j’arrive à le dire : je suis en burn-out.» Ce mot, Nicole (1), la quarantaine, l’a longtemps tu. Par «honte» ou«culpabilité». Celle d’avoir abandonné son travail, de ne «pas avoir été assez forte». Employée d’une PME dans l’Oise, elle a longtemps cumulé les casquettes - comptable, chargée des ressources humaines, responsable de la clientèle - et les heures de travail. Pendant «deux années d’enfer, totalement prise par [s]on travail»,elle enchaîne des journées non-stop au bureau, de 7 h 30 à 18 heures, avant de se scotcher à nouveau à son ordinateur jusque tard dans la soirée. Même chose le week-end. Et le reste de l’année, excepté pendant l’unique semaine de congé que cette mère de famille s’accorde, en août. «Mon travail avait pris une telle ampleur ! J’y pensais tout le temps. J’avais même un stylo à côté du lit, je faisais les plannings au milieu de la nuit.» Jusqu’à ce qu’elle s’effondre.