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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 juin 2012

Le plus humain des humains
L’intelligence artificielle peut-elle nous apprendre ce que c’est qu’être humain ? C’est la question qu’a posé Brian Christian, dans son livre Le plus humain des humains, qui a obtenu de figurer dansle top des essais du New Yorker pour l’année 2011. Récemment, l’auteur (qui possède à la fois des diplômes en sciences de l’information et en poésie) a donné une conférence au Santa Fe Instituteau cours de laquelle il a exposée bon nombre de ses idées.
Le titre étrange de son ouvrage vient d’une caractéristique du fameux Loebner Prize. Tout le monde connait le “test de Turing”. Mais alors que le scientifique britannique l’envisageait comme une expérience de pensée, les organisateurs du prix Loebner essaient chaque année de le mettre en pratique. Au cours de cette compétition, on met côte à côte un certain nombre de bots capable de suivre une conversation, et un groupe d’individus qui, eux aussi, peuvent discuter par tchat avec des jurés, mais ignorent quand ils conversent avec une machine ou avec un véritable humain. A la fin de chaque discussion, les jurés attribuent une “note d’humanité” à leur interlocuteur invisible. Au final, le “bot” qui a la meilleure note cumulée gagne le prix. Il devient “le plus humain des robots”. Mais il y a un effet secondaire ! Comme les juges ignorent à qui ils ont affaire, ils notent aussi les humains. Et celui qui remporte le plus de suffrages devient du coup “le plus humain des humains”.
Brian Christian, pour poursuivre son étude, a été un de ces humains testés lors du Prix Loebner.
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Lors de sa conférence, il a insisté sur le “paradoxe de Moravec“, du nom d’un des plus célèbres roboticiens de l’université Carnegie Melon. Celui-ci peut se résumer, a-t-il expliqué, par “ce qui est difficile est facile, et ce qui est facile est difficile”. Autrement dit, il est bien plus simple pour une machine de gagner un championnat d’échecs que de reconnaître un chien sur une photo.



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Christine Martin-Delcourt, détective de l'inconscient

Rares sont les procès au pénal où les juges ne font pas appel aux services des experts judiciaires. Ces derniers apportent aux magistrats leurs connaissances en matière de santé, de balistique, de psychologie, de psychiatrie...
Ils sont environ cinq cents experts judiciaires inscrits à ce jour à la cour d'appel de Douai. Parmi ces cinq cents spécialistes, une quinzaine est rattachée au tribunal de grande instance de Cambrai et se tient prête à répondre aux appels des magistrats de la juridiction et parfois même d'ailleurs.
Qui sont-ils et quelle vie ont-ils, ces experts que l'on imagine à l'aune des séries américaines ? Nous avons rencontré quelques-uns d'entre eux, dont Christine Martin-Delcourt, expert psychologue.
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samedi 23 juin 2012

Malaise dans la psychiatrie

Malaise dans la psychiatrieSaïd ChebiliAngèle Kremer-Marietti 

  • Etude (broché). Paru en 05/2012


Selon l'auteur, le malaise épistémologique actuel dans la psychiatrie provient de ce que la psychiatrie a perdu sa polarité entre un pôle scientifique et un



pôle plus métaphysique. En effet, les neurosciences occupent le champ théorique et dominent tous les autres courants. L'auteur s'est attaché à établir la genèse de la conquête psychiatrique. L'histoire débute avec Pinel, chez lequel la psychiatrie était plurielle dans sa théorisation même.



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Les Mystères de l'art 
Esthétique et psychanalyse
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Chez Freud le premier, la réflexion sur l'art et ses créations a joué un rôle important dans l'élaboration de la théorie psychanalytique, grâce à maints exemples. La psychanalyse de l'art ou encore la « critique psychanalytique » ont par la suite parfois dévié. Est-ce une raison pour s'arrêter là ?
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Plaidoiries bouleversantes des parties civiles au procès des parents de Marina
Le Monde.fr | 22.06.2012
Devant la cour d'assises de la Sarthe où sont jugés depuis le 11 juin Virginie Darras, 33 ans, et Eric Sabatier, 40 ans, pour "actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort" de leur fille Marina, 8 ans, et"dénonciation d'infraction imaginaire", Me Olivier Godard a ouvert les plaidoiries bouleversantes des parties civiles, vendredi 22 juin. L'avocat qui porte la voix des frères et sœurs de la fillette, morte des suites des coups portés par leurs parents en août 2009, les a décrits comme des "bouts de chou  bâillonnés, robotisés et instrumentalisés". Ces quatre enfants aujourd'hui âgés de 13 à 4 ans sont parties civiles mais absents du procès en raison de leur jeunesse. Et ils peinent à trouver leurs marques hors de l'infernal huis clos familial qu'ils considéraient comme "normal", selon les éducateurs qui les suivent.
"Ils ont un besoin terrible de dire ce que Marina a toujours tu, ces spectateurs impuissants du calvaire de leur sœur, ces figurines exposées dans la vitrine d'une famille ordinaire, a expliqué Me Godard.Ils s'interdisent d'être victimes car [ce qu'ils ont vécu] leur paraît dérisoire au vu de ce que Marina a souffert, et ils culpabilisent toujours [de n'avoir pas parlé]." L'avocat a rappelé les "2 000 journées de calvaire" de la petite fille - dont il a été établi qu'elle était martyrisée depuis l'âge de deux ans et demi -, l'humiliation, les privations, "jusqu'à cette nuit où elle a été frappée à mort""J'ai longtemps cherché, a-t-il soufflé, mais dans l'enfer de Marina, je n'ai trouvé qu'un démon à deux têtes."
Le conseil s'est alors approché du box des accusés. "Marina vous vouait un amour aveugle et vous avez été en permanence aveugles à cet amour, a-t-il lancé aux parents. Elle vous aimait tellement qu'elle vous protégeait. Vous deviez la vérité à la mémoire de votre fille, mais vous vous taisez pour vous protéger."
Les parents de la petite n'ont pas réagi. Eric Sabatier, escogriffe de 2 mètres souvent très agressif à l'audience, n'a jamais apporté la moindre explication à ses actes. "Je suis un monstre", s'est-il contenté de répéter. A l'isolement depuis le début de sa détention, il a dit, jeudi, avant les plaidoiries des parties civiles, rencontrer un aumônier "une fois par semaine".
Virginie Darras, 1,58 m, n'a cessé de pleurer sans s'expliquer non plus pendant ces neuf journées de débats. Elle aurait récemment "retrouvé la foi" en prison. Depuis, a-t-elle révélé dans un stupéfiant lapsus, elle parvient à prier "pour me demander pardon".
DYSFONCTIONNEMENTS DES SERVICES SOCIAUX
Me Pierre-Olivier Sur, avocat, avec Me Clémence Witt, d'Innocence en danger - une des quatre associations de protection de l'enfance parties civiles au procès -, a qualifié le couple Darras-Sabatier d'"à peu près normal""Pour eux, Marina était un doudou à l'envers, a-t-il estimé. Ils avaient besoin d'elle pour la détruire et c'est de cette destruction que se consolidait leur relation."
Conseil de L'enfant bleu-Enfance maltraitée, Me Vanina Padovani a pointé la faillite des institutions, et plus particulièrement celle du conseil général de la Sarthe destinataire de deux signalements concernant Marina en 2008 et en 2009. Le service d'aide sociale à l'enfance (ASE) qui en dépend n'a déclenché qu'une enquête sociale très tardive. L'avocate a réclamé "la création d'un droit d'ingérence des travailleurs sociaux dans les maisons lorsqu'il y a un signalement", et la multiplication des "unités d'accueil médico-judiciaires".
Entendue dans une de ces structures spécialisées - dont une à été créée au Mans depuis l'affaire - , la fillette aurait pu être sauvée, a estimé l'avocate. "Son comportement gestuel et son rire métallique auraient alors pu être analysés par des professionnels", a expliqué MePadovani, faisant référence à la vidéo projetée à l'audience d'une audition de l'enfant par les gendarmes dans le cadre d'une enquête classée sans suite, faute d'éléments probants, par le parquet du Mans, en octobre 2008. "Des fonctionnaires frileux ont mal évalué la situation de danger dans laquelle se trouvait Marina", a déploré l'avocate.
"MARINA EST MORTE À LA NAISSANCE"
Me Anastasia Pitchouguina, conseil de la sœur d'Eric Sabatier et de l'association La voix de l'enfant, a insisté sur la responsabilité conjointe des parents de Marina dans les faits qui ont entraîné la mort de la fillette. "Vous n'avez eu de cesse de rejeter la faute l'un sur l'autre, sur vos familles, votre passé, votre enfance, mais Virginie Darras et Eric Sabatier ont toujours agi à deux, a-t-elle lancé aux accusés qui, au temps de leur vie commune, s'affublaient des surnoms respectifs de 'mon diable' et 'ma diablesse'. Ce sont vos coups, votre acharnement à tous les deux qui ont fini par tuer Marina."
Pour l'association Enfance et Partage, Me Rodolphe Costantino  a rappelé que "Marina est morte à la naissance". Séparée d'Eric Sabatier à l'époque, Virginie Darras avait en effet accouché sous X affirmant que la fillette était décédée. Avant de la récupérer un mois plus tard et de reprendre la vie commune avec le père de l'enfant... "Virginie Darras ne voulait pas de cette enfant qui symbolisait l'échec de son couple, a tonné Me Costantino. Marina était une tache indélébile dans la vie de cette femme, inscrite sur une page du livret de famille qu'il aurait fallu pouvoir déchirer. Et Eric Sabatier n'a pas trouvé sa place de père, car leur relation était claudicante."
Selon l'avocat, "les tortures infligées étaient une communion, les souffrances de Marina une jouissance partagée" pour le couple. "Ils se sont unis dans le sadisme jusqu'à la déraison, jusqu'à l'abomination, jusqu'au meurtre, a-t-il poursuivi. Ni la présence de leurs autres enfants, ni la crainte d'être découverts, ni les suppliques de Marina, ni ses blessures [ne les ont arrêtés]. C'était plus fort que tout. Il y avait leur histoire, et Marina n'a jamais rien été."
UNE "DÉLIVRANCE"
Juste avant les plaidoiries, la cour présidée par Denis Roucou avait donné lecture de SMS échangés par le couple étayant l'hypothèse de Me Costantino. Le 30 août, dans la perspective d'un énième déménagement pour échapper à la vigilance des enseignants de plus en plus curieux de leurs enfants, Eric Sabatier avait notamment pianoté à Virginie Darras : "Je t'aime. Enfin, une maison pour être heureux avec notre petite famille..." Le corps de Marina, leur fille aînée, était alors recroquevillé depuis trois semaines dans un carton, au fond du congélateur familial.
Dos à une salle d'audience en larmes, Me Costantino a conclu que Marina est "de ces enfants dont on se réjouirait presque de la mort, parce que celle-ci est une délivrance""Elle est passée de vie à trépas dans le silence et dans le froid, a-t-il martelé. Elle est morte comme elle est née. Toute seule."
Le réquisitoire de l'avocat général Hervé Drevard et les plaidoiries de la défense sont prévues lundi 25 juin. Le verdict est attendu mardi 26 juin. Les accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Le syndicat Résilience fête ses 2 ans

Le syndicat Résilience fête ses 2 ans: « notre but est de dézinguer l’Ordre infirmier »



Ordre des médecins : la fronde s'étend

lequotidiendumedecin.fr 22/06/2012


Les récentes propositions du conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) suggérant de contraindre les jeunes diplômés à exercer pendant cinq ans dans la région où ils ont suivi leurs études n’en finissent pas de provoquer une levée de boucliers dans les conseils départementaux et régionaux de l’institution.
Mercredi dernier, déjà 18 départements avaient adressé à l’Ordre national une motion désavouant ses prises de position. Ce jeudi, la contestation est montée d’un cran. Le conseil régional de Midi-Pyrénéeset ses huit conseils départementaux (Lot, AveyronTarnAriègeTarn-et-Garonne, Hautes PyrénéesGersHaute-Garonne) ont invité les conseillers nationaux à remettre leur mandat en jeu.
Le texte adressé au CNOM précise que « devant les positions adoptées par le conseil national de l’Ordre des médecins à l’occasion du séminaire du 29 mai 2012, auquel ont participé la plupart des conseillers nationaux, les représentants des conseils départementaux et du conseil régional de Midi-Pyrénées demandent instamment à l’ensemble des conseillers nationaux de remettre dès à présent leur mandat à ceux qui les ont élus, afin de vérifier la légitimité de ces positions et d’en assurer la cohérence avec les avis des conseils départementaux et régionaux ».

Une AG cruciale, ce samedi

Un responsable d’ordre départemental, contacté par « Le Quotidien », assure que « tous les départements et régions, ou presque, ont aujourd’hui adressé un communiqué à l’Ordre national. Plus encore que le fond de ces recommandations, c’est l’absence totale de concertation avec les régions que nous n’acceptons pas ».
Ce samedi, l’Ordre organise à son siège à Paris une assemblée générale extraordinaire sur ce thème, à laquelle sont convoqués tous les présidents et secrétaires généraux des ordres départementaux et régionaux.
La réunion promet d’être animée : le même responsable d’ordre départemental assure que l’ambiance lui rappelle celle qui prévalait à l’Ordre en 2002, lorsque le président de l’époque, le Pr Bernard Hoerni, s’était vu reprocher d’avoir signé, sans concertation, un protocole contesté sur l’organisation des gardes. L’assemblée générale a le pouvoir de destituer le bureau du CNOM.
› H.S.R

Pelloux (AMUF) : « Dans certains coins, il ne fait pas bon être malade passé minuit »

lequotidiendumedecin.fr 22/06/2012

Où en sont les gardes en nuit profonde dans les hôpitaux français ? Le président de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), le DrPelloux, livre aux lecteurs du « Quotidien » sa vision de la situation.
Selon lui, le bilan est très contrasté selon les régions. Dans les zones les plus démunies, l’intervention des pompiers est le seul recours pour les patients. À qui la faute ? Le Dr Pelloux épingle les ARS qu’il assimile à des « liquidateurs » pour les hôpitaux. Il pointe du doigt les décideurs qui suppriment les lignes de garde, regroupent les services d’urgence et veulent les fermer passé minuit.
Le président de l’AMUF était cette semaine à l’hôpital de Périgueux pour soutenir le personnel du service des urgences, en grève après la décision de fermer une ligne de garde en nuit profonde.


Le divorce facilité pour les couples binationaux
LE MONDE | 21.06.2012

Jean (le prénom a été modifié), marié en 1998 avec une Suissesse, a fait l'amère expérience des frontières parfois dressées sur le chemin sentimental. Séparé en 2003, le Français a été pris de court par la célérité de son épouse à saisir un tribunal zurichois. "Parce qu'elle avait initié une procédure de séparation en 2005 sur le territoire suisse, je n'ai pu déposer ma demande de divorce en France et ai dû faire toutes les démarches à Genève. Le divorce a été prononcé en mai 2010. J'ai été condamné à payer une importante pension alimentaire alors que je suis sans emploi depuis quatre ans." Comme cela arrive parfois dans les séparations de couples internationaux, Jean a fait les frais d'une course au tribunal : son épouse s'est hâtée d'engager une procédure dans le pays dont la loi lui était le plus favorable.
Chaque année, environ 350 000 mariages de couples binationaux sont célébrés dans l'Union européenne (UE), et entre 100 000 et 150 000 divorces sont prononcés (10 % des divorces dans l'UE). "Le conjoint qui peut payer des frais de déplacement et des frais de justice peut se ruer vers un tribunal dans un autre pays, de sorte que l'affaire soit soumise à une loi qui protège ses intérêts", avait constaté, en mars 2010, la Commission européenne.
>> Lire l'éclairage sur Londres, capitale mondiale du divorce
Pour lutter contre ce "shopping judiciaire", quatorze pays européens ont décidé d'appliquer des règles communes, qui entrent en vigueur jeudi 21 juin, pour déterminer selon quel droit sera prononcé un divorce. Le règlement dit "Rome III" permet aux mariés de choisir en amont, et avant qu'un conflit surgisse, quel droit national s'appliquera en cas de séparation.
Un couple franco-allemand installé depuis quinze ans en Italie pourra par exemple choisir de divorcer selon le droit français, allemand ou italien. S'il choisit la loi allemande, un tribunal italien appliquera alors les règles du droit allemand. En cas de désaccord, Rome III donne une méthodologie pour déterminer la loi applicable, souvent celle du pays de résidence habituelle du couple. Le règlement facilite également l'application, au sein de l'UE, du droit d'un pays non communautaire, si l'un des époux a un lien avec ce pays.
COOPÉRATION RENFORCÉE
Ce dispositif est le résultat d'une coopération renforcée, un mécanisme prévu par le traité d'Amsterdam (1997) et amendé dans les traités de Nice (2001) et de Lisbonne (2007), qui permet à un minimum de neuf pays de renforcer leur coopération dans un domaine, en laissant la possibilité aux autres Etats de les rejoindre ultérieurement. Le mécanisme n'avait jamais été appliqué; le règlement sur les divorces transnationaux est donc une première. La France, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne l'ont adopté. Malte, où le divorce n'est légal que depuis 2011, s'est associé au dispositif. La Suède, en revanche, a préféré rester en dehors, estimant avoir la législation la plus libérale en matière de divorce.
Vidéo explicative du Parlement européen sur la coopération renforcée :
"L'objectif de ce règlement est d'apporter une sécurité juridique aux époux", explique Hugues Letellier, avocat spécialisé dans le droit civil international. Il existe de grandes disparités entre les législations des pays européens, reflets des différences culturelles. En Allemagne, par exemple, "le droit a tendance à avantager les mères au foyer, explique Me Jean-Patrick Revel, avocat à Berlin spécialisé dans le droit familial.Lors d'un divorce, les droits à la retraite acquis pendant la durée du mariage sont divisés en deux parts égales. Une femme qui n'aura pas travaillé recevra 50 % des droits acquis par son mari." L'Angleterre ou le Pays de Galles ne reconnaissent pas, eux, les contrats de séparation de biens signés à l'étranger. "Un couple français qui divorce à Londres sera automatiquement considéré comme marié sous un régime de communauté universelle", prévient Hugues Letellier.
DIFFICULTÉS À S'INFORMER
Le député européen Philippe Boulland (PPE) met toutefois en garde contre les écueils de Rome III : "Il faut faire un gros travail d'information auprès des époux qui se marient à partir du 21juin, car ce règlement ne concerne pas que les couples binationaux, mais également ceux qui, un jour, s'installeront à l'étranger." "Pour choisir la loi applicable, il faut connaître les lois des différents pays, renchérit Marie Galimard-Geiss, Française divorcée d'un Allemand avec lequel elle est en conflit pour obtenir un droit de visite de ses enfants. Or, quand on est amoureux, on est prêt à accepter n'importe quoi. Mon ex-mari m'avait fait signer un contrat de séparation de biens alors que j'étais au foyer."
Lire les témoignages de parents étrangers se battant pour faire valoir leurs droits de garde et de visite.
Dans le cas d'une signature de contrat de mariage, avocats et notaires gagent cependant que la présence d'un homme de loi facilitera un choix serein des époux. Pour les tribunaux, la tâche se complique car ils devront s'informer sur des législations étrangères. Mais les magistrats sont déjà habitués à se prononcer sur des éléments de droit étrangers."C'est le rôle des parties et des avocats de leur apporter les informations nécessaires", explique Me Letellier. Les juges peuvent aussi recourir au Réseau judiciaire européen, qui dispose de contacts spécialisés pour chaque Etat membre de l'UE.
Pour Me Revel, Rome III ne va pas révolutionner les divorces internationaux, mais en simplifiera les démarches. "Avant, on empruntait des chemins de traverse pour choisir un droit applicable, on inventait des domiciles à l'étranger, par exemple. Ce règlement permettra des procédures plus sereines."

La dépression et l’obésité font mal au genou


Une étude hollandaise a montré que l’indice de masse corporelle et une humeur dépressive sont des facteurs indépendants associés à la douleur de la gonarthrose et aux limitations fonctionnelles en rapport avec l’atteinte dégénérative du genou. L’équipe de Jasminj FM Holla (Amsterdam, Pays-Bas) a étudié dans quelle mesure ces composantes étaient intriquées les une aux autres et comment elles s’articulaient dans l’expression symptomatique. Grâce à une analyse multivariée, elle a expliqué « les résultats de cette étude suggère que l’association entre IMC, dépression, douleur du genou et limitation de l’activité peut être expliquée par des mécanismes distincts. Les mécanismes communs jouent un rôle minime ». Il faut donc s’attaquer frontalement à l’obésité et à l’humeur dépressive chez les patients atteints de gonarthrose.

Accès aux soins : Touraine réaffirme ses priorités, négociation spécifique en vue sur le secteur privé à l’hôpital

lequotidiendumedecin.fr 21/06/2012

Le 66e congrès du Syndicat des managers publics de santé (SMPS) se tient aujourd’hui jeudi et demain vendredi à Angers. La ministre de la Santé devait y prononcer un discours attendu, quelques jours après l’annonce, par François Hollande, d’une nouvelle loi hospitalière dont le contenu reste pour l’heure méconnu.
Retenue à Paris pour la recomposition du gouvernement, Marisol Touraine s’est fait représenter par François-Xavier Selleret. C’est donc le directeur général de l’offre de soins (DGOS), ancien « dircab » de Xavier Bertrand, qui a lu à l’assistance le message délivré par la ministre socialiste. Marisol Touraine a rappelé que l’accès aux soins reste sa priorité numéro un. « Une négociation conventionnelle sera très prochainement engagée » dans le but de limiter les dépassements d’honoraires, a rappelé la ministre, sans toutefois préciser le calendrier.


Vers la fin des dépassements « excessifs »
La question du secteur privé à l’hôpital fera quant à elle l’objet d’une« négociation spécifique ». Les dépassements « excessifs » sont« incompatibles » avec le service public hospitalier, a observé la ministre.
L’arrêt de la convergence tarifaire entre les établissements de santé publics et privés, autre promesse de campagne, sera bel et bien mise en œuvre, et la tarification à l’activité sera « revisitée dès le PLFSS 2013 »(le projet de loi de financement de la Sécurité sociale).
Il s’agira de promouvoir les coopérations et les pratiques vertueuses viala pertinence des actes, a explicité la ministre, qui s’est par ailleurs engagée à « remettre de la sérénité » à l’hôpital, en renforçant notamment le rôle de la CME (commission médicale d’établissement) et de son président.
› DELPHINE CHARDON



Santé mentale : une rupture de traitement évoquée dans la prise d’otage de Toulouse

lequotidiendumedecin.fr 21/06/2012

À peine trois mois après l’affaire Merah et moins de 500 mètres de l’appartement où il s’était retranché, Toulouse est de nouveau sous les feux de l’actualité. Cette fois, c’est un jeune de 26 ans qui a retenu en otage quatre employés d’une agence de la banque CIC. Après sept heures de prise d’otages, l’assaut donné par le Groupe d’intervention de la police nationale (GIGN) a permis de libérer tous les otages et de maîtriser le forcené. Blessé à la main gauche et à la cuisse droite, l’homme a été hospitalisé mais ces jours ne sont pas en danger. Selon le procureur, le forcené a prétendu agir au nom d’Al-Qaïda mais « c’étaient des revendications religieuses mal définies et mal exprimées » avant d’ajouter : « On a affaire à quelqu’un qui souffre de troubles psychiques importants », à la conduite « tout sauf rationnelle. »
Selon des sources proches du dossier, le jeune homme serait suivi pour un trouble psychiatrique et était en rupture de soins depuis plusieurs mois.
› Dr L. A.

Le travail de nuit des femmes aggrave le risque de cancer du sein

Le Monde.fr | 
Le risque de cancer du sein est fortement augmenté chez les femmes ayant travaillé de nuit, selon une étude menée par des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée lundi 18 juin sur le site de la revue International Journal of Cancer. Cette étude confirme d'autres résultats qui ont conduit en 2010 le Centre international de recherche contre le cancer à classer le travail de nuit comme "probablement cancérigène".
Florence Menegaux (Inserm-Université de Paris-Sud) et ses collègues ont monté l'étude Cecile (pour Cancer du sein en Côte-d'Or et Ille-et-Vilaine et environnement) qui, menée en France entre 2005 et 2008, a pris en compte le parcours professionnel de plus de 2 500 femmes : 1 232 ayant présenté un cancer du sein et 1 317 indemnes, qui servaient de groupe témoin. Parmi les femmes ayant un cancer du sein, 13% avaient, à un moment ou un autre de leur vie, travaillé de nuit, contre 11% dans le groupe de contrôle. La probabilité de développer un cancer du sein était ainsi accrue de 35% chez les femmes ayant travaillé de nuit et de 40% chez celles l'ayant fait pendant au moins quatre ans et demi.
Le mécanisme sous-jacent à cet effet cancérigène impliquerait une perturbation du rythme circadien, résultant de l'alternance du jour et de la nuit, et des cycles de veille et de sommeil. Bon nombre de fonctions biologiques et notamment de sécrétions hormonales fluctuent en fonction du rythme circadien. Leur perturbation chez les personnes travaillant de nuit ou avec des horaires décalés jouerait un rôle dans le développement de cancers, dont celui du sein chez la femme.
UNE FEMME SUR MILLE TOUCHÉE DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS
Serait notamment impliquée une hormone possédant des effets protecteur vis-à-vis du cancer, la mélatonine, qui connaît un pic de sécrétion nocturne. Le fait d'être exposé à la lumière artificielle au cours de la nuit fait disparaître ce pic. Les troubles du sommeil sont également associés à une diminution des capacités de défense immunitaire. Enfin, l'altération de l'expression des gènes de notre horloge biologique favoriserait la prolifération cellulaire.
L'étude fait également apparaître que les femmes ayant travaillé de nuit plus de quatre années avant de mener leur première grossesse à son terme présentent un risque d'avoir un cancer du sein quasiment doublée (95% d'augmentation). Ce qui pourrait s'expliquer par le fait qu'avant d'avoir leur premier enfant, les femmes ont des glandes mammaires qui ne sont pas complètement différenciées et qui pourraient être plus sensibles aux effets d'une perturbation du rythme circadien.
Le cancer du sein est la première cause de mortalité par tumeur maligne chez les femmes. Chaque année, une femme sur mille est touchée dans les pays développés et 1,3 million de nouveaux cas sont détectés dans le monde. Le travail de nuit concerne 3,5 millions de personnes en France.

Les Livres de Philosophie

Madame de Murat et la «défense des dames». Un discours au féminin à la fin du règne de Louis XIV

Geneviève Clermidy-Patard
Juin 2012
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Le narcissisme
Le narcissisme par Denis

ISBN : 2130588182 
Éditeur : Presses Universitaires de France (2012)
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« S’aimer soi-même est le début d’une passion qui dure toute la vie » écrivait Oscar Wilde.
Parce qu’il touche au rapport – pas toujours aisé – à soi-même, à « l’amour propre », le narcissisme est une notion centrale pour com-prendre les troubles ordinaires comme les pathologies plus sévères, mais aussi l’organisation même de la vie amoureuse et de la sexualité. Concept clé de la théorie psychanalytique, on le retrouve au cœur de la construction de la personnalité, du caractère et de l’identité. Il a fini par quitter le seul domaine de la psychanalyse pour être appliqué au champ social : les conséquences individuelles des changements de la société d’aujourd’hui nous rendraient-ils tous narcissiques ?
Cet ouvrage nous invite à l’exploration d’un espace qui va de la blessure narcissique à la rage ou à la dépression qu’elle déclenche, en passant par la pernicieuse perversion narcissique, et nous tend subrepticement un miroir.







Les Livres de Psychanalyse

Lacan, psychanalyste. Témoignages

Revue du Champ Lacanien n°11




Mai 2012 

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Les Livres de Psychanalyse

Freud et l'humour juif

Michel Steiner


Juin 2012 - In Press 

En 1905, lorsqu'il publie Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient, Freud n'est pas loin d'écrire un recueil de blagues juives. Histoires de marieurs, histoires de schnorrers (tapeurs), histoires subversives... Freud y analyse avec une évidente délectation une vingtaine d'histoires juives. 
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