Le plus humain des humains
L’intelligence artificielle peut-elle nous apprendre ce que c’est qu’être humain ? C’est la question qu’a posé Brian Christian, dans son livre Le plus humain des humains, qui a obtenu de figurer dansle top des essais du New Yorker pour l’année 2011. Récemment, l’auteur (qui possède à la fois des diplômes en sciences de l’information et en poésie) a donné une conférence au Santa Fe Instituteau cours de laquelle il a exposée bon nombre de ses idées.
Le titre étrange de son ouvrage vient d’une caractéristique du fameux Loebner Prize. Tout le monde connait le “test de Turing”. Mais alors que le scientifique britannique l’envisageait comme une expérience de pensée, les organisateurs du prix Loebner essaient chaque année de le mettre en pratique. Au cours de cette compétition, on met côte à côte un certain nombre de bots capable de suivre une conversation, et un groupe d’individus qui, eux aussi, peuvent discuter par tchat avec des jurés, mais ignorent quand ils conversent avec une machine ou avec un véritable humain. A la fin de chaque discussion, les jurés attribuent une “note d’humanité” à leur interlocuteur invisible. Au final, le “bot” qui a la meilleure note cumulée gagne le prix. Il devient “le plus humain des robots”. Mais il y a un effet secondaire ! Comme les juges ignorent à qui ils ont affaire, ils notent aussi les humains. Et celui qui remporte le plus de suffrages devient du coup “le plus humain des humains”.
Brian Christian, pour poursuivre son étude, a été un de ces humains testés lors du Prix Loebner.
Lors de sa conférence, il a insisté sur le “paradoxe de Moravec“, du nom d’un des plus célèbres roboticiens de l’université Carnegie Melon. Celui-ci peut se résumer, a-t-il expliqué, par “ce qui est difficile est facile, et ce qui est facile est difficile”. Autrement dit, il est bien plus simple pour une machine de gagner un championnat d’échecs que de reconnaître un chien sur une photo.
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