Ordre des médecins : la fronde s'étend
lequotidiendumedecin.fr 22/06/2012
Les récentes propositions du conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) suggérant de contraindre les jeunes diplômés à exercer pendant cinq ans dans la région où ils ont suivi leurs études n’en finissent pas de provoquer une levée de boucliers dans les conseils départementaux et régionaux de l’institution.
Mercredi dernier, déjà 18 départements avaient adressé à l’Ordre national une motion désavouant ses prises de position. Ce jeudi, la contestation est montée d’un cran. Le conseil régional de Midi-Pyrénéeset ses huit conseils départementaux (Lot, Aveyron, Tarn, Ariège, Tarn-et-Garonne, Hautes Pyrénées, Gers, Haute-Garonne) ont invité les conseillers nationaux à remettre leur mandat en jeu.
Le texte adressé au CNOM précise que « devant les positions adoptées par le conseil national de l’Ordre des médecins à l’occasion du séminaire du 29 mai 2012, auquel ont participé la plupart des conseillers nationaux, les représentants des conseils départementaux et du conseil régional de Midi-Pyrénées demandent instamment à l’ensemble des conseillers nationaux de remettre dès à présent leur mandat à ceux qui les ont élus, afin de vérifier la légitimité de ces positions et d’en assurer la cohérence avec les avis des conseils départementaux et régionaux ».
Une AG cruciale, ce samedi
Un responsable d’ordre départemental, contacté par « Le Quotidien », assure que « tous les départements et régions, ou presque, ont aujourd’hui adressé un communiqué à l’Ordre national. Plus encore que le fond de ces recommandations, c’est l’absence totale de concertation avec les régions que nous n’acceptons pas ».
Ce samedi, l’Ordre organise à son siège à Paris une assemblée générale extraordinaire sur ce thème, à laquelle sont convoqués tous les présidents et secrétaires généraux des ordres départementaux et régionaux.
La réunion promet d’être animée : le même responsable d’ordre départemental assure que l’ambiance lui rappelle celle qui prévalait à l’Ordre en 2002, lorsque le président de l’époque, le Pr Bernard Hoerni, s’était vu reprocher d’avoir signé, sans concertation, un protocole contesté sur l’organisation des gardes. L’assemblée générale a le pouvoir de destituer le bureau du CNOM.
› H.S.R
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