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mercredi 20 juin 2012

Manuel Valls mis en garde sur la rétention des mineurs

Le Monde.fr avec AFP | 
Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a indiqué au Journal du Dimanche, dimanche 17 juin, qu'il entendait rappeler au ministre de l'intérieur que les enfants d'immigrés clandestins ne devaient pas être placés dans des centres de rétention administrative (CRA).
"Je renouvellerai (...) dès demain, lundi, ma demande auprès du ministre de l'intérieur", a déclaré au JDD M. Baudis, qui réclame "que les préfets reçoivent des instructions claires et précises afin que des enfants ne soient plus placés dans ces centres".
Ces cinq derniers jours, M. Baudis a alerté le cabinet du ministre de l'intérieur, Manuel Valls, à trois reprises sur des cas de rétention d'enfants, a expliqué à l'AFP son directeur de cabinet, Antoine Grezaud, évoquant "une multiplication des placements de mineurs". M. Baudis a par ailleurs été informé de deux autres cas.
HUIT À DIX CAS RECENSÉS DEPUIS L'ÉLECTION
Huit à dix cas ont été recensés depuis l'élection de François Hollande, qui avait promis pendant sa campagne de faire cesser la rétention des enfants d'immigrés clandestins pour laquelle la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme le 19 janvier.
Ce lundi, à nouveau, une famille, avec trois enfants, d'origine russe, devrait arriver au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) depuis Brest (Finistère), selon M. Grezaud.
Mardi soir, une famille angolaise avec une petite fille de quatre mois et un garçon de deux ans a été placée en rétention à Rennes. Mercredi soir, une famille russe d'origine tchétchène a été enfermée dans un CRA à Oissel (Seine-Maritime) et jeudi soir, un adolescent malien arrêté à Auxerre a été placé en rétention au Mesnil-Amelot.
"A QUOI BON LES Y FAIRE ENTRER ?"
Ils ont tous été relâchés après la visite d'émissaires de M. Baudis, et notamment de son adjointe, la Défenseure des enfants, Marie Derain, qui ont alerté le cabinet de M. Valls ou ont adressé leurs observations au juge administratif.
"Nous en sommes à la 25e ou 26e visite depuis février, à chaque fois nous les faisons sortir", affirme M. Baudis au JDD"Alors à quoi bon les y faire entrer ?" demande-t-il insistant sur le fait que "nous aurions dû, depuis février, mettre fin à ce type de pratique".

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