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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 30 mai 2011

Fernando Alonso en citadine, ça vaut bien une psychanalyse !

Écrit par  Azéma

Pour une publicité de la marque Fiat (Fiat Professional et Ferrari), Fernando Alonso se met en scène au volant d'une voiture qui n'a pas grand-chose d'une monoplace de F1 ! Le pilote y confie ses névroses à un psy.



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25 mai 2011

La voix des personnages
Martine de GAUDEMAR

98222100995240L
Mai 2011 - Les Éditions du Cerf | Passages

Médée est plus qu'une mère infanticide, Don Juan plus qu'un grand seigneur méchant homme, Cléopâtre plus qu'une reine séductrice. Ces personnages donnent une voix particulière à des dispositions universelles (rebelles, séductrices, sacrificielles, etc.). En incarnant un monde possible ou désirable, ils nous posent la question : Quel monde voulons-nous ? Ils nous insufflent leur énergie, leur désir de vivre. À nous, comme l'ont fait naguère Mozart ou Shakespeare, d'entendre leur exigence de reconnaissance, de mesurer le poids de tradition qu'ils transmettent, mais aussi les possibilités d'existence qu'ils ouvrent en montrant diverses « formes de vie ». Les personnages vivent dans une aire transitionnelle, entre l'intime et le collectif. « Individualités typiques », ce sont des virtualités agissantes qui prennent corps dans les songes, les œuvres d'art, les textes littéraires (tragédie grecque, drame shakespearien, opéra), au cinéma aujourd'hui, et tissent notre imaginaire partagé. Comme les « femmes inconnues » du mélodrame hollywoodien étudié par Stanley Cavell, ils nous offrent un nouveau « cogito » qui réhabilite la vie sensible et affective.
(Editeur)

28 mai 2011

Wittgenstein et le problème de l'espace visuel
Ludovic Soutif

42
Mai 2011 - Vrin, Paris
Collection Analyse et philosophie

On parle souvent en philosophie de l'esprit d'un «espace» de la vision distinct de l'espace physique, comme s'il fallait nécessairement admettre l'existence d'un médium spatial dans lequel se dérouleraient les expériences du sujet percevant. Wittgenstein a consacré un nombre important de remarques critiques à ce genre de supposition philosophique. Le présent ouvrage se propose de montrer la pertinence et de défendre la spécificité d'une approche «grammaticale», au sens où l'entend Wittgenstein, du problème de l'espace visuel.

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dimanche 29 mai 2011

VU D'ARGENTINE
L’affaire DSK : C’est grave, docteur ?

Au pays où la psychanalyse est reine, médecins et spécialistes se font un plaisir d’analyser le cas.

Pablo Calvo 
26.05.2011


Les experts de l’Association psychanalytique argentine nous ont donné leur point de vue sur les récents scandales sexuels mettant en cause des puissants. Dans leurs analyses, ils soulignent l’importance de “la figure de la soubrette”. Ils évoquent aussi le “masochisme social”, un mécanisme qu’on a vu à l’œuvre entre l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et la femme de chambre de l’hôtel new-yorkais qui l’a dénoncé pour violences sexuelles. Cet homme qui avait tout, dont les décisions étaient déterminantes pour l’équilibre financier mondial et qui était sur le point d’être le candidat socialiste à la présidence de la France, a précipité sa propre chute “en se tirant une balle dans le pied”.

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Un nouvel hôpital à Marquette pour une psychiatrie plus « digne »

Le nouvel hôpital de Lommelet, qui devrait être renommé, s'inscrit dans le programme de rénovation et de construction des centres de l'EPSM.
Le nouvel hôpital de Lommelet, qui devrait être renommé,
s'inscrit dans le programme de rénovation
et de construction des centres de l'EPSM.
L'établissement public de santé mentale de la métropole lilloise pourra compter fin 2012 sur un nouvel outil adapté aux troubles psychiques. Le bâtiment, sur le site de Marquette-Lommelet, comprendra cent lits.

JUSTINE FAIDERBE

Les deux bâtiments, reliés par une toiture métallique, s'étendront sur une surface de 7 000 m² à côté de la chapelle Saint-Jean-de-Dieu. L'un, dédié à la psychiatrie générale, comprendra 80 lits ; l'autre, service d'addictologie, en comptera 20. « Tous seront installés dans des chambres en rez-de-chaussée, alors que les étages seront réservés à l'administration de l'hôpital », explique le conducteur des travaux, Kévin Geneau. Lancé il y a un mois, le chantier du site Lommelet, à Marquette-lez-Lille, s'inscrit dans le programme de construction et de réhabilitation des centres de soins de l'Établissement public de santé mentale de la métropole lilloise (EPSM).
Né de la fusion en 1998 du centre hospitalier de Lommelet et du centre de soins Ulysse-Trélat (à Saint-André), l'EPSM gère trois sites dans l'agglomération de Lille (avec la clinique Jean-Varlet à Villeneuve-d'Ascq), et deux sites sur Roubaix (hôpital Bonnafé et clinique du Nouveau Monde). Il couvre un secteur de quelque 700 000 habitants (lire l'encadré).

Déstigmatiser la psychiatrie
Avec l'ouverture d'un centre psychiatrique d'accueil et d'admission en mars à Lille, d'une clinique de l'adolescence à Wasquehal et, aujourd'hui, du chantier du nouvel hôpital de Lommelet, l'objectif du directeur général de l'EPSM, Joël Noël, est d'« assurer l'hébergement et l'accueil des patients dans de bonnes conditions », tout en répondant « aux besoins des équipes soignantes ».
Au-delà d'une « hospitalisation digne du XXIe siècle », le directeur général entend aussi continuer la « déstigmatisation de la psychiatrie » : oubliés les pavillons fermés, il est prévu, dans les plans de l'architecte, que les 12 500 m² d'espaces verts qui entoureront le nouvel hôpital de Lommelet soient « accessibles aux patients », et que « les murs d'enceinte qui encerclent le site soient supprimés ». Pour Joël Noël, « il faut intégrer l'établissement dans son environnement ».

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30 avril 2011

Le moment philosophique des années 1960 en France
sous la direction de Patrice Maniglier

5
Avril 2011 - PUF, Paris -
Collection Philosophie française contemporaine

Les années 1960 furent le théâtre de l'un des épisodes les plus brillants de l'histoire de la pensée philosophique en France. Elles s'ouvrirent sur le triomphe public du structuralisme, avec La Pensée sauvage de Lévi-Strauss, se continuèrent par le renouvellement du marxisme proposé par Althusser et de la psychanalyse par Lacan, et s'achevèrent avec une série d'oeuvres comme celles de Foucault, Deleuze, Derrida et Lyotard, qui ont décidé du visage de la philosophie contemporaine.

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samedi 28 mai 2011

L’aidant sexuel selon une femme handicapée

Par MAUDY PIOT Psychanalyste, présidente de "Femmes pour le dire, femmes pour agir"

Récemment Libération a publié plusieurs textes ayant trait à la prostitution. L’un était signé de Philippe Huneman, philosophe, «Payer pour jouir, est-ce mal ?» ; dans ce même numéro une déclaration de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale ; enfin une réponse à Roselyne Bachelot signée d’Alexis Girszonas, étudiant et conseiller municipal, membre du PS, sous le titre : «Sexe et handicap : ma réponse à Roselyne Bachelot».

Plusieurs thèmes se télescopent. Dans le premier cas il s’agit de promouvoir une politique «abolitionniste tempérée» en incriminant les «clients». Dans le second cas, tout au contraire, il s’agit d’aménager la législation sur le proxénétisme en autorisant les services d’aidants sexuels pour les personnes handicapées. Mais dans les deux cas, on parle bien de prostitution. Quel que soit l’habillage sémantique, les aidants sexuels (femmes ou hommes) représenteraient une forme de prostitution professionnalisée.

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mercredi 25 mai 2011

Quel avenir pour la psychiatrie : un asile-prison extensif, ou une liberté à reconquérir ?

Edition : Contes de la folie ordinaire  
Psychiatre des Hôpitaux23 mai 2011
Quel avenir pour la psychiatrie : asile-prison extensif, ou une liberté à reconquérir ?

1 L’asile-prison étendu au domicile en 2011

N’est-il pas pertinent d’anticiper et de montrer aux élus et à chaque citoyen les conséquences de cette loi sur l’obligation des
soins
, surtout depuis que nous savons que l’UNAFAM a demandé de la compléter dès septembre d’un « Plan Psychique »[1] élaboré à la demande du Président de la République ?

L’idéologie
de ce plan et ses propositions concrètes viennent éclairer l’idéologie de la loi.

L’UNAFAM s’appuie sur deux idées simples : la première, théorique, se veut la contradiction de la définition des Maladies mentales par Henri Ey, de notoriété mondiale, celui-ci les définissait comme « des pathologies de la liberté » au croisement de paramètres multiples. L’UNAFAM affirme que cela n’a pas de sens car selon elle les troubles psychiques sont le fait de troubles organiques, que la chimie et l’éducation peuvent remettre en ordre. Cette idée lui permet d’imposer une seconde idée : les malades mentaux sont des êtres ayant « perdu leurs capacités », il suffit donc de les entourer de toute une suite de mesures de protection auxquelles ils doivent se soumettre et obéir.

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Hospitalisation d’office : examen express à l’Assemblée
24/05/2011

Les députés ont bouclé lundi au pas de course l’examen en seconde lecture du projet de loi réformant les soins psychiatriques sous contrainte. Le vote solennel doit avoir lieu le mardi 31 mai, avant un retour du texte au Sénat.

Programmés tout au long de cette semaine, les débats à l’Assemblée sur la réforme de l’hospitalisation sous contrainte ont tourné court. Lundi, les députés ont achevé l’examen du projet de loi en seconde lecture en ne modifiant que très légèrement le contenu de ses 15 articles revus par les sénateurs le 13 mai dernier.

Du côté de l’opposition, hormis une motion de rejet préalable du texte non adoptée en ouverture de séance, des députés de gauche ont tenté en vain quelques retouches, comme la réduction de la période obligatoire d’observation en hospitalisation de 72 à 48 heures lorsqu’une procédure de soins sous contrainte est engagée. Le rapporteur UMP Guy Lefrand a précisé que cette période de 72 heures taxée de « garde à vue psychiatrique » ne constituait qu’un délai maximal. « Si, au bout de vingt-quatre, trente-six ou quarante-huit heures, le psychiatre estime que le patient peut sortir, il peut l’autoriser à le faire », a-t-il ajouté. Hormis les amendements rédactionnels ou de coordination adoptés, un amendement du rapporteur du projet de loi a supprimé la précision apportée par les sénateurs concernant la notion de soins sans consentement en tant que soins auxquels le patient n’est pas à même de consentir du fait de ses troubles mentaux. « C’est une périphrase particulièrement longue, qui ne correspond pas à la réalité puisqu’elle ne tient pas compte des patients hospitalisés d’office et qui est suffisamment complexe pour que les administrateurs du Sénat eux-mêmes n’aient pas réussi à l’introduire partout dans le texte », a justifié Guy Lefrand.

Un rapport sur l’IPPP.

Le cas spécifique de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP) a par ailleurs été abordé lundi dans l’Hémicycle. Les députés ne sont pas revenus sur une disposition introduite par les sénateurs qui prévoit une modification du statut de cette institution, comme l’a recommandé le contrôleur général des lieux de privation des libertés (CGLPL) dans un avis publié en mars dernier. « Nous avons la volonté de faire évoluer cette structure en structure d’accueil sanitaire. Il faut travailler pour cela sur la modification de son statut. Nous avons six mois pour élaborer un rapport et vous faire des propositions. Nous pourrons alors avoir une idée plus précise de la structure à mettre en place pour remplacer l’IPPP », a déclaré Nora Berra.
DAVID BILHAUT

Point de vue

Soins sans consentement en psychiatrie : de la prééminence du juge sur le préfet

25.05.11

La révision de la loi des soins sans consentement en psychiatrie, qui vient d'être votée en première lecture par les deux Assemblées, a rencontré une opposition forte des professionnels sur un point central : l'importance des pouvoirs accordés aux Préfets. La révision de cette loi a été réclamée par le Conseil Constitutionnel qui a rappelé récemment que seule l'autorité judiciaire est fondée à prononcer des mesures de contrainte. Ainsi, à l'Assemblée Nationale et au Sénat, en ne prenant en compte que les aspects sécuritaires, on a bien introduit un contrôle par le Juge mais on a laissé subsister une rivalité d'autorité entre Préfets et Juges qui viendra immanquablement compliquer de nombreuses situations. Il va de soi que nous réclamons de la simplicité et de la cohérence : un seul maître à bord pour décider de l'obligation de soin ! Le Juge est bien entendu la personne la plus appropriée, il constituera enfin un interlocuteur visible pour les malades qui pourront s'exprimer avec un être humain et n'en seront plus réduits à déchiffrer des documents administratifs souvent abscons. Pour nous, il est clair qu'il appartient à la Police et aux Préfets de faire respecter l'ordre public; le travail des médecins consiste à soigner les malades et à rédiger le cas échéant des certificats médicaux ; c'est au Juge qu'il revient de prononcer les obligations de soins.

Si l'introduction du Juge est ressentie favorablement par la plupart des acteurs de terrain, un autre problème persiste : sa mise en application. Deux modalités sont prévues : - soit une " visio conférence " entre le Juge, le patient, son avocat et ses médecins, depuis une salle de l'hôpital : il s'agit là d'une modalité granguignolesque qui méconnait totalement les problèmes de santé présentés par nos malades : vous imaginez un patient délirant persécuté ou mystique, et de plus en crise (le contrôle devant inter venir dans les premiers jours), s'exprimer devant une caméra! ? - soit un transport des patients au tribunal pour une audience, ce qui ne sera jamais réalisable, nulle part en France. En effet, en psychiatrie, les patients sont toujours accompagnés par des soignants pour des raisons thérapeutiques et de sécurité; or l'on connaît la pénurie que connaissent actuellement nos hôpitaux en infirmiers qui ne pourront donc pas accompagner les malades au Tribunal. D'ailleurs, a-t-on seulement un peu réfléchi à ce qui allait se passer au niveau du Tribunal ? Par exemple, à Paris plusieurs centaine de patients devront être auditionnés chaque semaine : a-t-on prévu des salles d'attente spécifiques au Tribunal ? Y aura-t-il sur place du matériel adapté, la possibilité de faire des injections médicamenteuses, si nécessaire…? Car il ne faut pas se leurrer les malades devront attendre leur tour pour être entendus par le Juge: d'où la possibilité de survenues d'états d'agitation, sans compter les risques de fugues etc. Et le transport, comment l'organiser? Par convois (de sinistre mémoire), dans des camions spécialisés, comme pour les détenus ? Mais il se trouve justement que nos malades ne sont pas des détenus et que se sont eux qui vont pâtir le plus de cette situation (je vous le demande : aurait-on l'idée de transporter au tribunal un accidenté de la route fraichement hospitalisé, pour s'assurer de la légalité de ses soins ? Ou un comateux en phase de réveil ?). Il n'est absolument pas raisonnable pour la santé des patients d'envisager de tels transports: ils ont à ce stade de leur maladie besoin de soins et d'attention et certainement pas d'aller attendre au Tribunal. La seule réponse possible pour que le système fonctionne et pour que la Loi soit respectée, c'est que ce soit le Juge qui se déplace, comme dans tous les pays civilisés : à Bruxelles, Stockholm ou Amsterdam aussi bien qu'aux Etats-Unis ou qu'en Australie, le Juge tient audience deux à trois fois par semaine dans chaque hôpital.

Docteur Gilles Vidon, chef du service de psychiatrie générale du XIIe arrondissement de Paris