Publié le 07/05/2021
Toujours sur le qui-vive, un infirmier en réanimation surveille ses malades à la loupe, manipule des produits très dangereux et du matériel de pointe. Il ne touche pas de prime. Alors il la demande. Témoignage à l'hôpital de la Timone à Marseille.
"Nous sommes capables de faire certains diagnostics. Nous sommes auprès du patient 24 heures sur 24. On prévient le médecin, qui nous écoute, on doit vérifier ses prescriptions, notre avis a du poids," décrit Aurélie Brésulier, infirmière au service de réanimation polyvalente de l’hôpital de la Timone, à Marseille.
En réanimation, elle est exposée à des risques importants. Pourtant, elle est considérée et payée comme une "infirmière générale". "Dans certains établissements privés, les infirmiers comme moi touchent jusqu'à 350 euros brut en plus (...) Il faut bien fidéliser le personnel," précise l'infirmière.
Le 11 mai sera la journée de mobilisation du personnel de réanimation : infirmiers et aides-soignants. Un mouvement national auquel ne pourra pas vraiment participer Aurélie Brésulier, réquisitionnée par l’hôpital.
"En cas de gros choc, on se protège les uns les autres"
Elle exerce son métier depuis 8 ans et travaille de 6h40 à 19h15. "Nos patients sont souvent polytraumatisés, parfois toxicomanes ou atteints de troubles psychiatriques. Nous sommes régulièrement couverts de sang et donc exposés aux virus, nous subissons l’agressivité des familles," raconte Aurélie Brésulier.
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