par Fabien Leboucq publié le 7 mai 2021
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Si la schizophrénie ou la démence font partie, depuis le mois d’avril, des comorbidités permettant d’être vacciné, ce n’est pas le cas de toutes les catégories de troubles psychiatriques.
La Haute Autorité de santé a annoncé, dès le 2 mars, que les personnes atteintes de dépression «majeure» sont prioritaires sur la vaccination. (kitzcorner/Getty
Question posée par Manon, le 03/05/2021
Vous nous demandez : «Est-il vrai qu’on peut se faire vacciner quand on a eu des troubles anxieux ou un antécédent de dépression ?» Votre question fait référence à un tweet de l’éditorialiste Renaud Pila, qui écrit le 4 mai : «Pour rappel, toute personne de plus de 18 ans qui a souffert de troubles d’anxiété ou d’état dépressif caractérisé peut aller se faire vacciner sans ordonnance ou certificat. L’information est trop peu passée.»
Nous avons déjà consacré un article à expliquer que, depuis le 1er mai, toute personne souffrant de comorbidité âgée de plus de 18 ans peut se faire vacciner, sans attestation médicale. Un système basé sur la «confiance», pour reprendre le mot des autorités. A noter que les personnes souffrant de «pathologies à très haut risque de forme grave» (une catégorie distincte des «comorbidités») doivent, elles, toujours bénéficier d’une prescription médicale pour obtenir une injection.
Parmi les «comorbidités» listées sur le site du ministère, on trouve les «troubles psychiatriques» et la «démence». Les personnes souffrant de ces maux sont considérées comme particulièrement vulnérables au Covid depuis un avis de la Haute Autorité de santé du 2 mars. Contactée, la HAS précise qu’elle désigne par là «la dépression majeure, la schizophrénie, les troubles bipolaires, et la démence». Des catégories de maladies psychiatriques identiques à celles identifiées en Allemagne dans une étude du Robert Koch Institute et sur laquelle la Haute Autorité appuyait son argumentaire pour élargir les publics cibles en avril.
Pour reprendre les termes du tweet à l’origine de votre question : les «troubles de l’anxiété» ne font donc a priori pas partie des comorbidités permettant à ce jour d’être vacciné, mais c’est le cas d’un «état dépressif caractérisé» si cette dépression est «majeure»,selon les recommandations de la HAS. Contactée pour plus de précisions, la Direction générale de la santé n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations.
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