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Avec la crise sanitaire, les troubles anxieux augmentent dans la population générale. Entretien avec le Dr Michel Sinquin, psychiatre, chef du pôle extra-hospitalier à la fondation Bon Sauveur, qui alerte sur le manque de moyen de la psychiatrie.
Comment depuis le mois de mars vous organisez-vous pour recevoir vos patients ?
Nous sommes passés en grande partie par la téléconsultation. La téléconsultation se conçoit aisément pour des patients que l’on connaît bien, ou avec des pathologies pas trop graves. Pour les autres, que l’on connaît moins, c’est tout à fait insuffisant. Pour quelqu’un que l’on ne connaît pas et que l’on a au téléphone pour la première fois, c’est très compliqué de nouer un lien et de comprendre les subtilités de sa souffrance. Il y a aussi les patients pour lesquels il y a une vraie nécessité de présence physique. C’est tellement difficile parfois de s’exprimer, alors s’il n’y a pas un peu de chaleur humaine, on ne dit pas sa souffrance. Et quand les pathologies sont graves, c’est tout à fait désastreux.
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