Une série de décrets autorisant les autorités à accéder aux informations personnelles de patients hospitalisés sous contrainte et les associant à la radicalisation et au terrorisme inquiète psychiatres et malades.
C’est un texte passé inaperçu auprès du grand public, mais qui n’a pas manqué d’alerter les psychiatres et leurs patients. Un décret, datant du 6 mai, autorise désormais le croisement d’informations personnelles et médicales issues de deux fichiers bien différents : la base Hopsyweb, consacrée aux hospitalisations psychiatriques sans consentement et le FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste). En cas de concordance de ces données, c’est-à-dire si des individus soupçonnés de radicalisation sont hospitalisés sans leur consentement, les préfets en région et le préfet de police à Paris, ainsi que certains de leurs subalternes, en seront informés. Que feront-ils de ces informations et les patients seront-ils mis au courant ? Le texte ne le précise pas. Objectif affiché : la "prévention de la radicalisation à caractère terroriste".
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