En France, la question de la parole en psychiatrie a donné lieu à différents débats selon les époques. De la place de l’indigent à celui du patient, les modalités de prise en charge peuvent mettre en évidence la place accordée à la personne.
En effet, le malade, atteint d’une affection mentale, a longtemps pu être associé à un marginal, un exclu dont la place ne pouvait être qu’au sein d’un asile, souvent en périphérie de la vie de la ville, encore aujourd’hui. Est malade celui qui ne peut pas travailler, qui ne peut pas s’assumer au sein de la société. L’enfermement a donc longtemps était la seule réponse face à ce phénomène. Cette situation a pu créer différents processus de deshumanisation dans les relations posées au sein d’un enfermement institutionnel (Asiles, Goffman 1968). Ce système coercitif a rencontré des opposants qui ont pu proposer des alternatives de prise en charge bousculant la manière d’envisager un malade.
Ainsi Cooper dénonce la psychiatrie comme étant un instrument de la « normalité » pour légitimer la souffrance qui fut à la cause de la formation du trouble psychique.
Mary Barnes propose de repenser la place du patient au travers une innovation des pratiques comme par le biais d’une psychothérapie institutionnelle. (Un voyage au cœur de la folie, 1976).
Dans les années 1970, un mouvement de désinstitutionalisation permet de ré envisager le traitement de la déviance. Les patients sont pris en charge en ville, afin de les réintégrer à la société. Ce mouvement s’accompagne de différentes définitions et politiques publiques qui permettent de ré envisager la place du malade comme une composante de la société.
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