25/03/2019
Dans "Cas d'école, l'histoire de Jean", Christophe Tardieux a voulu raconter l'histoire de Jean Willot telle qu'elle a été vécue par le corps enseignant.
L'heure est à la mobilisation. Jean Willot, un enseignant du Val-d'Oise soupçonné de violence sur l'un de ses élèves, s'est donné la mort, vendredi 15 mars, après avoir appris qu'une plainte avait été déposée contre lui. Depuis, ses collègues réagissent. Sur les réseaux sociaux, ils sont vent debout contre le silence de leur hiérarchie au sein de l'Éducation nationale.
C'est aussi sur les réseaux sociaux que Christophe Tardieux, lui-même professeur des écoles dans la ville de Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis, s'est informé de la suite de l'affaire, révélée au grand jour par Le Parisien peu de temps après le suicide de son confrère. Sur Facebook, il est membre de plusieurs groupes privés sur lesquels il échange avec des gens de son milieu professionnel.
D'après lui, la parole et l'indignation du corps enseignant ont été muselées. "Les articles ne parlent pas de leur rapport aux parents ou à leur subordination", estime ce dernier, contacté par Le HuffPost. Cette colère, il a voulu la retranscrire. Il s'est servi des divers témoignages qu'il a récoltés sur le réseau social pour raconter le récit du côté des profs, sous la forme d'une courte bande dessinée sensible et percutante. Elle s'intitule Cas d'école, l'histoire de Jean et se consulte ci-dessous.
Depuis sa publication, vendredi 22 mars, c'est un carton. Elle a été partagée plus de 76.000 fois et compte plus de 22.000 réactions. "C'est hallucinant, je ne m'y attendais pas du tout", confie son auteur. C'est la première fois que l'une de ses bandes dessinées connaît un tel succès. Pour lui, ce n'est pas anodin.
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