Psychiatrie Un rapport pointe les failles du système de soins psychiatriques pour les condamnés et propose des solutions novatrices.
L’Unité hospitalière de psychiatrie pénitentiaire, intégrée à Curabilis, est suroccupée. Image: LAURENT GUIRAUD
Pour la première fois, un diagnostic global de la situation des soins psychiatriques dédiés aux condamnés est réalisé à Genève. Son auteur, Panteleimon Giannakopoulos, responsable médical à la prison-hôpital Curabilis, pointe les failles du système et plaide pour une plus grande cohérence. Dans un rapport que nous avons obtenu, il propose la création d’une entité faîtière de psychiatrie forensique placée sous la responsabilité du Département de la sécurité. C’est une révolution.
La psychiatrie forensique a trop longtemps été négligée, relève le professeur Giannakopoulos. La prise en charge complète d’évaluation et de soins des personnes condamnées à des mesures thérapeutiques en prison - et de celles suivies en ambulatoire - doit être repensée. Cela touche 150 détenus répartis à Curabilis, Champ-Dollon, La Brenaz et à l’hôpital psychiatrique de Belle-Idée, et autant de condamnés à un suivi ambulatoire confiés à la psychiatrie publique. Pour faire face à leur augmentation et prévenir les risques, le spécialiste propose d’importants changements.
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