L’éducation à la sexualité est indispensable pour atteindre l’égalité entre filles et garçons au moment crucial de l’adolescence. A cette période, les visions stéréotypées des rôles de chaque sexe et les phénomènes de réputation peuvent créer des difficultés. Or, cet enseignement est insuffisamment mis en œuvre, notamment dans l’éducation nationale, bien qu’il y soit obligatoire.
Tel est en substance le message que doit délivrer le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) dans un rapport consacré à la sexualité des jeunes remis à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et celle des droits des femmes, Laurence Rossignol, mercredi 15 juin. L’instance indépendante, placée auprès du premier ministre, fera des propositions afin d’engager une mobilisation.
Etre « désirable », mais « respectable »
Après avoir mis en lumière les difficultés d’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ou encore l’omniprésence du harcèlement de rue, le HCE se penche sur un sujet mal connu et propice aux fantasmes. Les informations sur la sexualité des jeunes sont parcellaires. Des données récentes montrent une stabilité de l’âge lors du premier rapport sexuel, à 17,6 ans pour les filles et 17,2 ans pour les garçons. La contraception est massivement répandue chez les jeunes de 15 à 19 ans. Le nombre d’avortements décroît depuis 2010 dans cette tranche d’âge.
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