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vendredi 17 juin 2016

PSYCHIATRIE Le CH Henri-Ey demande lui aussi une dérogation au GHT

Le CH Henri-Ey de Bonneval (Eure-et-Loire) a demandé à l'ARS Centre-Val de Loire une dérogation à son intégration au groupement hospitalier de territoire (GHT) du département. L'agence a en effet prévu pour la région un GHT par département. Au même titre que d'autres établissements psychiatriques (lire ci-contre), l'hôpital bonnevalais craint que sa spécificité ne soit pas reconnue au sein d'un groupement piloté par un établissement support MCO, ici le CH de Chartres. Comme l'explique à Hospimedia la présidente de la commission médicale d'établissement (CME) du CH Henri-Ey, Dominique Grégoire-Ancelin, "il y a une mauvaise répartition du pouvoir". En effet, la loi de modernisation de notre système de santé prévoit la possibilité d'intégrer un droit de contrôle aux établissements déléguants. "Mais il n'en a pas été question pour le GHT Eure-et-Loire, nous n'avons pas pu l'intégrer à la convention constitutive or c'est important de laisser cette possibilité de contrôle."

Le CH Henri-Ey dispose d'une file active de 8 000 patients sur le département. Pourtant, au sein du GHT, "il ne disposera pas de la majorité", elle reviendra plutôt à l'Hôpital Louis-Pasteur de Chartres. L'hôpital a peur de ne pas avoir droit au chapitre, notamment pour ce qui concerne les fonctions supports. La présidente de la CME cite en exemple la formation. "La psychiatrie avance en se formant", rappelle-t-elle. Et si les décisions liées à la formation sont prises par un établissement MCO, elle a peur que cela ne corresponde pas à leurs besoins. Le GHT risque alors d'avoir un impact sur l'attractivité médicale du CH Henri-Ey. Il a donc également demandé à être dispensé de certaines fonctions supports mais de travailler néanmoins à des projets communs, l'établissement coopérant déjà avec, entre autres, l'hôpital de Chartres.

Dominique Grégoire-Ancelin, appuyée par le vice-président de la CME, Pierre Stehlé, et la communauté médicale, ajoute que l'engagement au sein d'un GHT sera de dix ans. "Il est donc important que tout soit ficelé avant", précise-t-elle.
Géraldine Tribault
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