Déjà que la psychiatrie est le parent pauvre de la médecine, il ne faut pas que la situation empire. » Brice, infirmier, est venu le scander devant les locaux de l'ARS (Agence régionale de santé) à Evry. Comme 300 autres manifestants, mobilisés à l'appel de Sud Santé et de la CGT.
Ils veulent obtenir une dérogation pour que leur établissement, Barthélémy-Durand (« BD », réparti sur des sites à Etampes, au Perray-Vaucluse de Sainte-Geneviève-des-Bois et des entités autres qu'hospitalières) ne soit pas rattaché au 1 er juillet à un groupement hospitalier de territoire (GHT). Un acronyme barbare qui désigne la fusion de différents hôpitaux et/ou services. En l'occurrence, l'activité psychiatrie serait rattachée dans un premier temps à un GHT rassemblant Longjumeau, Juvisy et Orsay. « La psychiatrie doit avoir des budgets propres, réclame Priscilia, infirmière. Les hôpitaux préféreront investir dans des nouveaux scanners. En psychiatrie, tout est basé sur l'humain, les relations avec les patients. Des choses qui ne sont absolument pas quantifiables, comme les actes chirurgicaux par exemple. »
Josian, cadre de santé à BD, va plus loin. « Si la psychiatrie n'échappe pas à ces GHT, on a des risques de revenir à une prise en charge asilaire. Car nos centres médicaux psychologiques vont disparaître au fur et à mesure, ce qui signifie moins de proximité et de suivi. »
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