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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 12 octobre 2023

Troubles psychiques sévères et cancer du sein : attention aux généralisations hâtives !

Serge Cannasse     27 sept. 2023

Les parcours de soins complexes sont fréquemment associés à une perte de chance pour les patients. Cela est particulièrement vrai pour ceux vivant avec un trouble psychique sévère : leur espérance de vie est en moyenne inférieure de 15 ans pour les hommes et 16 ans pour les femmes par rapport à la population générale. Les causes de leur décès sont le plus souvent similaires à celles des autres patients. Plusieurs études ont montré les facteurs associés à cette perte de chance : moindre recours aux soins de prévention et de spécialités, plus grande fréquence des hospitalisations évitables, facteurs économiques et sociaux, parfois comportements stigmatisants des professionnels de santé. Mais aucun n’en rend pleinement compte. 

[...] 

Des craintes de professionnels plus ou moins fondées

Mais les auteures de ce travail n’en restent pas là. Elles montrent en effet que « la moindre intensité de leurs prises en charge pourrait s’expliquer en partie par des facteurs cliniques non mesurables dans les données mobilisées dans l’étude, tels que le grade du cancer, son sous-type histologique, la présence de certains biomarqueurs, etc. ». Elles relèvent que les indicateurs de qualité des soins sont moins bons qu’en population générale, mais qu’ils ne sont de toute façon pas optimum pour celle-ci, les contrastes les plus marqués avec les témoins portant sur la phase diagnostique et le suivi post-traitement, et moins nettement sur les traitements.

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Comment fonctionne le transfert entre un patient et son psy ?

Slate audio

Mardi Noir  Publié le 10 octobre 2023

Capture d'écran HBO via YouTube

Capture d'écran HBO via YouTube

Si vous avez êtes familiers de la psychanalyse, nul doute que vous ayez déjà entendu le terme «transfert». Mais de quoi s'agit-il exactement? C'est pour mieux le comprendre que Françoise a écrit à Mardi Noir: «À quoi sert le transfert entre une personne qui suit une psychothérapie et son ou sa psychothérapeute ? Est-ce voulu et provoqué?»

En réalité, le transfert est avant tout repéré par le thérapeute dans le cadre de la cure. Et le concept n'éclaire pas seulement la relation thérapeutique mais aussi toutes nos relations. Selon Lacan, il s'agit alors de «faire de quelqu'un un être supposé savoir».

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Psy, de l’autre côté du divan

Publié le 10 octobre 2023

 Bien

  • sur France 2

    Mercredi 18/10 à 23h10

    France 2

Qu’est-ce qui se joue dans une psychanalyse ? Que se passe-t-il dans le secret d’un cabinet, entre ces deux personnes qui ont pris rendez-vous comme elles l’ont fait ou le feront durant cinq ou dix ans ? Qui n’a jamais connu cette situation l’ignore, et le succès d’En thérapie doit sans doute beaucoup à la curiosité d’aller y voir, fût-ce à travers une fiction. Pour ce documentaire, conçu avec la psychanalyste Judith Cohen-Solal à laquelle le lient quelques films et livres, 1 Jonathan Hayoun a questionné six praticiens sur leur lieu de travail – décor révélateur de ce qu’ils sont et sur lesquels passe un peu vite la réalisation.

Défendre la cause des enfants

Lundi 9 octobre 2023

Provenant du podcast

Être et savoir

Comment la société devrait traiter les enfants ? ©Getty - Malte Mueller

Mais qui a peur des enfants et de la jeunesse ? Un écrivain et une chercheuse interrogent l'"infantisme" à l'œuvre dans notre société, ce "préjugé envers les enfants fondé sur la croyance qu'ils appartiennent aux adultes, qu'ils peuvent et doivent être contrôlés".


Avec

Avons-nous peur des enfants ? La jeunesse est-elle discriminée dans notre société ? Plus précisément, est-ce que ceux qui ont l’âge d’avoir un peu plus de responsabilités, et donc un peu plus de pouvoir, cherchent à dominer les plus vulnérables, parfois tout en disant qu’ils les protègent ? Est-ce la manière dont fonctionne le monde, encore, aujourd’hui ? Et surtout, doit-on continuer à faire progresser la reconnaissance de l’enfant comme sujet dans la société ? Ce sont des idées que la chercheuse Laelia Benoit et le romancier Sorj Chalandon développent de manière très différente dans leurs écrits, mais avec la même forte conviction.

Louise Tourret s'entretient avec Laelia Benoit, pédopsychiatre et sociologue, chercheuse associée au Yale Child Study Center et au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP) de l'Inserm, elle a créé le QUALab, Laboratoire de recherches qualitatives et mixtes franco-américain en coopération avec Yale et le CESP, et vient de publier Infantisme (Seuil, 2023), et Sorj Chanlandon, journaliste et écrivain, il vient de publier L'Enragé (Grasset, 2023).

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La «crise de la santé mentale» aggravée par l’exode des psychologues au privé, selon l’IRIS

Olivier Du Ruisseau et Alex Fontaine   10 octobre 2023


QUEBEC

Dans un contexte où les mesures sanitaires liées à la COVID-19 ont influé sur la santé mentale des Québécois, la concurrence du secteur privé dans l’offre de services de psychothérapie nuit à l’accès aux soins dans le réseau public, selon une nouvelle étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

L’IRIS estime qu’environ la moitié des quelque 9000 psychologues de la province ont une pratique privée exclusive ou « mixte ». Selon les calculs de l’institut, le nombre de psychologues employés par le réseau de la santé et des services sociaux est passé de 2500 à moins de 2100 dans la dernière décennie.

« Les conditions de travail sur le terrain et les revenus sont devenus bien meilleurs dans le privé », explique Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS et autrice du rapport. « Le gouvernement offre très peu pour que les professionnels restent dans le réseau public. C’est pourquoi on observe un exode des professionnels du public vers le privé. »


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La protection de l’enfance, sujet de conflit « récurrent » entre le gouvernement et les départements

Par  et   Publié le 10 octobre 2023

La question de l’accompagnement des mineurs étrangers isolés est au cœur des débats sur la redéfinition des engagements entre l’Etat et les collectivités.
Un nouvel épisode s’ouvre dans le bras de fer qui oppose depuis longtemps les départements et l’Etat sur leurs responsabilités envers les mineurs isolés étrangers. Alors que doit se réunir, mercredi 11 octobre, l’Assemblée des départements de France, la secrétaire d’Etat chargée de l’enfance, Charlotte Caubel, indique au Monde qu’« il est temps d’agir ensemble avec des priorités partagées, plutôt que d’avoir un certain nombre de départements qui prennent des positions politiques, par exemple sur les mineurs non accompagnés, et d’autres qui demandent des Etats généraux de la protection de l’enfance », faisant référence à une demande formulée cet été par les départements de gauche.

Psychiatrie : action symbolique à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes

Philippe GAMBERT  Publié le 

La psychiatrie adulte et pédopsychiatrie est à l'agonie pour ces personnels de l'hôpital Saint-Jacques à Nantes, par manque de moyens, d'où leur installation de croix blanches devant le bâtiment de la direction.

Hôpital Saint-Jacques. Des petites croix blanches sont plantées sur une pelouse devant le bâtiment de la direction. « Nous avons fait une action symbolique à l’occasion des semaines de la santé mentale pour dénoncer la fermeture de lits, avec une pancarte ci-gît la psychiatrie publique », explique Thierry Creis, infirmier en psychiatrie et délégué syndical Sud Santé. 

Des personnels soutenus par la CGT, FO et Sud santé ont à nouveau dénoncé la réorganisation provisoire à l’unité Espace, unité pour des adolescents en crise suicidaire. Chaque soir, huit adolescents doivent déménager pour aller dormir à l’unité Tati, unité pour adultes. 


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Nantes. Les jeunes patients en psychiatrie en danger


par Dolorès CHARLES.  10 octobre 2023

A Nantes, les syndicats appellent au rassemblement ce mardi 10 octobre, devant le CHU pour interpeller la Direction sur les besoins attendus pour le secteur de la psychiatrie, et pour les jeunes patients en particulier à l'hôpital Saint-Jacques.

Ce sont "les Semaines d'Information en Santé Mentale (SISM)" jusqu’au 22 octobre en France, avec l’objectif d’informer et de sensibiliser : la santé mentale est un sujet majeur, surtout depuis l’ère COVID. Les mesures sanitaires et le confinement (notamment) ont mis à mal la santé psychologique des Français et les syndicats se battent pour obtenir plus de moyens face à cet enjeu de santé publique. A Saint-Brieuc par exemple, plusieurs rendez-vous et thématiques sont programmés : la sensibilisation des enfants à la notion de santé mentale, la parentalité, le burn-out et la dépression, etc.

RASSEMBLEMENT DEVANT LA DIRECTION DE L'HÔPITAL SAINT-JACQUES

A Nantes, une semaine après un rassemblement à Blain (*), les syndicats appellent au rassemblement devant la direction de l’Hôpital Saint-Jacquesce mardi après-midi (10 octobre) à 14 heures. Face à la pénurie de personnel, les premiers touchés sont les enfants. La fermeture du service de pédopsychiatrie la nuit oblige les jeunes à dormir aux côtés des adultes, selon Elise Le Bail de la CGT 44, avec Nicolas Guinaudeau.

"C'est anormal qu'on fasse subir aux jeunes la pénurie de personnel parce que c'est ce qui est derrière : il manque 54 postes sur l'hôpital Saint-Jacques, que ce soit pour les postes vacants et les arrêts de travail. En fait, ils n'ont rien fait pour recruter de nouveaux professionnels depuis des années et cela fait longtemps qu'on alerte. C'est encore les jeunes qui payent le prix fort ! Quand on parle de violences en psychiatrie, on n'est jamais à l'aise avec ça parce que finalement les patients sont eux-mêmes victimes de violences, parce qu'ils sont plus vulnérables que le reste de la population."

(*) 17 lits sont fermés et 50 % des postes médicaux sont en vacances.

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Santé mentale : "Chez les généralistes, la souffrance peut-être accueillie un peu à la va-vite"

De Géraldine Mayr , Anne Orenstein  Mardi 10 octobre 2023

Dépression, troubles bipolaires, schizophrénie... Les troubles de la santé mentale peuvent tous nous toucher à un moment de notre vie. À l'occasion de la journée mondiale dédiée à ces maladies, le docteur Mickael Worms-Ehrminger est l'invité de "Bonjour Docteur".

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L’heure du cannabis thérapeutique en France est venue

par Un collectif de représentants politiques et Nicolas Authier, médecin   publié le 10 octobre 2023 

L’inclusion du cannabis médical dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2024, qui doit être voté prochainement, est une nécessité éthique et clinique, plaide un collectif d’élus de tous horizons.
publié le 10 octobre 2023 à 6h00
(mis à jour le 10 octobre 2023 à 8h28)

Alors que l’expérimentation du cannabis médical en France est entrée dans sa troisième année, nous nous trouvons à un tournant décisif. Plus que jamais, nous avons l’occasion d’améliorer la vie de plusieurs milliers de patients en situation d’impasse thérapeutique, par ailleurs souvent en fin de vie, et souffrant de maladies chroniques ou sévères, comme l’épilepsie réfractaire ou la sclérose en plaques. La clé réside dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) de 2024 qui doit être voté très prochainement.

Sion: le Centre de compétences en psychiatrie et psychothérapie s’installe dans de nouveaux locaux

10 oct. 2023

SUISSE

Le Centre de compétences en psychiatrie et psychothérapie (CCPP) de Sion a déménagé à l’avenue de Tourbillon 13. Cette localisation plus centrale offre davantage de commodité aux patients.


Le Centre de compétences en psychiatrie et psychothérapie de Sion a déménagé à l'avenue de Tourbillon 13.

Le Centre de compétences en psychiatrie et psychothérapie de Sion a déménagé à l'avenue de Tourbillon 13.
LDD

Anciennement installé à la rue de Lausanne, le CCPP a pris ses quartiers dans le bâtiment Les Ateliers à l’avenue de Tourbillon 13 dans le même bâtiment que plusieurs partenaires, comme Pro Senectute, l’Association valaisanne des EMS (AVALEMS), le Groupement valaisan des centres médico-sociaux, l’association Proches aidants Valais, l’association Bénévoles Valais-Wallis ou le SECOSS, le Service cantonal gratuit de coordination socio-sanitaire.



Nos politiques ont-ils été mal aimés par leurs parents ?

Darons daronnes


Un soir de la semaine, à la maison, mon compagnon et moi discutions de Jacques Delors – avouez que notre vie fait rêver. Nous parlions de ce jour de 1994 où, face à Anne Sinclair, devant tout le peuple de gauche qui l’attendait comme le messie, l’ancien président de la Commission européenne avait annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidence de la République. Le père de Martine Aubry ne se sentait pas de destin présidentiel. Peut-être n’était-il pas assez narcissique ?, s’est interrogé mon compagnon.

C’est à ce moment-là que j’ai repensé à un passage du livre récemment paru de Laelia Benoit, Infantisme (Seuil, 72 pages). Dans cet essai consacré à la relation adultes-enfants, la pédopsychiatre et chercheuse à l’université de Yale (Connecticut) avance l’hypothèse que ceux qui nous dirigent sont de grands carencés affectifs. « Avoir manqué d’amour dans son enfance est un moteur puissant pour tenter non seulement d’oublier l’enfant que l’on a été, mais aussi d’obtenir des positions de pouvoir à l’âge adulte », écrit-elle. En lisant cela, je me suis dit que c’était un peu facile d’envoyer en quelques phrases tous nos gouvernants sur le divan. Alors, je l’ai appelée. Elle m’a dit que dresser des profils psychologiques de professions spécifiques n’avait rien de rare, même si, bien entendu, on ne peut pas généraliser. Des études ont été menées sur le narcissisme des gens de pouvoir. Des présidents ont fait l’objet de livres de psychiatres (Trump on the Couch, de Justin A. Franck, Avery, 2018, non traduit).

« Chez beaucoup de dirigeants – je parle aussi bien des politiques que des chefs d’entreprise –, on retrouve une même combinaison dans leur enfance, dit Laelia Benoit. Beaucoup de biens matériels, une grande ambition de réussite de la part des parents, et une absence d’amour inconditionnel. » L’amour inconditionnel, c’est-à-dire : « Je t’aime juste parce que tu existes, tu n’as rien de spécial à faire. Tu n’as pas à répondre à mes besoins ni à me satisfaire. »

[...] Et là, j’ai repensé à autre chose. Il y a quelques années, j’ai lu le livre de la journaliste Emilie Lanez Même les politiques ont un père (Stock, 2015). Elle avait interviewé des responsables politiques et leurs pères sur la relation qu’ils entretenaient. C’est proprement incroyable. Je ne pensais pas pouvoir trouver un tel condensé de dysfonctionnements familiaux en un seul ouvrage. Dans son introduction, elle dit la même chose que Laelia Benoit. « Ces hommes et ces femmes ayant souffert d’une carence affective » sont « exceptionnellement nombreux dans la carrière », selon elle. 

La réponse est vite trouvée avec le premier de ses récits, et le plus terrible : Nicolas Sarkozy, enfant mal aimé de son père, Pal Sarkozy, qui ne parle de lui qu’avec une cruauté à peine croyable, dont il se délecte. A propos de son accession au pouvoir, le comparant à ses autres enfants : « “Guillaume a des milliers d’employés, François dirige une énorme entreprise, Olivier est le roi de Wall Street, Caroline est architecte et voyage dans le monde entier.” Et Nicolas ? “Président des Etats-Unis, ça, c’est admirable, mais la France…” » A propos de la réussite de son fils : « Guillaume, 1,90 mètre et des centaines de milliers d’euros par an. François, 1,87 mètre et des centaines de milliers d’euros. Olivier, 1,89 mètre et des millions d’euros. Caroline, elle est très grande, elle aussi… » Et Nicolas, encore une fois ? « Il est tout petit, il tient de Dadue [sa mère]. Pour faire de la politique, il faut avoir des complexes, Nicolas en a beaucoup. » A ce torrent de haine, que répondre ? Nicolas Sarkozy a une phrase : « A part d’un père, je n’ai manqué de rien. »


L'usage des réseaux sociaux baisse chez les 11-12 ans


 



Mercredi 11 octobre 2023

Provenant du podcast

Un monde connecté

Une étude révèle un recul de l’usage des réseaux sociaux par les 11-12 ans. ©Getty - Peter Cade

Une étude révèle un recul de l’usage des réseaux sociaux par les 11-12 ans. Sondage qui ne devrait même pas exister, puisque les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans.

Les réseaux sociaux sont, en principe, interdits pour les moins de 13 ans. Dans la pratique, les plus jeunes, avec bien souvent la complicité des parents, disposent d’un compte sur les plateformes pour vivre leurs aventures numériques, devenues quasiment indissociables, aujourd’hui, de l’expérience de l’adolescence.

Une tendance en recul selon une étude menée conjointement par l’agence digitale "Heaven" et l’association "Génération numérique". Pour la première fois, ce baromètre enregistre une chute de l’usage des réseaux sociaux. L’an passé, ils étaient 86 % à déclarer en utiliser régulièrement au moins un, cette année, ils ne sont que 71 %, soit une régression de 15 points.

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Contre qui ou quoi se bat-on dans le sport ?

Mercredi 11 octobre 2023

Provenant du podcast

Avec philosophie

Se dépasser, est-ce se battre contre soi-même ? ©Getty - Ryan McVay

Dans une compétition sportive, l’objectif principal semble être de battre l'adversaire, d'être meilleur que lui. Or, le sportif, qui doit se dépasser pour devenir champion, n’entre-t-il pas également en compétition avec lui-même ?


Avec

  • Guillaume Martin Cycliste professionnel, 12ème du Tour de France 2019

  • Stéphane Floccari Professeur agrégé de philosophie au lycée Marcelin Berthelot, à Saint-Maur-des Fossés, et à l’INSEP


Solenne Piret, championne du monde de para escalade : "Je me suis mise à cette discipline après une psychotérapie"



Le 10/10/23 

Une ascension à toute vitesse. À 31 ans, Solenne Piret cumule quatre titres de championne du monde de para escalade. Mais cette grimpeuse française, née avec une agénésie de l'avant-bras droit, a pourtant connu une longue pause dans sa pratique. Pour revenir encore plus forte. Interview.

 © Solenne Piret aux championnats du monde à Innsbruck le 14 septembre 2018/Sipa

Devenue championne du monde de para escalade après ses études d'architecte, Solenne Piret est l'un-e des spécialistes de la discipline en France. Rencontre avec l'athlète, qui, avec le soutien d'Arkose, le leader de l'escalade tricolore, a pu faire transformer sa passion en profession.

Journal des Femmes : Comment avez-vous commencé l'escalade ?
Solenne Piret : Mes parents sont grimpeurs. Tous les dimanches, iels nous embarquaient avec mes frères et sœurs à Fontainebleau. C'était la sortie du week-end, on allait en forêt et on prenait l'air.  Mais à l'adolescence, j'ai décidé d'arrêter. Je suis partie à Strasbourg suivre mes études d'architecte.

Vous vous êtes remis à ce sport en 2017. Quel a été le déclic ?
J'ai fait une psychothérapie qui m'a ouvert les yeux sur les limites que je me mettais. L'escalade est peu à peu revenue dans un coin de ma tête. J'avais des ami-e-s qui pratiquaient en salle, je les ai accompagné-e-s avec l'envie de me reconnecter avec ce sport d'enfance. Et je suis retombée amoureuse de la discipline.

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Ce que les bébés nous disent quand ils pleurent

Mercredi 11 octobre 2023

Provenant du podcast

Avec sciences

Dans cette étude, plus de 40 000 pleurs de bébés ont été enresgitrés. ©Getty - Thanasis Zovoilis

Qui n'a jamais rêvé de connaître précisément le besoin d'un bébé en pleurs ? Une nouvelle étude révèle que le cri de la faim n'existe pas, pas plus que celui de la solitude ou du sommeil. En revanche, les cris des nourrissons ont une signature acoustique propre à chacun.

C’est une des grandes questions qui se posent les jeunes ou moins jeunes parents — qu'a-t-il ? qu'a-t-elle ? Des entreprises tentent même de vous vendre des décodeurs de pleurs de bébés. Faisons un exercice : parviendrez-vous à discerner ce pleur ?

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L'inventeur de la lobotomie a remporté un prix Nobel



 Repéré sur The Washington Post

Abandonnée dans les années 1980 et aujourd'hui considérée comme barbare, la pratique a été largement plébiscitée dans les années 1940.
 «On prescrivait la lobotomie à outrance pour les femmes, les personnes de couleur, celles considérées comme enfreignant les normes sociales, les homosexuels: la psychiatrie a fait preuve d'un mépris absolu pour les droits des patients.» | David Matos via Unsplash
«On prescrivait la lobotomie à outrance pour les femmes, les personnes de couleur, celles considérées comme enfreignant les normes sociales, les homosexuels: la psychiatrie a fait preuve d'un mépris absolu pour les droits des patients.» | David Matos via Unsplash

Dans les années 1930, le neurologue portugais António Egas Moniz met au point une méthode d'ablation du tissu cérébral pour traiter les troubles psychiatriques: la leucotomie, plus communément appelée «lobotomie». Aux yeux du monde, c'est une découverte majeure dans le traitement des maladies mentales, jusqu'alors largement négligé par le milieu médical. Elle lui vaut de recevoir le prix Nobel de médecine en 1949.