blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 décembre 2021

Quoi de neuf sur les TOCs ? Entretien avec Bruno Millet-Ilharreguy

Logo du magazine Sciences Humaines

Cercle Psy N° 17 - Juin/juillet/août 2015

La compréhension des troubles obsessionnels-compulsifs évolue, leur prise en charge aussi. Depuis quelques années, la stimulation cérébrale s’annonce comme une nouvelle piste spectaculaire. Et la psychothérapie dans tout ça ?

Quelle est la différence entre le trouble obsessionnel compulsif (TOC) et la névrose obsessionnelle telle qu’on la concevait autrefois ? 

La notion de névrose obsessionnelle intégrait le trouble psychiatrique à la personnalité dite obsessionnelle (scrupuleuse, aimant l’ordre, les détails), finalement produit du développement infantile, avec une référence très claire à l’approche psychanalytique. La névrose obsessionnelle correspondait à un état de fixation ou régression au stade anal. On en faisait un tout. Les choses ont considérablement évolué : on sait maintenant que beaucoup de patients ne présentant pas de personnalité obsessionnelle sont confrontés au problème, parfois de façon brutale, à un moment ou à un autre de leur vie. Le TOC doit être pris en compte comme un trouble comportemental, psychiatrique, la personnalité n’étant pas forcément en cause. Le terme de troubles obsessionnels-compulsifs prend donc de la distance par rapport à la notion de personnalité pathologique.

Quelles sont les psychothérapies les plus probantes face aux TOC ? 

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC, voir dossier du Cercle Psy n°12). L’approche comportementale se base sur la rupture du cercle vicieux entretenu entre obsessions et compulsions, avec au milieu l’anxiété (voir encadré page 50). Avec ce qu’on appelle l’exposition avec prévention de la réponse, le thérapeute va par exemple encourager l’individu à ne pas se laver quand il est confronté à l’émergence d’une idée de contamination. Au fil de phases de plus en plus longues, le patient va travailler sur son anxiété, et admettre que ce n’est pas en se lavant les mains que son trouble va disparaître, au contraire : au bout d’un certain temps il va voir que ne pas se laver ne va pas le contaminer, ni contaminer personne. Progressivement il va s’habituer à ce malaise, qui va disparaître naturellement. C’est un processus de désapprentissage.

Lire la suite ...


Conquêtes amoureuses et sexuelles : une histoire d’âge, de genre… vraiment ?

Nathalie Barrès    18 mai 2021

Dans bon nombre de pays à travers le monde, les relations romantiques et sexuelles ont profondément changé au cours des dernières décennies. Mariages tardifs, dissolutions des relations, divorces, veuvages… sont autant de situations qui favorisent le retour de célibataires de tous âges sur le « marché des rencontres amoureuses et sexuelles ».

Une étude américaine s’est intéressée à l’évolution des rencontres et de la sexualité d’adultes célibataires au cours de la vie. Sur l’ensemble de la cohorte (5.864 répondants âgés de 21 à 94 ans), 29% avaient une vingtaine d’années, 19% une trentaine, 14% une quarantaine, 15% une cinquantaine, 15% une soixantaine, environ 8% au-delà.

Lire la suite ...


UN MONDE D'ART BRUT

 

 J. Milette  20/12/2021

De Berst, Christian et Malet, Oriol

Une étudiante se rend au Musée d’art contemporain Kunstalle à Berne, où est présentée une exposition sur l’art brut. Elle n’y connaît rien, mais, coup de chance, les fantômes de trois spécialistes, Hans Prinzhorn, Jean Dubuffet et Harald Szeemann l’accompagnent dans sa visite. Elle y découvre quelques-unes des principales figures de cette approche, d’abord considérée comme celle des fous, à moins que ce ne soit simplement celle des béotiens. 

Le galeriste parisien Christian Berst et l’artiste espagnol Oriol Malet ont écrit à quatre mains le reportage. Levant le voile sur un mouvement méconnu, ils tentent d’en définir les contours, même s’il n’en a pas vraiment. La structure de la narration se veut en apparence classique. Une néophyte est guidée par des transmetteurs de savoir, à cette exception que ce sont des spectres. Ces derniers se chamaillent, s’obstinent, répondent parfois aux questions de l’ingénue et se perdent dans leur récit aux airs de documentaire. La matière pourrait apparaître aride, elle est au contraire accessible et maintes fois amusante.

Lire la suite ...


Un coup de hache dans la tête, de Raphaël Gaillard : les tribulations d’un psychiatre entre folie et créativité

 Raphaël Gaillard.

Raphaël Gaillard.
Raphaël Gaillard.  ©TDR
Raphaël Gaillard est psychiatre et chercheur. Un coup de hache dans la tête explore d’une plume élégante les liens entre la folie et la créativité.
Raphaël Gaillard partage son temps entre le soin et la recherche : il est directeur du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’hôpital Saint-Anne et de l’université de Paris. S’il est loin d’être le premier intellectuel à s’intéresser aux mystères de ce que nous appelons pudiquement les « troubles mentaux » – on pense évidemment à Michel Foucault et son imposante Histoire de la folie à l’âge classique(Gallimard, 1976) – Raphaël Gaillard en est, sans aucun doute, un éminent spécialiste.
Lire la suite ...

Qu’est-ce que le parrainage de désistance, récent programme de lutte contre la récidive ?

LE 20/12/2021

À retrouver dans l'émission

ET MAINTENANT ?

par Quentin Lafay

Ainsi, dans la Drôme, ou des premières évaluations ont été menées, le Sénat rapporte que seuls "20 à 32 % des personnes présenteraient des comportements à risque infractionnel à la sortie du programme ; contre 87 % au début."

Les personnes sous-main de justice participant au programme peuvent choisir, parmi les bénévoles, un parrain ou une marraine.
Les personnes sous-main de justice participant au programme peuvent choisir, parmi les bénévoles, un parrain ou une marraine. Crédits :  © sarote pruksachat - Getty

Ce programme, a vu le jour à Valence, dans le département de la Drôme. Depuis lors, il a essaimé à Roanne, démarre bientôt à Bordeaux, est en préparation à Saint-Etienne. Il a par ailleurs été adopté en Suisse, dans deux cantons. Et célèbre en ce mois de décembre ses cinq années d’existence.

Un programme d'accompagnement


Son principe ? Accompagner la désistance : c’est-à-dire… la sortie de la délinquance. Concrètement ? Une fois par mois, le service pénitentiaire d’insertion et de probation, chargé notamment de la prévention de la récidive va réunir des personnes placées sous-main de justice et des bénévoles. Dans ces réunions, les individus concernés sont invités à se livrer, à raconter et à décrire leurs difficultés, à parler d’eux, de leur entourage à relater aussi les obstacles qui les ont poussés sur le chemin de la prison, ceux qui pourraient les mener sur les voies de la récidive.

Lire la suite et écouter le podcast ...


La société authentique : limites d’une valeur reine. Avec Gilles Lipovetsky

LE 20/12/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Être authentique ou ne pas être, telle est la question et nous la posons au sociologue et philosophe Gilles Lipovestky. 

Entrepreneurs souriants, en train de se rassembler dans un bureau créatif.
Entrepreneurs souriants, en train de se rassembler dans un bureau créatif. Crédits :  Luis Alvarez - Getty

Manger authentique, s’habiller authentique, voyager authentique, bref, je consomme authentique donc je suis authentique. C’est ainsi que Gilles Lipovestky, sociologue et philosophe, analyse notre société de consommation à l’ère du covid et de la catastrophe écologique qui vient. 

Lire la suite et écouter le podcast ...


lundi 20 décembre 2021

Psychothérapie de groupe

Maison St-Jacques 

QUEBEC

Nos services de psychothérapie de groupe sont gratuits et s’adressent aux personnes âgées de 18 à 50 ans. Les services sont offerts en français seulement.

La démarche, d’orientation psychanalytique, est axée sur la parole libre et l’expérience vécue au sein du groupe. Chaque membre du groupe est invité à être à l’écoute de ce qu’il vit durant la séance, à exprimer ce qu’il ressent et à prendre une part active aux échanges. Les sujets abordés sont au choix des participants.

Par le biais de leur implication dans la dynamique de groupe, la démarche vise la recherche de sens en permettant aux participants d’établir des liens entre leurs difficultés actuelles et leur histoire personnelle, afin de se dégager de l’emprise du passé sur le présent.

Le rôle des psychothérapeutes consiste à faciliter l’émergence et le développement de la vie groupale, le travail sur les liens qui unissent les participants et la compréhension de soi.

Lire la suite ...


LES PSYCHIATRES L’ONT POINTÉE DU DOIGT “Inflation du nombre d’hospitalisations sous contrainte”

Avec la loi de 2018 sur la santé, l’Algérie est revenue sur ce que les spécialistes en psychiatrie qualifient de “volonté sécuritaire” et de “stigmatisation de la maladie”, avec le recours quasi systématique à “l’hospitalisation sous contrainte” des malades.

La Journée nationale de psychiatrie organisée, jeudi, par l’Association des psychiatres du Djurdjura en collaboration avec plusieurs services et EHS spécialisés du pays, à l’hôtel “Relais vert” de Tizi Ouzou, a montré, à travers les quatre thématiques abordées, que l’exercice de la psychiatrie en Algérie est confronté à tellement de difficultés que c’est désormais un véritable casse-tête, et que la psychiatrie est aussi tourmentée que le suggère l’intitulé choisi pour cette journée d’étude.

Parmi les volets de la psychiatrie confrontés aux difficultés, figure notamment la psychiatrie légale qui constitue, de l’avis du président du comité d’organisation, le Pr Abbès Ziri, un aspect très sensible, du fait de la responsabilité qu’impose son lien direct avec la justice. Parmi les questions épineuses soulevées en la matière, figure en bonne part celle de l’enfermement sous contrainte des patients.

Lire la suite ...


PSYCHOLOGUES EN LUTTE ...


 




Convergence des psychologues en lutte


Samedi 29 janvier 2022

A la grande salle des fêtes de la Mairie de Montreuil


Considérant l’actualité politique, cette convergence (qui suppose pluralité et indépendance) se fera sur la base du refus de la para-médicalisation de l’acte psychologique et de la subordination de la psychologie à la médecine dont les psychologues ne partagent pas toutes les valeurs et tous les objectifs. 


CE598F23-F4B8-48C6-8494-855885B7B336.jpeg


Lire la suite ...





ASSISES CITOYENNES DU SOIN PSYCHIQUE 11-12/03/2022











Lire la suite ...



"En deux ans, nous avons perdu 30% de notre personnel infirmier" confie Yves Maule, manager de soins au CHU Brugmann


 


Hugues Angot   mercredi 22 décembre 2021 

BELGIQUE

La baisse des principaux indicateurs de l’épidémie se poursuit malgré la montée progressive du variant Omicron. Ces chiffres sont plutôt encourageants pourtant le ministre fédéral de la santé propose des mesures supplémentaires pour les fêtes avec l’objectif de pouvoir rouvrir les écoles à la rentrée. Frank Vandenbrouck estime par ailleurs que le pass sanitaire "Covid Safe Ticket" ne devrait plus être octroyé qu’aux personnes en ordre de vaccination, et plus aux détenteurs d’un test covid négatif. QR l’actu fait le point sur la situation sanitaire avec Yves Maule, Manager de soins en charge de la Médecine critique au CHU Brugmann et Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19.

Lire la suite ...


Protection de l’enfance : des avancées dans la prise en charge des jeunes majeurs

Par   Publié le 14 décembre 2021

Le projet de loi consacré à la protection de l’enfance est examiné au Sénat, mardi 14 et mercredi 15 décembre. 

Le Sénat français, le 1er avril 2021.

Après les députés en juillet, les sénateurs devaient se pencher en première lecture, mardi 14 et mercredi 15 décembre, sur un projet de loi consacré à la protection de l’enfance, une politique décentralisée qui concerne 2,1 % de la population âgée de moins de 21 ans. Une question, récurrente, sera examinée à cette occasion par les parlementaires, celle de la prise en charge des « jeunes majeurs », ces jeunes gens sommés de quitter l’aide sociale à l’enfance (ASE) dès qu’ils soufflent leur dix-huitième bougie.

Antivax - Les marchands de doute





Disponible :
Du 14/12/2021 au 25/06/2022

Durée :
91 min










Comment se propagent le refus de la vaccination contre le Covid-19 et les théories aussi fantaisistes que complotistes qui l’accompagnent ? Une incursion éclairante au coeur de la galaxie antivax, auprès de ses adeptes et de ses réseaux d’influence.
Alors que se déroule la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, la contestation enfle partout dans le monde. Suscitant espoir mais aussi crainte et colère, les injections anti-Covid fracturent l'opinion. Victime de ses succès, qui rendent le danger moins tangible, critiquée pour ses effets secondaires, la vaccination, qui engage de manière intime la confiance des citoyens dans les institutions, s'est toujours attiré des adversaires. Reste que le mouvement antivax, ultraminoritaire, mais très actif, prospère aussi sous l’influence de personnalités parfaitement intéressées à qui la pandémie actuelle offre un tremplin. Figure de proue du mouvement, Andrew Wakefield, un gastro-entérologue britannique radié en 2010, s'est fait connaître par une étude frauduleuse, publiée dans "The Lancet" en 1998, établissant un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. 

 

Espace : James Webb, le télescope de tous les records, s'élancera le 24 décembre

M.Dana, S.Guibout, P.Limpes - France 3

Publié 








Apres une succession de reports le télescope spatial James Webb, le plus grand et puissant jamais envoyé dans l'espace, sera lancé depuis Kourou (Guyane) vendredi 24 décembre  

Le télescope James Webb, avec ses 12 mètres de haut, est le plus grand et le plus perfectionné jamais envoyé dans l'espace. Il est le fruit de trois décennies de collaboration entre les scientifiques du monde entier. Mark Voyton, directeur NASA du programme James Webb, a travaillé durant 20 ans sur le télescope. "À chaque fois que je le regarde, je suis impressionné, vraiment impressionné par sa beauté. Il est si complexe, peut faire tant de belles choses. Il a été construit sur Terre, mais il va nous dire tout ce qu'on ne peut pas encore savoir sur l'univers", explique le scientifique.   

Lire la suite et voir la vidéo ...


Qu’est-ce que le télescope spatial JWST va pouvoir voir ?




LE 11/12/2021 

À retrouver dans l'émission

SCIENCE EN QUESTIONS

par Etienne Klein

Qu’est-ce que les scientifiques attendent précisément du téléscope spatial James Webb, ce nouvel œil braqué dans les profondeurs de l’espace et du temps ?

NASA Administrator Charles Bolden Discusses New James Webb Space Telescope
NASA Administrator Charles Bolden Discusses New James Webb Space Telescope Crédits : Alex Wong/Getty Images - Getty

« Descendre jusqu’au chaos primordial et s’y sentir chez soi », recommandait Georges Braque. C’est (presque) ce que permettra de faire le Télescope Spatial James Webb (JWST) qui sera lancé le 22 décembre 2021 par une fusée Ariane 5 depuis Kourou. Ce successeur du télescope Hubble, conçu par la NASA, l’ESA et l’Agence Spatiale Canadienne, devrait permettre, entre autres choses, d’observer les étoiles les plus anciennes, apparues quelques centaines de millions d’années après le big bang, et de mieux comprendre la formation des toutes premières galaxies.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Proust et les neurosciences : la mémoire retrouvée

LE 13/12/2021

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Antoine Beauchamp et Nicolas Martin

Pourquoi Marcel Proust intéresse-t-il les neurosciences ? Au-delà de l'effet de la madeleine, quels phénomènes liés à la mémoire parvient-il à analyser rationnellement bien avant les neurosciences modernes ? Une transposition du domaine littéraire à la science est-elle possible ? 

Marcel Proust (1871-1922)
Marcel Proust (1871-1922) Crédits :  Heritage - Getty

A la recherche du temps perdu de Marcel Proust dessine un labyrinthe où la mémoire se mêle aux sensations, à tel point que le nom de Proust associé à une madeleine évoque aujourd’hui une expérience de mémoire involontaire.

Par son enquête méticuleuse liée aux souvenirs et aux sensations, Proust a-t-il eu des intuitions qui peuvent aujourd’hui trouver des explications dans des découvertes neuroscientifiques ? Après l’abondante étude psychanalytique de l'œuvre, que peuvent nous dire aujourd’hui les neurosciences sur ce parcours de mémoire proposé par Proust ?

Lire la suite et écouter le podcast ...


Clara Dupont-Monod : un conte de Noël

LE 20/12/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE CULTURE

par Olivia Gesbert

Au cœur des Cévennes, une fratrie accueille un frère handicapé. Clara Dupont-Monod accompagne l'aîné, la cadette et le petit dernier dans leur apprentissage du "faire avec" leur situation dans "S'adapter" (2020, Stock) : un conte familial touchant lauréat du prix Femina. 

L'écrivaine Clara Dupont-Monod pour l'émission "La Grande Librairie" sur France 5 Paris, France 17.10.2018.
L'écrivaine Clara Dupont-Monod pour l'émission "La Grande Librairie" sur France 5 Paris, France 17.10.2018. Crédits :  Eric Fougere/Corbis - Getty

Lire la suite et écouter le podcast ...


Suicide assisté : "Tout le monde devrait pouvoir mourir quand il l’a décidé"

Publié 





La fin de vie sera-t-elle un thème de campagne ? C’est une question sensible, parfois même encore tabou. La loi française interdit l’euthanasie et le suicide assisté. Une jeune femme vient d’accompagner sa mère, âgée de 49 ans, atteinte de la maladie de Charcot, Elle a pris la direction de la Suisse et nous raconte leur chemin dans cette prise de décision.

C’est l’histoire d’une femme active, directrice des ressources humaines, une vie trépidante qui s’arrête brutalement. Atteinte d’une maladie incurable, elle choisit de mettre fin à ses jours le 9 décembre, dans le cadre d’un suicide assisté. Il en a fallu du courage à sa fille unique, pour accompagner sa fille jusqu’au bout. Aujourd’hui, elle reprend son combat pour le droit à mourir dans la dignité. "Quand on sait qu’on est atteint d’une maladie incurable, qu’il n’y a pas d’autre issue, et que dans tous les cas la mort viendra nous chercher, c’est le droit que tout le monde devrait avoir, de pouvoir mourir quand il l’a décidé", affirme Salomé Breval, la fille de Christelle Calabrèse.

Lire la suite et voir la vidéo ...


« Les charlatans du “c’était mieux avant” cherchent à accréditer le mythe d’un pays heureux avant l’arrivée des migrants musulmans »

Publié le 18 décembre 2021


CHRONIQUE

Philippe Bernard

L’expression s’annonce comme l’une des ritournelles de la campagne présidentielle de 2022 et des candidats qui prétendent « sauver la France », souligne Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Chronique. « C’était mieux avant ». Vraiment ? Des mineurs mouraient de silicose, des femmes succombaient entre les mains de « faiseuses d’ange », on enfermait des malades mentaux, le journal télévisé était conçu au ministère de l’information et les usines crachaient fumées et déchets sans émouvoir personne. Les baby-boomers le savent parfaitement : la croissance flamboyante des « trente glorieuses » masquait des réalités que personne n’accepterait aujourd’hui. Qui peut être nostalgique d’un temps où les enfants d’ouvriers n’entraient pas en classe de 6e ? Où la soumission des femmes était la règle ? Où les immigrés s’entassaient dans des bidonvilles ? Où le téléphone était un luxe et où les accidents de la route tuaient chaque année l’équivalent d’une petite ville ? Voire du temps où chaque jeune Français passait les plus belles années de sa vie à faire la guerre en Algérie ?

Drogue : des alternatives difficiles à la politique de répression


 


Serge Cannasse  17 déc. 2021

En 1971, le Président américain Richard Nixon lançait la « guerre contre la drogue », fondée essentiellement sur la répression et largement adoptée internationalement. Son échec est aujourd’hui avéré. Cependant, la plupart des pays ont de grandes difficultés à adopter une stratégie alternative. C’est pourquoi un groupe d’anciens présidents, chefs de gouvernement et hauts responsables d’organisations internationales ont fondé en 2011 la Commission globale. Sa présidente actuelle, Ruth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération Suisse, a expliqué à l’Institut Montaigne, les cinq priorités qui devraient guider les politiques publiques en matière de drogue.

Lire la suite ...


Pour une psychanalyse du racisme colonial et post-colonial



Date de publication • 13 décembre 2021


La vie psychique du racisme. 1 - L'empire du démenti
2021
La Découverte
270 pages

Une réflexion psychanalytique d'envergure sur le racisme et le colonialisme.

L’Empire du démenti, premier tome de La Vie psychique du racisme, aborde la question du racisme sous un jour rarement exploré. Il s'agit de la première réflexion psychanalytique d’envergure sur le racisme et le colonialisme depuis l’ouvrage d’Octave Mannoni publié en 1950, La Psychologie de la colonisation. La tradition psychanalytique en France pense le racisme à partir de l’antisémitisme, considéré comme le paradigme de toutes les autres formes de ségrégation. C’est ce que fait par exemple un auteur comme Daniel Sibony dans Le « racisme », une haine identitaire. Or les auteurs de La Vie psychique du racisme estiment qu’une telle approche néglige une différence fondamentale : tandis que l’antisémitisme se constitue contre un ennemi intérieur, les autres formes de racisme se définissent à partir du rejet d’un ou de plusieurs traits distinctifs. Mais surtout, considérer le racisme à partir de l’antisémitisme, c’est mettre de côté la spécificité du racisme en Europe et tout particulièrement en France où l’entreprise coloniale a joué un rôle déterminant.

Le pionnier des travaux de psychanalyse sur le racisme lié au colonialisme est Octave Mannoni. Livio Boni et Sophie Mendelsohn lui réservent une place de choix, chacune des trois parties de L’Empire du démenti tournant autour d’une des œuvres de cette figure originale et trop oubliée. Le premier ouvrage d’Octave Mannoni, La Psychologie de la colonisation (1950), est le sujet de la première partie. L’essai qui l’a suivi, La Décolonisation de soi, est au cœur de la seconde partie, tandis que les réflexions du même auteur sur le démenti inspirent largement la dernière partie. Les auteurs s’appuient finalement autant sur les travaux d’Octave Mannoni consacrés au racisme colonial (de 1950 à 1966) que sur les avancées qu’il a opérées en matière de théorie analytique.