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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 9 octobre 2021

Féminisme Titiou Lecoq : «Nous apprenons l’histoire de 50% de la population française»

par Marlène Thomas  publié le 8 octobre 2021 

Dans les manuels scolaires, les femmes ont toujours un strapontin, leur place est même en régression ces dernières années. S’appuyant sur de récents travaux scientifiques, la journaliste et autrice démonte dans «les Grandes Oubliées» les mécanismes d’effacement de celles qui ont fait l’histoire. 

Elles ont créé, écrit, agi, gouverné, combattu, résisté. Les femmes ont marqué l’histoire. Pourtant, qui se souvient de la grande prêtresse Enheduanna, première autrice de l’histoire jamais identifiée parmi les hommes et les femmes ; de Brunehaut, première reine de France ; des bâtisseuses de cathédrale ou encore des 800 000 Russes engagées dans la Seconde Guerre mondiale ? Sans avoir la prétention de l’exhaustivité, la journaliste indépendante et autrice Titiou Lecoq condense dans les Grandes Oubliées, pourquoi l’histoire a effacé les femmes (éd. l’Iconoclaste) une somme d’informations impressionnantes, rattrapant sur un ton léger ce que nous aurions aimé apprendre en classe. Une redécouverte de l’histoire sous le prisme du féminin depuis le paléolithique. Cette synthèse s’appuie sur les travaux scientifiques récents et foisonnants de chercheurs et chercheuses, parmi lesquels de nombreuses historiennes. Une façon de leur rendre, à elles aussi, «femmage» tout en luttant contre «l’oublioir [mot emprunté à Aimé Césaire] dans lequel les femmes sont rejetées depuis des siècles».

Plaisirs et soins palliatifs, antinomiques ?

 Titre de l'image

08/10/2021

À l’occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs, nous partageons cette réflexion de membres de l’AJMSP. Aborder les « plaisirs en soins palliatifs » est une manière percutante et peu souvent évoquée de nous éclairer sur la spécificité de la prise en soins des patients dans ce contexte. Il s’agit bien de porter attention à la personne dans son intégralité.


Il faut bien vous l’avouer : quand nous avons décidé du sujet mis en lumière cette année par cette brève publication (« Les plaisirs en soins palliatifs »), je me suis inquiétée de la façon dont j’allais bien pouvoir l’aborder… Ne serait-ce pas, par nature, un peu antinomique ? Comment penser que les soins palliatifs puissent rimer aussi avec plaisirs ?


Les patients expriment la possibilité d’éprouver du plaisir durant leur maladie et malgré les difficultés de celle-ci, mais tous sont unanimes pour expliquer qu’il n’y a pas de place pour le plaisir quand il y a de l’inconfort comme la douleur ou l’angoisse.


Plaisirs du corps

Souvent assimilés à la fin de vie immédiate, les soins palliatifs recouvrent en fait une période beaucoup plus longue. Ce sont des soins qui portent attention à la personne dans son intégralité : son corps, son âme, sa vie sociale, sa vie intime… et cela durant plusieurs mois, parfois plusieurs années, conjointement aux traitements habituels de la maladie.


Un de nos patients interrogés s’est senti pleinement reconnu et touché de la confiance qui a pu lui être témoignée ; cette relation privilégiée avec l’équipe lui a permis de mieux vivre sa situation.

Alors lorsqu’on me dit « plaisir », je pense d’abord plaisir du corps… et oui, je parle bien de sexualité. Est-ce déraisonnable de penser que sur les dernières années d’une vie, la personne souhaite maintenir son contact charnel, par exemple avec celui ou celle qui a partagé parfois pendant des décennies, son intimité ? Impossible de penser cela au cours de la maladie ? Pas si sûr…


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Un dispositif aide les jeunes sans-abri souffrant de troubles psychiques à se loger

 Par Rouja Lazarova Publié le 08/10/2021

Sortant d’institutions ou de familles ne les prenant plus en charge, de nombreux jeunes en proie à des troubles psychiatriques sévères se retrouvent dans la rue.L’expérimentation « Un chez soi d’abord - jeunes » vise les 18-25 ans atteints de maladies psychiques se trouvant dans cette situation ou risquant de l’être.Le programme combine un accompagnement vers et dans le logement avec un suivi médico-social intense. C’est l’Etat qui le finance, avec certaines collectivités

«En tant que site historique de l’expérimentation Un chez soi d’abord, nous avons été sollicités en 2018 par la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement [Dihal] pour en lancer une autre, dédiée exclusivement aux jeunes », explique Nicolas Trujillo, coordinateur de « Un chez soi d’abord – jeunes » (UCSDJ), à Toulouse (486 800 hab.). Le programme consiste à loger des sans-abri atteints de troubles psychiatriques sévères, en leur assurant un accompagnement médicosocial intensif.

Inspiré du « Housing First » (le logement d’abord), il a été testé en France dans la Ville rose, ainsi qu’à Paris, Lille et Marseille entre 2011 et 2016, et élargi ensuite. L’évaluation démontre que, au-delà des effets bénéfiques pour les personnes, la démarche permet d’éviter des coûts.

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Enfin un centre d'aide psychologique pour les marins

Publié le 

L'hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) compte un nouveau service, le centre d'aide psychologique pour les marins. Une population qui souffre bien plus que la moyenne.

Crapem marins psy
L'équipe du Crapem : Anaïs Le Saux, Julia Benoit, Camille Jégo, Patrick Delbrouck, Agnès Bihouix (absent : Florian Batard) ©C. D.

Le service s’est installé au rez-de-chaussée du château d’Heinlex à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Une vraie naissance pour le Crapem, le centre de ressources d’aide psychologique en mer, officialisé depuis cette année.

Une aide psychologique pour les marins, on a envie de dire : enfin. Car les chiffres sont là : 21 % des gens de mer disent avoir connu ou connaître un stress post-traumatique, soit 10 % de plus que la population générale. De quoi attirer l’œil de la psychiatre nazairienne Camille Jego. « Je me suis spécialisée en psycho trauma. J’ai voulu mener une étude sur les gens de mer, pour sortir de l’intuition et voir comment mettre en place des outils adaptés ».


Besançon : ce que l'on sait sur le suicide de deux détenus à la prison

Publié le 08/10/2021

Deux suicides se sont déroulés le même jour, dimanche 3 octobre, à la maison d'arrêt de Besançon (Doubs). Le dernier dans l'établissement datait de septembre 2019.

La maison d’arrêt de Besançon en 2019.

La maison d’arrêt de Besançon en 2019. • © DR/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPP

La journée de dimanche 3 octobre à la prison de Besançon a été marquée par le suicide de deux détenus, qui se sont tous les deux pendus dans leur cellule. L'information a été confirmée par le centre pénitentiaire. La sûreté départementale du commissariat de Besançon a été chargée de l'enquête pour déterminer les causes de la mort. Selon l'Agence France Presse, les deux hommes âgés d'une quarantaine d'années étaient en attente de leur procès pour violences conjugales.


VIDÉO. Il crée la marque de vêtements streetwear May Day avec l'aide de détenus de la prison de Besançon

Publié le 01/10/2021 

Un jeune franc-comtois de 25 ans vient de lancer sa marque de vêtements streetwear baptisée May Day. Elle a été réalisée en collaboration avec des détenus de la prison de Besançon. Un beau projet collectif. Reportage.

La première collection de la marque May Day a été conçue avec des détenus de la prison de Besançon.

La première collection de la marque May Day a été conçue avec des détenus de la prison de Besançon. • © SOUDAT Guillaume - France Télévisions

"J'ai pensé que les détenus pouvaient être intéressés pour travailler sur ce projet, avec des responsabilités, des challenge... Je suis allé chercher des personnes motivées, ambitieuses et impliquées et qui ont le temps de participer à un tel projet" nous a expliqué Dereck Crochet, jeune entrepreneur qui vient tout juste de lancer sa marque de vêtement baptisée May Day, et la collection "Pique comme une abeille", en référence au grand boxeur Mohamed Ali. 

Pour son projet, qui a duré 6 mois, il a souhaité travailler avec des détenus de la prison de Besançon. Ces derniers ont touché un salaire pour ce travail, équivalent à 40% du SMIC. "La prison de Besançon a tout fait pour nous mettre dans les bonnes conditions" nous a-t-il expliqué ce 1er octobre, pour le lancement officiel.

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vendredi 8 octobre 2021

Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

Accueil

Par  07/10/2021

MARTINIQUE

Dans le cadre de sa série d'enquête sur la santé mentale en Martinique, Hanna Roseau a visité le village du rétablissement à proximité de centre Maurice Despinoy (ex-Colson).

    Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

    Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

C'est un nouveau projet porté par l'association Tombolo. Une association qui s'investit dans ce qui touche au rétablissement des personnes souffrants de problèmes de santé mentale. Le projet qui consiste en un village du rétablissement est soutenu par l'hôpital Maurice Despinoy (ex Colson).

Entamé depuis deux ans environ, il est financé par l'ARS. Il s'agit d'un espace situé sur les hauteurs de l'hôpital sur la route de Balata. Le site portait déjà trois grandes maisons qui servaient à l’époque de bureaux à l'administration et au service social de l'hôpital.

Deux maisons serviront à accueillir 12 locataires : 6 par maison (6 femmes d'un côté, 6 hommes de l'autre). La troisième demeure servira aux activités. Sa réhabilitation interviendra un peu plus tard. À ce jour seule une maison est prête.

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Semaine de la santé mentale : en psychiatrie, le soutien crucial des proches

Publié le 

Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent. 
© (Photo archives NR)

Pour aider une personne atteinte de troubles psychiatriques à sortir de l’isolement, il faut « une triple alliance avec le patient, le soignant et un proche ». Déléguée de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent, en complément aux soins médicaux. Une démarche pas toujours incluse dans les règles qui administrent la prise en charge médicale et psychiatrique.
Les centres médico- psychologiques débordés 
« La plupart des gens ne veulent pas aller aux soins, explique celle dont le fils souffre de troubles psychiatriques sévères. Il y a une crainte institutionnelle. » Comprendre : une crainte de se voir administrer des médicaments ou d’être mis sous tutelle, avec des alternatives peu nombreuses.


Juliette, Emilie, Alexandra… Elles racontent leur cancer du sein triple négatif, parmi les plus compliqués à soigner

Par Sandra Favier.  Publié le 06 octobre 2021 




Le 1er octobre 2020, Emilie Daudin apprend qu’elle a un cancer du sein. Elle a alors 33 ans, un fils de trois ans et demi et une fille d’un an. Sur le coup, « tout s’est effondré », dit-elle un an plus tard. Ce n’est que plusieurs jours après, dans la froideur anonyme d’un train, qu’Emilie comprend pourquoi ses proches lui ont instamment recommandé un hôpital parisien, pourtant éloigné de son domicile rouennais : son cancer est un triple négatif, un sous-type particulièrement agressif du cancer du sein. « “Vous me l’avez caché, les filles”, a-t-elle alors mécaniquement reproché à sa sœur et à sa meilleure amie. Mais, en fait, on me l’avait dit, j’étais juste devenue sourde dès que j’ai entendu le mot “chimiothérapie”. »

Un condamné à mort s'est échappé


 


LE 07/10/2021

Dernier condamné à mort de France, Philippe Maurice symbolise à lui seul l’abolition de la peine capitale. Condamné à mort en 1980 pour avoir tué un policier, il est gracié en 1981 par François Mitterrand. Portrait, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort.

Philippe Maurice

Philippe Maurice Crédits :  Gaël Dupret - Maxppp

Le parcours de Philippe Maurice est tumultueux. A l'âge de vingt ans, il est emprisonné pour avoir détenu 15 000 francs en fausse monnaie. Mais il ne compte pas croupir en prison, c'est pourquoi il organise son évasion avec son ami d'enfance.

En prison, il y a toutes sortes de violences morales et psychologiques. Vous rentrez dans votre cellule, les gardiens ont jeté vos affaires par terre, ont piétiné vos photos. Donc j'ai fui la prison et j'ai dit à mon ami d'enfance : "Je me ferais tuer plutôt que de retourner en prison !" Philippe Maurice

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Festival Cinopsy’s – La psychothérapie fait son cinéma UGC Ciné Cité Bordeaux


Festival Cinopsy's - La psychothérapie fait son cinéma UGC Ciné Cité

C'est avec le même enthousiasme que nous abordons la 5e édition du festival Cinopsy's.

Nous vous proposons trois jours intenses de partages, de débats, d’émotions, autour de cette union entre la famille du cinéma et la famille de la psychothérapie.

La solitude, on la recherche ou on la fuit suivant les circonstances. Nos vies actives, l’accélération du temps, la course à la performance nous incitent à nous isoler pour souffler, nous reposer tant physiquement que psychiquement. Cette solitude est source de réparation et d’un retour à soi fondamental.


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Musique et santé

Nos actus

Reportage sur France Musique, daté du 7 avril 2021 sur la médiation musicale réalisée par Musique et Santé auprès des étudiants musiciens du CNSMDP...

Notre philosophie


Les établissements de soins, à travers l'intervention d'artistes, deviennent lieux de culture et peuvent être l'occasion de rencontres privilégiées avec la création artistique. Ces instants partagés avec le patient, sa famille, les soignants et le musicien sont des fenêtres ouvertes sur l'extérieur, créant de nouveaux espaces d'expression et de communication durant l'hospitalisation.


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Comment la vulnérabilité psychologique des étudiants a-t-elle évolué au cours de la pandémie ?

Caroline Guignot    7 oct. 2021

Si on sait que la santé psychologique des étudiants français a été largement impactée par l’épidémie de COVID-19 lors du premier confinement, la façon dont elle a pu évoluer sur les mois qui ont suivi a été peu étudiée, et les déterminants l’influençant n’ont pas été décrits. Aussi, des chercheurs français ont mené une étude auprès de 1.294 étudiants dans différentes universités françaises entre avril et décembre 2020 qui devaient répondre à quatre reprises à des questionnaires d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (HADS) et sur les stratégies d’adaptation (Brief-COPE) mises en œuvre : (1) durant le premier confinement (23 avril- 8 mai) ; (2) à l’issue du confinement alors que les universités restaient fermées et ouvraient sur la période estivale (9-23 juin) ; (3) lors de la réouverture des universités (12-23 octobre) et (4) durant le second confinement (20 novembre – 11 décembre).


jeudi 7 octobre 2021

« Le gouvernement fait preuve d’ignorance et de désintérêt concernant le travail des psychologues »

Accueil

Publié le Mercredi 6 octobre 2021


Entretien avec Julia, psychologue. 

Les assises de la santé mentale viennent de se terminer. En tant que psychologue, quel constat fais-tu de l'état de santé mentale de la population dans cette situation à la fois de crise sanitaire et de crise socio-économique ?

La santé mentale va mal. Environ 30% de la population souffre de troubles anxieux, dépressifs. Dans une situation inédite d’épidémie qui déclenche beaucoup d'inquiétude, de désorganisation psychique provoquées par les confinements successifs, s'ajoutent les angoisses de mort, la précarité qui augmente avec la perte de travail ou les mauvaises conditions dans lesquelles il est exercé. On est dans une sorte de burn out de la vie. Quant aux soignants, ils sont au bout du rouleau et traumatisés par les vagues successives de pandémie, on constate de nombreux syndromes de stress post-traumatique parmi eux.

Les demandes de prise en charge explosent, le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allonge. Des personnes en souffrance peuvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir rencontrer unE psychologue.

Pour les enfants on a des délais d’attente en CMPP [centres médico-psycho-pédagogiques] qui sont d’un an voir plus. 

Les assises se sont terminées par une annonce de prise en charge pour tous d'un forfait de séances avec unE psychologue. Comment juges-tu cette décision ? 

En fait, c'est une atteinte supplémentaire au service public. Macron a annoncé qu'il y aurait 800 postes promis pour les centres médico-psychologiques (CMP), ce qui est très loin des besoins puisque cela ne représente même pas un mi-temps par CMP. Et ces postes ne concernent pas uniquement les psychologues. 

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L’homme, cet animal au pur plaisir cognitif




par Jean-Didier Wagneur  publié le 7 octobre 2021

Alain Vaillant étudie l’historique des relations des hommes à la connaissance, dans le jeu ou la religion, qui ont évolué vers une jouissance poursuivie pour elle-même.

Historien du romantisme, de la presse et du rire, Alain Vaillant signe avec l’Anthropocène ou l’âge de l’addiction cognitive un livre plus inattendu. Du néolithique jusqu’à l’âge des réseaux sociaux, il s’interroge sur cette capacité de l’homme à éprouver du plaisir à se projeter en imagination dans toute action qu’il entreprend. Si cela est un thème qui peut relever de la philosophie et de la psychanalyse, Vaillant pose ici un fait anthropologique. Il ne parle donc pas des seuls intellectuels mais universellement de l’homme ordinaire. Le joueur dans ses martingales, l’amoureux dans l’escalier, le bricoleur dans son atelier et même le joggeur dans sa course, éprouvent, comme le moine confit en dévotion, le savant à l’affût de l’équation parfaite ou l’artiste rêvant un chef-d’œuvre inconnu, un intense plaisir cérébral qui peut être conscient mais aussi largement inconscient.

C0VID-19 - L’opposition vaccinale est une opposition politique

Serge Cannasse   4 oct. 2021

    Dans la« vague 12 » de leur « Baromètre de la confiance politique », enquête par questionnaire auprès d’un panel de 2.105 personnes âgées de 18 ans et plus, les chercheurs du CEVIPOF (Centre de recherche politique de Sciences Po) avaient montré en février 2021 que les personnes réticentes ou opposées à la vaccination contre le SARS-CoV-2 avaient une attitude de défiance institutionnelle plus forte que les autres, en particulier vis-à-vis de la police, de l’armée, de la justice, de l’école, de la Sécurité sociale et des organismes privés.

Ces mêmes chercheurs ont renouvelé leur enquête en mai 2021 auprès des mêmes personnes (n=1.832), après le constat, confirmé depuis, d’une nette progression de la couverture vaccinale et des intentions de se faire vacciner dans la population. Ainsi, le pourcentage des répondants n’ayant pas l’intention de se faire vacciner a baissé de 10% pour passer de 30 à 20% de l’échantillon et celui des hésitants de 6% (13% de l’échantillon). Leur but était d’examiner si cela correspondait à un « regain de confiance dans les institutions de notre système démocratique  », au-delà des facteurs les plus souvent avancés pour expliquer la baisse de la défiance vaccinale : mimétisme des comportements, diminution des incertitudes sur les effets secondaires, sanctions sociales pour les non-vaccinés.

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mercredi 6 octobre 2021

Mal de mère(s)




LE 06/10/2021 

Sylvie et Ambre sont mères. Toutes deux souffrent du même mal qui les ronge, mais dont elles ne peuvent parler, celui d’être mère. Elles regrettent amèrement leur maternité. Si c’était à refaire, elles n’auraient pas d’enfant.

Mère épuisée par la charge parentale
Mère épuisée par la charge parentale Crédits :  Getty

La parentalité est habituellement présentée comme un miracle, un bonheur sans pareil, qui viendrait combler parfaitement l'existence des futurs parents, et plus particulièrement des futures mères. Mais c'est une vision de la chose qui néglige une grande partie de leur expérience. En réalité, si elle est synonyme d'épanouissement pour un bon nombre de personnes, la parentalité peut aussi être vécue comme une épreuve difficile, qui plonge certains parents dans un grand désarroi. Sylvie et Ambre ont toutes deux éprouvé un profond mal-être après leur accouchement. Elles racontent comment la maternité les a accaparées, a empiété sur leur temps et grignoté leurs rêves, les a enfermées enfin dans un rôle qui n'était pas fait pour elles. 

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Freinet, Montessori, Decroly... L'éducation nouvelle en images

LE 04/10/2021

À retrouver dans l'émission

LA PIÈCE JOINTE

par Romain de Becdelièvre

Dans les folles années 20, un bouillonnement et une révolution pédagogiques sont à l’œuvre dans toute l'Europe, portés par les acteurs de l'éducation nouvelle. Cette histoire est racontée par le film de Joanna Grudzinska : "Révolution école 1918-1939"

Une école Montessori près de Naples dans les années 30
Une école Montessori près de Naples dans les années 30 Crédits :  Touring Club Italiano/Marka - Getty

De la fin des années 10 à celle des années 30, des pédagogies alternatives pullulent dans toute l'Europe. A côté de ceux de Maria Montessori en Italie, de nouveaux principes pédagogiques émergent en ordre dispersé : la méthode globale d'Ovide Decroly en Belgique, l'école de Summerhill de l'écossais Alexander Neill, l'école d'Odenwald de Paul Geheeb en Allemagne, et la pédagogie de Célestin Freinet.

Toutes ces initiatives sont racontées dans un documentaire de Joanna Grudzinska : Révolution école 1918-1939 (produit par les Films du Poisson). Entre les deux guerres mondiales, le film raconte ce mouvement collectif pour une avant-garde pédagogique. Il est lié à un contexte historique : le traumatisme de la première guerre mondiale qui a laissé le souvenir d'une obéissance absolue, et le spectacle du sacrifice dans la boucherie collective.

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Voir le film RÉVOLUTION ÉCOLE 1918-1939 ...


Maria Montessori avait-elle raison ?

LE 04/10/2021

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

La méthode d’éducation de Maria Montessori date d’il y a plus d’un siècle, mais semble particulièrement adaptée à l’époque actuelle qui cherche toujours le résultat et valorise la compétition.

Maria Montessori et un enfant en classe
Maria Montessori et un enfant en classe Crédits :  Getty

Mettre les enfants à l’abri de la pression d’apprendre pour leur permettre de développer leur autonomie, leur curiosité et leur esprit de coopération… telle était l’ambition de Maria Montessori (1870-1952) qui faisait confiance au potentiel de chaque être humain, et à son envie innée d’apprendre.

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Les effets néfastes de la COVID-19 sur la santé mentale des enfants et des jeunes ne seraient que la « partie émergée de l’iceberg » – UNICEF

04 octobre 2021

D’après une nouvelle étude, la contribution aux économies perdue en raison des troubles mentaux chez les jeunes est estimée à près de 390 milliards de dollars par an


NEW YORK, le 5 octobre 2021 – Les enfants et les jeunes pourraient ressentir les effets de la COVID-19 sur leur santé mentale et leur bien-être pendant de nombreuses années, avertit l’UNICEF dans son rapport phare publié aujourd’hui.

Le rapport La situation des enfants dans le monde 2021 ; Dans ma tête : Promouvoir, protéger et prendre en charge la santé mentale des enfants, qui constitue l’analyse la plus complète jamais menée par l’UNICEF sur la santé mentale des enfants, des adolescents et des personnes s’occupant d’enfants au XXIsiècle, indique que, même avant la pandémie de COVID-19, les enfants et les jeunes souffraient déjà de problèmes de santé mentale sans qu’aucun investissement substantiel n’ait été consenti pour y remédier.

Selon les estimations mondiales disponibles les plus récentes, plus d’un adolescent sur sept  âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué. Près de 46 000 adolescents se suicident chaque année, ce qui en fait l’une des cinq principales causes de décès pour cette tranche d’âge. Parallèlement, des écarts significatifs persistent entre les besoins en matière de santé mentale et les financements consacrés à cette problématique. D’après le rapport, seuls 2 % environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde.

« Les 18 mois qui viennent de s’écouler ont été très longs pour nous tous, mais surtout pour les enfants. En raison des confinements nationaux et des restrictions de déplacements liées à la pandémie, les enfants ont perdu un temps précieux, en passant des années loin de leur famille, de leurs amis et des salles de classe, sans pouvoir se consacrer à des activités extrascolaires. Ils ont ainsi été privés de certains aspects pourtant essentiels de l’enfance », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Les conséquences de la pandémie sont considérables, et il ne s’agit-là que de la partie émergée de l’iceberg. Avant même qu’elle ne survienne, bien trop d’enfants souffrant de problèmes de santé mentale n’étaient pas pris en charge. Les investissements consentis par les gouvernements pour répondre à ces besoins cruciaux sont trop faibles. Les liens entre la santé mentale et la qualité de vie à long terme ne sont pas suffisamment reconnus. »

La santé mentale des enfants pendant la COVID-19

De fait, la pandémie a prélevé un lourd tribut. Les résultats préliminaires d’une enquête internationale menée par l’UNICEF et Gallup auprès d’enfants et d’adultes dans 21 pays, dont un aperçu figure dans le rapport La situation des enfants dans le monde 2021, indiquent qu’une médiane de un jeune sur cinq âgé de 15 à 24 ans interrogé a déclaré se sentir souvent déprimé ou désintéressé.

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