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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 11 mai 2021

En prison, ceux qui souffrent de maladie mentale vivent un cauchemar

Par Robin Bouctot Guiduch  11/05/2021







« ILS N'ONT RIEN À FAIRE LÀ, C'EST ASSASSIN ! »

Suivi médical aléatoire, interruption de soins, abus sexuels, instrumentalisation, traumatismes... Pour les détenus qui souffrent de troubles psychiatriques, le passage derrière les barreaux s'apparente souvent à un cauchemar.

Tribunal de Tulle, Corrèze (19) – Dans le box des accusés, les deux policiers qui encadrent Maxime (1), 25 ans, se mordent le poing pour ne pas rire. En remontant son pantalon qui n’arrête pas de tomber, le jeune homme, penaud, vient d’avouer à la présidente du tribunal de Tulle que c’est « pour aller à Disneyland » qu’il a piqué 140 euros dans la caisse de l’association de réparation de vélos où il avait ses habitudes. Une paille, mais qui vient s’ajouter à une longue liste de délits. Sous tutelle, reconnu handicapé mental, présentant de lourdes déficiences intellectuelles et soumis à un traitement antipsychotique « à dose conséquente », Maxime comparaît régulièrement devant un juge. Tantôt c’est pour le vol d’un engin de chantier, abandonné 200 mètres plus loin, – « parce que j’aime bien les conduire » –, tantôt pour une énième amende auprès de la SNCF. Cette fois, le tribunal le condamne à un mois de prison ferme.

« Mais il ne comprend pas la peine. Il a la maturité d’un jeune homme de dix ans. En détention, il se fait bouffer », déplore Maître Armand, son avocat, à l’issue de l’audience. Ce que confirme Dominique Rivière, psychiatre de la maison d’arrêt de Tulle : « C’est typiquement le genre de profil dont personne ne veut. Il a fait une dizaine de séjours en psychiatrie, jusqu’à être mis à la porte. Depuis, il passe son temps à errer et faire des bêtises qui l’amènent derrière les barreaux. Mais la prison n’est pas du tout une réponse pour des gens comme lui. Son état empire ici », regrette-t-il, en pointant du doigt la « psychiatrisation de la prison » :

« Près d’un tiers des détenus qu’on a ici relèvent du secteur médico-social ou psychiatrique. Pour eux, l’expérience carcérale est extrêmement difficile. Soit ils se ratatinent et se cachetonnent, soit ils sont utilisés ou maltraités par les autres détenus. »

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Steeldoorstudios, de la prison vers l’ailleurs (Le blog de l'Association nationale des visiteurs de prison)

Le blog de l'ANVP

Condamné à purger une longue peine dans une prison au sud d’Oxford, un détenu explique comment la peinture a redonné un sens à sa vie, la créativité s’opposant à la brutalité et à l’apathie de la vie carcérale.

Le site « Prison Insider » a récemment donné la parole à l’animateur du site Steeldoorstudios (les studios des portes en acier). Âgé de près de 54 ans, il a passé de nombreuses années en prison. Étant daltonien, il pensait la peinture inaccessible pour lui et n’y est venu que tardivement. Il mesure la chance d’être incarcéré dans une prison qui favorise l’expression artistique « surtout tout au long de cette pandémie où nous avons passé une quantité excessive de temps enfermés dans nos minuscules boîtes de béton. »

Comment s’adapter à l’isolement ? Telle est la question qui se pose dès le premier jour en prison. « Alors que cette porte en acier claque pour la première de nombreuses nuits d’incarcération, vous vous retrouvez seul, sans famille, sans amis, mari, épouse ou enfants. Complètement privé des êtres aimés, vous ressentez vraiment le poids de cet isolement.

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lundi 10 mai 2021

Toulouse : un homme de 38 ans qui voulait être psy devant les assises pour avoir tenté de tuer son psychanalyste

Publié le 10/05/2021

Un homme de 38 ans comparait depuis ce lundi devant la cour d'assises de Haute-Garonne pour tentative d'homicide sur son psychanalyste. Il voulait lui-même être psy, il n'aurait pas supporté son échec.

La cour d'assises de Haute-Garonne à Toulouse- archives.

La cour d'assises de Haute-Garonne à Toulouse- archives. • © J.Meurin/FTV

Les faits remontent au mois de juin 2018. Benjamin P. se rend au cabinet de son ancien psychanalyste. Quand la porte s'ouvre, il le frappe violemment à coup de poings puis à coup de pieds et enfin il donne au moins un coup de couteau au psychanalyste tombé à terre. Seuls les cris d'une femme, témoin de la scène dans la salle d'attente, le fera arrêter. Il replie alors son couteau et part. Il n'a jamais prononcé un seul mot durant cette violente attaque.
Le psychanalyste blessé et choqué survivra.

"Je n'ai jamais voulu tuer"

Ce lundi, premier jour du procès, dans le box des accusés, devant les jurés, il peine à s'expliquer ; il bredouille, ne trouve pas les mots mais parvient à dire qu'il n'a jamais voulu tuer. Il invoque une période trouble et compliquée après la mort de son père.

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Covid-19 : la santé mentale des Français mise à mal

Publié le 10 mai 2021

PODCAST De la simple baisse de moral jusqu’à la dépression, la pandémie et ses restrictions affectent durablement notre santé mentale. Sandrine Cabut, journaliste au « Monde », explique les ressorts de ce phénomène dans un podcast. Et ébauche des pistes pour y faire face.

ÉCOUTEZ L’ÉPISODE DU 10 MAI 2021

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Dépression, troubles du sommeil, troubles alimentaires, anxiété… après un an de pandémie de Covid-19 et de restrictions, toujours présentes, la santé mentale des Françaises et des Français est fortement touchée, alerte le monde médical. Les populations les plus précaires sont particulièrement vulnérables.

CHU de Nantes. Les personnels de la psychiatrie en souffrance

Publié le 

Selon le syndicat Sud santé sociaux du CHU de Nantes les personnels de psychiatrie sont soumis à une forte pression due à l’accroissement des consultations et hospitalisations en lien avec la crise sanitaire.

La période que nous traversons, en lien avec la crise sanitaire, a provoqué une augmentation des besoins de soins au sein d’une population déjà suivie, mais également un besoin croissant de nouvelles consultations ou hospitalisations pour des patients avec une recrudescence de symptômes anxieux, une augmentation du risque suicidaire chez une population de plus en plus jeune et précaire​, constatent dans un communiqué les représentants du syndicat Sud santé sociaux du CHU de Nantes. L’organisation syndicale a déposé un préavis de grève, non daté, pour demander plus de moyens humains à la direction du CHU de Nantes.


Statistiques et visualisations de données Covid19

COVIDTRACKER

CovidTracker est un outil permettant de suivre l'évolution de l'épidémie à Coronavirus en France et dans le monde. Pour des analyses quotidiennes des chiffres, vous pouvez suivre @guillaumerozier sur Twitter, ainsi que @covidtracker_fr

En un coup d'œil

Mise à jour : hier

192

ÉLEVÉ ET EN BAISSE

Taux d'incidence
Nombre de cas par semaine pour 100k habitants. Le seuil d'alerte est 50.

5.77%

MODÉRÉ ET EN BAISSE

Taux de positivité
Proportion des tests qui sont positifs parmi l'ensemble des tests.

0.79

BAS ET STABLE

Taux de reproduction R
Nombre de personnes contaminées par 1 malade. Au-dessus de R=1, l'épidémie progresse.

96.4%

ÉLEVÉ ET STABLE

Tension hospitalière
Nombre de lits de réanimation occupés par les patients Covid19 par rapport au nombre de lits fin 2018.


Cas positifs

On prélève en moyenne 18 337 tests positifs au Covid19 chaque jour, en baisse (- 25 %) par rapport à la semaine dernière (par date de prélèvement, J-3)


Derniers chiffres : 9 128 tests positifs remontés le 09/05 (SpF), 19 121 tests positifs prélevés le 06/05 (SI-DEP).

Manon Garcia : «La philosophie a implicitement écarté la moitié de l’humanité de sa réflexion»

par Anastasia Vécrin et Sonya Faure.  publié le 6 mai 2021

Entretien

La spécialiste de Beauvoir, rassemble dans un ouvrage dix textes clés de philosophie féministe. Loin de se limiter à dénoncer le sexisme de la discipline, ce courant a permis d’ouvrir de nouveaux champs de réflexion et d’interroger le monde de façon nouvelle : le genre, le corps mais aussi les rapports de domination, notamment dans la sphère intime.

La philosophe Manon Garcia s’en est récemment agacée dans un tweet. «C’est pénible les classements de la Bibliothèque nationale de France : je découvre que mon livre et mon recueil de philosophie féministe sont classés en féminisme et non en philosophie. Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir est en littérature et en féminisme, pas en philo. La philosophie féministe n’est pas de la philosophie ?» 

Après un an de Covid, la précarité des jeunes stagne toujours et leur santé mentale se dégrade

par Cassandre Leray  publié le 9 mai 2021 

La Fédération des associations générales étudiantes publie ce dimanche une enquête montrant que les difficultés rencontrées par les jeunes durant cette la crise sanitaire ne cessent de s’accumuler. Et alerte sur l’inefficacité des mesures déployées par le gouvernement.

Plus d’un an de pandémie au compteur, et un bilan à tirer. Ce dimanche, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) publie une enquête au titre évocateur : «Un an après : l’urgence d’agir pour ne pas sacrifier la jeunesse». Commandée auprès de l’institut de sondage Ipsos, elle retrace les problématiques concernant l’ensemble des jeunes : étudiantes et étudiants, stagiaires, mais aussi les personnes à la recherche d’un emploi ou actives. L’occasion pour l’organisation étudiante d’analyser l’évolution des difficultés des jeunes, et d’évaluer les mesures prises par le gouvernement pendant la crise sanitaire pour les accompagner.

A Limoges, des fresques réalisées avec les jeunes patients du CH Esquirol

Par  France Bleu Limousin  Dimanche 9 mai 2021

A Limoges, le Centre Hospitalier Esquirol vient d'inaugurer plusieurs fresques dans le bâtiment Roger Garoux, sur le site de Bellevue. Ce bâtiment accueille deux unités de soins psychiatriques pour enfants et adolescents. Des jeunes qui ont participé pleinement à l'élaboration des peintures.

Les thèmes et les couleurs ont été choisis entre les jeunes, les professionnels des unités de soins et l'artiste
Les thèmes et les couleurs ont été choisis entre les jeunes, les professionnels des unités de soins et l'artiste © Radio France - Valérie Mosnier

Le bâtiment Roger Garoux est neuf, très fonctionnel, mais aussi très impersonnel et sans chaleur. Pour donner un côté plus accueillant à ce bâtiment, qui abrite deux unités de soins psychiatriques pour enfants et adolescents, l'Odyssée et le Petit Prince, la direction a décidé de faire appel à un artiste peintre : Grégory Réti

L'artiste parisien est spécialisé dans la décoration des services de santé, plus particulièrement ceux de pédiatrie. Il a déjà travaillé dans le service d'hémato-oncologie du Pôle mère enfant de Limoges. A l'automne dernier, il s'est lancé, grâce au soutien financier du Lion's Club St Martial, dans la réalisation de plusieurs fresques. 

Avec l'aide des jeunes patients, il a donc réalisé des personnages de BD, une planisphère, un basketteur ou encore une fresque sur le thème de la musique et du cinéma dans le hall d'accueil. 

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Saint-Cyr-sur-Menthon - Qui se souvient de la maison aux 10 000 bouteilles ?

La maison aux 10 000 bouteilles au début du siècle dernier. © Photo : DR

La maison aux 10 000 bouteilles au début du siècle dernier. - Photo : DR
Saint-Cyr-sur-Menthon a connu son facteur Cheval à la fin du XIXe siècle, il s'appelait monsieur Buiron et a construit une maison très originale, aujourd'hui disparue.

Selon le livre Pont-de-Veyle et son canton au début du XXe siècle, la maison aux 10 000 bouteilles fut construite vers 1875-1880 par monsieur Buiron, maçon de métier. En raison de son âge avancé, il décida de construire cette maison près du café tenu par son gendre, il s'agit donc du restaurant actuel Le Saint-Cyr, situé anciennement Au Logis, sur la RD 1079. On peut donc imaginer cette maison se situant à l'emplacement de la cour de l'école maternelle actuelle. Les murs étaient décorés par des fonds de bouteille, au total trois mille environ furent utilisées. Véritable chef-d'œuvre d'art brut, cette maison fut également construite avec du mortier, des briques et du bois. Afin d'être approvisionné en bouteilles, monsieur Buiron sollicita les écoliers qui lui fournissaient pour " un sou les dix bouteilles ". 

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Contre la stigmatisation, le rétablissement

Publié le 9 mai 2021

CHARLES-ALBERT MORIN

PATIENT-PARTENAIRE ET PAIR-AIDANT À L’INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ MENTALE DOUGLAS

QUEBEC

Contre mauvaise fortune, bon cœur. En dépit de toute la souffrance psychologique qu’elle a infligée dans la population, la pandémie nous offre une occasion unique d’aborder la stigmatisation de gens qui souffrent de troubles mentaux.

Jamais n’a-t-on autant parlé de santé mentale aussi abondamment dans un contexte d’épreuve collective ; on sait combien de victimes la grippe espagnole a faites, mais on en sait très peu sur les conséquences et sur le bien-être des gens qui ont traversé cette épreuve. 

Tous ceux qui en sont victimes vous le diront : les effets de la stigmatisation sont loin d’être des vues de l’esprit.

Dans un article de la revue scientifique The Lancet publié en 2016, on souligne que la souffrance que la stigmatisation occasionne chez les gens qui en sont victimes, ainsi que son internalisation (l’autostigmatisation) s’ajoutent littéralement à la souffrance découlant des troubles mentaux eux-mêmes. Pire encore, la stigmatisation a un effet négatif sur les pronostics des personnes qui en souffrent. Tout comme la maladie dont elles sont atteintes, les personnes aux prises avec un trouble mental mettent des années à la dompter. 

Pour une véritable déstigmatisation

Compte tenu de la gravité du problème, on doit se réjouir du fait que de plus en plus de personnes portent le message de s’attaquer à la stigmatisation. Seulement, sans faire le travail de compréhension de la maladie qui peut réellement changer les mœurs et les pratiques, on risque de s’en tenir à ce que l’on pourrait nommer de la déstigmatisation de surface, c’est-à-dire reprendre un slogan en vogue sans faire face à une réalité qui est nécessairement plus complexe. 

Les comportements des personnes malades peuvent être troublants pour quiconque en est témoin. Il est tout à fait légitime de ressentir un malaise face à l’altérité de quelqu’un qui nous bouleverse.

Une personne qui ne sort pas de son lit, qui s’isole des autres, qui a un problème de consommation… la maladie mentale fait peur. Or, on doit accueillir cette peur de manière décomplexée tout en gardant en tête le fort potentiel de rétablissement des personnes malades. 

Dans les mois précédant et suivant mon hospitalisation, mon comportement instable se traduisait par des changements d’humeur prononcés et par de l’irritabilité aiguë qui troublaient les gens qui m’entouraient, avec raison. C’est en me rétablissant et en ayant le parcours stable qui est le mien depuis plusieurs années que je vois maintenant ma maladie pour ce qu’elle est, un bouleversement exténuant, mais réversible. Bref, il faut voir la maladie dans un continuum, qui n’écarte pas la souffrance, mais qui fait la place qui lui revient au rétablissement.

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Psychiatrie – Six fois plus d’électrochocs dans le Centre-du-Québec que dans les autres régions sociosanitaires de la province

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  • Éric Beaupré  11 mai 2021

QUEBEC
Psychiatrie – Six fois plus d’électrochocs dans le Centre-du-Québec que dans les autres régions sociosanitaires de la province
L'hôpital Ste-Croix de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Le comité Pare-Chocs a découvert que le recours aux électrochocs était six fois plus fréquent dans la région du Centre-du-Québec que dans les autres régions sociosanitaires québécoises.

Des chiffres obtenus auprès de la Régie de l’assurance-maladie du Québec démontrent que deux établissements de cette région, l’hôpital Ste-Croix de Drummondville et l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska (Victoriaville) ont réalisé 1551 séances d’électrochocs en 2019.  Cela représente 6.5 électrochocs par 1000 habitants, un ratio presque six fois plus élevé que la moyenne québécoise.

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LE FIL D'ASCO

 Ouvrages disponibles sur Cairn pour les établissements adhérents
Le conseil d’administration d’Ascodocpsy a décidé il y a quelques années d’acheter des livres numériques pour l’ensemble des établissements adhérents. L’objectif était de donner une occasion de découvrir les livres disponibles en ligne et de casser les stéréotypes ou appréhensions que certains utilisatrices ou utilisateurs ont vis-à-vis du support numérique. Cet accès n’est pas soumis à l’acquisition d’abonnements numériques.
Voici la liste des livres disponibles sur la plateforme Cairn, auxquels vous pouvez accéder en cliquant sur les titres : 

 

Reconnaître la pénibilité de la profession infirmière ? "Il est minuit moins une à l’horloge des soins infirmiers !"

V.dL  Publié le 

Le syndicat Union4U a lancé une pétition pour la reconnaissance de la profession infirmière comme "métier pénible". Son président, Thierry Lothaire, défend l'importance de cette initiative pour la profession.

Reconnaître la pénibilité de la profession infirmière ? "Il est minuit moins une à l’horloge des soins infirmiers !"
© AP

La pétition commence à circuler sur internet, surtout sur les groupes des professionnels des soins de santé. Union4U, premier syndicat autonome belge des praticiens de l'art infirmier (infirmiers et aides-soignants) récemment fondé par un petit groupe de bénévoles et professionnels du secteur, a lancé une pétition pour que la profession infirmière soit reconnue comme "métier pénible". 

Pour le moment, ils sont 10 611 à avoir soutenu cette demande du syndicat. Celui-ci explique que les infirmier(e)s "cumulent les quatre critères légalement requis pour que leur profession puisse être qualifiée de 'pénible' : la pénibilité de nature mentale ou émotionnelle, celle des circonstances de travail, celle de l’organisation du travail et celle des risques de sécurité élevés."

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« Avec la pandémie, on entre dans l’ère des Tanguy intermittents » : le retour au nid des étudiants

Par    Publié le 11 mai 2021

Beaucoup sont restés vivre chez leurs parents et ont renoncé à l’autonomie qui accompagne ces années de passage à l’âge adulte : logement à soi, séjours à l’étranger, petits jobs… Une situation qui, plus d’un an après le début de la crise due au Covid-19, laisse des traces.

De jeunes oiseaux qui prenaient leur envol brutalement scotchés au sol : en cette année de pandémie, de nombreux étudiants n’ont eu d’autres choix que de rentrer au nid. Quand les cours se font en visioconférence, quand disparaissent les petits boulots, à quoi bon payer un loyer ? Au moment du premier confinement, un tiers des 18-24 ans avaient quitté leur logement personnel pour s’installer chez un parent ou un proche, et 39 % déclaraient avoir subi une baisse de revenus, selon l’enquête Coconel réalisée par l’Institut national d’études démographiques (INED). Un an et trois confinements plus tard, certains ont le sentiment d’y avoir laissé des plumes – celles, notamment, de l’indépendance et de la liberté.