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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 21 octobre 2019

Michel Desmurget : « La multiplication des écrans engendre une décérébration à grande échelle »

Pour le neuroscientifique Michel Desmurget, laisser les enfants et les adolescents face à des écrans relève de la maltraitance. Il alerte sur ce problème majeur de santé publique.
Propos recueillis par  et   Publié le 21 octobre 2019
Michel Desmurget dirige, au CNRS, une équipe de recherche sur la plasticité cérébrale. Il vient de publier La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants (Seuil, 425 pages, 20 euros). En se fondant sur la littérature scientifique disponible, il y détaille les effets de l’omniprésence des outils numériques sur la cognition, le comportement et le bien-être des enfants.
Michel Desmurget, en août.
Michel Desmurget, en août. Julien Faure / ©FAURE/Leextra via Leemage

Vous abordez dans votre livre les différents types d’écrans classiques, les jeux vidéo, etc. Qu’est-ce qui est le plus délétère pour l’enfant ?

C’est la convergence de tout cela. De nombreuses études mettent en évidence l’impact des écrans, quels qu’ils soient, sur des retards dans le développement du langage, sur le sommeil et l’attention. Le cerveau – surtout lorsqu’il est en construction – n’est pas fait pour subir ce bombardement sensoriel.

Quelles sont les données disponibles sur le temps d’écran ?

Le temps d’écran n’est pas seulement excessif, il est extravagant. Aux Etats-Unis, on est à près de trois heures par jour à 3 ans, quatre heures quarante entre 8 et 12 ans et six heures quarante entre 13 et 18 ans. En France, les enfants de 6 à 17 ans passaient en moyenne, en 2015, quatre heures et onze minutes par jour devant un écran, selon l’étude Esteban menée par Santé publique France. D’autres données diffèrent un peu, mais elles sont toutes dans des fourchettes équivalentes, et, dans tous les cas, dans des proportions très élevées. Seulement 6 % à 10 % des enfants ne sont pas touchés.

Est-ce si grave ?

Avant 6 ans, il est montré que les écrans ont un effet dès quinze minutes par jour. Dans les cinq à six premières années de la vie, chaque minute compte : c’est une période de développement absolument unique, d’apprentissage, de plasticité cérébrale qui ne se reproduira plus ! Au-delà de 6 ans, jusqu’à une demi-heure, voire une heure de consommation par jour, il n’y a pas d’effets mesurables pour peu que les contenus consultés soient adaptés et que cette activité ne touche pas le sommeil. Mais on est très au-delà. Ce qui se produit en ce moment est une expérience inédite de décérébration à grande échelle.

Quand hospitaliser en pédopsychiatrie ?

Publié le 21/10/2019




The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry s’interroge sur les indications d’une hospitalisation en pédopsychiatrie. Les auteurs rappellent d’emblée que, parmi les enfants et les adolescents avec des troubles mentaux, seule une faible proportion nécessite le recours à une hospitalisation en psychiatrie. Cette décision ne doit pas être prise à la légère, car elle se révèle parfois traumatisante en raison de la séparation avec le milieu familial, et parce que les jeunes concernés peuvent percevoir l’hospitalisation comme une expérience violente. Autres risques : « régression », « stigmatisation », ou/et adoption de « comportements inadaptés » observés à cette occasion chez d’autres patients (par exemple, la tentation de se livrer à des scarifications, par mimétisme avec des jeunes qui s’automutilent, hospitalisés en même temps). En général, un traitement ambulatoire bien adapté est préférable à une hospitalisation, à un moindre coût et sans rupture entre le jeune et sa famille.

Théorie de l’attachement : sécurité affective et bien-être des enfants

UNIVERSITÉ DE NANTES    CONFÉRENCES
20/05/2019

La théorie de l’attachement a permis de souligner toute l’importance des relations que les enfants entretiennent avec les adultes qui prennent soin d’eux, dans la suite de leur développement. Mais en quoi la qualité des relations joue-t-elle un rôle dans leur bien-être ?
La théorie de l’attachement
La théorie de l’attachement Crédits : Elizabethsalleebauer - Getty
Nous nous intéresserons non seulement aux relations entretenues avec les parents dans les familles dites "traditionnelles" mais également chez les enfants de parents séparés et placés, suite à une mesure de protection de l’enfance. Nous verrons comment les résultats des recherches issues de la théorie de l’attachement, nous renseignent sur les besoins affectifs des enfants dans d’autres contextes de vie que la famille, comme à l’école, chez l’assistante maternelle ou à la crèche.

Évènements de santé délétères sous antidépresseurs : y a-t-il vraiment une causalité ?

Univadis

Dragioti E  2 oct. 2019

À retenir


À travers la méta-synthèse de 45 méta-analyses compilant des études observationnelles, il apparaît que parmi tous les évènements de santé potentiels décrits sous antidépresseurs, seuls deux associations apparaissent significatives : les liens entre inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et risque de suicide chez les moins de 19 ans d’une part, et la prise d’ISRS ou d’antidépresseurs au cours de la grossesse et le risque de présenter un trouble du spectre de l’autisme (TSA) d’autre part. Dans les deux cas, l’association reste faible. Par ailleurs, leur significativité ne perdure pas dans les analyses de sensibilité et après ajustement sur l’ensemble des facteurs potentiels de confusion. Cela laisse penser, selon les auteurs, que ces corrélations sont plus volontiers issues de facteurs de confusion et de limites méthodologiques que d’un véritable lien de causalité.

"La santé au travail doit être reconnue comme une spécialité à part entière"

21.10.19

Formation universitaire, reconnaissance d’une spécialité et d’un statut de salarié protégé, missions cœur de métier, pratiques avancées, risques émergents…, Nadine Rauch, présidente du Groupement des infirmiers de santé au travail (GIT), évoque pour infirmiers.com les principaux points en lien avec l'actualité des infirmiers de santé au travail. Un entretien réalisé lors de la 13e édition des Journées nationales d’études et de formation des infirmiers de santé au travail qui se sont tenues du 9 au 11 octobre 2019, à Toulouse.

Infirmiers.com - On estime à environ 6 000 le nombre d'infirmiers de santé au travail (IDE-ST). Comment sont-ils répartis ?

"La santé au travail doit être reconnue comme une spécialité à part entière"
L’infirmier de santé au travail a un rôle primordial, en perpétuel évolution. Fort de ses compétences, formé, expert en son domaine, il doit savoir s’adapter aux besoins et attentes de l’entreprise dans le but de prévenir toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail.
Nadine Rauch - Effectivement, près de 6 000 infirmiers exercent dans le domaine de la santé au travail, dans le secteur privé comme dans la fonction publique (d’État, territoriale, hospitalière), MSA…, c’est-à-dire partout où les gens travaillent. Une enquête menée en 2015 répartissait les IDE-ST pour un tiers en entreprises, un second tiers en services autonomes et un dernier tiers en services de santé au travail interentreprises (SSTI). En 2019, on peut considérer que le nombre d'IDE-ST exerçant en SSTI est un peu supérieur du fait du recrutement massif qui y a été opéré ces dernières années. En outre, il faut noter l’essor de la sous-traitance de la santé au travail, une prestation de service qui m’inquiète quelque peu.

Alexandre le fou, virée sur les mers de la schizophrénie

Pieuvre.ca

PAR  LE 

«Sorry for Your Loss», pour en finir avec le deuil parfait

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Anaïs Bordages et Marie Telling  
Elizabeth Olsen dans Sorry for Your Loss. | Capture écran via YouTube
Elizabeth Olsen dans Sorry for Your Loss. | Capture écran via YouTube

La télé n'a pas toujours été très douée pour parler de santé mentale. Pendant longtemps, elle a carrément été stigmatisante, n'abordant ce thème que lorsqu'il s'agissait du profil d'un criminel dans une série policière.

Et puis a commencé la grande mode des génies torturés: Dr House, brillant et accro à la Vicodin; Monk, brillant et souffrant de TOC; Bones, brillante et sur le spectre de l'autisme; Carrie Mathison, brillante et bipolaire. Leur génie semblait directement lié à leur condition –quand Monk entame un traitement qui l'aide à se débarrasser de ses TOC, il perd d'un coup toutes ses capacités d'enquêteur. Ces séries ne s'intéressaient que très rarement, ou de façon mélodramatique et superficielle, au traitement et à l'équilibre de leurs héro·ïnes.

Pourtant, le format sériel se prête particulièrement bien aux histoires de santé mentale, puisqu'il permet de suivre des personnages et leur évolution psychologique sur une longue période –un peu comme une thérapie. Des showrunners l'ont compris, en s'intéressant d'abord à la relation entre psychothérapeute et patient·e dans Les Sopranos et In Treatment. Mais c'est plus récemment, quand les séries se sont éloignées du divan pour s'intéresser au quotidien avec une maladie mentale, qu'on a eu droit aux meilleures œuvres sur la question.


La santé mentale au grand écran

La Presse
SILVIA GALIPEAU   Publié le 17 octobre 2019

QUEBEC

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Parlons-en. Et parlons-en encore. C’est du moins ce que souhaite fermement le Festival du film Au Contraire, consacré à la déstigmatisation de la maladie mentale. Au programme : des films et des discussions, avec des réalisateurs et des docteurs. Mission : éducation et collecte de fonds. Explications en trois temps.

La programmation

Ce petit festival de films pas comme les autres se déroule la semaine prochaine, du 22 au 24 octobre, au Musée des beaux-arts de Montréal. Au menu : 25 films, à la fois d’ici (Tenir tête, de Mathieu Arsenault, long métrage troublant et éclairant sur la bipolarité, ou Zoothérapie, de David Fine et d’Alison Snowden, court métrage d’animation sélectionné l’an dernier aux Oscars), mais aussi d’ailleurs (Les heures heureuses, documentaire français, suisse et belge signé Martine Deyres, sur Saint-Alban-sur-Limagnole, petit village isolé de France, à l’avant-garde de la désinstitutionnalisation), sans oublier moult courts métrages abordant tous, de près ou de loin, la thématique de la maladie mentale (que ce soit en famille, au travail ou ailleurs). Exit les tabous ; les projections seront suivies de discussions animées. Notons la présence d’André Delorme, psychiatre et invité d’honneur cette année, mais aussi celle de Lamar Odom, joueur américain de basketball bien connu, lequel viendra discuter de dépendances sexuelles. À noter : des projections sont aussi prévues pour les étudiants, les organismes communautaires impliqués en santé mentale et les experts en ressources humaines.

LE CENTRE DE LA CHARTREUSE PASSÉ AU SCANNER PAR LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES



20 OCTOBRE 2019


Crédit photo : Photo d’illustration K6FM

Dans un communiqué publié cette semaine, la Chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a livré son rapport d’observations sur la gestion du centre hospitalier la Chartreuse à Dijon. Retrouvez ce rapport ci-dessous.
La chambre a contrôlé les comptes et la gestion du centre hospitalier La Chartreuse à Dijon concernant les exercices 2011 et suivants.
Le centre hospitalier (CH) La Chartreuse est l’établissement de santé mentale de référence de la Côte-d’Or regroupant cinq secteurs de psychiatrie adulte et un inter-secteur de pédopsychiatrie sur l’ensemble du territoire départemental.
Si la capacité totale de l’établissement demeure pratiquement stable entre 2012 et 2017, le nombre de lits et places pour les deux secteurs de la psychiatrie adulte et de la médecine passe de 434 à 415 sur la période considérée. Cette légère baisse s’explique essentiellement par la fermeture d’une des unités de l’établissement en 2016 (unité Rameau de 22 lits) et par la transformation de l’unité Bellevue d’hospitalisation complète en hospitalisation de jour.
Malgré ces évolutions capacitaires à la marge, l’établissement a su globalement maintenir son activité, même si l’hospitalisation complète a plutôt tendance à diminuer au profit de prises en charges beaucoup plus ouvertes.

La situation financière de l’établissement se montre fragile sur la période en examen. Bien que les résultats des exercices 2011, 2012 et 2014 soient excédentaires, du fait notamment des reprises sur provisions au cours des exercices antérieurs à 2014, le centre hospitalier affiche un résultat déficitaire de 13 678 € en 2013 et un déficit de 1,91 M€ en 2015 ; si le déficit se réduit à 176 686 € pour l’exercice 2016, il augmente à nouveau en 2017 pour atteindre 1,66 M€, ce qui représente 3 % des produits courants de l’exercice.

Petite histoire des maladies mentales dans la pop culture

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Par Naomi Clément  - 16/10/19


Natalie Portman alias Nina, une jeune danseuse atteinte de schizophrénie, dans "Black Swan" (Twentieth Century Fox France)
Natalie Portman alias Nina, une jeune danseuse atteinte de schizophrénie, dans "Black Swan" (Twentieth Century Fox France)De Britney Spears à Kanye West en passant par “Black Swan”, le psychiatre Jean-Victor Blanc décrypte les troubles psychiques en s’appuyant sur des œuvres et des figures notoires de la pop culture. Un ouvrage qui contribue à éclaircir l’épais nuage de fumée qui entoure ces pathologies.
A l’instar de Selena Gomez, Kanye West, Demi Lovato ou encore Lady Gaga, les célébrités sont de plus en plus nombreuses à briser le tabou sur les troubles mentaux. Un phénomène qui s’est confirmé le 10 octobre lors de la 28ème Journée mondiale de la santé mentale qui, cette année, était centrée sur la prévention contre le suicide - soit la deuxième cause de décès dans le monde selon l'OMS, qui touche majoritairement les 15-29 

Santé mentale : la Suisse a accueilli sa première « Mad Pride »

POSITIVR : initiatives positives, causes, innovations et inspiration


Le 10 octobre s’est tenue la première Mad Pride suisse. Une marche des fiertés organisée à Genève pour célébrer les différences et le droit de chacun à vivre sans honte avec sa maladie.

Le modèle de la psychiatrie américaine est-il déjà chez nous ?





  • 20 OCT. 2019
  •  
  • PAR 
  •  
  • BLOG : LE BLOG DE HÉLÈNE C.

  • Aux USA, l'industrie pharmaceutiques à envahi le quotidien des américains. En Europe on est passée d'une population européenne dont 27% avaient des troubles à 38% aujourd'hui. Comment ? En ajoutant des symptômes.
Le modèle de la psychiatrie américaine est-il déjà chez nous ?
LE REPORTAGE. :  L’histoire cachée des drogues psychiatriques
 Donc regardez le reportage : édifiant. Aux USA comment le business médicamenteux affecte toute la population, même les enfants. On y apprend les nombreux suicides de personnes traitées, l’absence de toute rigueur scientifique quant à l’expérimentation des molécules utilisées grâce aux témoignages de nombreux professeurs, chercheurs, cliniciens, avocats, familles, victimes…
Les articles scientifiques qui assurent des bienfaits et nécessité des traitements sont généralement écrits par les laboratoires qui les font signer, moyennant grasses rétributions, par  quelques éminents professeurs.
 En France. Fondation fondamental
Allez voir le site de la psychiatrie qui regroupe tout le monde, qui prend presque tout l’argent public :

Cette « fondation fondamental », parle du « retard Français ». Si sa référence est l’Amérique du Nord cela fait froid dans le dos.
En France , alors que l’on a exclu la psychanalyse et la psychologie clinique de l’hôpital, que l’on a sabordé le travail de l’anti-psychiatrie,  que les normes de « sécurité » ont prévalu sur la prise en charge des patients (écouter l’interview de Jean Oury à la clinique de La Borde ), on ne veut plus considérer la maladie mentale que comme une maladie comme une autre, c’est à dire : qui doit être médicalisée.
 Le site : « fondation fondamental »,
 Allez à l’onglet : qu’est-ce qu’une maladie mentale
vous y trouverez
 « Les maladies mentales affectent une personne sur cinq chaque année et une sur trois si l’on se réfère à la prévalence sur la vie entière. Les jeunes sont en première ligne : dans plus de 70% des cas, les premiers signes apparaissent entre 15 et 25 ans (avant 3 ans pour les troubles du spectre de l’autisme)