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jeudi 10 octobre 2019

Procès Séréna : grossesse, enfant, le "déni" n'explique pas tout

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09 OCT 2019

Rosa Maria da Cruz, la mère de Serena, accompagnée par son avocate Me Chrystèle Chassagne-Delpech, arrive à la cour d'Assises de Corrèze pour le début de son procès, le 12 novembre 2018 à Tulle

Au-delà du déni de grossesse, guère contesté, le procès en appel de la mère de Séréna, le bébé dit "du coffre", a exploré et mis à mal mercredi l'hypothèse de sa prolongation -le "déni d'enfant"-, invoqué par la défense pour expliquer deux ans de carences de soins pour le bébé caché, confiné.
Relativement épargnée jusqu'ici à la Cour d'assises d'appel de Limoges, Rosa da Cruz a été entendue, dans l'inconfort souvent, l'émotion parfois, et confrontée à ses "vérités successives", pour mesurer sa conscience alors de l'enfant, de sa maltraitance, qui vaut à Séréna une infirmité permanente.
Les expertises ont établi que la mère était "indemne de toute pathologie psychiatrique", ne présentant "pas de trouble de la personnalité", malgré une "importante immaturité affective", une "identité féminime floue et incertaine".
S'il a décrit le mécanisme du déni, "ou plus précisément de la dénégation d'enfant: +elle sait bien qu'il s'agit d'un enfant, mais c'est comme si elle ne voulait pas le savoir+", l'expert psychiatre Jacques Bertrand a été catégorique: Rosa da Cruz "n'était pas inconsciente de ses faits et gestes" durant ces deux années de maltraitance (2011-2013).
"Elle avait parfaitement conscience de l'existence de Séréna", une "existence intellectuelle, pas affective" et "savait qu'elle ne s'en occupait pas", même si "son appréhension de la réalité a été distordue", a-t-il poursuivi. Mais "il n'y a pas d'argument psychiatrique clinique pour la déresponsabiliser".
De même, il a écarté l’hypothèse de la "sidération psychique" qui aurait suivi le déni de grossesse, l'accouchement surprise, seule, dans la nuit. "La sidération, c'est un état de stress aigu, cela peut durer quelques jours à tout casser. Pas 23 mois".

C'est prouvé, se déhancher sur le dancefloor rajeunit notre cerveau

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  • Lisa B  publié le 8 octobre 2019

Visuel C’est prouvé, se déhancher sur le dancefloor rajeunit notre cerveau

On ne vous apprend rien, notre forme physique et mentale diminue à mesure que nous vieillissons. Ce qui provoque aussi souvent maladie d'Alzheimer. Mais nous avons mis la main sur une solution qui va en ravir plus d'un : la revue Frontiers in Human Neuroscience a su prouver que danser en club régulièrement peut renverser les signes du vieillissement cérébral !
Le Dr Kathrin Rehfeld, à l'origine de cette étude, explique que « l’exercice physique a cet effet bénéfique de ralentir, voire de contrecarrer le déclin de la capacité mentale et physique lié à l’âge (...) deux types différents d’exercice physique, la danse et l’endurance, augmentent la partie du cerveau qui décline avec l’âge. En comparaison, seule la danse a conduit à des changements comportementaux notables en termes d’amélioration de l’équilibre. »
Pour en venir à ce constat, des volontaires âgés en moyenne de 68 ans ont été recrutés et se sont vus attribuer pour certains un cours hebdomadaire de danse, pour d'autres un entraînement à l’endurance. Les deux groupes ont montré une augmentation de la région de l'hippocampe du cerveau, qui joue un rôle central dans la mémoire et la capacité d'apprentissage de l'homme.

Classification des troubles mentaux : « aide ou entrave aux soins dans le cas de la schizophrénie »

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Le 3 octobre, la revue Prescrire remettait son prix annuel à trois ouvrages sur la santé, rigoureux et pertinents. Un débat sur la classification des troubles mentaux a suivi. Entrave ou aide aux soins, les deux intervenants, l’historien Hervé Guillemain et la psychiatre Déborah Sebbane ont pu croiser leurs points de vue.
Classification des troubles mentaux aide ou entrave aux soins dans le cas de la schizophrénie
La schizophrénie porte en elle « le germe de la peur sociale », puisque le diagnostic « véhicule encore l’image d’une maladie incurable », facteur d’exclusion sociale, reliée à une « peur ancestrale du fou dangereux ». L’historien Hervé Guillemain, spécialiste de l’histoire des maladies mentales, tempère ces préjugés, car  nombre de personnes mènent une vie satisfaisante », en vivant avec les troubles avec ou sans traitement…. »
Sans traitement ? En effet, « le modèle biomédical bien défini n’est plus très opérationnel quand on parle de santé mentale ». C’était précisément l’objet du débat : remettre en question la pertinence de la classification des maladies mentales, avec l’exemple de la schizophrénie.

Diagnostic néonatal : «On va continuer à ne pas chercher certaines maladies génétiques»

Par Eric Favereau — 
Une échographie, à l'hôpital d'Argenteuil (Val-d'Oise), en juillet 2013.
Une échographie, à l'hôpital d'Argenteuil (Val-d'Oise), en juillet 2013. Photo Fred Dufour. AFP
Le projet de loi bioéthique actuellement débattu par les députés privilégie le statu quo sur la question du diagnostic néonatal, déplore le directeur du Téléthon, Christian Cottet.


Directeur général de l’AFM-Téléthon, Christian Cottet regrette que la loi bioéthique, actuellement examinée en première lecture à l’Assemblée nationale, ne prévoit pas d’étendre à de nouvelles maladies le diagnostic néonatal – qui permet de rechercher chez le nouveau-né une ou plusieurs anomalies responsables d’une maladie génétique. Le dépistage va continuer sur cinq maladies, déplore le militant associatif, qui plaide pour le développement des tests génétiques, qui permettraient d’augmenter le nombre d’enfants malades dépistés. Interview.
Vous voilà en colère, c’est rare…
Oui, nous sommes très remontés car c’est un rendez-vous raté. Le problème autour du dépistage néonatal est que nous restons enfermés dans une autre époque. Aujourd’hui, le programme national de dépistage néonatal concerne tous les nouveaux-nés qui naissent en France, et l’on dépiste cinq maladies : la phénylcétonurie, qui est une maladie génétique qui entraîne un retard mental sévère ; l’hypothyroïdie congénitale, défaut du fonctionnement de la glande thyroïde qui génère elle aussi un retard mental sévère ; l’hyperplasie congénitale des surrénales qui est un défaut génétique ; la drépanocytose, anomalie génétique de l’hémoglobine qui peut se traduire par une anémie persistante, des complications vasculaires, des crises douloureuses et des infections répétées. Et enfin, la mucoviscidose.

La pénibilité fait partie de la réalité du travail

Par Camille Peugny, sociologue, professeur à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines — 
En 2018, un ouvrier des chantiers navals de l’Atlantique STX, à Saint-Nazaire.
En 2018, un ouvrier des chantiers navals de l’Atlantique STX, à Saint-Nazaire. Photo Thomas Louapre. Divergence

Même lorsque le travail est source d’épanouissement et d’intégration sociale, il peut engendrer de la souffrance quand son organisation ou son encadrement changent. Ces risques concernent toutes les catégories sociales et tous les métiers.

Prévoir l’efficacité de la remédiation cognitive dans la schizophrénie

Publié le 02/10/2019

Avec une « variation considérable » dans les réponses individuelles des patients auxquels cette technique thérapeutique est proposée, la remédiation cognitive constitue une intervention moyennement efficace pour améliorer les déficits intellectuels associés aux troubles schizophréniformes, rappelle une équipe d’Australie qui a réalisé une revue systématique de la littérature médicale afin d’identifier et d’évaluer les facteurs susceptibles d’influencer l’efficacité concrète de la remédiation cognitive dans la schizophrénie.

Syndrome confusionnel des patients hospitalisés, que font les antipsychotiques ?

Publié le 05/10/2019

Un syndrome confusionnel est fréquemment observé chez les patients hospitalisés. La prévalence est d’environ 20 % dans la population générale mais peut culminer à 80 % chez les patients en soins intensifs ventilés artificiellement. Il associe diminution soudaine de l’attention et de la conscience, désorientation, troubles cognitifs fluctuant sur 24 heures. Il peut être à l’origine de nombreux effets délétères, dont une prolongation de la durée d’hospitalisation, une institutionnalisation, des atteintes cognitives persistantes, voire un accroissement de la mortalité. Les facteurs prédisposants sont multiples : âge avancé,  troubles neuro psychiques pré existants, utilisation préalable de benzodiazépines ou de drogues sédatives autres, sévérité de la maladie causale, présence d’un état septique.

Prévention du suicide, nouvelles tentatives

Publié le 09/10/2019




Le suicide représente un problème de santé publique majeur qui ne cesse de s’aggraver. Le taux national aux USA s’est accru de 30 % entre 2000 et 2016. Une étude récente a révélé que les idées suicidaires ainsi que les stratégies et tentatives de suicide ont nettement augmenté ces 10 dernières années, en particulier chez les personnes jeunes âgées de 18 à 25 ans, de façon parallèle à la hausse de la prévalence des troubles mentaux et de la toxicomanie au long cours.

Actualisant une précédente publication de 2013, une revue systématique a été récemment publiée dans les Annals of Internal Medecine. Elle a passé en revue les bénéfices et les risques des différentes interventions non pharmacologiques et pharmacologiques visant à prévenir les suicides et à diminuer les comportements suicidaires. Ses sources sont les principales banques de données informatiques (MEDLINE, EMBASE, PsycINFO…) enregistrées de Novembre 2011 à Mai 2018. Un enquêteur a analysé la qualité des publications et le risque de biais (ROB) tandis qu’un second, indépendant, en appréciait la précision et l’exactitude.

Aux urgences, plus d'un quart des patients a moins de 15 ans

Par Eric Favereau — 
Urgences de l'hôpital Manchester de Charleville-Mézières.
Urgences de l'hôpital Manchester de Charleville-Mézières. Photo Alain Julien. AFP

Une étude inédite du ministère de la Santé pointe l'importance des enfants dans les passages aux urgences.

A l’heure où plus de 200 services d’urgences des hôpitaux poursuivent leur mouvement de grève, l’enquête sur la fréquentation des enfants dans ces services faite par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) est éclairante. Ainsi, dans ce travail mené à l’échelle nationale, est notée l’importance des passages de ces très jeunes patients. Le 11 juin 2013, ils étaient 13 700 enfants de moins de 15 ans à les avoir fréquentés, ce qui représente 27% des passages, et cela alors que la part de ce groupe d’âge dans la population générale n’était que de 19% en 2013. «Les enfants de moins de 2 ans représentent même 6% des passages aux urgences contre 2% dans la population générale», précise l’étude.

Les experts se prononcent sur l’utilité de la mélatonine en psychiatrie chez l’adulte

Publié le 10/10/2019






Découverte vers 1958, la mélatonine est, depuis quelques années, l’objet d’un engouement particulier de la part du grand public et des professionnels de santé dans le domaine du sommeil. De plus, cette hormone suscite beaucoup d’intérêt hors du champ habituel des recommandations pour le traitement de certains symptômes survenant dans différentes pathologies psychiatriques. Une mise au point semblait nécessaire. C’est la raison pour laquelle la Société française de recherche et de médecine du sommeil (SFRMS) a mandaté un groupe de 11 experts afin d’élaborer un consensus sur les indications de la mélatonine et les conditions de prescription. Les conclusions de ce groupe de travail ont été présentées au cours d’une session du Congrès du sommeil en novembre 2017 (1). Et, la partie concernant « l’utilisation de la mélatonine dans les troubles psychiatriques chez l’adulte » vient de faire l’objet d’une publication dans la revue L’Encéphale (2). Zoom sur les principales conclusions.

Journées 49 de l'Ecole de la Cause Freudienne Femmes en psychanalyse

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Paroles d’aidants : « J’ose dire que je ne l’ai jamais tant aimée »


PODCAST
 François est installé depuis 50 ans dans le Val-d’Oise avec sa femme Michèle. En 2016, le diagnostic tombe : Michèle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui François doit s’occuper d’elle comme d’un enfant : la lever, la nourrir à la cuillère, la promener. Mais il peut compter sur l’aide précieuse de sa famille et de ses amis.
Publié le 07 octobre 2019
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mercredi 9 octobre 2019

« En psychiatrie, il est urgent d’accélérer le “virage ambulatoire” visé depuis des décennies »

Le Collectif Schizophrénies plaide, dans une tribune au « Monde », pour que la psychiatrie prenne en compte  le « savoir expérientiel ». Et insiste sur la nécessité d’évaluer les bonnes pratiques dans ce domaine.

Collectif Schizophrénies  Publié le 8 octobre 2019

Tribune. A la suite de la publication, le 18 septembre, du rapport parlementaire « La santé mentale en France à l’horizon 2022 », le Collectif Schizophrénies, en tant que représentant des usagers et de leur entourage, salue le travail accompli par Mmes les députées Martine Wonner [LRM] et Caroline Fiat [France insoumise].
Nous les remercions pour leur engagement dans cette mission et pour la fermeté avec laquelle elles soulignent les défaillances choquantes de la prise en charge psychiatrique dans notre pays.
Nous retenons deux pistes d’actions en particulier.
D’abord, en finir avec l’argument selon lequel la psychiatrie serait une discipline d’exception et que la démarche d’évaluation des résultats, prévalant partout en médecine, ne pourrait s’y appliquer. Le constat n’est pas nouveau, l’hétérogénéité de l’offre de soins engendre de fortes inégalités au sein du service public et des pertes de chance pour les patients. La Haute Autorité de santé encourage les psychiatres à adopter les bonnes pratiques qui consistent à placer le patient au centre des soins et qui ont fait leurs preuves dans le monde. Cependant, il s’agit d’incitations et non d’obligations. Nombre d’indicateurs avaient été évoqués en 2017 par un groupe de travail comprenant des chercheurs. Le principe même de ces indicateurs avait alors été rejeté par le Conseil national de santé mentale.

Hôpital du Mas Careiron à Uzès : mobilisation contre le projet de mobilité

Publié le 


Les syndicats dénoncent une mobilité "forcée", ce que réfute la direction

Dès 6 h du matin, du personnel soignant s’est relayé, mardi 8 octobre, sur le piquet de grève à l’entrée du Mas Careiron, l’hôpital psychiatrique d’Uzès, répondant à l’appel de l’intersyndicale Sud-CGT-FO. Une mobilisation prévue le jour de la présentation de la charte de la mobilité en commission d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).


La vraie raison du «burn-out» des internes des urgences de Mulhouse

Par Nathalie Raulin — 
Au département des urgences de l'hôpital de Trousseau, à Tours, en janvier 2017.
Au département des urgences de l'hôpital de Trousseau, à Tours, en janvier 2017. Photo Guillaume Souvant. AFP

Après le décès d'une femme fin septembre, les 17 internes aux urgences de Mulhouse se sont mis en arrêt de travail pour protester contre le manque d'encadrement depuis les démissions en série des médecins titulaires.