Le 3 octobre, la revue Prescrire remettait son prix annuel à trois ouvrages sur la santé, rigoureux et pertinents. Un débat sur la classification des troubles mentaux a suivi. Entrave ou aide aux soins, les deux intervenants, l’historien Hervé Guillemain et la psychiatre Déborah Sebbane ont pu croiser leurs points de vue.
La schizophrénie porte en elle « le germe de la peur sociale », puisque le diagnostic « véhicule encore l’image d’une maladie incurable », facteur d’exclusion sociale, reliée à une « peur ancestrale du fou dangereux ». L’historien Hervé Guillemain, spécialiste de l’histoire des maladies mentales, tempère ces préjugés, car nombre de personnes mènent une vie satisfaisante », en vivant avec les troubles avec ou sans traitement…. »
Sans traitement ? En effet, « le modèle biomédical bien défini n’est plus très opérationnel quand on parle de santé mentale ». C’était précisément l’objet du débat : remettre en question la pertinence de la classification des maladies mentales, avec l’exemple de la schizophrénie.
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