- PUBLIÉ LE 11/10/2019
Crédit photo : Anne Bayle-Iniguez
Le brouhaha de l'amphithéâtre B de la fac de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) diminue au fur et à mesure que s'affirme la voix de Céline Laville. Ce jeudi 10 octobre, alors que la nuit tombe, la jeune présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI) raconte le quotidien de cette aide-soignante qui, tous les matins, gare sa voiture sur le parking de l'hôpital et, tétanisée par l'idée d'être maltraitante malgré elle avec ses patients, met 30 minutes à en sortir.
Puis s'exprime à la tribune cette autre paramédicale, au bloc depuis cinq ans. Elle fait taire net les centaines de médecins et soignants qui lui font face en évoquant, les larmes aux yeux, les chambres de garde en guise de logement, faute de moyens pour s'offrir un studio parisien décent. Victor Desplats, président du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP), résume la situation : « Jusqu'à quelle limite repousserons-nous notre malléabilité et notre résilience ? » La première assemblée générale du collectif inter-hôpitaux (CIH), créé il y a un mois, a fait craquer trois amphis autour de cette question.
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