Le «boulocho» (slip chauffant contraceptif) d’Erwan Taverne, qu’il a fabriqué lui-même. Photo Ulrich Lebeuf. Myop pour Libération
Slip chauffant, anneau, vasectomie… Pour la Journée mondiale de la contraception ce jeudi, «Libération» revient sur les méthodes existantes mais peu connues destinées aux hommes qui commencent à admettre l’idée de partager cette charge mentale et physique avec les femmes.
Pilule, stérilet, implant… Alors qu’une dizaine de contraceptifs féminins sont disponibles sur le marché, les hommes qui veulent contrôler leur fertilité ont un choix bien plus limité, la plupart se contentent du préservatif. Encore méconnus, des moyens de contraception dite masculine existent pourtant. En France, ils sont une centaine d’hommes à y avoir recours - sans compter les quelques milliers vasectomisés, une méthode courante dans les pays anglo-saxons mais encore rare dans nos contrées. Erwan Taverne fait partie de cette minorité d’hommes «contraceptés». Le quadragénaire installé en Ariège s’y est converti il y a un peu plus de trois ans après plusieurs accidents de préservatifs. Comme la majorité des hommes qui ont recours à une contraception réversible, celui qui vient de créer une association dédiée à la question, le Groupe d’action et de recherche sur la contraception (Garcon), utilise une méthode thermique : il se fabrique un sous-vêtement troué qui plaque les testicules dans le bas de l’abdomen, augmente leur température et empêche ainsi la production de spermatozoïdes.