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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 6 juin 2019

Les blouses blanches voient rouge et lancent un ultimatum



BELGIQUE

LUDOVIC JIMENEZ Publié le 

La pause de midi était plus animée qu’à l’accoutumée à l’hôpital de Tubize ce mardi.

Durant une bonne demi-heure, tout le personnel siégeait dehors dans le but de faire entendre son ras-le-bol envers les dégradations de travail du personnel infirmier. Suivi à Bruxelles et dans toute la Wallonie, le mouvement du "mardi des blouses blanches" en était à sa première édition. "On le fera tous les mardis du mois de juin et plus si c’est nécessaire. Le mouvement est national et les actions vont devenir de plus en plus dures. Il faut savoir que des services ferment. Aujourd’hui, les infirmières et infirmiers se croisent les bras et disent stop. La pression monte. On n’est pas d’accord de sacrifier l’humain au service du financier", lance Nathalie Bouchez, infirmière en radiologie à l’hôpital de Tubize.

"Ça détruit une personne" : Inès, infirmière aux urgences de Lariboisière

par Danielle Messager publié le 
Le mouvement de grève aux urgences dans les hôpitaux parisiens ne faiblit pas. Une manifestation est prévue ce jeudi à Paris, en plein congrès des urgentistes, où la ministre Agnès Buzyn n'a pas encore confirmé sa venue. Témoignage d'une gréviste de l'hôpital Lariboisière à Paris.
Les personnels des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris sont en arrêt maladie depuis la nuit de lundi à mardi
Les personnels des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris sont en arrêt maladie depuis la nuit de lundi à mardi © AFP / Mathias Zwick / Hans Lucas
Pour dénoncer des "conditions de travail devenues insupportables", une grève illimitée a été lancée il y a deux mois dans plusieurs services d'urgence de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris à l'appel de la CGT, SUD et FO.

Inès, 28 ans, est infirmière depuis quatre ans au service des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris. Comme ses collègues grévistes, elle est en arrêt maladie depuis la nuit de lundi à mardi pour protester contre la surcharge de travail devenue ingérable.


À bout, le personnel infirmier lance les mardis des blouses blanches

TVCOM

BELGIQUE

 04 juin 2019

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Après les jeudis pour le climat, voici les mardis des blouses blanches. Le personnel infirmier de Wallonie et de Bruxelles voit ses conditions de travail se dégrader de plus en plus et il compte bien le faire savoir chaque mardi, avec des actions organisées dans les hôpitaux. Avec l'appui des syndicats, il dénonce la surcharge de travail, la déshumanisation des soins et des normes trop contraignantes. Le premier mardi des blouses blanches avait lieu aujourd'hui.


Les infirmiers des soins intensifs subissent une charge de travail excessive



BELGIQUE

Publié le lundi 03 juin 2019

Les infirmiers des soins intensifs subissent une charge de travail excessive
Les infirmiers des soins intensifs subissent une charge de travail excessive - © SISKA GREMMELPREZ - BELGA


D’après une étude effectuée dans 16 hôpitaux de Fédération Wallonie-Bruxelles, les infirmiers des unités de soins intensifs subissent une charge de travail deux fois supérieure à la norme prévue pour le personnel. "La charge de travail est telle qu’un infirmier ne sait s’occuper que d’1,5 patients, alors que la norme prévoit un infirmier pour trois patients", explique Arnaud Bruyneel, l’un des auteurs de l’étude et président de l’association francophone des infirmiers de soins intensifs SIZ Nursing.


Niels Högel, l'infirmier tueur en série qui voulait être un héros

Par    Publié le 04 juin 2019

Berlin (AFP) - En mal de gloire, l'infirmier Niels Högel a tué ses patients en masse et sans état d'âme pour devenir le criminel en série le plus prolifique de l'après-guerre en Allemagne.
"Je dois dire que l'empathie ne jouait pas un grand rôle pour moi à cette époque", a-t-il admis lors de son procès dont le verdict est attendu jeudi.
Il répond de la mort d'une centaine personnes. Lui a systématiquement employé le terme "manipulations" pour qualifier ces meurtres de patients par injection de médicaments.
Depuis 2015, ce père d'une adolescente est déjà condamné à perpétuité, après avoir été reconnu responsable du décès de six patients.
Mais à priori, le nombre réel de ses victimes pourrait être bien plus élevé. La police évoque plus de 200 morts. Selon des codétenus, Niels Högel s'est lui-même sacré "plus grand tueur en série de l'histoire de l'après-guerre".
- "Vraiment désolé" -

mercredi 5 juin 2019

Des seniors initiés au surf dans un Ehpad de Bretagne

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Par
Direction la Bretagne aujourd'hui où des personnes âgées résidant dans un Ehpad ont la possibilité de suivre des cours de... surf !

Il n’y a pas d’âge pour découvrir de nouvelles choses. C’est ce que doivent se dire les pensionnaires de l’Ehpad de la Résidence, situé à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Le sourire de Christiane, en pleine action sur une vague, accompagnée sur la planche par Hélène.
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COMMUNIQUÉ | 04 JUIN 2019 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) 

Dormir nous rendrait-il plus créatif ? L’étude des personnes narcoleptiques, qui bénéficient d’un accès privilégié au sommeil paradoxal, pourrait apporter des informations clés pour comprendre ce phénomène. Une équipe associant des médecins de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université au sein de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, en collaboration avec une équipe de l’université de Bologne en Italie, a mis en évidence l’existence d’une plus grande créativité chez les patients atteints de narcolepsie. Les résultats de l’étude suggèrent un lien entre une phase du sommeil particulière, le sommeil paradoxal, et les capacités créatives. Cette avancée importante, publiée dans la revue Brain le 29 mai 2019, ouvre de nouvelles pistes quant à la compréhension des fonctions cognitives du sommeil et des mécanismes de la pensée créative.

La narcolepsie est un trouble rare du sommeil qui touche environ 0.02% de la population générale. Il est caractérisé par des phases de sommeil incontrôlables. Ces endormissements ont la particularité de débuter souvent immédiatement par une phase de sommeil particulière, le sommeil paradoxal, une situation impossible à rencontrer en temps normal.


mardi 4 juin 2019

Psychiatrie. Les Saint-Jean échangent avec Rennes et Saint-Malo

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Publié le 04 juin 2019 


Une première que cette réunion de travail commune autour des trois médecins psychiatres Bénédicte Campos (Dinan), David Levoyer (Rennes) et Loredana Buftea (Saint-Malo).
Une première que cette réunion de travail commune autour des trois médecins psychiatres Bénédicte Campos (Dinan), David Levoyer (Rennes) et Loredana Buftea (Saint-Malo). (Le Télégramme/Gwen Catheline)

L’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu a accueilli les équipes voisines de Rennes et de Saint-Malo pour une journée de travail sur la « réhabilitation psychosociale » des patients. Un domaine où Rennes, qui fait référence, inspire les établissements des pays de Rance.


Pour la première fois, les hôpitaux psychiatriques de Dinan, Saint-Malo et Guillaume-Régnier à Rennes ont uni leurs forces lors d’une journée de travail en commun, lundi, aux Saint-Jean-de-Dieu à Dinan. Une journée d’échanges consacrée à la « réhabilitation psychosociale » des patients, c’est-à-dire aux actions favorisant l’autonomie et l’indépendance des personnes atteintes de troubles psychiques. Environ 70 personnes y ont pris part, des médecins aux assistants sociaux en passant par les infirmières et aides médico-psychologiques.


« Rennes est un centre de référence en ce domaine, Saint-Malo et Dinan ont souhaité s’en inspirer », expliquent les docteurs Bénédicte Campos, psychiatre à Dinan, et Loredana Buftea, de Saint-Malo. « De plus, la stratégie gouvernementale Ma Santé 2022 place ce travail sur la réhabilitation comme un axe majeur sur la santé mentale », ajoute le Dr David Levoyer, de Rennes. Celui-ci indique que la collaboration des deux hôpitaux psys du pays de Rance avec Rennes est d’une ampleur plus importante qu’avec d’autres villes d’Ille-et-Vilaine.

Les Invités au festin, porteurs de la « psychiatrie citoyenne »

Finansol. Enracinée dans le Doubs, l’association fait vivre des personnes souffrant de problèmes psychiques en ville, grâce à l’appui de bénévoles.
Les Invités au festin bénéficient notamment de financements solidaires.

  •  
  • Romain Subtil
    • Les Invités au festin, porteurs de la « psychiatrie citoyenne »

LA MISÈRE DE LA PSYCHIATRIE : HISTOIRE DE TRENTE-CINQ ANNÉES DE RÉFORMES



Manifestation des soignants en psychiatrie le 1er mai 2019 © Rémi Le Goff

Le 21 mars 2019, ils étaient près de trois cents soignants, psychiatres, pédopsychiatres, psychologues et usagers à se rendre devant l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Répondant à l’appel des organisations syndicales (CGT & SUD), d’associations d’usagers et de collectifs professionnels (collectif des 39), les manifestants s’étaient rassemblés autour de la statue de l’aliéniste Philippe Pinel pour dénoncer la « gestion managériale » des établissements psychiatriques. 

Le lieu du rassemblement ne fut pas choisi au hasard. Philippe Pinel, médecin français de la fin du XVIIIème siècle, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’aliénisme, est aussi désigné dans l’historiographie médicale comme le libérateur mythique des fous et des folles enchaînés. Nommé médecin chef de l’hospice de Bicêtre le 25 août 1793, puis médecin de la Salpêtrière le 4 mars 1795, Pinel se serait engagé avec le surveillant de Bicêtre, Jean-Baptiste Poussin, à rompre les fers des internés et à les placer sous la surveillance du regard médical. De prisonniers, les internés de cet hospice étaient devenus des malades qu’il était désormais possible de soigner grâce à un « traitement moral » administré dans un espace séparé du reste de la population.
Bien qu’inventé a posteriori par les aliénistes du XIXème siècle[1], ce geste libérateur de Pinel est encore encore aujourd’hui considéré comme l’acte fondateur de la psychiatrie française. Après avoir rendu hommage à cette figure « humaniste » en déposant quelques bouquets de fleurs aux pieds de la statue, les organisateurs de la manifestation réitérèrent le geste symbolique du médecin. Ils s’enchaînèrent, rompirent l’entrave qui les maintenait, puis appelèrent avec vigueur à un « renouveau des soins psychiques ». Le cortège partit du 13ème arrondissement en début d’après-midi pour se rendre à la place de la République. À sa tête, un froid constat écrit sur l’une des banderoles : « Paradis fiscal, enfer à l’hôpital ».

Ce qu’hystériques et schizophrènes veulent dire





À propos de : Yves-Marie Bercé, Esprits et démons. Histoire des phénomènes d’hystérie collective, Vuibert ; Hervé Guillemain, Schizophrènes au XXe siècle. Des effets secondaires de l’histoire, Alma

par Dominique Memmi , le 3 juin 

Deux ouvrages récents se penchent sur des maladies mentales au caractère collectif : schizophrénie et hystérie. On y découvre des sujets taciturnes au corps qui parle.

Deux historiens publient chacun un ouvrage sur une maladie mentale dont le caractère collectif, voire massif, a attiré leur attention. Dans Schizophrènes au XXe siècle, H. Guillemain nous apprend que la schizophrénie est « la plus grande pourvoyeuse d’hospitalisation psychiatrique du XXe siècle », tandis que Y.-M. Bercé, s’il peut évoquer au passage les vapeurs et pamoisons de certaines femmes dans les salons, s’intéresse essentiellement à ces épidémies collectives que représentent les grands épisodes hystériques. Mais il est trois différences intéressantes entre les deux ouvrages. D’abord, H. Guillemain se limite au XXe siècle pour mettre en lumière les conditions de félicité de la constitution de la schizophrénie comme maladie – et cette limitation l’aide à en trouver un certain nombre. Y.M. Bercé remonte pour sa part au XVIe siècle et entend s’arrêter vers 1850 - c’est-à-dire avant Charcot et Freud, nous dit-il – et cette plus ample profondeur historique donne à l’ensemble de l’ouvrage un caractère plus descriptif et moins explicatif.
La démarche d’H. Guillemain, en second lieu, se veut clairement constructiviste : il s’agit d’identifier ce qu’à un moment donné et dans des lieux donnés on a identifié comme des symptômes de schizophrénie. Ce qui l’intrigue avant tout, c’est le « succès » de la maladie – qui est d’abord celui d’une nosographie qui en détrône d’autres (la mélancolie, l’hystérie) – et son déclin relatif au cours du XXe siècle.

« LE CAPITALISME MÉDICAL A INTÉRÊT À CE QUE LES MÉDECINS AIENT PEUR » – ENTRETIEN AVEC MARTIN WINCKLER





Martin Winckler lors d'une conférence à Sciences Po Lyon. © Killian Martinetti

Médecin militant féministe, Martin Winckler est également romancier et essayiste. Installé au Canada depuis 2008, où il a été chercheur invité au Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal jusqu’en 2011, il est de passage en France à l’occasion de la sortie de son nouveau roman, L’Ecole des soignantes, paru aux éditions P.O.L en mars 2019. Le Vent Se Lève l’a interrogé sur les rapports entre médecins et patients, les conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques et l’aliénation qui résulte de ces rapports de force.

Grève à l’hôpital psychiatrique Marchant, à Toulouse - Interview

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4 juin 2019



Le 28 mai dernier, le personnel de l’hôpital psychiatrique Marchant, à Toulouse, a démarré une grève, toujours en cours, à l’appel du syndicat SUD. Les grévistes protestent contre un manque de moyens criant et revendiquent une augmentation des dotations en lits et en personnel, pour pouvoir travailler dans des conditions dignes.
Interview avec Guillaume Lahellec, infirmier et secrétaire du syndicat SUD.
Comment fonctionne l’hôpital Marchant et quelle zone couvre-t-il ?
On a plein de petites structures sur l’ensemble du département, en plus du site de l’hôpital Marchant, pour un total de 1500 salariés. Ici, en intra-hospitalier, on soigne l’équivalent de 400 patients. Chaque service a une capacité qui lui est propre. En service d’admission, on soigne 22 patients avec trois infirmiers et un aide-soignant. En service de suite (ou service SSR – soins de suite et de réadaptation), on soigne 22 patients avec un aide-soignant et un infirmier.
En plus de l’unité psychiatrique, nous avons un EHPAD, où la situation est dramatique. Nous avons un infirmier et trois aides-soignants pour 40 patients avec des pathologies très lourdes : poly-pathologies, Alzheimer, pathologies psy associées… Ils ont besoin de traitements lourds : soins somatiques, pansements, sondages urinaire, perfusions...
Lorsque n’importe quel citoyen de l’agglomération toulousaine souffre de troubles psychiatriques, il dépend d’un secteur de soin, suivant son adresse. L’agglomération toulousaine est découpée en huit secteurs, dont sept à la charge du CH Marchant. Par exemple, si un citoyen souffre d’une dépression ou d’une crise suicidaire, il va contacter un Centre Médico-Psychologique (CMP). C’est une unité de ville où il y a des infirmiers et des médecins. Un secteur est aussi composé d’un service d’admission en intra-hospitalier, pour gérer le côté aigu de la pathologie.

Plaidoyer pour les «fous»

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QUEBEC

Sophie Chartier   3 juin 2019

Les patients psychiatriques sont tenus «tranquilles» par une camisole chimique médicamenteuse, déplore Sadia Messaili.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Les patients psychiatriques sont tenus «tranquilles» par une camisole chimique médicamenteuse, déplore Sadia Messaili.
Dans un Québec où les électrochocs sont toujours utilisés pour traiter certains troubles de santé mentale — 11 045 ont été administrés en 2017 dans la province —, les patients ont-ils réellement leur mot à dire dans le processus de leur rémission ? Non, déplore Sadia Messaili, auteure du témoignage Les fous crient toujours au secours et mère de Ferid, jeune homme diagnostiqué schizophrène, décédé en 2013.
La demeure de « Madame Sadia » — comme l’appellent ses élèves —, logée dans un immeuble typique du quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal, est moderne, récemment rénovée. L’espace est ouvert et aéré. Sur les étagères sont exposées des photos de ses trois enfants, y compris de son aîné, Ferid, à différents âges. Comme chez toute mère aimant être entourée au quotidien des images de sa famille. À la différence que Ferid, atteint de schizophrénie, a mis fin à ses jours en 2013 dans la foulée d’un parcours particulièrement traumatisant dans le système de santé public.

DÉPRESSION: LA KÉTAMINE EN SPRAY NASAL ARRIVE SUR LE MARCHÉ

Planète santé  03/06/19 

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© iStock/DDurrich

Cela faisait des années qu’il n’y avait pas eu du nouveau dans la famille des antidépresseurs. La kétamine, fraîchement débarquée aux États-Unis, fait figure de révolution.
C’est une grande nouvelle dans le monde de la psychiatrie: la kétamine en spray nasal vient d’être approuvée par l’Office américain des médicaments (FDA). Après une vingtaine d’années de recherche et de développement, cette substance est désormais commercialisée aux États-Unis comme médicament contre les dépressions résistantes. Son principal atout: sa rapidité d’action. Contrairement aux antidépresseurs classiques qui ne sont efficaces qu’après plusieurs semaines, la kétamine agit en quelques jours seulement.
Cette molécule est connue en médecine depuis des décennies, mais comme anesthésiant. Elle permet d’endormir un patient et présente en plus un effet dissociatif: le vécu de la personne est en quelque sorte «séparé» de la douleur.