4 juin 2019
Le 28 mai dernier, le personnel de l’hôpital psychiatrique Marchant, à Toulouse, a démarré une grève, toujours en cours, à l’appel du syndicat SUD. Les grévistes protestent contre un manque de moyens criant et revendiquent une augmentation des dotations en lits et en personnel, pour pouvoir travailler dans des conditions dignes.
Interview avec Guillaume Lahellec, infirmier et secrétaire du syndicat SUD.
Comment fonctionne l’hôpital Marchant et quelle zone couvre-t-il ?
On a plein de petites structures sur l’ensemble du département, en plus du site de l’hôpital Marchant, pour un total de 1500 salariés. Ici, en intra-hospitalier, on soigne l’équivalent de 400 patients. Chaque service a une capacité qui lui est propre. En service d’admission, on soigne 22 patients avec trois infirmiers et un aide-soignant. En service de suite (ou service SSR – soins de suite et de réadaptation), on soigne 22 patients avec un aide-soignant et un infirmier.
En plus de l’unité psychiatrique, nous avons un EHPAD, où la situation est dramatique. Nous avons un infirmier et trois aides-soignants pour 40 patients avec des pathologies très lourdes : poly-pathologies, Alzheimer, pathologies psy associées… Ils ont besoin de traitements lourds : soins somatiques, pansements, sondages urinaire, perfusions...
Lorsque n’importe quel citoyen de l’agglomération toulousaine souffre de troubles psychiatriques, il dépend d’un secteur de soin, suivant son adresse. L’agglomération toulousaine est découpée en huit secteurs, dont sept à la charge du CH Marchant. Par exemple, si un citoyen souffre d’une dépression ou d’une crise suicidaire, il va contacter un Centre Médico-Psychologique (CMP). C’est une unité de ville où il y a des infirmiers et des médecins. Un secteur est aussi composé d’un service d’admission en intra-hospitalier, pour gérer le côté aigu de la pathologie.
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