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jeudi 6 juin 2019

Rêves : voilà comment ils naissent dans notre cerveau



Le 4 juin 2019
© Pixabay
Pendant le sommeil, le cerveau débranche les zones en charge du raisonnement. Ainsi naissent les pièces de théâtre nocturnes les plus farfelues...
Cette nuit, j’ai rêvé que je faisais le tour du monde en me cramponnant à un réfrigérateur qui s’élevait dans les airs grâce à des ballons. Tout à coup, une nuée de perroquets venaient crever les ballons et je chutais. Mais, heureusement, Felix Baumgartner, le champion de parachutisme, plongeait à mon secours. » Comment ce scénario abracadabrant a-t-il pu naître dans l’esprit de Laetitia, Parisienne de 38 ans ?
Depuis une cinquantaine d’années, les neurologues tentent de percer le secret des songes. Ainsi, en 1953 à Chicago, le chercheur Eugene Aserinsky étudie l’encéphalogramme retraçant le sommeil de son bébé et s’aperçoit qu’à certains moments ses yeux bougent à grande vitesse sous ses paupières. Le scientifique découvre que ces périodes de mouvements oculaires rapides (appelés REM pour rapid eye movement) reviennent cycliquement. Depuis, on sait que notre sommeil se découpe en cycles de quatre-vingt-dix minutes où se succèdent 75 % de sommeil lent (de léger à profond) et 25 % de sommeil paradoxal.

Le cortex préfrontal, lié à la prise de décisions, est inactif pendant les rêves

Contrairement à une idée reçue, nous rêvons aussi durant le sommeil lent : si l’on nous réveille pendant cette phase, nous sommes 50 % à pouvoir raconter un rêve, contre 80 à 90 % en sommeil paradoxal. Durant cette période, ils laissent une empreinte plus marquante dans la mémoire. « Les scénarios sont plus aboutis, les émotions plus intenses et les souvenirs plus forts », explique Pierre-Hervé Luppi, directeur du Sleep au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Rhône). L’activité cérébrale est alors similaire à celle de l’éveil, mais le corps est paralysé — à l’exception du visage. En effet, un neurotransmetteur, la glycine, bloque les motoneurones spinaux, responsables du mouvement. Nous avons beau rêver que nous faisons du vélo, nous ne pédalons pas dans notre lit, sauf troubles du sommeil !

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