Des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont mis au point une interface cerveau-machine capable de reproduire des paroles à partir des signaux cérébraux qui contrôlent les mouvements. Ils ont présenté leur travail dans la prestigieuse revue scientifique Nature. Même si la technologie n'est pas encore opérationnelle, les tests effectués chez des personnes ayant une capacité à parler intacte se sont avérés prometteurs.
Il existe déjà des dispositifs qui aident ces patients à composer des mots lettre par lettre, grâce à des mouvements des yeux ou de la tête. L’exemple le plus connu est sans doute celui de l’astrophysicien britannique Stephen Hawking, paralysé à cause d’une sclérose latérale amyotrophique (ou maladie de Charcot), qui parlait en contrôlant un logiciel à l’aide de sa joue. Mais bien qu’ils améliorent la qualité de vie, ces systèmes sont lents : ils produisent tout au plus 10 mots par minute, contre 150 en moyenne pour la parole.
L’idée des chercheurs de l’UCSF a donc été d’aller puiser directement les mots à la source : dans le cerveau. Quand nous parlons, le cerveau envoie des signaux aux muscles du conduit vocal (lèvres, langue, larynx, mâchoire) afin de coordonner de façon fine et dynamique les mouvements qui permettront la production de sons.
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