blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 19 mars 2019

FILONS ET FILOUS DE LA PHILO

Par Robert Maggiori   — 

Revenant sur son propre parcours, Patrice Maniglier offre un panorama du paysage philosophique contemporain en France tout en réhabilitant le structuralisme et les penseurs des années 60 et 70, si décriés par les instigateurs du tournant réactionnaire.

Patrice Maniglier dans les locaux de Normale Sup, à Paris, en 2014.
Patrice Maniglier dans les locaux de Normale Sup, à Paris, en 2014. 
Photo F. Juery




La difficulté de l’escalade ne nuit pas au plaisir qu’elle apporte à l’alpiniste, qui serait à l’inverse mortifié si on lui proposait d’être déposé au sommet par un hélicoptère. Les livres de philosophie sont parfois, eux aussi, escarpés, parce qu’ils exposent comme il se doit des choses complexes, ou bien, hélas !, cèdent au péché mignon d’ajouter à la complexité la complication d’un langage amphigourique. La Philosophie qui se fait, de Patrice Maniglier, non seulement évite soigneusement le second défaut, mais majore encore la première vertu par de réelles qualités «pédagogiques» et explicatives, à tel point qu’il crée comme une addiction, et de page en page – il y en a pourtant plus de 540 ! – creuse l’envie d’en savoir sur chaque point davantage. L’ouvrage offre en effet une extraordinaire «vue» sur le paysage philosophique contemporain, et les principales questions qui s’y manifestent, en partant de l’itinéraire intellectuel de son auteur, qui est aussi celui d’une génération de quadragénaires arrivée aux «affaires» théoriques et politiques quand disparaissaient les «grandes figures» de la pensée française. Au moment du «grand règlement de compte idéologique», de la «brutale liquidation» du «trésor spirituel», accumulé dans les années 60 et 70. Ou du «tournant réactionnaire» qui voulait «tout rétablir : rétablir les valeurs et l’autorité contre Mai 68, rétablir l’histoire événementielle contre l’histoire sociale et anthropologique, rétablir le politique contre l’économique […], rétablir le sujet contre la structure…».

lundi 18 mars 2019

A Paris, en moyenne 1 personne sur 77 croisées dans les rues est sans logement personnel

Par Tonino Serafini — 
L'équipe de recensement et Marco, sans abri depuis vingt ans, au service des urgences de l'hôpital Saint-Louis à Paris, lors de la «Nuit de la solidarité» début février.
L'équipe de recensement et Marco, sans abri depuis vingt ans, au service des urgences de l'hôpital Saint-Louis à Paris, lors de la «Nuit de la solidarité» début février. Photo Corentin Fohlen. Divergence


Le recensement des sans-abri réalisé lors de la «Nuit de la solidarité» montre que le nombre de personnes dormant dehors a augmenté de plus de 600 en un an. La mairie de Paris estime que ce dossier doit être appréhendé à l'échelle de la métropole et que chaque commune doit participer à l'effort d'accueil.

HEY!#4 CHICAGO FOYER D’ART BRUT

HALLE SAINT PIERRE

ART BRUT – ART OUTSIDER – ART SINGULIER

23 mars 2019


 
Horaires
Ouvert tous les jours : en semaine de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h / dimanche de 12h à 18h
Lire la suite ...

Plusieurs associations réclament un changement du nom "schizophrène"

Résultat de recherche d'images pour "nice matin logo"

Par AFP   Le 15/03/2018

"Ne m'appelez plus schizophrène!". Las de se battre contre l'usage caricatural ou stigmatisant du terme "schizophrène" dans les médias et sur les réseaux sociaux, plusieurs associations réclament un changement du nom utilisé pour qualifier la maladie, comme cela s'est déjà fait au Japon.

S'il désigne une maladie mentale complexe, qui affecte notamment la perception de la réalité et les mécanismes des émotions, le mot "schizophrénie" est très souvent employé à mauvais escient dans le langage commun pour parler de double personnalité ou comme une insulte impliquant la folie et la dangerosité de son interlocuteur.
"L'usage du mot schizophrène, dans un sens tout autre que sa réalité médicale, est tellement ancré dans l'imaginaire collectif qu'on en est arrivé à se dire: "Est-ce que le mot lui-même n'est pas un obstacle?"", explique à l'AFP Fabienne Blain, présidente du Collectif Schizophrénies, à l'origine de ce projet de changement de dénomination.

Des députés de la majorité réclament une mission d'information sur le cannabis CBD et le chanvre « bien-être »

Damien Coulomb
| 18.03.2019




  • coffee-shop
Crédit Photo : S. Toubon

Des députés de la majorité LREM demandent la création d'une mission d'information à l'Assemblée sur l'usage « bien-être » du cannabis, arguant « des débouchés considérables » de la culture du chanvre pour les agriculteurs français.
Le périmètre de cette mission serait restreint aux produits issus du chanvre « bien-être », précisent les députés, pour qui cette notion recouvre le cannabis contenant moins de 0,2 % de THC, ce qui les fait échapper à l'inscription sur la liste des produits stupéfiants. Au début de l'année 2018, et suivant une tendance commencée dans plusieurs pays étrangers, des « coffee-shops » avaient fleuri en France pour proposer du « cannabis légal ». Au terme de plusieurs semaines, de polémiques, de contrôles et d'interpellations, les boutiques ont finalement dû fermer.

Montreuil : un nouveau lieu de psychiatrie pour soigner les ados et enfants malades

Hélène Haus|20 mars 2019





Vue du futur centre de psychiatrie infanto-juvénile de Montreuil, dont l’entrée sera située au 200, boulevard de la Boissière. A26.


Un grand centre de psychiatrie infanto-juvénile ouvrira en octobre 2020 dans le quartier de la Boissière. Il devrait accueillir 1 400 patients par an.


Cela fait près de vingt ans que le projet était dans les cartons. L’établissement public de santé mentale de Ville-Evrard a posé, ce mercredi, la première pierre du chantier de son futur centre de psychiatrie infanto-juvénile dans le quartier de la Boissière à Montreuil. Il se situera à deux pas de la future station de métro « Hôpital », sur le prolongement de la ligne 11.

Grève des IVG : un collectif féministe envahit l'Ordre pour demander des sanctions contre le Syngof

Camille Roux
| 18.03.2019


Une vingtaine de personnes membres de divers collectifs féministes* ont envahi le siège parisien de l'Ordre des médecins, ce lundi après-midi, pour protester contre la menace de grève de l'IVG du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) – éventualité que l'organisation a depuis écartée. En milieu d'après-midi, le groupe de militants, vêtus de blouses blanches ensanglantées et munis de pancartes dénonçant « l'abus de pouvoir médical », est entré dans les locaux du 4 rue Léon-Jost à Paris. Simulant une prise d'otages, le syndicat a ensuite demandé des sanctions contre le syndicat. Mercredi dernier, le Syngof avait créé la polémique en menaçant d'arrêter les IVG si le gouvernement n’accédait pas à sa demande concernant un problème d'assurance professionnelle.

Les trois tigres de Mosko veillent sur les malades

Publié le 

L’artiste parisien ravi que son œuvre trône au sommet de l’escalier de l’espace Jean-Burget, baignée par la lumière naturelle. 
© Photo NR
Le street artiste parisien a fait don d’une de ses œuvres à l’association Pep-Psy. Elle est exposée à l’espace Jean-Burget de l’hôpital psychiatrique.
Au sommet de l’escalier de l’espace Jean-Burget de l’hôpital psychiatrique, trois tigres bleus veillent désormais sur la santé des malades, des soignants et des familles qui fréquentent les lieux.
Depuis vendredi soir, l’œuvre de Mosko a trouvé sa place, baignée d’une lumière naturelle qui ne peut que la mettre en valeur.
Le street artiste parisien, Gérard Naux de son nom à la ville, a fait don de cette œuvre à l’association Pep-Psy qui anime ce centre intersectoriel.


Dans nos luttes faisons s'épanouir le Printemps de la psychiatrie !



18 mars 2019


Crédit Photo: 
Photothèque Rouge / MILO

Le Mouvement « Pour un Printemps de la psychiatrie » appelle à une journée de mobilisation nationale le 21 mars. Il fait suite à la manifestation du 22 janvier à l’appel des Pinel d’Amiens et de la Psychiatrie Parisienne Unifiée rejoints par des délégations du Havre, du Rouvray, de Niort, des associations de patients et de familles, l’Union Syndicale de la Psychiatrie (USP), la fédération SUD, des syndicats CGT et beaucoup d’autres...
Le 5 mars, à Toulouse, les salariéEs de la psychiatrie ont déjà manifesté et se sont fait gazéEs devant l’ARS. Ce même jour, le collectif « Psychiatrie Normande en lutte » avec les sections syndicales CGT, SUD, CFTC et CFDT de Rouen, les perchés du Havre, des salariéEs de Pontorson, Vire, Caen, Évreux et aussi les Blouses Noires de Rouen et Caen, ont réuni avec succès une bonne centaine de personnes rejoint par des collègues du médico-social devant l'ARS à Caen. Leur assemblée générale a appelé à ce 21 mars.

Quand le changement climatique attaque la santé mentale : et si votre dépression était de l'éco-anxiété ?

Résultat de recherche d'images pour "france info logo"

Marie-Adélaïde Scigacz
publié le 
Elle le dit en riant, mais néanmoins sérieusement : "Moi, je pleure. Je pleure pas mal, même." Justine Davasse milite, travaille, s'informe et, parfois, elle craque. Quand elle regarde une vidéo ou lit un article faisant état des conséquences du changement climatique, quand elle bouquine ou cogite sur la sixième extinction de masse, cette Orléanaise de 30 ans peine à contenir sa frustration.
Convaincue que le temps presse et que le déni conduit l'humanité dans le mur, elle souffre d'un trouble dont la société peine encore à définir l'ampleur et les contours : l'éco-anxiété, ou anxiété climatique, un concept développé pour la première fois par la chercheuse belgo-canadienne Véronique Lapaige. Bref, le blues du militant vert. 

Entre angoisses et culpabilité

"Insomnies, maux de tête, douleurs qui vont se loger dans le corps... Certains somatisent ce stress au niveau du cou, des épaules ou du bas du dos, pour d'autres ce sont des troubles digestifs", liste la jeune femme. "Je ressentais ce type de symptômes, mais quand j'en parlais, on me disait que j'étais trop sensible. Aujourd'hui, je constate que nous sommes trop nombreux pour que ce ne soit qu'une question d'ultrasensibilité !"
Sur le podcast "Les Mouvements zéro" qu'elle a fondé et qu'elle produit, Justine Davasse parle ouvertement de ce mal-être et recueille depuis peu des témoignages sur une page Facebook "Transition écologique et éco-anxiété." "J'encourage les gens à en parler pour se sentir moins isolés. Qu'ils n'aient pas peur de passer pour des dingues quand ils racontent avoir 'pété les plombs' quand la caissière leur a proposé un sac en plastique", explique-t-elle à franceinfo. Car le quotidien des "éco-anxieux", guettés par ce que les activistes appellent le "burn-out militant", n'est pas simple.
"Volonté d'être au courant de tout, besoin d'être informé tout le temps, peur de ne pas être à la hauteur des enjeux écologiques, culpabilité de ne pas en faire assez, voire d'aggraver la situation quoi que je fasse... J'étais hanté par ces questions jour et nuit", abonde l'auteur de BD Gwen de Bonneval. En 2015, cet artiste nantais lit Comment tout peut s'effondrer, de Pablo Servigne et Raphaël Stevens (éd. Seuil, 2015), un ouvrage incontournable de la collapsologie. C'est la claque. Puis la déprime.

Santé mentale: Les applications sur smartphone, un soutien ou un danger?

Résultat de recherche d'images pour "20 minutes"
Oihana Gabriel   Publié le 18/03/19


Alors que les applications en santé mentale pullulent, certaines s'avèrent très utiles pour un meilleur suivi mais d'autres risquent de donner des diagnostics et conseils erronés

  • A l’occasion des Semaines d’informations de la santé mentale, à partir de ce lundi et jusqu’au 31 mars, « 20 Minutes » se penche sur la multiplication d’applications mobiles qui tentent de nous renseigner sur notre santé mentale.
  • Informations, diagnostics, données précises, suivi régulier, ces diverses applications permettent de compléter les consultations de psychiatres peu disponibles et mal répartis sur le territoire.
  • Mais la fiabilité de ces applications laisse à désirer.
StopbluesCrazy’AppEmotéoiSMART… Une kyrielle d’applications mobiles s’intéresse depuis quelques années à notre santé mentale. Dépression, troubles bipolaires, TOC, simple coup de mou, addictions, tous les maux psychiques pourraient-ils être soignés grâce au smartphone ? A l’occasion des Semaines d’informations sur la santé mentale, qui se penchent jusqu’au 31 mars sur Santé mentale à l’ère du numérique,20 Minutes s’interroge : faut-il faire confiance aux applications en santé mentale ?

Les trois épidémies invisibles qui déciment les États-Unis.

Aux États-Unis, les décès dus aux overdoses ont triplé depuis 2000. À cela s'ajoutent les suicides et autres causes liés à l'alcool.

Publié le 
Les trois epidemies invisibles qui deciment les Americains.

On savait déjà que les États-Unis souffraient d'une gigantesque épidémie d'overdoses. Au moins 350 000 Américains sont morts d'une consommation excessive d'OxyContin et autres opiacés depuis 2000. Mais il y a deux autres crises majeures, selon une étude récente de Trust for America's Health and Well Being Trust.

Ces dernières années, le nombre de suicides et de décès liés à l'alcool a littéralement explosé. En 2015, 127 500 Américains – soit 350 par jour et 14 par heure – sont morts d'overdoses, de suicide ou de causes liées à l'alcool, le plus haut taux de l'Histoire. Sur la période 2006-2015, plus d'un million d'Américains ont perdu la vie en raison d'une ces trois causes.