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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 8 octobre 2018

L’idéal fraternel

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publié le 5 octobre 2018


Frères Ennemis, Copyright Bac Films

Frères ennemis de David Oelhoffen est un énième film opposant deux amis d’enfance, l’un bandit l’autre policier. Si les deux protagonistes ne sont pas liés par le sang, ils sont présentés comme des frères.  Dans Frères et sœurs, l’historien Didier Lett souligne la valorisation du lien fraternel en Occident, un héritage du christianisme.
Le Christ se présente comme le frère aîné des chrétiens. Dans l’Épître aux Romains, il est « le premier né d’une multitude de frères ». Les chevaliers et les moines perpétuent cet idéal en se présentant comme des frères.
La fin de l’Ancien Régime étend ce rêve fraternel. C’est toute la nation qui alors est pensée comme une fratrie. Le roi, père de la patrie, est accusé d’avoir trop longtemps privilégié ses aînés (la noblesse et le clergé) au dépend des cadets, le Tiers-Etat. Sa décapitation doit conduire à la constitution d’une société des égaux, totalement horizontale et fraternelle. La fraternité incarne un sentiment, une vertu, un devoir et un principe politique qui s’étend à toute l’Europe, mais dont les femmes, les sœurs sont exclues.
Frères et sœurs : histoire d’un lien par Didier Lett, Payot, 2009

Escale Tënk - FOUS À DÉLIER

  • 5 OCT. 2018
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Nous vous proposons 5 histoires de cinéma autour de la folie. Des rencontres poétiques et politiques autour d'expériences menées par la psychothérapie institutionnelle : Comment accueillir et laisser une place à l'autre, fût-il différent de soi ?

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Depuis les années 50, le mouvement de la psychologie institutionnelle a cherché à repenser l’accueil et le soin des personnes souffrant de maladie mentale. Plutôt que d’attacher les fous (physiquement ou chimiquement), il s’est agi, d’abord, de « soigner l’hôpital », comme le formule avec clarté le psychiatre Jean Oury, figure majeure de cette réflexion. Des lieux ont vu le jour proposant une nouvelle façon d’accompagner les malades et de considérer la folie. Il s’est agi d’ouvrir les espaces, d’associer les malades et l’ensemble du personnel dans une même communauté de vie, de repenser le modèle asilaire à partir de sa définition première, un refuge.
Les questions formulées par les soignants rejoignent celles des cinq cinéastes que nous avons choisi pour cette programmation thématique : quel cadre pour accueillir ces personnes qui justement sont hors-cadre ?
En choisissant de se confronter à la folie et de filmer l’institution qui l’accueille, chaque film questionne notre relation à cet Autre.
Nous vous convions d’abord à une expérience limite, une plongée radicale et sans garde-fou dans un monde irrationnel. Depuis sa présentation à Cannes en 1971, Le Moindre Geste de Fernand Deligny a accédé au statut de film culte. Il a marqué durablement l’histoire du documentaire par sa façon inclassable d’appréhender et de rendre sensible le monde des fous.

À propos des groupes de psychothérapie psychanalytique d’enfants

parPierrette Laurent



Le Journal des psychologues 2018/9

Le Journal des psychologues

2018/9 (n° 361)


Premières lignes

Quelle structure mettre en place pour qu’un groupe d’enfants puisse évoluer en un lieu thérapeutique et accéder ainsi à une nouvelle réalité psychique, une « matière psychique groupale » ? Quels processus intersubjectifs et intrapsychiques s’y déploient et quelle fonction y tient l’analyste ? Les réponses que nous livre l’auteur s’enrichissent d’un exemple clinique permettant d’étayer la potentialité..


Psychiatrie : continuité du soin et soin psychique

parOlivier Paccoud



Le Journal des psychologues 2018/9

Le Journal des psychologues

2018/9 (n° 361)


Premières lignes

Dans le champ de la santé, l’exigence de « continuité du soin » est aujourd’hui très présente, tout en étant mise à mal par une vision gestionnaire de la vie psychique. À partir de sa pratique en pédopsychiatrie, l’auteur de cet article propose une réflexion sur cette notion, en s’intéressant particulièrement à ses articulations possibles avec celle de cadre soignant, et aux conséquences d’une continuité...


QUAND LA MUSIQUE DEVIENT SOUFFRANCE

Par Brice Bossavie  — 

C’est sans doute le mal le plus handicapant pour un musicien : l’acouphène, ce sifflement continu dans l’oreille. Aujourd’hui, le milieu prend de plus en plus conscience des dangers liés au son. Témoignages.Parmi les musiciens célèbres souffrant d’acouphènes, on trouve Bono, Noel Gallagher, Phil Collins ou encore Ozzy Osbourne.

Parmi les musiciens célèbres souffrant d’acouphènes, on trouve Bono, Noel Gallagher, Phil Collins ou encore Ozzy Osbourne.Photo Paul Rousteau pour Libération

«Les gens, c’est chargé d’émotion que je vous annonce qu’il me faut arrêter la musique pour une durée indéterminée.»Nous sommes en septembre 2016, sur sa page Facebook, le rappeur belge Veence Hanao annonce dans un long message une pause dans sa carrière. «Au cours des deux derniers mois, j’ai vu plus de tabliers blancs que de potes. […] La vérité, c’est qu’aucun ne sait. Aucun ne soigne.» La raison de son mal être ? «Quinze piges que j’me bats contre des crises récurrentes de surdité, des acouphènes de plus en plus invalidants, et les angoisses qui en découlent. […] Tu rêves de silence, mais il n’existe plus. Quant à la musique, n’en parlons pas. Une chose est sûre : elle m’a apporté trop de belles choses pour qu’elle devienne souffrance.» La musique qui devient une souffrance, en termes médicaux, cela s’appelle des acouphènes : un sifflement constant dans l’oreille que seule la personne concernée peut entendre. Beaucoup de gens en ressentent en rentrant de soirée après une forte exposition sonore, mais pour certains le sifflement ne disparaît pas. C’est ce qui est arrivé à Veence Hanao qui résume aujourd’hui, laconique : «A un moment dans ma vie, il y avait de la musique, de la joie, des gens dans les salles qui écoutaient ce que j’avais à raconter. Et un jour, je n’entendais plus rien et j’avais ce sifflement.»

Pornographie

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth




Pornographie (1/4) : Vivons-nous dans un monde porno ?
58 MIN
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LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
LE 01/10/2018
La pornographie est-elle une esthétique ? Notre époque est-elle porno ? Quand l’art moderne sous l’effet du capitalisme est devenu une marchandise, il...
Pornographie (2/4) : Faut-il interdire la pornographie ?
58 MIN
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LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
LE 02/10/2018
La pornographie, souvent moralement condamnée, joue avec les interdits... En retour, elle peut les faire évoluer. Faut-il alors assigner des limites à...
Pornographie (3/4) : Hervé Guibert, fou de Vincent
58 MIN
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LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
LE 03/10/2018
En 1989, l'écrivain Hervé Guibert publie « Fou de Vincent », qui raconte la relation érotique et obsessionnelle avec Vincent, qu'il nomme « l’enfant »...
Pornographie (4/4) : Quelle place pour le plaisir dans les films pornos ?
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LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
LE 04/10/2018
Que vous évoque le mot « pornographie » ? Une réalité sulfureuse, un plaisir coupable ou un danger ? Approuvée ou condamnée, les films X existent. Mais ...

Généalogie. Quand un test ADN ébranle votre identité

08/10/2018 




THE ATLANTIC - WASHINGTONContre moins de 100 dollars et un peu de salive, des sociétés américaines proposent à leurs clients de partir en quête de leurs origines. Mais ces tests ADN ne sont pas sans conséquence et peuvent trahir de nombreux secrets de famille.
C’est le service clients d’Ancestry DNA qui a annoncé la nouvelle à Catherine St Clair.
Catherine pensait être confrontée à un petit problème technique. Son frère – qui, avec ses trois autres frères et sœurs, lui avait offert le test ADN pour son anniversaire – détonnait dans l’arbre généalogique. Ce n’était pas un problème technique, lui a expliqué la femme au bout du fil, avec douceur, s’il est possible qu’une telle nouvelle puisse arriver avec douceur aux oreilles de son destinataire : l’homme que Catherine pensait être son frère ne partageait avec elle qu’assez d’ADN pour être son demi-frère. En fait, elle n’avait pas les mêmes gènes qu’aucun des autres membres de sa famille paternelle. Son père biologique était quelqu’un d’autre.
“Je me suis regardée dans un miroir et j’ai fondu en larmes”, se souvient Catherine St Clair, aujourd’hui âgée de 56 ans :

Tu aimeras ton prochain, issu d’une PMA, comme toi-même

Par Muriel Flis-Trèves, psychiatre-psychanalyste Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste Maurice Mimoun , chef de service de chirurgie plastique de l'hôpital Saint-Louis Israël Nisand, gynécologue obstétricien Erwann Binet, ancien député Isabelle Copé-Bessis, avocat à la Cour, spécialiste en droit de la famille des personnes et du patrimoine Juliette Guibert, gynécologue-obstétricienne, spécialiste de l’AMP, à la clinique de la Baie, Morlaix ,Raphaël Molenat, avocat à la Cour, conçu par don de gamètes Hélène Poivey-Leclercq , avocat à la Cour et ancien membre du Conseil National des Barreaux et du Conseil de l’Ordre de Paris et Philippe Terriou , médecin biologiste, responsable du centre d’AMP de l’Institut de médecine de la reproduction à Marseille — 
Paillettes de spermatozoïdes au Cecos du CHU de Bordeaux.
Paillettes de spermatozoïdes au Cecos du CHU de Bordeaux.
Photo Burger. Phanie

70 000 personnes en France doivent leur vie à un don anonyme de sperme. A ceux qui veulent connaître leurs origines, une plateforme d’échange avec les donneurs pourrait être envisagée.

dimanche 7 octobre 2018

Les violences commises ou subies par une personne malade psychique nous concernent tous



Points de vue et informations sur l'organisation de la psychiatrie en France





par Daniel Chatelain bénévole à  l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM).
On défend l’hypothèse que les homicides dont un malade psychique est l’auteur ne sont que la partie émergée d’un iceberg de dysfonctionnements provoqués majoritairement par des ruptures de parcours de soins, d’hébergement, d’accompagnement.
Les causes de ces ruptures doivent être identifiées et combattues y compris par la voie contentieuse.
Bien que très rares, les homicides, dont un malade psychique est l’auteur, restent probablement la principale cause de la stigmatisation des malades.
Les homicides (avec éventuellement suicide de l’auteur et même les tentatives d’homicide) commis par une personne malade psychique ont toujours un impact médiatique, voire politique et culturel, considérable.
La plupart des médias grossissent et dramatisent les faits divers où une personne qualifiée de  « forcené », « déséquilibré », « malade mental » ou « schizophrène » est concernée, suggérant ainsi que la maladie implique la violence.
Même le film documentaire de Raymond Depardon « Douze jours », pourtant bienveillant, n’échappe pas à ce travers : on y apprend que l’une des personnes filmées a assassiné son père.
Les émissions documentaires télévisées sur l’hôpital psychiatrique montrent toujours au moins un malade violent.
Plusieurs fois par an, le grand public reçoit donc une piqûre de rappel sur la dangerosité supposée de ces personnes.
Il est probable que, depuis 2015, les attentats régulièrement rapportés par les médias ont joué un rôle; en effet des personnes malades psychiques peuvent, dans certaines conditions, être très sensibles à un effet de mimétisme.