Points de vue et informations sur l'organisation de la psychiatrie en France
par Daniel Chatelain bénévole à l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM).
On défend l’hypothèse que les homicides dont un malade psychique est l’auteur ne sont que la partie émergée d’un iceberg de dysfonctionnements provoqués majoritairement par des ruptures de parcours de soins, d’hébergement, d’accompagnement.
Les causes de ces ruptures doivent être identifiées et combattues y compris par la voie contentieuse.
Bien que très rares, les homicides, dont un malade psychique est l’auteur, restent probablement la principale cause de la stigmatisation des malades.
Les homicides (avec éventuellement suicide de l’auteur et même les tentatives d’homicide) commis par une personne malade psychique ont toujours un impact médiatique, voire politique et culturel, considérable.
La plupart des médias grossissent et dramatisent les faits divers où une personne qualifiée de « forcené », « déséquilibré », « malade mental » ou « schizophrène » est concernée, suggérant ainsi que la maladie implique la violence.
Même le film documentaire de Raymond Depardon « Douze jours », pourtant bienveillant, n’échappe pas à ce travers : on y apprend que l’une des personnes filmées a assassiné son père.
Les émissions documentaires télévisées sur l’hôpital psychiatrique montrent toujours au moins un malade violent.
Plusieurs fois par an, le grand public reçoit donc une piqûre de rappel sur la dangerosité supposée de ces personnes.
Il est probable que, depuis 2015, les attentats régulièrement rapportés par les médias ont joué un rôle; en effet des personnes malades psychiques peuvent, dans certaines conditions, être très sensibles à un effet de mimétisme.
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