du mercredi 10 octobre 2018 jusqu'au dimanche 10 février 2019
Max Halberstadt
Portrait de Sigmund Freud, 12 février 1932
Portrait de Sigmund Freud, 12 février 1932
Cette exposition, proposée à l’occasion des vingt ans du mahJ, est la première présentée en France sur Sigmund Freud (1856-1939). Par un ensemble de 200 pièces – peintures, dessins, gravures, ouvrages, objets et dispositifs scientifiques –, dont des œuvres majeures de Gustave Courbet (L’Origine du monde), Oskar Kokoschka, Mark Rothko ou Egon Schiele, elle jette un regard nouveau sur le cheminement intellectuel et scientifique de l’inventeur de la psychanalyse.
En France, l’enseignement de Freud est d’abord diffusé par les cercles littéraires, surréalistes en particulier, dans le sillage du symbolisme de la fin du XIXe siècle. Or cette réduction à la littérature ignore la rationalité dont se réclame la doctrine freudienne. Le parcours de l’exposition insiste donc sur les années viennoises puis parisiennes de Freud, héritier de Darwin, qui débute sa carrière en tant que neurologue, et dont l’intérêt pour la biologie ne va cesser de croître – Une leçon clinique à la Salpétrièred'André Brouillet (1857-1914) et le baquet à magnétiser de Franz Anton Mesmer (1734-1815), présents dans l'exposition, sont prêtés tous deux pour la première fois. Ses premières recherches s’enracinent dans la tentative de tracer des schémas et des esquisses souvent semblables à ceux que les neurosciences s’efforcent alors de dessiner pour expliquer la croissance et le développement des neurones et le fonctionnement du cerveau.
L'exposition fait redécouvrir l’invention de la psychanalyse. Si cette démarche est née de l’observation éminemment visuelle des symptômes, photographiés, dessinés, mis en scène autour de Jean-Martin Charcot (1825-1893) à la Salpêtrière, elle trouve sa spécificité et son efficacité à refuser l’image. Elle s’épanouit dans la seule écoute, dans les associations de mots, en l’absence de toute représentation visuelle.
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