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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 août 2015

Le médecin traitant au centre de la prise en charge du patient

Nicomède GERVAIS 10 août 2015


Le médecin traitant au centre de la prise en charge du patient
C'est le médecin traitant qui désormais déclenchera la coordination d'appui qui permettra que ne soit jamais rompu le parcours de santé du patient.
Les modalités de prise en charge des malades et le système de santé connaissent une évolution structurelle forte qui place le médecin traitant (médecin de famille) au centre de la prise en charge. Il est la porte d'entrée et le pivot dans le processus de soins aux patients.
Selon l'Agence régionale de santé (ARS), durant plusieurs décennies, la prise en charge des malades était organisée autour de l'hôpital. Les exigences des patients de regagner au plus vite leur domicile, les progrès importants de la médecine, la multiplication du nombre d'actes et d'interventions pouvant se réaliser en ambulatoire, le vieillissement des populations, l'accroissement, du nombre de maladies chroniques, etc., conduisent à une nouvelle organisation qui se met en place sur le territoire.
Pour l'ARS, aujourd'hui, la santé doit s'organiser sous forme de parcours allant de la prévention (éviter la maladie) à l'éducation thérapeutique du patient (mieux vivre avec sa maladie).
UN PARCOURS DE SANTÉ
Chaque individu peut, à un moment de son existence, être intégré dans un parcours de santé par son médecin traitant en fonction de sa pathologie. En fait, le parcours identifie les différentes étapes de la prise en charge, ainsi que les professionnels ou structures aptent à réaliser, pour chaque étape, l'acte concerné.
Afin d'organiser ces nouvelles modalités de prise en charge sur le territoire, l'ARS a engagé des travaux visant à repérer les ruptures de parcours, en ciblant les personnes atteintes d'un cancer ; les personnes souffrant de maladie mentale ; les malades chroniques ; ainsi que les personnes âgées.

Ottawa : un projet pilote jumelant des psychiatres à des policiers a du plomb dans l'aile

CANADA 14 août 2015

Le psychiatre à l'origine d'une initiative, qui jumelait des médecins spécialisés en santé mentale à des policiers d'Ottawa, vient d'abandonner le projet. L'équipe peine à trouver des praticiens pour le remplacer.
Depuis 2013, des agents de l'Unité de santé mentale de la police d'Ottawa étaient jumelés au psychiatre Peter Boyles et à des médecins résidents de l'Hôpital d'Ottawa.
Ils intervenaient ensemble sur le terrain auprès de personnes souffrant de maladie mentale.

L'objectif était de réduire l'engorgement dans les urgences et de rendre le travail des policiers plus efficace.
En août 2015, M. Boyle, qui était l'intervenant principal, a abandonné l'initiative qu'il a contribué à lancer, pour aller travailler à temps plein à l'hôpital. Il se trouve qu'aucun autre médecin ne veut prendre le relais.

Un ancien juge déplore la fin du Tribunal de la santé mentale au N.-B.

CANADA13 août 2015 

Le Tribunal de la santé mentale a cessé ses activités l'an dernier avec le départ à la retraite du juge Alfred Brien. C'est une situation que regrette le juge à la retraite Michael McKee qui propose des moyens de relancer le projet.
Il suggère notamment qu'un tribunal itinérant soit créé pour répondre aux besoins partout dans la province.
En 2009, le juge Michael McKee présidait le Groupe de travail sur la santé mentale du Nouveau-Brunswick qui recommandait d'étendre à toute la province et à la jeunesse les services offerts par le Tribunal de la santé mentale.

Une quarantaine de malades abandonnés à l’EHS Oued Aïssi

16/08/2015

En plus de la surcharge, l’établissement spatialisé en psychiatrie (EHS) Fernane Hanafi de Oued Aïssi accuse un manque important en personnel médical. C’est ce qu’a révélé, hier, le directeur de l’établissement, Lounis Bounous, lors d’une conférence de presse organisée au sein de l’établissement.
Selon le directeur, l’hôpital psychiatrique, qui est à vocation régionale, reçois des malades locaux, mais aussi ceux arrivant des wilayas de Bouira, Béjaïa et Boumerdès. Mais n’ayant qu’une capacité d’accueil de 330 lits répartis sur 2 services, l’EHS affiche complet, voire surchargé.

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dimanche 16 août 2015

Forte chute des grossesses chez les adolescentes américaines

10.08.2015


Moins de la moitié des adolescents américains sont sexuellement actifs aujourd'hui, soit beaucoup moins qu'à la fin des années 80, selon un rapport du gouvernement américain publié cet été. L'étude, qui se base sur des données de l'Enquête nationale sur la famille (National Survey of Family Growth), soit un échantillon de 1.037 filles et 1.088 garçons, donne un aperçu de la pratique sexuelle, des méthodes de contraception et du taux de grossesse chez les jeunes de 15 à 19 ans entre 1988 et 2013.

Folie ou terrorisme : qui peut qualifier les faits ?

Du Grain à moudre

Syndiquer le contenupar Hervé GardetteLe site de l'émission
Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
Ecoutez l'émission39 minutes
29.12.2014 
Emission présentée par Mélanie Chalandon
Face à une attaque violente dans l’espace public les mots ne sont pas toujours faciles à trouver. Les mots justes encore moins. Les 20, 21 et 22 décembre se sont succédées en France trois agressions faisant plusieurs blessés et au moins un mort. A Joué-les-Tours, un homme a été abattu après avoir blessé trois policiers dans un commissariat. Le lendemain, à Dijon, un autre a fauché plusieurs passants avec sa voiture, et enfin à Nantes, un homme a foncé dans un chalet de marché de Noël avec sa camionnette. Dans les trois cas, l’auteur est un homme qui a agi seul. À Dijon, l’homme portait une djellabah et a crié plusieurs fois « Allahu Akbar » – "Dieu est le plus grand", en arabe – mais a dit ne pas avoir agi pour des raisons religieuses. Alors, de quoi s’agit-il ? Les autorités doivent trancher et vite.

Denis SalasKJ© RADIO FRANCE
Ce sera « agression à caractère terroriste » pour celle de Joué-les-Tours – où les faits ont d’ailleurs été remis en question par des témoins qui parlent d’une interpellation plutôt que d’une agression – et « acte de déséquilibrés » pour les deux autres.

[...] Invité(s) :
Farhad Khosrokhavar, directeur de recherche à l'EHESS. 

Marie-Amélie Putallaz, journaliste, responsable social media au Figaro
Patrick-Ange Raoult, maître de conférences en psychologie clinique et pathologique à l'université Grenoble 1 et expert auprès du Tribunal de Chambéry.

Denis Salas, magistrat. Secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la justice. Directeur scientifique des Cahiers de la Justice, édités par l’École nationale de la magistrature. Membre du Centre d’études des normes juridiques à l’École des hautes études en sciences sociales

La psychiatrie bernoise sera privatisée et devra être rentable

SUISSE 21-08-2015
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Le canton de Berne a présenté vendredi ses mesures pour équilibrer les comptes de ses trois grandes institutions psychiatriques. Elles seront privatisées au 1er janvier 2017 et devront être rentables.


Un contexte très préoccupant, un itinéraire vraiment très difficile et des mesures d’économie drastiques, voire dramatiques: ce sont les mots utilisés en conférence de presse pour décrire la situation dans laquelle évoluent les services psychiatriques bernois - et en particulier ceux du Jura bernois – Bienne-Seeland. Ceux-ci vont devoir profondément se restructurer, de manière à réduire leurs coûts d’exploitation de 22%.


1945 : les médecins contre la Sécu

Adrien Renaud
| 18.08.2015
2015 fut une année de mobilisation pour les médecins. Mais ce conflit s’inscrit dans une longue histoire de grèves, de protestations et de négociations avec l’Etat, l’Assurance-maladie, les mutuelles. Cet été, « le Quotidien » remonte le temps, et se remémore certains des épisodes les plus marquants de la contestation médicale qui font écho aux préoccupations actuelles. 
1945 : un nouvel ordre mondial s’instaure. Dans le petit univers de la médecine française aussi, les choses bougent. La création de l’Assurance-maladie, avec notamment l’instauration d’un tarif opposable par l’ordonnance du 3 mars 1945, ne se passe pas sans remous.
Chez les praticiens, en effet, la protestation est presque unanime, car le tarif opposable est incompatible avec le principe de l’entente directe entre le patient et le médecin sur les honoraires. « Accepter le principe des honoraires opposables, c’est détruire de fond en comble le caractère libéral auquel dans un pays redevenu libre nous restons fermement attachés », écrit en juillet le Dr Paul Cibrié, secrétaire général de la CSMF, dans « le Médecin de France »*.

samedi 15 août 2015

Comment vivre sa vie ?

LE MONDE 


Alain Badiou est philosophe et professeur à l’Ecole normale supérieure. Son dernier ouvrage en date est « Le Second Procès de Socrate » (Actes Sud, 2015).

Quelles ont été les rencontres déterminantes pour l’orientation de votre vie ?

Alain Badiou : Avant le théâtre et la philosophie, il y a eu une phrase de mon père. Pendant la seconde guerre mondiale, en effet, s’est constitué un souvenir écran, déterminant pour la suite de mon existence. A l’époque, j’avais 6 ans. Mon père, qui était dans la Résistance – il a été nommé à ce titre maire de Toulouse à la Libération –, affichait sur le mur une grande carte des opérations militaires et notamment de l’évolution du front russe. La ligne de ce front était marquée sur la carte par une fine ficelle tenue par des punaises. J’avais plusieurs fois observé le déplacement des punaises et de la ficelle, sans trop poser de questions : homme de la clandestinité, mon père restait évasif, devant les enfants, quant à tout ce qui concernait la situation politique et la guerre.

Nous étions au printemps 1944. Un jour, c’était au moment de l’offensive soviétique en Crimée, je vois mon père déplacer la ficelle vers la gauche, dans un sens qui indiquait nettement que les Allemands refluaient vers l’Ouest. Non seulement leur avance conquérante était stoppée, mais c’est eux qui désormais perdaient de larges portions de territoire. Dans un éclair de compréhension, je lui dis : « Mais alors, nous allons peut-être gagner la guerre ? », et, pour une fois, sa réponse est d’une grande netteté : « Mais bien sûr, Alain ! Il suffit de le vouloir. »

Cette phrase est-elle devenue votre maxime ?

Cette réponse est une véritable inscription paternelle. J’en ai hérité la conviction que quelles que soient les circonstances, ce que l’on a voulu et décidé a une importance capitale. Depuis, j’ai presque toujours été rebelle aux opinions dominantes, parce qu’elles sont presque toujours conservatrices, et je n’ai jamais renoncé à une conviction uniquement parce qu’elle n’était plus à la mode.

Vous faites grand cas de la volonté. Or une grande tradition philosophique, le stoïcisme, conseille aux hommes de vouloir ce qui arrive pour être heureux. N’y a-t-il pas plus de sagesse à accepter le monde tel qu’il est plutôt que vouloir le changer ?

Notre destin, dans les années 1940, était d’avoir perdu la guerre. Un stoïcien allait-il alors dire qu’il était raisonnable d’être tous pétainistes ? Pétain faisait un triomphe lors de ses visites en province, on pouvait penser qu’il avait épargné au pays le plus dur de la guerre. Fallait-il accepter ? Je me méfie du stoïcisme, de Sénèque qui, richissime et du fond de sa baignoire en or, prônait l’acceptation du destin.

Heureux sans travailler

CHRISTELLE GRANJA 

«Je ne veux pas faire des trucs qui me font chier.» Camille - il a préféré donner ce prénom cher aux zadistes - ne travaille pas. Ou si peu : un ou deux mois par an, depuis qu’il a décroché son bac à Nancy en 2005. «Je pourrais vivre seulement du RSA, mais faire les vendanges me permet d’acheter des BD et des cadeaux»,précise-t-il. Hervé, la petite quarantaine, a démissionné de son poste d’entraîneur sportif il y a trois ans pour devenir homme au foyer. Les revenus de sa femme suffisent pour faire vivre la famille. Lui se consacre désormais à ce qu’il remettait jusqu’alors à plus tard, mais surtout il peut voir grandir ses enfants. Etre libre de son temps, c’est aussi ce qui a amené Lætitia, bricoleuse heureuse tout juste trentenaire, à troquer son CDI dans un centre social contre une vie nomade à bord de son camion.

jeudi 13 août 2015

Comment le « deep learning » révolutionne l'intelligence artificielle


 |  • Mis à jour le  | Par 


Cette technologie d'apprentissage, basée sur des réseaux de neurones artificiels, a complètement bouleversé le domaine de l'intelligence artificielle en moins de cinq ans.

« Je n'ai jamais vu une révolution aussi rapide. On est passé d'un système un peu obscur à un système utilisé par des millions de personnes en seulement deux ans. » Yann LeCun, un des pionniers du « deep learning », n'en revient toujours pas. Après une longue traversée du désert, « l'apprentissage profond », qu'il a contribué à inventer, est désormais la méthode phare de l'intelligence artificielle (IA). Toutes les grandes entreprises tech s'y mettent : Google, IBM, Microsoft, Amazon, Adobe, Yandex ou encore Baidu y investissent des fortunes. Facebook également, qui, signal fort, a placé Yann LeCun à la tête de son nouveau laboratoire d'intelligence artificielle installé à Paris.

Ce système d'apprentissage et de classification, basé sur des « réseaux de neurones artificiels » numériques, est, pêle-mêle, utilisé par Siri, Cortana et Google Now pour comprendre la voix, être capable d'apprendre à reconnaître des visages. Il a « découvert » par lui-même le concept de chat et est à l'origine des images psychédéliques qui ont inondé la Toile ces dernières semaines, aux allures de « rêves » de machines.


Le massif du Mont-Blanc vu par Deep Dream.
Le massif du Mont-Blanc vu par Deep Dream. Basé sur Roman Boed/CC BY 2.0



Les piqûres de révolte de Taslima Nasreen

LE MONDE |  | Par 


C’est en 1994 que le monde découvre l’écrivaine Taslima Nasreen. Elle est alors âgée de 32 ans, et une fatwa a été lancée contre elle par des intégristes musulmans, suscitant une émotion internationale. A l’époque, en dehors du Bangladesh, son pays d’origine, et de l’Inde, bien peu de gens ont lu les écrits de celle que les médias s’empressent de surnommer « la Salman Rushdie bangladaise ». Des romans, recueils de poésie et éditoraux dans lesquels elle dénonce l’isolement et l’aliénation des femmes en Asie, maintenues dans un état de quasi-esclavagisme au nom des religions, et notamment de l’islam. « Notre Constitution reconnaît l’égalité entre les sexes. Dans la réalité de nos campagnes, on en est loin : il faut que ça change », martelait-elle en février 1994 aux journalistes venus l’interroger dans son appartement de Dacca, gardé par des policiers, avant qu’elle soit contrainte de quitter son pays pour une longue période d’errance.

Cette « réalité », qu’elle continue aujourd’hui de combattre en exil, c’est au Dhaka Medical College and Hospital que Taslima Nasreen l’a approchée au plus près. Cette jeune femme au visage rond et au regard doux est alors non seulement une auteure populaire mais aussi une gynécologue. Elle travaille depuis huit ans dans cet établissement public réputé où elle est médecin chef quand des groupes musulmans fondamentalistes commencent à la persécuter, l’accusant de « blasphème ». 

Elle décide de démissionner en février 1993, peu avant que soit lancée contre elle la première fatwa, afin de protester contre la confiscation de son passeport par le gouvernement bangladais sous prétexte qu’elle écrit « contre la religion », et qu’à la rubrique profession, elle a indiqué « journaliste » plutôt que « médecin ».

Compte pénibilité : des simplifications, mais encore des questions et des inquiétudes

LE MONDE  | Par 

Des militants de la CFDT, participent le 31 mai 2011, à Nantes à l'une des "flash mob" (mobilisation éclair) de protestation contre la pénibilité au travail, organisées par le syndicat dans une dizaine de villes françaises.  Au son d'une sirène, les militants se sont couchés sur la place tandis que certains circulaient entre les corps avec des pancartes sur lesquelles était écrit: "postures pénibles", "vibration mécanique", "charges lourdes", "produits toxiques".  AFP PHOTO FRANK PERRY


Depuis le 1er janvier 2015, le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) est partiellement entré en vigueur. Usine à gaz pour les uns, avancée sociale majeure pour les autres, ce dispositif, emblématique de la réforme des retraites, a fait l’objet de quelques modifications avant l’été. Mais il reste des points d’achoppement.

Au départ, la loi prévoyait que l’employeur établisse une fiche individuelle d’exposition pour tout salarié du privé exposé à au moins un des dix facteurs de pénibilité fixés par la loi. En 2015, quatre critères sont d’ores et déjà pris en compte le travail de nuit, le travail répétitif, le travail en milieu hyperbare et les horaires alternants et en 2016, cela sera le cas des six autres : postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes et bruit. Toute personne exposée à un risque professionnel (et dépassant les seuils et les durées fixés par décret) durant un trimestre aura droit à un point (deux en cas d’exposition à plusieurs facteurs). Les points accumulés donneront droit à de la formation continue pour se reconvertir, à du temps partiel de fin de carrière (sans baisse de salaire), ou à des trimestres de retraite.