blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 9 octobre 2014

Psychiatrie : Suivi des patients par des infirmiers à domicile


Written by  Radha Rengasamy-Jean Louis
08 October 2014

Le but de cette mesure est de diminuer les risques de rechute.
Le but de cette mesure est de diminuer les risques de rechute.

Les patients atteints de troubles psychiatriques bénéficieront bientôt d’un suivi à domicile. Cela, grâce à l’intervention des infirmiers spécialisés en santé mentale – Community Psychiatric Nurses. Ces derniers auront pour tâche de rendre visite aux malades chez eux pour assurer leur suivi.

Afin de permettre le suivi à domicile des patients atteints de troubles psychia­triques, la Mental Health Care Act devra être amendée. Cela aurait été chose faite si le Parlement n’avait pas été dissout lundi. En effet, un ordre de la Cour (Community Treatment Order) devra être émis pour permettre au Community Psychiatric Nurse d’assurer le suivi d’un patient à son domicile.

Quelles seront les principales attributions de ces infirmiers ? Ils devront s’assurer que les malades atteints de troubles psychiatriques continuent à prendre leurs médicaments chez eux après leur suivi à l’hôpital. « Si jamais un malade ne vient plus à l’hôpital pour ses traitements, l’infirmier devra déterminer quelles en sont les raisons. Cela, en interrogeant ses proches. Il devra s’assurer que le patient soit bien encadré par ses proches et qu’il ait une bonne qualité de vie », explique le Dr Vinod Ramkoosalsingh, consultant en charge en psychiatrie à l’hôpital Brown-Séquard.


Dr Frédéric Scheider : « On n'est plus tout seul sur la question de la précarité »

Propos recueillis par Franck BRELAND 08 octobre 2014




(F.B.)
En amont de la 3e journée Santé mentale et précarité de l'agglomération pointoise qui se déroule ce jeudi, Frédéric Scheider, psychiatre de l'équipe mobile de psychiatrie du CHU, parle de la souffrance psychique des personnes en situation de précarité, de leur prise en charge, des moyens mis en place et de l'importance du travail en équipe.
Peut-on dire que la précarité est un facteur aggravant de la souffrance psychique ?
La souffrance psychique et la précarité, ça va ensemble. La précarité empêche tous les recours normaux et faciles aux soins. On se trouve face à des situations qui cumulent très vite les problèmes de santé somatiques, les problèmes d'addiction et les problèmes de santé psychique, voire de pathologies mentales.


mercredi 8 octobre 2014

La délicate évaluation du « coût social » du tabac

Le Monde.fr | Par 

La légende urbaine fait long feu : nombreux sont les Français à croire que les fumeurs rapportent plus qu'ils ne coûtent à l'Etat, en raison de la fiscalité du tabac. En cause, le flou entourant certains chiffres.

47,7 MILLIARDS D'EUROS

Le tabagisme et ses conséquences coûtent cher à la société, on le sait. Marisol Touraine l'a rappelé à l'occasion du lancement du plan antitabac, avançant le chiffre de 47,7 milliards d'euros par an. Ce, alors que les rentrées fiscales ne représenteraient que 12 milliards d'euros par an, selon la Cour des comptes. Soit un manque à gagner pour l'Etat de 35,7 milliards d'euros.

Un chiffre fiable ?

Ce chiffre de 47,7 milliards d'euros est avancé depuis une dizaine d'années par l'ensemble des acteurs de la lutte contre le tabac.
Dans son rapport sur les politiques de lutte contre le tabagisme,qui date de 2012, la Cour des comptes pointe du doigt les approximations méthodologiques de l'étude, préjudiciables à l'efficacité de la lutte contre le tabac.
« Si la dangerosité du tabac ne fait plus aujourd'hui débat, le coût sanitaire et social indirect du tabagisme et son impact en termes de dépenses d'assurance maladie font l'objet de contestations récurrentes par certains acteurs. »
En d'autres termes, l'existence d'un coût direct élevé est avérée, mais l'estimation du coût total du tabagisme pour la société « fait appel à des hypothèses ouvertes à la discussion ». Coûts sanitaires, coûts pour l'entreprise et l'individu...
Pour l'auteur même de l'enquête ayant abouti au chiffre de 47 milliards, Pierre Kopp, « la mesure du coût social du tabac pose un sérieux problème méthodologique » : est-ce un coût imputable à la collectivité ou à l'individu, dans la mesure où ce dernier choisit de fumer en toute conscience ? L'économiste, enseignant à Paris 1, ajoute : 

« Un calcul économique qui n'accorderait aucun poids à la satisfaction du fumeur rangerait la totalité des coûts de la santé du fumeur du côté des externalités, et qui considérerait les profits des entreprises du tabac comme trop amoraux pour être pris en compte aboutirait inéluctablement à un résultat conduisant à bannir le tabac de la société. »
Lire la suite ... 

mardi 7 octobre 2014

Où certaines opinions sur les maladies mentales favorisent la stigmatisation


Réalisée à l’Université de Melbourne (Australie), au moyen d’entretiens téléphoniques auprès d’environ 6 000 sujets âgés de 15 ans ou plus, une étude vise à comparer les attitudes du public en matière de stigmatisation relative aux malades mentaux, en fonction des opinions sur les causes présumées des affections psychiatriques concernées (en l’occurrence la dépression, la schizophrénie, la phobie sociale, ou le trouble de stress post-traumatique). L’enquêteur a présenté aux personnes interrogées des vignettes cliniques concernant l’une de ces maladies (dépression, dépression avec idées suicidaires, schizophrénie précoce, schizophrénie chronique, phobie sociale ou stress post-traumatique) et les participants ont précisé leurs convictions sur les causes de ces troubles, leurs propres attitudes stigmatisantes, celles qu’ils perçoivent chez d’autres personnes, et leur souhait de distance sociale à l’égard du patient décrit dans la vignette clinique.

Antidépresseurs pendant la grossesse : des conséquences sur l’acquisition du langage ?

01/10/2014
La prévalence de la dépression au cours de la grossesse se situe entre 7 et 15 %. Des études précédentes ont suggéré que la dépression maternelle non traitée pouvait être néfaste pour la santé des mères et des enfants. Parmi les traitements médicaux utilisables au cours de la grossesse, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont les plus prescrits. Actuellement, nous disposons d’informations limitées sur les effets potentiels à long terme de l’exposition prénatale aux ISRS sur les fonctions neurocognitives de l’enfant. Ainsi, en ce qui concerne le développement du langage,  les études sont limitées par les faibles effectifs et une absence de recul.
En Norvège, une étude prospective a examiné les compétences en matière de langage d’enfants de trois ans, selon qu’ils avaient été exposés ou non aux ISRS au cours de la grossesse, tout en prenant en compte les symptômes maternels d’anxiété et de dépression avant, au cours de et après la grossesse.

L’autisme, une pensée « autre »

06/10/2014

Concept promu par les sujets autistes eux-mêmes, la neurodiversité « traduit l’idée que l’autisme n’est pas une forme déficitaire de la cognition humaine, mais une variante » rappelle Fabienne Cazalis[1]. En d’autres termes, chez ces personnes dites pudiquement « avec autisme », l’intelligence n’est pas toujours diminuée (déficience intellectuelle), mais en réalité singulière, différente de celle des individus «neurotypiques » (les personnes non autistes). Admettre cela permettrait de terrasser le préjugé (sur « l’infériorité intellectuelle ») qui représente un obstacle important à l’intégration sociale des autistes, en particulier en milieu professionnel.
L’auteur déplore cette mise à l’écart des intéressés, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour la société toute entière, car les particularités de leur intelligence constitueraient pourtant « un atout dans certaines professions de pointe. » On cite souvent en exemple l’acuité des autistes pour détecter des modifications minimes dans leur environnement : si cet attachement au moindre détail est souvent source de souffrance pour les sujets autistes (ritualisation, angoisse face aux changements ou à l’imprévu), il peut aussi représenter un avantage éventuel de « compétences atypiques » pour certaines tâches.

Le biberon... Le biberon préféré au sein... par les mamans !

07.10.2014


Seuls 21% des nourrissons français sont nourris au sein de façon exclusive ou prédominante à l’âge de 3 mois alors que le Programme national nutrition santé (PNNS) recommande l’allaitement maternel « de façon exclusive jusqu’à 6 mois, et au moins jusqu’à 4 mois pour un bénéfice santé ». C’est la conclusion de l’étude nationale Epifane publiée ce jour dans le BEH (Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire).

Cette étude a porté sur un échantillon aléatoire de 3368 enfants, nés au cours du premier trimestre 2012, dans 136 maternités tirées au sort en France métropolitaine. Les mères étaient interrogées à la maternité ainsi qu’à 1 mois, 4 mois, 8 mois et 12 mois après la naissance. A la maternité, 81 % des mères ont accepté de participer à l’étude, et 83 % d’entre elles ont été suivies jusqu’à 12 mois. Plus des deux-tiers des nourrissons (69%) recevaient du lait maternel à la maternité (60% de façon exclusive, 9% en association avec des formules lactées). Dès l’âge de 1 mois, ils n’étaient plus que la moitié (54%) à être allaités, et seulement 35% de façon exclusive. Au final, près de 40 % des nourrissons étaient encore allaités à 3 mois, mais seulement 21 % de façon exclusive ou prédominante (sans complément de biberons de préparations pour nourrissons du commerce). A 6 mois, 23 % des enfants étaient encore allaités, et à un an, seuls 9 % l’étaient toujours.

Tribunal de Perpignan : La frontière ténue entre pénal et psychiatrie.

L'INDEPENDANT Le 07 octobre à 08h15 par G. B. 

Le limite entre la psychiatrie et la délinquance est souvent ténue, ce qui complique la tâche des magistrats et met en avant le rôle des experts.
Ce lundi encore, au tribunal de Perpignan un homme demande le renvoi de son dossier à une date ultérieure. Un droit absolu en procédure de comparution immédiate.