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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 8 février 2012


Les médecins scolaires dans la rue


Les médecins scolaires sont en grève et manifestent à Paris, mardi, à l'appel d'organisations syndicales. D'ici à 2019, 42% des médecins scolaires partiront à la retraite, et actuellement 220 postes sont vacants. Il y avait, en 2000, 5.000 élèves par médecin, il y a aujourd'hui plus de 8.000 élèves par médecin et certains en ont plus de 15.000, selon leur syndicat. En attente d’un décret qui devait être publié fin 2009, les médecins scolaires récalement aussi une «revalorisation minimale» des salaires, au dela des 1.750 euros bruts par mois qu’il touchent en début de carrière après études de médecine et formation spécifique à l’EHESP.

"Civilisations" : des anthropologues répondent à Claude Guéant

Publié le 06/02/2012 | 20:18 , mis à jour le 06/02/2012 | 20:23
A Louxor (Egypte). La civilisation de l'Egypte antique a duré plus de 3000 ans, entre -3150 et -31 avant Jésus-Christ.
A Louxor (Egypte). La civilisation de l'Egypte antique a duré plus de 3000 ans, entre -3150 et -31 avant Jésus-Christ.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a déclenché une nouvelle polémique en affirmant, samedi 4 janvier, que "toutes les civilisations ne se valent pas". Les réactions n'ont pas tardé. La gauche a dénoncé ce discours. La droite l'a soutenu, un peu gênée, et Nicolas Sarkozy a estimé que la polémique était "ridicule". Certains ont émis des nuances, comme l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui a déclaré lundi que Claude Guéant est "meilleur ministre qu'ethnologue". Justement, FTVi a interrogé des anthropologues pour revenir sur la notion de "civilisation".
Qu'est-ce qu'une civilisation ?
• Ce que dit Claude Guéant :
Dans son entretien au Figaro, dans lequel il persiste et signe, Claude Guéant, donne cette définition de la civilisation : "ensemble de caractéristiques qui forment un groupe humain : l'histoire, la culture, un héritage intellectuel et moral".
En mars 2011, il avait déjà utilisé le terme de "civilisation", déclarant que "le gouvernement est confronté à un défi formidable et redoutable, celui de changer la France pour qu'elle reste elle-même, qu'elle conserve sa civilisation".
• Ce que dit l'anthropologie
Selon Le petit Larousse 2012, une civilisation est un "ensemble cohérent de sociétés ou de cultures : ensemble de caractères sociaux, culturels, etc., qu'elles partagent".
Marcel Mauss, l'un des pères de la discipline, donnait dans les années 1930 une définition qui fait encore référence aujourd'hui. Pour lui, c'est "un ensemble suffisamment grand et suffisamment caractéristique pour qu'il puisse signifier, évoquer à l'esprit une famille de sociétés". Selon lui, "les phénomènes de civilisation sont essentiellement internationaux, extranationaux".
• La critique des chercheurs
"Claude Guéant témoigne d'une culture approximative, notamment d'une culture historique et anthropologique bien peu sûre : le concept de 'civilisation' relève bel et bien de ces disciplines", déplore Jean Jamin, anthropologue et directeur de la revue d'ethnologie française L'Homme"La France n'est pas une civilisation à elle seule", ajoute-t-il. Elle est incluse, selon lui, dans la civilisation occidentale, qui regroupe la zone Nord-Atlantique. Plus précisément, elle fait partie de la civilisation de l'ouest de l'Europe, elle-même issue du Saint Empire romain germanique, lui-même issu d'un mélange des civilisations grecques, latines, viking et germaniques, explique-t-il.
"Il se trompe et n'utilise pas les bons mots, ce qui est déplorable", estime l'anthropologue Jean-Claude Galey, directeur de recherche à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), et auteur du Dictionnaire d'anthropologie et d'ethnologie. Il souligne qu'"une civilisation est un ensemble de cultures""Elle est multiple, elle n'est pas caractérisée par une seule langue ou une seule religion."
"Protéger notre civilisation" ?
 • Ce que dit Claude Guéant
"Nous devons protéger notre civilisation", a-t-il déclaré samedi 4 février face au étudiants de l'UNI. Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas." "Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique."
• La critique des chercheurs
"Toutes les civilisations sont vouées à disparaître un jour ou l'autre, affirme Jean Jamin, même si elles s'inscrivent dans la longue durée, c'est-à-dire au moins plusieurs siècles." "Une civilisation a une position d'hégémonie à une période donnée, grâce à son pouvoir politique et surtout économique", comme ce fut le cas pour la civilisation inca, celle des Grecs ou des Egyptiens. Surtout, l'anthropologue estime que le ministre fait "une confusion entre régime politique, religion d'Etat et civilisation : il y a un régime communiste, mais pas de religion et de civilisation communiste. De même qu'il y a une religion islamique, mais pas de civilisation islamique. On ne peut pas tout mélanger."
Avec ses petites phrases, Claude Guéant ravive, selon les chercheurs, la polémique sur Le choc des civilisations, défendu en 2000 par le professeur américain Samuel Huntington dans son best seller. Mais ce "choc" n'existe pas, selon les spécialistes, car les civilisations ne s'affrontent pas : elles apparaissent ou disparaissent, en se fondant les unes dans les autres.
Louis San


Ma grand-mère cannibale 



1846.
Comme tant d'autres familles américaines, Franklin et Elizabeth Graves et leurs neuf enfants prennent la route de la Californie. C'est la ruée vers l'Ouest, la terre promise. Ces gens ordinaires vont devenir les héros d'une histoire extraordinaire, aujourd'hui enseignée dans les écoles américaines, le Donner Party, du nom du convoi qu'ils ont rejoint. Avec les autres migrants, les Graves vont vivre une aventure tragique.
Partis trop tard d'Illinois, pris au piège d'un raccourci différent de l'itinéraire connu, confrontés au froid et à la faim dans la Sierra Nevada enneigée, ils vont vivre l'expérience la plus abominable qui soit pour l'homme. Transgresser le plus inviolable des tabous, voilà ce à quoi vont devoir se résoudre ces êtres désespérés. Car, le jour de Noël, dans un terrible blizzard, le chef de famille, Franklin Graves, appelle ses filles et leur demande l'impensable: " Mangez-moi...
" Au fil d'un récit haletant, le lecteur revit ce que fut pour beaucoup la ruée vers l'Ouest. Aventures au détour de chaque chemin, paysages grandioses, personnages hauts en couleurs, émotions et passions, avec, pour cette petite troupe du Donner Party, un destin hors des normes.

Fin de vie : "Les malades veulent être maîtres de leur destin"

LEMONDE | 06.02.12

Michel Salmon est mort le 22 mars 2011, trois ans après l'accident vasculaire cérébral qui l'avait rendu tétraplégique à 53 ans, enfermé dans son corps. Atteint d'un locked-in syndrom, Michel ne pouvait plus se déplacer, ni parlerbouger etmanger seul. Un soir, dans leur vie d'avant, il avait demandé à Catherine, sa femme, de ne "pas le laisser comme ça", si "un jour ça (lui) arriv(ait) ". Mais lorsque le médecin a proposé la trachéotomie (respiration artificielle), l'ancien cheminot a accepté.

Deux ans plus tard, épuisé de cette vie entre lit et fauteuil, ses rêves pour seule échappatoire, Michel Salmon a demandé l'arrêt des traitements. La loi Leonetti l'y autorise, mais l'équipe médicale a, dans son cas, refusé. Philippe Tronchet, chef de service à l'hôpital de Berck, "comprend le désir de (son patient), mais pour un médecin ce n'est pas naturel d'abréger la vie".
Le documentaire d'Anne Georget qui, pendant trois ans, a suivi Michel Salmon et sa famille, raconte ce "combat pour être entendu" et le travail de médiation du centre d'éthique clinique (CEC) de l'hôpital Cochin, à Paris, qui a fini par trouverune solution acceptable pour la famille et l'équipe médicale : une chambre à la maison médicale spécialisée en soins palliatifs Jeanne-Garnier, à Paris, où Michel mourra trois semaines plus tard.
Mercredi 1er février, le CEC a présenté ce film en avant-première, avant sa diffusion sur France 2, mardi 7 ("Le Monde TéléVisions" du 6 au 12 février). A la suite de la projection, le débat est lancé entre des soignants, des familles au vécu proche de celle de Michel, des partisans (nombreux) d'une légalisation de l'euthanasie et des pionniers des soins palliatifs. Très vite, le public s'emporte contre ces médecins "à la surdité sélective" qui ne comprendraient pas les demandes d'en finir. Philippe déplore "le blocage psychologique de l'équipe qui suit (s)on beau-frère. Qu'en est-il du droit de sortir de l'institution ? Avec un généraliste, les choses seraient beaucoup plus simples". Le mari de Sophie ne peut plus s'exprimer, mais "l'établissement (lui) refuse l'intervention".
INCOMPRÉHENSION
"Quelles représentations avez-vous des malades ?, demande Thomas Sagnier, représentant des usagers de l'AP-HP aux médecins. Vous êtes formés à guérir. Mais les malades sont de plus en plus nombreux à vouloir être maîtres de leur destin. De plus en plus, ce pouvoir imaginaire vous sera contesté."Incompréhension, crispation.
"On comprend ces demandes, mais n'oubliez pas ceux qui sont en face, les soignants, répond Gilbert, intervenant en unité de soins palliatifs. On ne peut passimplifier les choses comme ça, "c'est mon choix, il n'y a qu'à le faire"Etre impliqué dans une décision qui hâte le décès met en cause le sens de notre existence." Et la fin de Michel Salmon, qui dura plus de trois semaines ? "Est-ce une limite de la loi ?, demande un sociologue. La personne ne souffre peut-être pas, mais l'entourage ?" "Faut-il se rendre maître de toutes les fins de vie ?, réplique Daniel d'Hérouville, chef de service à Jeanne-Garnier. La fin de vie prend du temps aussi dans la vraie vie."
"Je ne sais pas s'il faut légiférer, ni dans quel sens, finit par trancher Véronique Fournier, responsable du CEC, mais nous n'avons rien à gagner à opposerpatients et médecins. Très peu de demandes sont aussi fortes que celle de cet homme. Si on légalise sur une euthanasie volontaire, contre les médecins, on vabraquer les médecins. En France, les soins palliatifs s'opposent à l'euthanasie, or, il faudrait que l'euthanasie devienne le soin palliatif ultime."
Emeline Cazi

VIVRE, PENSER ET ALLER MIEUX SANS FREUD ?

Scandaleuse pour les conservateurs et les puritains de la vieille Europe qui la vit naître, « science juive » pour les nazis, « science bourgeoise » pour les staliniens, mise à l’index par le Vatican, la psychanalyse a été au sommet de son influence en Occident dans les années 1950/1960. A partir des années 1970, outre les critiques réactionnaires souvent masquées derrière une vulgate poppérienne, la psychanalyse et plus encore les psychanalystes ont été sérieusement bousculés par les critiques féministes du patriarcat, tandis que le mouvement homosexuel ruinait la classification de l’homosexualité comme trouble mental. Par ailleurs, des penseurs radicaux (notamment Deleuze et Guattari en France) ont sévèrement critiqué certains fondements de la psychanalyse et épinglé les pratiques (sociales et cliniques) de nombre de ses représentants.
Que la psychanalyse ait perdu de sa superbe et soit soumise à un examen critique nul ne regrettera, cependant depuis quelques années, de Livre noir 1/ en Crépuscule d’une idole 2/, il ne s’agit plus de critiques ouvrant à un « bilan et perspectives », mais de dénoncer une imposture intellectuelle, une pratique criminelle dont on dénombre des milliers de victimes. L’écho médiatique que rencontrent ceux qui annoncent la mort de Freud n’est pas sans rappeler celui qui accueillait la proclamation hâtive (il n’y a pas si longtemps) de la mort de Marx.
En ouvrant ce débat dans les colonnes de ContreTemps par un entretien avec le psychanalyste Roland Gori, nous avons voulu donner la parole - à travers lui - à toutes celles et ceux qui, aujourd’hui, s’inspirent de la psychanalyse dans leurs pratiques professionnelles et sociales pour résister à la normalisation néolibérale en marche sous couvert d’efficacité. Comme le soulignait Jacques Derrida on peut « penser avec et contre Freud, mais pas sans Freud ».
M.D.
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Roseau pensant

Institut Psychanalytique de l’Enfant – “Autisme et psychanalyse : nos convictions”

L’Institut psychanalytique de l’Enfant a pris connaissance ces derniers mois d’une étrange campagne qui vise à exclure la psychanalyse de la prise en charge des enfants et adolescents autistes. Cette campagne culmine maintenant avec une proposition de loi qui a fait réagir tous les représentants professionnels (1) et les plus grandes associations familiales (UNAPEI). Ladite campagne procède d’un intense travail de lobbying qui allègue des intentions louables : améliorer les conditions d’une catégorie de la population. En fait, il s’agit pour ses promoteurs d’obtenir des pouvoirs publics des subventions massives au bénéfice de méthodes de conditionnement, de façon à offrir des solutions ready-made aux familles qui cherchent avec inquiétude des solutions là où il y a une réelle pénurie d’accueil institutionnel.
L’Institut psychanalytique de l’Enfant réunit des psychanalystes, des intervenants d’institutions spécialisées – psychiatres, psychologues, infirmiers, orthophonistes, psychomotriciens -, des professionnels du champ de l’enfance – enseignants, éducateurs, juristes, médecins… – qui agissent depuis de nombreuses années auprès des enfants en souffrance, en s’orientant de la psychanalyse, de Freud, de Lacan et des avancées les plus actuelles de la recherche clinique.
C’est à ce titre que l’Institut psychanalytique de l’Enfant, par sa Commission d’initiative, souhaite prendre position. Il s’agit ici de témoigner des principes qui gouvernent notre action.
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Jacques Lesage De La Haye « La mort de l’asile : histoire de l’antipsychiatrie »

Jacques Lesage De La Haye, après avoir passé onze ans et demi en prison, a été psychologue au CHS de Ville-Evrard et chargé de cours à l’université de Paris VIII. Et ici, là et ailleurs, il n’a cessé de dénoncer toutes les formes d’enfermement.
Dans ce livre où se mêlent souvenirs personnels et analyses théoriques il nous raconte l’histoire finalement assez peu connue de l’antipsychiatrie.
De sa critique psy et de sa critique sociale de l’asile. De sa volonté de promouvoir, via notamment des pratiques autogestionnaires, la part d’humanité du fou. De sa lutte pour abattre les murs de l’enfermement et réinsérer le fou dans la vie sociale.
Aujourd’hui, tout en continuant à subsister ici ou là, l’asile a été largement remplacé. Le secteur psychiatrique comprend en effet foyers de jour et de nuit, appartements associatifs, collectifs et thérapeutiques, centres d’accueil thérapeutique à temps partiel, hôpitaux de jour, centres médicopsychologiques, centres de crise et d’accueil d’urgence… Pour autant, et ce livre en témoigne, la bataille est encore loin d’être gagnée.
Pire, à l’heure du déferlement d’un véritable délire sécuritaire savamment orchestré par les maîtres du monde, elle s’annonce âpre et si ce livre, qui est un livre de combat, sort aujourd’hui, ce n’est nullement un hasard.
Tout juste une nécessité !

Éditions du monde libertaire
ISBN 978-2915514-39-1
Les éditions libertaires
ISBN 978-2-914980-90-6
12 €

Les Livres de Psychanalyse



Le psychotique et le psychanalyste

Jacques Borie


Janvier 2012- Ed. Michele - Coll "je est un autre"

Au fil de ces pages, le lecteur découvrira ce qui se passe à notre époque dans le cabinet d’un psychanalyste, lorsque celui-ci consent à accueillir des sujets psychotiques. Nul voyeurisme ici, mais au contraire le témoignage d’une expérience unique fondée sur une éthique de la parole.À l’heure où le discours sur la folie tend à disparaître, et avec lui le traitement humanitaire et social qui a longtemps prévalu, ce livre est une preuve vivante qu’il existe au moins un lieu où le sujet peut adresser sa souffrance, et à partir de là engager un travail pour construire une solution qui permette tout simplement de lui rendre la vie possible. En effet, pour chaque cas, le psychanalyste est amené à inventer un dispositif adéquat qui tienne compte à la fois des exigences de l’Autre auquel le sujet à affaire, et de la jouissance qui est en jeu pour lui. À mille lieux de tout objectif normalisateur visant à éradiquer ce qui cloche, l’analyste est un orfèvre qui place au cœur de ce qui constitue la dynamique de l’expérience le réel propre au sujet. D’une telle lecture, on n’en sort pas indemne, de découvrir en quoi tient une existence, souvent à pas grand-chose, quelques détritus, un mot que l’on invente, une image que l’on construit…Il se démontre qu’un traitement de la folie est possible, au un par un. Il trouve son fondement dans l’expérience inaugurale que Freud inventa, il y a de cela plus d’un siècle avec des sujets névrosés, et qu’à sa suite Jacques Lacan fonda en raison. C’est cette boussole qui ici oriente la pratique.

Les Livres de Philosophie

Etats de choc. Bêtise et savoir au XXIè siècle

Bernard Stiegler

Janvier 2012 - Ed. Mille et une nuits

L’impression que la déraison domine désormais les hommes accable chacun d’entre nous. Que la rationalisation qui caractérise les sociétés industrielles conduise à la régression de la raison (comme bêtise ou comme folie), ce n’est pas une question nouvelle : Theodor Adorno et Max Horkheimer nous en avertissaient déjà en 1944 – au moment où Karl Polanyi publiait La Grande Transformation.
Cette question a cependant été abandonnée, tandis qu’au tournant des années 1980, la rationalisation de toute activité, rapportée au seul critère de la «performance», était systématiquement et aveuglément orchestrée par la «révolution conservatrice» – imposant le règne de la bêtise et de l’incurie.
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Les Livres de Psychanalyse



Libres Cahiers pour la Psychanalyse XXXIV : Grandeur et solitude du Moi

Automne 2011 - Numéro 24


La contribution et la composition de ce numéro ont été inspirées par Sigmund Freud,Psychologie des masses et analyse du moi, 1921, in OCF/P, XVI. 
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Les Livres de Philosophie



Montaigne et la philosophie du plaisir. Pour une lecture épicurienne des Essais

Rafal Krazek


Janvier 2012 - Classiques Garnier, coll. "Essais philosophiques sur Montaigne et son temps" - 36 €

Le scepticisme de Montaigne a jusqu’à présent dominé le débat sur la portée philosophique des Essais. C’est pourtant le concept épicurien du plaisir qui oriente la pensée philosophique tout entière de Montaigne. En tant que force motrice principale régissant les actions humaines, le plaisir constitue en effet la seule mesure des choses, le tamis par lequel doit passer tout contenu existentiel, quelle que soit sa nature: religieuse, philosophique ou passionnelle.











À qui profitent les psychotropes ?


AVEC «BOOKS». Après avoir lu cet article, vous ne regarderez plus jamais un antidépresseur de la même façon. 

Le nombre de personnes traitées pour dépression a triplé au cours des dix années [ayant suivi la mise sur le marché du Prozac, en 1987], et environ 10 % des Américains âgés de plus de 6 ans prennent actuellement des antidépresseurs (1).
La hausse des prescriptions de médicaments soignant les psychoses est encore plus spectaculaire. La nouvelle génération de neuroleptiques tels que le Risperdal, le Zyprexa et le Xeroquel a remplacé les anti-cholestérol en tête des ventes de produits pharmaceutiques aux États-Unis (2).
Que se passe-t-il ? La prévalence des maladies mentales est-elle si élevée, et continue-t-elle d’augmenter ? Ou bien savons-nous mieux reconnaître et diagnostiquer des troubles qui ont toujours existé? Ne sommes-nous pas simplement en train d’étendre les critères de diagnostic des maladies mentales de telle sorte que presque tout le monde en ait une ? Et qu’en est-il des médicaments aujourd’hui à la base des traitements ? Sont-ils efficaces ?
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